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Lost Kingdom  :: Personnage :: Présentations :: Présentations validées :: Ordre des Astres

Justice (rains from above) - Rane - 100%

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RANE KAAGAHRI
IDENTITÉ
RACE ▬ Humaine (fille de deux humains croisés salamandre)
AGE ▬ 25 ans
ORIENTATION SEXUELLE ▬ Homosexuelle
SITUATION PERSONNELLE ▬ Mariée à Caitlyn Kaagahri
NATIONALITÉ ▬ Mearian (officiel), Akantha (habitation)
FACTION ▬ Mage Noire (véritable faction) / Ordre des Astres (infiltration)
MÉTIER ▬ Voleuse / Invocatrice (mage noire) / Fausse Informatrice (Ordre des Astres)


MAGIE ET COMPÉTENCES
PHYSIQUE
❯ agilité x x x x x
❯ force x ○ ○ ○ ○
❯ endurance x ○ ○ ○ ○
MAGIE
❯ mana x ○ ○ ○ ○
❯ puissance x ○ ○ ○ ○
❯ contrôle x x x ○ ○
_
Tyrion, faucon empli de magie, beauté trouvée un jour d'été, il y a maintenant 17 ans. Petit bébé, oiseau blessé, il fut emmené, il fut nourri et soigné, et  par la magie de la Charité, devint lié à la sombre. Rane et Tyrion. Vie partagée, il est gavé du mana coulant dans les veines de sa reine, et son statut devient presque "familier". Il ne meurt pas de vieillesse, ou il entraine sa maitresse, dans sa détresse. Il est connecté à son coeur, il est connecté à son esprit, et chaque blessure qu'on inflige à l'un se répercute sur l'autre. Mais ce lien en vaut la peine. Un lien éternel. Un lien spirituel. Quand ils le veulent, ils voient d'un même oeil, conscience évaporée dans son être lié. Ainsi Rane voit par ses yeux, ou Tyrion par ceux de son humaine, et cette connexion sensorielle permet une sorte de contrôle, une symbiose entre humain et animal. Qui sait, par la suite, ce que deviendra le duo ?

_ FALCON-LINK _ Faucon lié. Rane et lui, à jamais, à la mort, à la vie. Ils se comprennent mutuellement, ils s'aident mutuellement, et chacun sait ce que l'autre veut. Les deux s'exécutent ainsi. Vivent ainsi. Un lien presque jalousé par la femme de Rane.
Tyrion, de son état, sa vie mélangée à celle de sa reine, peut partager ses sens avec elle, et est à son service. Ainsi, la demoiselle voit par les yeux du faucon, sent le vent sur ses plumes, se sent elle même faucon. Il en va de même pour Tyrion. Ainsi, l'animal sait quand sa maitresse a besoin de lui. Ce lien fonctionne quelque soit la distance, quelque soit le temps. Ils sont une seule âme pour deux, en quelques sortes.

_

L'Udjat, rune donnée par une mère aimante à sa fille, dans le but de la protéger contre la Mort elle même, est un sceau dont les mentions dans les histoires restent vagues. L'on dit que les anciens, des adorateurs d'Obscural, voyaient en ce symbole la protection. Cependant, les mages d'outre tombes s'accaparèrent la marque, qui devint alors, au fil des âges, le symbole frappant de l'Hérésie.
Un symbole uniquement.
L'Udjat de Rane n'était pas censé être magique. Il aurait dû n'être qu'un symbole, un cadeau d'une mère à sa fille, espérant les années suivantes la former à la magie défiant la Mort elle même, afin d'en faire une mage noire des plus coriaces. Mais il en fut étrangement autrement. Rane elle même ne sait pas exactement pourquoi, ni comment, et pense seulement avoir eu là une salvation des Anciens Dieux, tel l'amour d'Obscural, mais son sceau est porteur d'un sort la protégeant contre la magie.

_ UDJAT-VEIL _ Tel le gardien de sa vie, l'Udjat protège Rane contre tout sort magique, du moment qu'il est actif. Il s'agit là d'un sort passif qui reste en permanence présent, et bloque intégralement le premier sort issue de n'importe quelle magie de n'importe quel type, qui touche Rane (sauf si elle ne veut pas). Cependant, une fois la compétence bloquée, l'Udjat se désactive et durant un certain temps, redevient une simple marque sur l'oeil de l'Hérétique. Il faut un certain temps, diminuant avec le temps, l'expérience, le contrôle magique, avant qu'il ne se réactive.
_

Le proto_raptor_X1, armure mécamagique inventée par le Docteur Vi n'est qu'un prototype. Unique, il possède armes intégrées et armure solidifiée, mais à ce jour, certaines fonctionnalités sont encore bloquées, d'autres sont défectueuses. Volé par Rane pour la Résistance, cet exosuit est conçu pour les combats aériens, une façon de donner la puissance d'une machine à un humain fait de chair. Voulant parvenir à porter l'habit de métal de ses enfants, ses fidèles, Vi aurait dû l'avoir pour elle seule, mais Rane est intervenue, et aujourd'hui la voleuse joue les apprenties mécano sans rien y comprendre. Seules quelques fonctionnalités ont pu être débloquées, et d'autres viendront probablement par la suite.

_ MECA-FLY _ Armure équipée, Rane possède un point de plus d'endurance, artificiellement, l'armure lui permettant de se reposer sur la science. De plus, deux réacteurs sous forme de débuts d'ailes viennent compléter les épaules et omoplates de l'armure meca, permettant à la voleuse en armure de s'envoler. L'armure, censée être comme un androïde et ne jamais s'épuiser, n'en est cependant qu'au prototype, et si l'aspect combatif et l'aspect vol de cette dernière fonctionnent très bien, pour le moment les cristaux contenus dans cet outil mécanique ne semblent pas être aussi infatigable que promis. En réalité, une fois à plat, l'armure perd de sa mobilité, devient si lourde que cette fois ci Rane perd deux points d'agilité en la portant, et ne peut plus voler - par ailleurs, si, lorsque l'armure n'est pas à plat, Rane peut se glisser dedans et en dehors rapidement, lorsque l'armure n'a plus de jus, la retirer est un peu plus long que pour une armure complete normale -. Se rechargeant toute seule, les cristaux ayant besoin d'amasser de l'énergie, Rane doit attendre un certain temps avant de pouvoir la réutiliser le plus efficacement possible. Voler consomme énormément. Ne pas voler permet d'utiliser l'armure trois fois plus longtemps sans recharge. Lors d'une confrontation ou utilisation poussée de l'armure, son énergie est également consommée plus rapidement.

PHYSIQUE
_ C'EST ELLE ! Seigneur Justice, voici la fille. Une hérétique, comme sa mère ! Regardez la ! Ces marques, elle est déjà consumée par le feu des mages noirs. C'est une hérétique. UNE HÉRÉTIQUE !

Ulysse Kaagahri ne fut jamais connu pour sa douceur, ou sa gentillesse, pourtant l'enfant était sa petite fille, née de la femme qui brûlait encore sur le bûcher allumé par le Seraph lui même, déchirant la réalité de sa forme toute puissante, divinité assurée. Ulysse, dans sa folie encouragée par l'Ordre, était un homme dont les marques du temps se voyaient, ayant vécu depuis déjà bien longtemps. Sa peau d'un noir magnifique, brûlée de ses dons raciaux, et tachée de marques indélébiles, produits de multiples lames ou combats, reflétait étrangement sa nature de salamandre, tandis que sous son regard d'acier trempait la terreur, une malédiction bien trop imposante pour son pauvre coeur. Prêtre, il faisait son devoir, mais incapable de s'approcher de la Mort sans éprouver un frisson, il ne pouvait s'avancer vers cette enfant, chair de sa chair.
Son doigt pointait. Son visage criait. Ses yeux hurlaient. Son fils préféré à ses côtés, il plantait sa haine indélébile dans le coeur de la fillette...

Le visage de celle ci n'avait aucune autre émotion que la frayeur, ou l'abandon. Elle venait de voir sa mère périr dans une mort atroce, tandis que son oncle Arsène avait fui avec sa petite soeur, et tout ce qu'elle avait désormais était la certitude de finir comme sa maternelle.

_ Là ! La marque de son oeil. C'est elle ! Le symbole nécromant. Il  faut la tuer ! La juger ! Seigneur ser...

Yeux écarquillés, l'homme se ravisa à contre-coeur avant de tomber à genoux, intimant d'un geste autoritaire à son benjamin de faire de même.

_ J-Je vous prie de me pardonner, Seigneur Justice. Je n'ai aucun droit de vous dire quoi faire, je me suis emporté. J'accepterais la punition que vous jugerez digne.

Mais en son sein, il espérait que le Seraph ferait disparaître toute marque de l'existence de cette impie. La marque dont il parlait se trouvait sous les yeux de la petite métisse, sous l'oeil droit plus précisément.

Il s'agissait d'un symbole, à la base destiné par les plus anciens à protéger le corps et l'esprit. Par la suite, il fut transformé, amélioré, et sa nature devint la colère, ou la protection dans la mort. Aussi, ce symbole était la garantie aux premiers nécromants, de ne point mourir en invoquant la Mort elle-même. La marque en elle même, appelée "Udjat", devint donc au fil des siècles un malheur apparent, une hérésie certaine.

La pauvre gosse posa ses doigts sur ce cadeau que lui avait fait sa mère, des larmes perlant dans ses yeux, ses iris chocolats se noyant dans un sanglot, tandis qu'à voir tous les regards pointés sur elle, elle tremblait. Et lorsque le dieu se mouva, elle prit d'autant plus peur, et détala, abandonnant la place, ne laissant voir que la suite de sa chevelure marron à sa suite.

***

_ Dégage ! J'ai pas besoin d'un sale môme traînant dans les rues pour faire fuir la clientèle.

Pauvre enfant, jeune adolescente, elle était sans domicile fixe, gamine des rues, et petite voleuse. S'il savait. Cheveux sales et ratatinés dans ses habits rapiécés, peau trop reconnaissable, bien plus sombre que la plupart des gens, cachés derrière un manteau bien trop vieux pour s'accommoder, l'enfant à l'Udjat n'était rien. Personne.

_ Dégage je te dis ! Putain, mais pars !

Petite, fine, agile, elle eut toujours le corps adapté à ses prouesses, seule partie de son anatomie dont elle était fier, et elle glissa hors de la poigne du commerçant pour frotter sa main droite contre sa ceinture, attrapant sa bourse avec hargne mais finesse, et s'éclipsant sur un :

_ Hey ! Reviens sale petite...

Muscles affinés pour une course poursuite, l'enfant fut bientôt en vue d'une ruelle, sa préférée, où les poubelles étaient toujours calées contre le mur gauche Ainsi, elle se précipita, l'homme grassouillet et puant le bien-être à plein nez sur ses talons. Escaladant rapidement les poubelles, elle sauta pour attraper le haut du muret et se hissa, commençant alors son ascension de la batisse, ses ongles grattant la pierre sous les cris du commerçant. Corps léger, agile, capable d'assurer sa survie, elle passait rapidement de l'autre côté du mur, pour finalement poser son pied au mauvais endroit, et tomber. La bourse tomba aussi, mais de l'autre côté, et alors qu'elle criait de douleur, l'homme put récupérer son argent.

_ T'AS DE LA CHANCE PETITE ! VU QUE J'L'AI J'VAIS RIEN DIRE ! MAIS NE REVIENS JAMAIS !

Et de l'autre côté, l'enfant pleurait silencieusement. Son genou écorché, son poignet blessé, c'était surtout sa cuisse ouverte, une pierre trop affinée, qui marqua sa journée, l'obligeant par la suite, à afficher une cicatrice peu reluisante, mais fort heureusement à l'arrière de la jambe, proche de l'articulation du genou.
Et encore aujourd'hui, elle avait échoué...

***

La voleuse avait grandi. Cheveux désormais coupés au carré, corps formé et travaillé, elle arborait la forme d'une guerrière plus que d'une voleuse. Puberté passée par là, elle était belle, sexy, des formes l'accompagnant, une poitrine apparue, un passage de sa vie pourtant peu important selon elle. En revanche, ce qui apportait son importance résidait sur sa main droite, son annulaire portant une bague. N'étant pas le type de femme à accepter les bijoux, cette dernière était cependant porteuse d'une autre signification, l'alliance brillant doucement lui rappelant ses voeux de mariage. Sa femme résidant dans ses pensées...

Elle se reprit, ne pouvant pas encore se laisser déconcentrer, et se glissa derrière l'énorme armure bleue, le proto_raptor X1, prototype unique dérobée lors de son excursion dans la fameuse Usine d'Ellgard. Elle posa ses main sur les épaules de cette magnifique machine de guerre, qui s'ouvrit, la laissant passer, pour finalement se refermer. Là, les mécanismes se mirent en route, et d'un bruit artificiel, le tout s'alluma. La visière, d'un jaune frappant, afficha une série de données avant de montrer "RaptorA system", tandis que les systèmes de visées se mettaient en route. Dommage, cette armure étant unique et obtenue illégalement, elle ne savait pas comment se procurer les munitions spéciales, et après les avoir vidées une fois, une unique fois, sur un androïde, elle n'avait plus jamais pu utiliser les armes à distance prévues dans la machine.
Cette dernière, bleue métallique, épousait le corps facilement, accordant une allure impressionnante, tandis que des omoplates se levaient les turbo ailes, avant que la visière ne donne l'information suivante : "options de vol ?"
Heureusement, vu de l'extérieur, il était impossible de lire les informations que donnaient l'armure à son utilisatrice. Cette dernière activa le plan de vol, et aussitôt les turbo ailes se mirent à vrombir, avant de laisser le corps s'élever.
Les flux d'énergies étaient tous corrects, le vol prévoyait de se dérouler à la perfection...
A ses côtés, un magnifique faucon. Son âme soeur. Ses ailes à lui semblaient glisser sur l'air éclatant, alors que la machinerie forçait son passage. Ses plumes étaient brunes, parfois dorées. Il était assez grand, et possédait une allure incroyable. Son regard semblait toujours porté sur sa reine. Leur vie mélangée, leur esprit fusionné, il était tel la manifestation de l'âme de la brune. Deux à deux, ces deux là affichaient la beauté d'un vol maîtrisé...
CARACTERE
Ah c'est dégueulasse ! Toute ta vie tu fus la victime, ça t'exaspère, ça continue. Dans les rues de Théopolis, tu es l'enfant du malheur, la sale gamine, ou l'Hérétique. Quand on te voit, on détourne les yeux. Quand ton t'entend, on se bouche les oreilles. Tout le monde t'oublie, ou se souvient, mais personne ne pense correctement. Si on t'oublie, tu es seule, livrée à toi même, et tu dois surmonter la peur, apprendre à la contrôler. Si on se souvient, ce sont les flammes du seraph qui reviennent en mémoire, et personne ne voit que tu n'es pas elle. Tu n'es pas ta mère, sur ce bûcher ardent. Tu es une paria. Une paria malhonnête, une paria malfamée, une paria qu'on ose seulement regarder pour se rappeler de ne jamais froisser les dieux. Fausse vérité. Tu es un exemple à toi seule, mais jamais tu n'osas, les froisser... Quelle audace. Punie. Comme ta mère. Comme ta grand mère. Même ton oncle. Tous ces gens là avaient fait de ta vie un enfer, et toi, bouc émissaire, tu subissais... Tu subis. Tu subiras !
Huit ans
Huit ans, et tu es sans foyer. Huit ans et tu es sans le sou. Huit ans et ta seule preuve d'une présence divine est cet être qui consume la chair de ta mère Circé Kaagahri. Huit ans, et la seule notion de famille s'évapore quand ton premier oncle t'abandonne, gardant entre ses bras ta petite soeur, quand ton grand père accompagné de ton second oncle se mue dans une pensée incorrecte, et t'appelle Hérétique, quand tout ton monde disparaît. Huit ans... Tu n'es qu'une enfant, la Justice le comprend, mais jamais aucune aide, tu fuis dans la ville. Huit ans, et la première chose que tu apprends est la haine. Mais la haine ne fait pas tout, et c'est au bout d'un jour de peurs et de terreurs que ton ventre affamé t'attire dans ces temples, priant, espérant avoir un peu de pain, ou du réconfort. Mais tu es une Hérétique. D'après le prêtre qui regrette que son nom te soit attribué, d'après la marque sous ton oeil droit... Tu es une infamie, et si l'aîné des Seraphs te garde en vie, les autres ne sont pas d'humeur à te laisser entrer en leur temples, apparemment. C'est donc désespérée que tu marches vers le dernier, la Sensibilité.
La seconde chose que tu apprends de ce monde est le désespoir. Mais très vite remplacé par son contraire, quand un homme vient t'apporter chaleur humaine. Semna.
L'espoir. Maladie qui s'insinue en toi, te force à vivre, à demeurer, à affronter les regards mauvais des gens de la haute société. L'espoir... Celui la même qui t'amène à sauver le bébé faucon d'un nid abandonné. L'espoir... Cette horreur qui te fait voir le bon côté d'un monde pourri. Mais tu n'es plus seule grâce à lui...

***

Dans la rue, la survie est de mise, et l'adaptation une prouesse que tous les SDFs se doivent de maîtriser pour ne pas se faire malmener. En grandissant, c'est la force de ton âme qui s'oppose à ta vie minable, et bien que les visites à la Sensibilité sont de mises, il faut aussi éviter les gardes, et voler la nourriture lorsqu'il est impossible de faire autrement. Et si Tyrion le faucon t'aide de son mieux, lorsqu'il était oisillon il était impossible de s'appuyer sur ses petites ailes enfantines et sa vie misérable. Alors tu as fait avec. L'astuce fait partie de toi, l'insouciance aussi, la farce encore plus, du moins dans tes jeunes années. Tu joues avec le garde, tu trompes le commerçant, ou tu uses d'esprit "héroïque" pour forcer la main des gens. La rue te taille, tu survis, relativises. Mais toujours l'Hérétique penche son visage sur toi, et chaque fois c'est un masque que tout le monde voit.
Et tandis que l'on te nomme ainsi, et tandis que l'on t'apporte des ennuis, c'est la résistance mentale qui vient se superposer au reste, quand les enfants ou adultes viennent se défouler sur toi. Tu ne sais pas te battre, tu ne peux qu'encaisser, mais chaque fois c'est plus facile, avant que tu ne comprenne vraiment la dure réalité de la vie. Se battre est primordial, et ton poing part. Tu commences enfin, tu termines bien vite. Le sol t'accueille et tu l'embrasses, pourtant tu recommences peu après. L'année suivante, personne ne te cherche plus de noises, tu frappes intelligemment, tu frappes là où ça fait mal.
Mais quand il est à terre, tu rechignes à continuer, quand bien même cela t'aiderait. Tu as peur de ce qui arrivera lorsque ton poing martèlera sa joue, si il n'est plus là mentalement pour te suivre dans ton délire.

***

Être voleuse, c'est être attentive, observatrice, et calculatrice. Intelligente, tu développes bien vite les systèmes enseignés parfois par les fidèles du dieu sensible. Tu calcules, approximativement. Tu te repères, tu attends, tu attaques, et lorsqu'enfin la victime est sortie, ton coeur te joue des tours, il s'accélère et tu crochètes la serrure. Quand tu échoues, pas de panique. Le temps t'est compté, tu casses la vitre. Tyrion fait le guet de toutes façons. Avant même que la victime ne revienne, plus rien, tu es rapide. Elle ne remarque même pas ce qui est arrivé avant de voir le carreau brisé. Tu es douée, tu prends ce qu'il faut, jamais plus. Personne ne te remarque, au début. mais à la fin c'est frappant, on te bat, on use de la violence, car tu ne fais plus attention. Ton esprit s'évade, tu ne comprends pas. D'abord en face du propriétaire, tu te retrouves dans les airs. Tu sens la brise frapper tes ailes. Tes ailes ? Tyrion ! Tu es lui. Il est toi. Personne ne comprend, la panique est assurée, et l'oiseau dans l'humaine se défend bec et ongles, allant trop loin, par peur, par frénésie. L'autre meurt, tout s'annule. De retour dans ton corps, tu constates la mort. Tu vomis, tu détestes. Tuer n'est pas pour toi. Si tu savais que plus tard, ta femme en fera son métier...

***

L'incendie est là, c'est de ta faute, officiellement. Ton oncle a voulu jouer, tu as voulu partir, et la maison a pris feu, et le quartier a pris feu. "L'Hérétique brûle la ville". Tu as peur de ces paroles imaginaires, tu as peur de ce qui pourrait arriver, tu as peur car en Akantha c'était pareil, l'incendiaire bannie, traîtresse à jamais. Tu ne peux pas, tu t'en vas. Tu veux passer de l'autre côté, tu veux aller dans le pays ennemi, tu veux approcher la sécurité en te faufilant parmi les scientifiques, tu veux apprendre à ne plus craindre les Seraphs qui ont tué ta mère, tu veux apprendre à battre ces sales chiens. Mais au bord de l'eau, tu frissonnes. Effets de la race maternelle, à la fois humaine et salamandre, mi créature de feu qui ne supporte pas l'eau ? Ou peur naturelle ? Tu n'en sais rien, mais l'océan te fait peur, tu ne sais même pas nager. Alors tu contourneras... mieux vaut faire un détour que finir dans le ventre de la mer.

***

Curieuse. Trop curieuse. Rebelle. Trop rebelle. Justice t'a demandé de te joindre aux Mages noirs, et de lui fournir des informations. Tu ne veux pas, mais tu as accepté. Tu ne veux pas, donc tu vas tout fausser. Et les Mages noirs t'aident à côté. Tu es là pour ta mère. Tu es là pour ta grand mère. Tu es là pour tes ancêtres, les femmes de ta famille. La ligné maudite. TU as besoin de savoir. Tu veux remonter le temps. Tu as besoin de la revoir. Ta maternelle morte dans le feu du monstre. Tu le fais pour toi. Tu le fais pour elle. Tu le fais pour le vrai dieu. Obscural, qui a bercé ta lignée de son amour.
Tu n'étais pas Hérétique le jour où l'on t'en a accusé. Tu l'es maintenant, pour les Astres.

Franche. Trop franche. Tu as osé, tu as osé... Hérétique tu l'as fait. D'abord intriguée par la société des mages noirs, maintenant tu en es, et ton coeur a chaviré. L'invocation a ramené la belle des Enfers, et l'amour t'a frappé en même temps. Vicieux. Tu n'a même pas pu tenir ta langue, tu as annoncé ta passion pour la démone venu du Cristal. Et tu es devenu sa femme.

Possessive, comme la Jalousie, tu es encore plus proche d'une vraie mage noire, lorsque ton épouse se tient à côté de toi...
PROLOGUE
Cela remonte à des générations. Avant la fin de Fhaedren. Une femme issue d'une famille bourgeoise. Une belle femme, dont la vie ne fit jamais de cadeau. Une belle femme, au teint livide, bercée depuis la naissance d'une maladie horrible... Coupée du bonheur, arrachée au fil du temps, elle finit ses jours dans un piteux état, la souffrance insoutenable, la Mort bien douloureuse pour cette pauvre victime d'un sort trop malchanceux... Sa vie, une fois perdue, s'accrocha néanmoins tant à l'existence à la recherche de son bonheur, que jamais son âme ne trouva le repos du néant, et d'une humaine vint la naissance d'un Spectre, terrible parasite s'accrochant à la jeunesse d'une enfant, nouvelle née en ce monde cruel. Beau. Mais cruel. Surtout en ce temps. L'époque d'un Roi fou... La fin des Dieux, comme on les connaissait. L'explosion qui ravagea le continent. La mort, encore. Une terrible péripétie juste après sa renaissance. ELle n'avait pas encore goûté aux merveilles de la vie, et le cycle se perdura... la Spectre, tenace, passa d'une vie à une autre, un être survivant à la catastrophe...

Mais quelque chose avait changé. Si l'ancienne humaine cherchait à vivre ce qu'elle n'avait pu accomplir lors de ses premières vies, la créature des ténèbres, elle, crachait sa haine envers Lumenal, bien que disparu, qui l'avait dotée d'une vie trop imparfaite. Un dieu de la lumière. Un dieu de la vie, disait-on... Foutaises... Un faux espoir, tout au mieux. Elle le renia alors. Et Obscural devint son maître. maître oublié par l'explosion du roi Ephraim, mais maitre absolu de son coeur, et de son esprit. le seul, à sa façon, qui pourrait apporter la justice dans sa vie...

Et ainsi naquit la première. D'une longue lignée d'adoratrices du dieu Obscur. Une descendance née d'une femme morte. Pour les femmes. Par les femmes. Dévouées aux ténèbres absolues. Parmi elles, l'on trouva de grandes figures de l'ombre, telle la première invocatrice de la démone Cydae, être aux pouvoirs sanguins tiré des Enfers, ou encore la femme qui s'occupa de forger la puissance d'un mythe ancestral, nommé Satan, avec l'aide des mages noirs, ces impies de la nouvelle religion de l'ouest. Parmi elles, l'on trouva aussi la folie qui engendra le massacre des mâles de la lignée, afin de préserver la "pureté" de cet ordre maudit.
Et Calypso...

Femme humaine au corps de muse, habitant la cité des Faux Dieux, à l'occident du monde connu, elle avait pour elle la grâce et la beauté, la perfection sur son visage, le teint pâle, mais qui se fondait adorablement avec ses lourds cheveux de jais, coiffés toujours plus magnifiquement. Adoratrice d'Obscural, elle appartenait au Groupuscule peu connu de la populace, les mages noirs, et sa présence sur la terre des Seraph n'était qu'un leurre afin de mieux les frapper. Leurre défait. Un regard sur un homme, et l'amour frappant, l'espoir d'un atout pour les corrompus sur le territoire des usurpateurs se défit aussi vite qu'Ulysse Kaagahri vola le coeur de la conjuratrice...

Un prêtre. Pour la conjuratrice, il aurait dû être l'ennemi. Mais elle prit le risque de l'aimer, cachant sa véritable identité aux yeux de cet homme dont la peau noire, aussi chaude que le coeur de sa race, les salamandres, aussi belle que celle d'un guerrier aguerri, et imposante sous ses muscles entrainés, semblait se compléter avec sa propre pâleur. Le blanc et le noir. Obscural et les Seraphs.
Une horreur.
Une union de malheur...
Le début de la fin.
Le choc des croyances...
DERRIERE L'ÉCRAN
PSEUDO ▬ Raph
AGE ▬ 21 ans
TU NOUS A TROUVÉ OU ? ▬ Les fondas sont venus me chercher
UN AUTRE COMPTE ▬ Faun Ferreira, Docteur Vi et Show GRL
LE PERSONNAGE DE TON AVATAR ▬ OVERWATCH ▬ Pharah (Fareeha Amari)
TU AS LU LE RÈGLEMENT ? ▬ le quoi ? (oui)
Histoire
Rane l'Hérétique

Chapter One
udjat
_Ne bouge pas, trésor... Cela ne devrait piquer qu'un peu, ne t'en fais pas. La magie est là pour te protéger, pas pour t'attaquer.

Circée Kaagahri était l’aînée de sa fratrie. Croisée humaine-salamandre comme ses deux jeunes frères, elle possédait cette magnifique peau, mélange entre la pâleur de celle de sa défunte mère, et la chaleur dégagée par celle de son rude paternel. Ses long cheveux étaient d'un noir d'encre, alors que ses yeux avaient la belle particularité d'être d'une couleur verte, tandis qu'Arsène, de cinq ans plus jeune, les avait bruns. Amadeus, âgé d'onze ans de moins que Circée, quand à lui, les avait gris. Le visage de la femme était quelque peu tiré par les rides de la fatigue, cette dernière posant son ombre sous les paupières de la sorcière. Elle ne dormait plus. La raison se trouvait sur ses genoux, assise et la regardant avec admiration, alors que le sceau était tracé sous son oeil droit.

_C'est quoi que tu dessines maman ? s'enquit la gamine de six ans, intriguée par le picotement ressenti par le mana de sa maternelle, frappant délicatement la peau de son visage pour y insérer la marque.

_Une protection mon coeur. On appelle cela un "Udjat".

_C'est un nom rigolo.

Circée pouffa d'un rire non contrôlé, tandis qu'elle passait sa main gauche dans les cheveux de son enfant.

_N'est-ce pas ? Les croyances veulent que ce sceau deviendra la protection face à la Mort. Et la dernière chose que je voudrais serait de te voir morte ma fille. Alors si cela peut aider...

Rane avait ces yeux brillants. Bruns, comme son père... Bien que le mari de sa mère les avait rouges. La sorcière se pinça les lèvres, refusant de lui en parler maintenant. A six ans, elle ne comprendrait pas. A six ans, elle pourrait ne pas le supporter... A six ans...

***

La relation avait débuté bien avant la naissance de sa première enfant. Lorsque sa mère Calypso était morte. Avait été punie. Par son propre mari. Pour sa folie. Son hérésie. Sa déviance qu'elle avait pourtant transmis à Circée. L'adoration d'Obscural. Circée s'en souvenait encore... Son père Ulysse, cracher ses flammes, tel un dragon devenu fou de rage, sur e bûcher où quelques minutes avant, il avait traîné son épouse, de sa force herculéenne.

_Que tes péchés te soient pardonnés dans le domaine des dieux,
ou que ta vie devienne éternel cauchemar.


Les cris de Calypso avaient déchiré le coeur de sa fille, et Ulysse, perdu entre son amour et son devoir, s'isola dans ses recherches, dans ses enquêtes, voulant remonter jusqu'à la source même de ce qui avait changé sa femme en mage noire. Amadeus, âgé seulement de cinq ans, avait pleuré toute la nuit, et Arsène et sa soeur se blottirent contre lui, cette nuit là.
Et plus jamais leur père ne laissa son coeur s'éprendre de nouveau. Les années suivantes, gardant son benjamin avec lui, trop jeune pour s'en sortir sans un parent, il s'engouffra dans l'abysse de la lignée de Calypso, tandis que Circée s'occupa d'Arsène. Et lorsque l'âge le permit, un amour fraternel devint sensuel, charnel, incestueux. Ulysse ne le pardonna jamais, quand Amadeus le lui rapporta, les découvrant ensemble, et la sorcière fut mariée de force à l'héritier d'une famille de  Magisters, un homme du nom d'Amonka.

***

_Et voila ma puce. Tu n'as pas eu trop mal ?

L'enfant sourit, fière d'avoir supporté la douleur.

_Un peu. Mais ça va.

A ce moment là, Arsène passa la porte, souriant à sa nièce qui accourait déjà vers lui, la prenant dans ses bras tout en admirant la rune posée à son oeil.

_Coucou l'microbe ! Alors comme ça maman te fait des dessins sur le visage et tu dis rien, mais quand je veux te tirer les joues tu oses me bouder ?

Il sourit. De sa haute stature, il était imposant, et son visage fermé faisait de lui à la fois un bel homme, et un grand intimidateur, pourtant derrière cette façade se trouvait l'âme d'un enfant. Ses yeux, identiques en tout point à ceux de Rane, passèrent alors sur le visage de la femme qu'il aimait, sa propre aînée, tandis qu'il ne semblait plus entendre les remarques de l'enfant. Arsène n'avait jamais cessé d'aimer cette femme. Le même sang coulait dans leurs veines, et pourtant...

_Ton mari te demande, chère soeur...

L'on sentait la tristesse et l'agacement dans ce mot brisant toujours un peu plus son coeur, tandis que l'aimée répondait en soupirant qu'elle allait voir.

Et arrivée devant Amonka, elle claqua des doigts. L'homme se retourna, et ses yeux d'un rouge sanglants semblèrent si captivés qu'il en oublia l'usage de ses muscles. Et tomba devant sa femme, incliné, prosterné. Il était son esclave. Mari officiellement, mais mort réellement, et sous le contrôle parfait de la nécromancienne.

_Du nouveau ?

Cela faisait maintenant sept ans qu'il était une marionnette sans réelle vie, sans battant en lui. Lors de son mariage avec Circée Kaagahri, cette dernière avait joué le jeu, mais la nuit de noces tombée, elle l'avait empoisonné, avant de révéler, dans le dernier soupir de cet idiot, sa magie, le réanimant pour être son pantin favori. Aujourd'hui, Amonka n'était qu'une figure de père pour une petit fille qui se pensait réellement son enfant. Qu'un messager pour sa femme qui appartenait, comme sa mère avant elle, au groupuscule des noirs. Qu'un protecteur pour les deux.
Le non vivant déclama alors le message obtenu de la part des confrères de la sorcière, et lorsque ce fut fait, il fut autorisé à se relever. Circée appela alors sa fille qui arriva en courant, sautant dans le creux des bras de son faux paternel, tandis que la nécromancienne revenait voir son frère.

_Tout va bien ?

Circée referma la porte, alors que sa fille montrait à Ammonka l'Udjat qu'elle venait de recevoir, fière. Puis elle attrapa Arsène pour le coller contre le mur, se mettant alors sur la pointe des pieds pour l'embrasser passionnément.

_Maintenant, oui.
Chapter Two
family
_Bien, alors... Montre moi. Lis moi le début de la page.

Son ton était doux, posé. Il n'avait jamais montré ne serait-ce que de l'agacement envers l'enfant rejetée, et alors qu'elle était assise, un livre à la main, Semna, dieu sensible, s'assit à ses côtés. Cela faisait quelques semaines qu'il avait recueilli la petite hérétique, lui offrant l'amour qu'elle aurait dû recevoir de sa famille. Ce temple était l'un des seuls qui accueillait chaque être, peu importe ses pensées. Aussi, pour la jeune Rane, qui s'était retrouvée haïe du jour au lendemain, la Sensibilité était devenue un refuge. L'enfant marqué n'avait plus de modeste habit de soie, ou de repas chaud chaque jour. Elle n'avait plus de toit pour la réchauffer, ni même l'amour de sa propre famille. Car quelques temps auparavant, sa mère s'était retrouvée sur un bûcher, le monstre appelé Justice s'occupant lui même de la punition pour pratiques impies et appartenance au groupuscule des noirs. En ce jour funeste, où les larmes de la jeune fille avaient inondé son udjat, noyant ses pupilles noisettes dans un déluge salé, son oncle Arsène était parti avec sa petite soeur, fuyant à jamais le pays dans lequel sa belle avait péri, l'abandonnant, elle, seule. Effrayé. Il avait été complètement terrifié en apprenant que Circé possédait en elle les mêmes démons que leur défunte mère Calypso, et que la marque représentant un oeil, tracé sur le visage de Rane, était le symbole de la nécromancie. Comment ne pas prendre peur, face au rejeton d'une impie ?
Et cette même peur, présente dans les yeux de chaque personne assistant au spectacle, n'avait pas échappé à l'autre oncle de l'enfant, Amadeus, ou à son grand père Ulysse.
Ce jour là, Rane avait perdu sa famille.

_Il... Il y a... e... euh... Il y a... e-en ce... en ce m-mone... mo... ne...

L'enfant avait du mal. Ses yeux tentaient de déchiffrer les sons portés par les lettres, et si parfois elle semblait y parvenir, d'autres combinaisons la bloquaient, pour son plus grand malheur. Son petit doigt passait délicatement sur le mot, tandis que le dieu de la sensibilité regardait, avant de finalement l'aider, d'une voix aussi chaleureuse que d'habitude.

_Monde. Lorsque le O est suivi d'un N, tu prononces "on".

Rane hocha la tête. Elle avait compris. Elle tenta un faible sourire. Depuis que le Temple de la Sensibilité la prenait sous son aile, elle n'avait offert que très peu de ces sourires, serrant ainsi les coeurs de ceux qui voulaient l'aider. Et lorsque la nuit tombait, elle fuyait. Elle avait peur de l'amour que certains pourraient le donner, depuis le feu et les cris de sa maternelle. Ainsi, personne, à part Semna, n'arrivait à l'approcher suffisamment pour soigner son petit coeur.

_Il y a en ce monde, des m... des merv... Des merveilles qui su... euh... su... sus... sus...

Doucement, sans prévenir, une goutte tomba sur la page du livre, alors que son doigt sur le mot étrange tremblait. De ses yeux naissaient des larmes, alors que ce petit obstacle semblait plus important pour elle qu'il ne l'était réellement. Par son échec à lire un mot, elle revenait sur la mort de sa mère, se sentant aussi impuissante face à ce verbe étrange, et la douleur d'être désormais seule revint la hanter. Semna la prit alors dans ses bras, tandis qu'elle éclatait en sanglots contre lui. Il passa ses mains dans ses cheveux, attendant qu'elle se calme...
Cela dura quelques minutes.
Puis il lui souffla doucement quelques mots.

_Ce n'est pas grave si tu n'y arrives pas tout de suite, Rane... Tu finiras par y parvenir.

L'enfant renifla quelque peu bruyamment, avant de regarder l'être divin dans les yeux.

_Et si... Et si je n'y arrive pas ?

Le dieu sourit.

_Il n'y a aucune raison... Mais tu peux toujours demander de l'aide.

L'enfant fit de grands yeux. Comme si elle venait de comprendre quelque chose. Elle n'était pas seule. Quand bien même sa famille était morte, partie ou la haïssait, elle n'était pas seule. Plus maintenant.

_Alors... Elle dit quoi la phrase ?

Et le dieu posa son propre doigt sur le premier mot de la page, avant de lire, doucement, en bougeant son index de telle sorte que Rane puisse comprendre.

_"Il y a en ce monde des merveilles qui suscitent tant de sentiments nouveaux."

_Qu'est-ce que ça veut dire "suscitent" ? C'est un mot compliqué.

Le seraph lui sourit, avant de lui expliquer. Puis ils continuèrent à lire, l'enfant apprenant doucement avec l'être qu'elle considérera plus tard comme un grand frère bienveillant...

***

_Qu'est-ce que... Hey !

Elle était une femme assez petite, aux cheveux pourpres mi-longs. Arrêté au détour d'une rue, son regard observant quelques enfants jouer ensemble, elle ne prêta attention qu'au dernier moment à une petite fille aux cheveux marrons, dans un état assez lamentable, mais qui agissait vivement. Son sac lui fut arraché, et l'enfant voleuse se mit à courir plus vite encore, tandis que le regard de la rouge allait vers les pieds de la gamine. Nus. Les pierres semblaient lui écorcher la plant des pieds à chaque pas, et bien qu'elle venait de se faire voler, Annalia Kaldwin eut mal pour elle. Se faisant rapidement distancée par l'enfant, habituée, la seraph de la Charité la suivit du regard, tout en tentant de garder une distance raisonnable, avant de subitement la perdre de vue, la foule étant d'une grande aide pour une gosse, afin de s'y cacher, sa taille devenant un atout non négligeable.

Seulement, l'enfant n'avait pas de chance. Petite fille à la peau plus sombre que les autres, elle était reconnaissable, et lorsqu'elle passa devant une échoppe, l'homme grassouillet la reconnut immédiatement comme étant l'enfant ayant failli lui dérober sa bourse, quelques temps auparavant. Il cria, et la la pourpre put retrouver la fuyarde qui commençait déjà à disparaître au détour d'une ruelle. L'y rejoignant, Annalie ne trouva rien, mais quelques gravats tombant à ses pieds, elle leva la tête, pour voir l'agile Rane escalader les briques, avant de se retrouver sur le toit de la mansarde. Loin de perdre espoir, la seraph se déplaça, tentant d'apercevoir la voleuse, alors que déjà un garde appelé par l'homme gras se précipitait pour escalader lui aussi le bâtiment, pestant contre cette voleuse qui "ne pouvait pas fuir comme tout le monde ?"

_Argh... Putain... Foutue gosse... Pfiou je... Hein ? Hey ! HEY TOI ! OUI, TOI ! Je te tiens petite voleuse !

Le garde avait enfin réussit à monter. Habillé d'une armure légère, son arme dans son fourreau alourdissant tout de même bien son dos, il avait pesté un nombre incalculable de fois avant de parvenir sur le toit, et il put ainsi voir l'enfant sur le toit d'en face, accroupie près d'un nid abandonné. Un petit oisillon piaillait, et Rane ouvrit le sac volé, pour doucement tenter de poser le nid dedans. Elle n'arrêtait pas de chuchoter, rassurant l'oiseau laissé seul, et au moment où elle se relevait, elle entendit le garde lui hurler dessus. Ce dernier se rapprocha, sauta jusqu'au toit suivant pour suivre la voleuse, et cette dernière, effrayée, recula.

En bas, Annalia put enfin voir le dos de l'enfant, et se rapprocha. Elle fit bien car l'instant suivant le garde s'avançait trop proche, et Rane fit un pas en arrière. Un pas de trop. Elle tomba, tête la première. Si la pourpre n'avait pas été là, l'enfant serait peut être morte, ou gravement blessée. Mais la déesse la rattrapa, se foulant la cheville au passage. L'enfant, elle, s'évanouit, et l'oisillon aussi. Lorsque le garde redescendit, Annalia, Rane, et le bébé à plumes avaient disparus.

_Ah, tu te réveilles enfin...

Quelques heures plus tard, la gosse ouvrait les yeux. Elle était allongée sur un banc, tandis qu'à une table, la pourpre terminait de confectionner une atèle pour l'oisillon dont l'aile droite était foulée. Il piaillait. Rane se leva rapidement, sans même demander où elle était, et se rapprocha de la table pour poser ses yeux sur l'oiseau. Elle se rapprocha énormément, et du haut de ses huit ans, elle fredonna une mélodie tout en passant son doigt sur le tête du bébé. Cette chanson le calma doucement, et alors qu'il laissait la petite le toucher, Annalia ajouta que c'était un faucon, et qu'ainsi blessé, il n'avait que très peu de chances de survie. Lorsque l'enfant se retourna vers la déesse rouge, ses yeux étaient noyés de larmes.

_Est-ce que je peux le sauver ? Il est tout seul, comme moi... Je ne veux pas l'abandonner. Il a besoin de moi...

Annalia sourit.

_Je peux peut-être faire quelque chose... Mais tout d'abord laisse moi me présenter. Je suis Annalia Kaldwin... Une servante de la Charité. Et c'est à moi que tu as volé le sac pour transporter le nid. Tu sais... SI j'avais su que c'était pour aider ce petit faucon, je te l'aurais donné.

Rane baissa les yeux.

_Je suis désolée... Je m'appelle Rane. Kaagahri. Je ne recommencerais plus...

A l'évocation du nom, Annalia leva un sourcil. Elle connaissait les rumeurs sur le prêtre Ulysse, qui avait brûlé sa propre femme, et appelé son frère Justice pour réduire en cendre sa fille mage noire. Elle devina alors aisément que l'enfant face à elle était la petite fille du prêtre.

_Aimes tu ce faucon, Rane ?

_Oui ! Il est comme moi... Il n'a rien demandé. Et pourtant, sa maman est partie et je l'ai vue être abattue par un chasseur. Il n'a personne, à part moi.

Elle avait répondu sans aucune hésitation. Aussi Annalia lui proposa quelque chose de très dangereux pour sauver la vie de l'oisillon. Rane accepta, et la déesse de la Charité utilisa alors sa magie pour lier les deux vies entre elles... Ainsi, le faucon nommé Tyrion partagea sa vie et son âme avec l'humaine nommée Rane, et leur espérance de vie devint la même. Leur vie aussi. Leur blessures, partagées. Aussi, Rane sentit son bras droit recevoir la douleur, tandis que Tyrion guérissait. Elle sourit, avant de se rendre compte qu'avant même qu'elle ne le prenne dans ses mains, l'oisillon avait sauté dedans. Ils se comprenaient. Ils se comprendraient toujours...

_N'oublie pas Rane... Si jamais l'un de vous est blessé, vous l'êtes tous les deux. Et si l'un de vous meurt, vous...

La seraph n'eut pas le temps de terminer sa phrase, que Rane la prenait dans ses bras en la remerciant du fond du coeur.

Plus tard, elle deviendrait un idéal de grande soeur pour l'enfant... Et Tyrion serait comme une partie d'elle-même. Elle avait retrouvé une famille.
Chapter Three
fire
Le feu. Flammes dangereuses traversant l'air pour frapper le mur, la jeune femme esquivait sans soucis la première attaque, tandis qu'elle bougeait rapidement sur le côté. Une de ses mèches avait failli y rester. Elle attrapa rapidement le vase sur la table basse, pour le lancer à son oncle qui formait désormais un long fouet de braises pour tenter de l'abattre. Le vase percutant la fenêtre à côté du visage d'Amadeus, l'eau contenu dedans ne le gêna même pas, et bientôt l'arme claqua, enflammant le sol en bois de la maison, tandis que le pied gauche de la voleuse semblait touché. Elle s'en mordit les doigts, avant de se baisser et par la fenêtre l'oiseau entra, osant se faire mal, le verre frottant son corps, pour que ses serres atteigne par surprise l'homme ennemi. Amadeus se retourna, voulant savoir ce qui arrivait, et son oeil s'en retrouva blessé par les pattes du faucon, tandis que ce dernier tournoyait auprès de sa reine. Il hurla.

_AH PUTAIN ! TU VAS ME LE PAYER PETASSE !

Les cris, et la fumée, les flammes et les bruits, la maison d'Ulysse était le théâtre d'un carnage, et le propriétaire descendu dans le salon hurla sa rage en voyant ce que sa petite-fille venait de faire subir à son fils adoré.

_TOI ?! COMMENT OSES TU ?

Sa voix était forte, et emplie de colère, tandis que son fils lui expliquait, toujours sur ses gardes après l'attaque de Tyrion.

_Je suis allé chercher un verre d'eau. Je l'ai trouvée, le collier de maman dans la main...

Rane avait effectivement, désormais autour du cou, le collier en or que feu sa grand-mère, Calypso, tenait de sa propre mère. Lorsqu'elle avait cinq ans, Ulysse le lui avait montré, lui expliquant que c'était à la fois un souvenir des beaux jours passés avec elle, et une façon de se rappeler que cette hérétique avait existé, pour son plus grand malheur. Calypso était son erreur...
Aujourd'hui, il comptait bien effacer les dernières traces de son malheur, en tuant la morveuse que sa fille, mage noire également, avait engendrée.

_Tu oses remettre les pieds dans cette maison pour voler une relique appartenant à une Impie ? Jusqu'où va ton irrespect, sale criminelle ?

La jeune femme, qui avait maintenant dix huit ans, était en effet devenue une voleuse. Cambrioleuse. Celle se glissant, la nuit, dans les demeures, afin de pouvoir prendre un objet de valeur. Elle ne volait jamais plus que de raison, et bien que quelques fois elle avait été attrapée, frappée, elle n'avait encore jamais fait tant de mal qu'en cet instant, en revenant dans la maison de l'homme qui lui avait causé tant de malheurs, et l'avait rejetée quand elle n'avait plus rien. Son but était simple : se venger. Mais elle n'avait pas prévu que son oncle Amadeus, désormais Magister et magicien de flammes brûlantes, soit à la maison cette même nuit. Aussi, désormais seule contre deux mages puissants, sans magie, si ce n'était la connexion à son faucon, la voleuse avait peu de chances de l'emporter. Sa seule chance résidait dans la fuite, mais la fenêtre était du côté de son oncle.

_Oui, j'ose. Vu la façon dont vous m'avez traitée il y a dix ans,
vous n'avez absolument aucun reproche à me faire.


Rane ne voulait pas parler. Pas avec ces "sourds". Ni Ulysse ni Amadeus n'était capable de reconnaître leurs tords.

_Maintenant, dégagez.

Son grand-père, comme son oncle, sentant tous les deux la rage bouillir au fond d'eux, explosèrent en magie, et le premier cracha ses flammes incandescentes en direction de sa petite-fille, tandis que cette dernière se baissait, connaissant son attaque favorite, avant de rouler vers Amadeus, et la fenêtre. Tyrion s'élançant, Rane frappa d'un crochet du droit le frère de sa mère, avant de recevoir un coup de genou dans le ventre. Son faucon échappé, elle serrait le poignet de de son ennemi, tentant par tous les moyens de se relever pour atteindre la fenêtre. Et alors qu'elle posait sa main sur le verre cassé et la faisait saigner, Ulysse lança l'une de ses flèches de feu. Cette dernière fila si vite que personne n'aurait pu l'esquiver, et frappa Rane en pleine tête. Cependant, quelque chose d'incroyable se produisit. La voleuse sentit son oeil droit chauffer doucement, alors que la flèche s'annulait. Sa tête sauvée, elle pu dégager en vitesse, et derrière elle, son oncle libéra son torrent de flammes, voulant la cramer avent qu'elle ne s'échappe, mais il était trop tard. Et le feu finit par toucher les autres maisons... Bientôt, un incendie se déclara, et bien qu'il fut rapidement contenu, quelques pertes étaient à déplorer.
Trop.

***

La femme avait juste un sac. De maigres possessions, qu'elle avait réussi à obtenir, voler ou gagner, ou qu'on lui avait données. Derrière elle se tenait Theopolis. Devant elle, Tyrion, volant à basse altitude. Autour de son cou, le collier de Calypso. En ce jour, elle quittait sa vie. EN ce jour, elle quittait la ville. En ce jour, elle quittait le pays. ELle avait été accusée, à tord, d'avoir causé l'incendie. Hérétique, et maintenant incendiaire. En restant, c'était l'exécution...
Alors qu'au devant se trouvait l'aventure, et peut-être une vie meilleure...
Chapter Four
cydae
_Iris ?

La femme était magnifique. Ses cheveux, noirs. Comme la nuit. Son regard, d'or. Aux iris fendues, tel un reptile colossal. De sa bouche apparaissaient les crocs d'un démon, semblables à ceux d'un vampire. Et dans son dos, de longues, grandes ailes obscures, cachant la douceur de la lune sur le visage de l'invocatrice. Cydae, la démone du sang. Rane, invocatrice en herbe. Pourtant en la voyant, l'habitante du monde du Cristal semblait en voir une autre.

_Qui ? N... Non, je suis Rane.

Silence. La démone changea subitement. Ses ailes de chauve souris se contractèrent en un bruit semblable à un cliquetis, les os de ces dernières rétrécissant pour finalement se mouvoir jusque dans la chair du dos. Ses canines, quant à elles, redevinrent normales, et ses pupilles prirent la couleur d'un bleu profond. Alors que Cydae s'avançait vers Rane, ses cheveux se décoloraient comme si son noir corbeau n'était que de l'encre qui glissait, et un blond lumineux prit la place de ce sombre majestueux.
Arrivée près de la voleuse, la démone tendit la main, et Tyrion perché sur l'épaule de sa reine réagit si vite que son bec attrapa le doigt de l'invoquée, mesure préventive, et avertissement envers la croqueuse. Cette dernière ne poussa aucun cri, ni ne retira son doigt. la douleur semblait ne rien lui faire, ou peut être que le faucon n'était pas suffisamment fort pour la faire fléchir. Néanmoins, une fois que la Kaagahri eut instruit au rapace de ne plus agir ainsi, il lâcha la chair et la main, désormais pointée d'une touche de sang, de la créature se posa sur la joue de Rane, passant le pouce près de son Udjat.

_Mis à part cette marque, et quelques traits différents, vous ressemblez à mon Iris... Et vous portez son héritage autour du cou.

Le collier. La relique de sa famille. Possession de sa défunte grand-mère. C'était en réalité plus qu'un objet de valeur. Il s'agissait de l'héritage transmis de générations en générations. D'Iris en sa fille Cléa. De Cléa en sa fille Mérée. Et ainsi de suite... Iris et Rane étaient parentes, d'où la frappante ressemblance.

_Iris...

Démone immortelle, la belle n'en était plus à sa première fois dans le monde des vivants... Mais la première remontant à si longtemps avait apporté avec elle son lot de souffrance, lorsque la blonde avait vu la femme aimée mourir, après s'être sacrifiée pour elle... Cydae lui devait la vie, et tandis qu'elle lui implorait de ne point mourir, Iris fit le voeu et la demande à sa démone, de protéger sa famille...
Des années plus tard, ainsi, la fille d'Iris avait réinvoqué la démone, pour la servir et la protéger... Lorsqu'à son tour elle s'était éteinte, c'était la première fille qui avait pris la suite. Et ainsi de suite... Jusqu'à Asia la folle. Il y avait de cela presque deux sieclès, l'une des descendantes d'Iris avait fait le voeu de tuer les mâles de la famille. De ce fait, la créature des Enfers avait eu pour commande, en plus de la protéger, de sacrifier chaque adulte, enfant et nouveau né masculin. Cette besogne avait duré jusqu'à Calypso, qui, reprenant le flambeau, avait renoncer à la mort des garçons... Et alors que sa fille, Circé, grandissait, la grand-mère de Rane avait toujours demandé à la blonde de la protéger, sans pour autant se révéler à elle. Elle ne voulait pas attirer son enfant dans les ennuis étant donné son mari. Ce fut là la dernière apparition de Cydae dans ce monde.

_Attendez... Quelque chose cloche. Depuis Calypso. Sa fille s'appelait Circé. Pas Rane.

L'invocatrice écarquilla les yeux, avant d'attraper les mains de la blonde, des larmes germant aux coins de ses yeux.

_Calypso Kaagahri ? Sa fille Circé ? Je suis Rane Kaagahri. La fille de Circé. D'où connais-tu ma mère et ma grand-mère ?

Ce fut au tour de la démone d'être surprise. Tant par la poigne de l'Hérétique, que par les larmes ou la révélation. Ou la contemplation. Ses yeux marines noyés dans le chocolat de ceux de Rane, elle finit par se mordre la lèvre avant de froncer les sourcils, puis de s'agenouiller.

_Dans ce cas... Je me nomme Cydae, démone du sang, et protectrice de la lignée d'Iris, le culte d'Obscural. En mon nom je vous jure allégeance, et vous protégerais de tous les dangers.

Rane restait immobile, complètement abasourdie. Tout d'abord, elle s'étonnait de l'allégeance que la blonde lui portait à elle et aux femmes de sa famille. Ensuite, elle comprenait que la créature du monde du Cristal en savait bien plus qu'elle au sujet de la branche aimante de sa famille. Enfin, elle réalisait pour la première fois pourquoi elle était nommée Hérétique en Mearian. Obscural. Le Culte d'Obscural. Ainsi, la famille de sa grand-mère était un culte à cet ancien dieu des ténèbres...

_Je... Quoi ?

_Vous semblez confuse. Ne m'avez vous pas invoquée, comme votre famille avant vous, afin de me prendre pour protectrice, et perpétuer la lignée du culte ?

Non. Elle l'avait invoquée pour résoudre un mystère. Le collier autour de son cou était épais. Et pour cause. Le devant de ce dernier pouvait s'ouvrir, tel un boitier, pour contenir un parchemin. Parchemin décrivant la fameuse invocation, la famsue invoquée. Cydae.

_Pas... Pas vraiment.

_M'avez vous alors invoquée pour vous aider dans votre quête de réveiller Obscural ?

Réveiller Obscural ? Rane ne savait même pas que cela était possible. Mais il semblait que c'était là le but de ce Culte qu'était sa famille.

_Euh...

_Par la grâce de vos ancêtres ! Ne connaissez-vous donc rien à votre histoire ? Que vous a donc appris votre mère ?!

Elle ne le contrôla pas. Ce geste était instinctif. Purement instinctif. Sa main claqua si brusquement la joue de la démone que même Rane sembla s'en étonner. Mais les larmes coulaient le long de ses joues.

_Ma mère ? J'avais huit ans quand le seraph de la Justice l'a brûlée en place publique, pour hérésie ! Comment oses-tu lui manquer de respect ?

La démone porta sa main à sa joue, surprise, et attristée.

_Pardonnez moi.

_Je...

Elle ne termina pas sa phrase. Et s'éloigna. Cette démone lui avait à la fois tant révélé, et tant fait mal. Le souvenir horrible de ses huit ans à jamais gravé dans sa mémoire... Un jour tâché de sa haine contre l'Ordre des Astres...

***

_Caitlyn ?

_Oui. Ce sera ton prénom désormais. Vu que tu reviens à chaque génération depuis plus de deux siècles, j'aimerais éviter un maximum que l'on te reconnaisse... D'autant plus que Caitlyn passera plus facilement dans ce pays...
A ce que l'on m'a dit, il exista il  a quelques décennies, une femme nommée ainsi qui devint héroïne. Elle avait un fusil modifié technologiquement afin de pouvoir facilement exterminer les soldats de Mearian. On dit qu'elle fut adulée le jour où elle tua un Archmagister. Je ne pense pas que l'histoire soit vraie, mais depuis ce jour, Caitlyn Piltover est une figure héroïque. Alors ce prénom t'ira à merveilles,
et personne ne nous embêtera.


_Oh... Je vois... Merci beaucoup.

Les deux femmes voyageaient maintenant ensemble depuis des mois. Lorsque Cydae - Caitlyn - avait été invoquée, elles se trouvaient à Akantha. Néanmoins, elle étaient aujourd'hui sur le continent du Nord. Rane désirait s'y rendre en raison de sa grande haine envers les ennemis de l'Empire.
Sans savoir que là-bas, elle retrouverait une personne de son passé et de sa famille...
Chapter Five
resistance
_Rane...

La femme était assise, le visage dirigé vers le bas, les cheveux tombant, une serviette à la base blanche, devenue noire, encore pendant dans sa main. Ses coudes rassemblés sur ses genoux, son dos courbé. La pièce était presque vide. Un bout de colonne de pierre délabré, tombé à la renverse, servant de banc, la voleuse membre de la Résistance depuis six mois, la démone Caitlyn contre le mur, située à la seule entrée de la pièce. Un homme de haute stature, membre de la Résistance depuis plusieurs années derrière Rane. Et en face de la demoiselle à la marque maudite, une armure. Une armure technomagique. Dans les tons de bleus, avec une visière orangée. Un bijou de la technologie, mais un prototype seulement. Dérobé quelques temps auparavant par la cambrioleuse. Une arme qui n'était calibrée que pour elle...

_Rane...

_Quoi ?

L'homme avait la peau aussi sombre que la fille. Ses cheveux bruns étaient coiffés en épis, et semblaient se prolonger dans sa nuque plus que de raison. Son corps lui même avait cette forme athlétique qu'enviaient les débutants dans les arts de la guerre. Sa jambe profondément ancrée dans le sol, alors que stoïque, et appuyé sur une béquille, il contemplait la femme. A la place de son mollet gauche se trouvait une prothèse. Ce n'était pas sa jambe habituelle, normalement il en avait une bionique, mais celle ci étant en réparation, il ne pouvait compter que sur celle ci.

_Ecoute... Je... Je veux vraiment que les choses se passent pour le mieux entre toi et moi...

Rane lâcha un sourire narquois après un soupir dangereusement insultant.

_Il t'en aura fallu du temps...

S'asseyant, sans attendre la permission de la part de l'Hérétique, à ses côtés, l'homme passa une main dans ses cheveux, fermant les yeux.

_Je ne te demande pas de me pardonner... Ce que j'ai fait était...

_Irréparable. Laisse tomber.

_Rane...

Cydae, ou Caitlyn, comme elle était désormais nommée, écoutait depuis sa place, connaissant parfaitement le mépris que son invocatrice avait pour le Résistant, mais sachant aussi qu'elle avait besoin de lui.

_Tu as raison... Mais...

_Il n'y a pas de mais. Je ne pourrais pas te pardonner. Mais tu l'as sauvée elle... Alors... Je peux peut-être faire un effort...

Elle... Elle se nommait Dune. Elle avait douze ans. Une enfant.

_Je n'en demande pas tant... Je... J'ai honte... TU sais, j'ai toujours... cela ne pardonne en rien mon acte, mais... Je n'ai jamais cessé de penser à toi...

Il rouvrit les yeux. Ils étaient bruns. Et brillant, comme si des larmes voulaient en sortir.

_Arsène... ça ne change rien.

Son oncle soupira...

***

_Grande soeur ! Courage !

Les paroles de Dune résonnait dans sa tête, alors que la voleuse s'apprêtait à pénétrer dans l'Usine de Keivere. Cela ne faisait que quelques semaines qu'elle était à Ellgard, et dans la Résistance, mais si revoir son oncle lui donnait la nausée, revoir sa petite soeur, qui était encore bébé la dernière fois qu'elle l'avait vue, lui réchauffait le coeur. Aussi, dans ses moments de doutes et de danger, alors que Caitlyn était derrière, assurant ses arrières, elle repensait à la petite brune qui partageait son sang.

_On y va. Il faut trouver les plans des nouveaux Automatas. Tente de ne pas te faire remarquer...

Et la bouche d'aération fut enlevée, tandis que la sombre se glissait dans l'Usine. Elle se baissa rapidement pour attirer le moins possible l'attention, et observa. la plupart des androïdes et automatas n'étaient que membres des chaînes de production. Mais plusieurs bureaux à l'étage donnaient sur les chaînes, aussi Rane fit un signe à la démone pour lui signaler qu'elle allait jeter un oeil.

A force de jouer les  cambrioleuses depuis tant d'années, elle avait développé quelques compétences pour se faire discrète, et le premier bureau qu'elle trouva lui servit de cachette provisoire, alors que des gardes passaient dans le couloir. Elle farfouilla rapidement, remarquant quelques fiches sur des machines, quelques engins, et surtout, une drôle d'armure, bleue. Voulant l'inspecter, elle ne le put cependant pas, un bruit lui signalant que la porte s'ouvrait, et elle se glissa derrière le prototype, collant ses mains aux épaules de cette dernière en espérant ne pas être remarquée. Mais alors que tout semblait se dérouler comme prévu - ou presque -, d'un coup, l'armure émit un petit bruit, et le dos de celle ci s'ouvrit, alors que la personne était retenue par un des gardes pour discuter d'un problème. Rane les entendit parler de la bouche d'aération, devinant alors qu'ils suspectaient tant sa présence dans ces lieux, que celle de la démone. Grâce au ciel et aux dieux, le bruit de l'armure fut couvert par leur discussion, et voyant la place offerte par cette dernière, la voleuse s'y glissa. L'armure se referma derrière elle. Là, l'interface s'alluma, et la voleuse put voir "calibrage terminé. user :"
Ne comprenant pas au début, elle finit par murmurer doucement quelques mots, que l'armure enregistra.

_Rane Kaagahri.

"calibrage terminé. user : Rane Kaagahri. enregistré."
Mais tout ne se passa pas comme prévu. Alors que la discussion entre le garde et la nouvelle venue semblait se terminer, l'Hérétique découvrit que cette dernière était une androïde, et cette dernière remarqua la lueur de l'interface orange de l'armure. S'approchant, tandis qu'en son torse, un écran triangulaire commençant à émettre un bouclier, la Résistante paniqua, et s'avança rapidement, prête à frapper pour s'enfuir. Mais à la place, ce fut un déluge de roquettes qui partirent des épaules et cuisses de l'armure, pour aller se loger dans un bruit assourdissant à la fois sur le bouclier, mais aussi sur la tête et le torse de la pauvre androïde, clairement pas faite pour le combat. Mais l'explosion alertant à la fois Caitlyn et les gardes, Rane se retrouva finalement dans une impasse, et reculant alors que les gardes la tenaient en joue, la sombre découvrit sur l'interface de cette nouvelle arme les mots suivants : "options de vol?"
Alors elle se retourna, s'élançant contre la fenêtre donnant sur la production, un étage plus bas. La sécurité ouvrit le feu, et les projectiles allèrent se loger dans le métal de l'armure, ne blessant pas la voleuse. Néanmoins, l'un d'eux parvint dans l'articulation du genou droit, qui céda rapidement, laissant la balle traverser la chair dans un cri de Rane. Elle fut néanmoins en mesure d'activer le vol, et les ailes de l'armures se mirent à vrombir, pour finalement la faire s'envoler. Caitlyn, témoin de ce spectacle, laissa ses propres ailes émerger de son dos, pour rejoindre son invocatrice, et à elles deux, elle purent s'échapper, revenant à la bouche d'aération pour s'y glisser, plus vite que les gardes ne le purent. Aussi quand ceux ci parvinrent à cet échappatoire, les deux s'étaient déjà enfuies...

***

_Rane... Il... y a autre chose que... je t'ai cachée.

La voleuse soupira, laissant tomber la serviette sale sur le côté de ce banc de fortune, jetant alors un regard à son armure, tout en écoutant le frère de sa défunte mère, se demandant ce qui pouvait être pire qu'un oncle abandonnant sa nièce, seule et sans défense, fuyant en ne prenant avec lui que sa soeur. Aussi, son regard divaguait, son esprit et son attention aussi. Elle examinait de loin les épaules et jambes de son armure. Plus jamais elle n'avait pu retrouver les roquettes dont elle s'était servie quelques mois auparavant. Cette armure n'étant qu'un prototype, il était logique que les armes le soient aussi.

_Ecoute moi, s'il te plait. C'est important que tu le saches.

Un nouveau soupir, et la demoiselle regarda son oncle droit dans les yeux.

_Je ne suis pas que ton oncle, Rane.

Son air était grave. Rane leva un sourcil, perdue.

_Je n'étais pas que le frère de ta mère...

Rane réfléchissait. Son cerveau examinait chaque parole, cherchant à comprendre ce qu'il voulait dire.

_Je suis ton père, Rane. Et celui de Dune auss...

Elle réagit instinctivement et instantanément. Sa main partit, s'abattant sur la joue de son "père", tandis que son autre main suivit, pour frapper d'un poing bien serré le nez d'Arsene. Elle allait continuer à le frapper, la rage d'avoir été abandonnée non pas par son oncle, mais son propre père, l'aveuglant, mais Caitlyn arrivant par derrière attrapa ses épaules.

_Lâche moi ! J'vais lui apprendre à ce fumier, qu'on abandonne pas sa fille !

Caitlyn ne la lâcha pas.

_Lâche moi je te dis !

Elle n'en fit rien.

_MAIS LÂCHE MOI !

Rane haussait le ton, mais sa voix se cassait sous le chagrin, tandis que ses larmes coulant, elle se retourna pour prendre sa démone dans les bras, et pleurer contre elle. Caitlyn la serra contre elle un long moment. Puis La voleuse se dirigea vers son armure, sans un mot.

_Rane ! Att...

_Je pouvais supporter d'être dans la même pièce qu'un oncle qui m'avait abandonnée. Mais un père, je ne peux pas.

Elle se retenait, pour ne pas laisser sa colère prendre le dessus. Elle se plaça dans son armure, et s'envola. Caitlyn sur ses talons.

Plus jamais elle ne revint.
Et si Dune restait dans son coeur, désormais Arsene n'existait plus.
Il lui fallait retrouver sa vraie famille. Celle qu'elle considérait comme tel...
Chapter Six
game
Son pas était léger. Sa tenue, simple. Sa présence, dérangeante. L'Hérétique dans un temple de la Justice, sa marque la dénonçant comme une impie, alors que sa venue était attendue par un homme, seul. Personne ne la regardait bien longtemps. On détournait le regard pour ne point avoir l'Udjat dévisageant. C'était mauvais signe. Porte-malheur. Accepter le symbole d'une Hérésie dans le temple le plus important. Personne n'était réellement d'accord, mais Justice avait parlé. Et Olieron attendait son rapport.

_Sir Adrilith.

_Dame Kaagahri.

Sans savoir que ce dieu en était un, l'infiltrée baissa la tête en signe de respect, cachant au fin fond d'elle même son mépris pour les Astres.

_Votre rapport ?

_Oui Sir.

Alors la marquée se mit à parler.

***

C'était déjà quelques années auparavant... Quittant Ellgard en compagnie de la démone Cydae, elle cherchait à revenir à ses racines, la seule famille qui lui restait et qu'elle supportait, l'homme qui lui avait appris à lire et la femme qui lui avait donné de l'amour. Ils étaient seraphs, et résidaient en ce lieu quitté avec tant de bonheur et de crainte, la capitale de Mearian, Theopolis. Rane n'était pas ravie d'y retourner, mais elle n'avait finalement aucun autre lieu qui pourrait lui fournir la chaleur dont elle avait besoin... Et lorsqu'elle avait pénétré les portes de la ville, Cydae restant à l'écart, gardant l'armure pour ne pas plus encore attirer l'attention, la belle avait rabattu sa capuche, limitant les vues sur son visage sombre, ou son Udjat. Ses mains dans ses poches, elle avançait à l'ombre, évitant les regards, passant auprès d'un temple de Justice en cherchant la Sensibilité. Cependant, lorsqu'elle se trouva dans une zone déserte, passant entre les ruelles pour éviter de se faire repérer, elle tomba malencontreusement sur celui qui l'avait reconnue depuis les devants de son temple, et l'avait suivie jusqu'à ce guet-append. Le Seraph de la Justice. Inoubliable pour l'ancienne petite fille regardant sa mère brûler en public, écoutant ses cris qui remontèrent sous l'échine de la voleuse. La frayeur était immense, la rage aussi, la douleur aussi. Elle recula doucement, mais fut bientôt coincée, et le monstre semblait prêt à s'abattre sur elle.

Pourtant, elle ne fut pas tuée.
Criminelle épargnée, on lui offrit un marché qu'elle ne pouvait pas refuser. La vie sauve, en échange d'une allégeance. Car elle possédait quelque chose que peu de personnes avaient : une lignée profondément inscrite dans l'histoire des mages noirs. Pour Justice, épargner Rane était un moindre mal, si elle pouvait utiliser les relations de sa famille pour atteindre les Noirs, et y pénétrer. Il voulait un agent dans l'organisation.

***

_Est-ce tout, Dame Kaagahri ?

Cela faisait désormais des années qu'elle s'occupait de lui mentir le plus subtilement possible, dirigeant son regard vers des actes de moindre importance, laissant sa fureur s'accaparer les pêcheurs désignés par ses soins. Car s'il pensait qu'elle prouvait sa valeur en lui vendant des secrets de la société des Noirs, elle était en réalité là pour infiltrer les Astres.

_Oui, Sir Adrilith. Veuillez, s'il vous plait, m'excuser. Je ne peux rester bien longtemps en votre présence, si notre seigneur Justice veut que je puisse continuer mon rôle.

Il hocha la tête, et la réunion fut terminée...

***

_Tout s'est bien passé ?

Son visage était d'une beauté sans pareille, et ses longs cheveux d'ébène semblaient couler dans son dos. Cette femme n'était pas n'importe qui. Attendant l'Hérétique au dehors de la ville, avec l'armure, elle était une vieille amie de Calypso, ayant également connu Circé enfant. De ce fait, lorsque Rane s'était évertuée à chercher les mages noirs, à la suite de sa confrontation avec Justice, des années auparavant, elle avait attiré le regard de la seraph corrompue, qui l'avait approchée. Reconnaissant à la fois la peau sombre de l'engeance du couple Calypso - Ulysse, la marque des nécromants, et la démone l'accompagnant, Viladra avait alors admis que Rane n'était pas n'importe qui, et apprenant que sa mère était l'enfant de Calypso, la Jalousie l'avait amenée à entrer dans l'organisation des Noirs. Une fois en son sein, Rane dévoila son lien et sa haine envers la Justice, et Jalousie admit qu'il était une excellente idée de retourner le plan de son frère "pur" contre lui. De ce fait, elle assistait l'humaine de loin, lorsqu'elle rendait visite à Olieron, tout en mettant au point avec elle les futurs mensonges à lâcher au plus vieux des seraphs.

_Absolument. Il ne devrait se douter de rien.

_Parfait.

Rane sourit. Son faucon, resté en retrait jusqu'alors, redescendit en piquée afin de s’agripper à l'avant bras de sa reine, ce dernier étant renforcé avec des bandages spéciaux pour que les serres de Tyrion ne puissent blesser la sombre.

_Tout va bien. Personne ne m'a suivi.

Le lien avec l'animal était vraiment pratique. Ce dernier piailla, comme pour confirmer.

_Tu me ramènes s'il te plait ?

_C'est parti.

Et l'instant d'après, l'Hérétique disparaissait avec le rapace, la corrompue et l'armure.
Epilogue
Sa robe était blanche. Simple, et pourtant magnifique, dans cette tenue des plus ravissantes, elle passait lentement devant le miroir, sous cette chaleur habituelle d'Everbright. Passant sa main dans ses cheveux afin de mieux les replacer, elle en profita pour toucher du bout des doigts la marque qui avait forgé sa jeunesse, et détruit sa vie. Son Udjat. Un cadeau de sa mère. Un cadeau empoisonné. Et pourtant si précieux. Seule trace de sa maternelle, marque du désespoir à ses huit ans, et protection inespérée à ses dix-huit. Toute sa vie, la trace de Circée Kaagahri avait semblé l'observer, et lorsqu'elle posait les yeux dessus, elle espérait que quelque part, sa mère soit fière d'elle.
Elle lui manquait tellement.

Mais aujourd'hui, elle avait quelqu'un d'autre pour veiller sur elle. Pour sécher ses larmes, et caresser ses sourires. Quelqu'un à aimer. Quelqu'un qui l'aimait. Qui l'avait tant surprise, et tant réjouie, quelques mois plus tôt...

***

_Rane...

Ses cheveux blonds étaient coiffés en une queue de cheval, et sa tenue ressemblait à celle d'un bourgeois, un pantalon de cuir, un haut de soie blanche, et une veste d'Akantha. Cela faisait un an que le couple vivait dans la ville principale des Salamandres. Caitlyn, et ses crocs aiguisés, passait pour une vampire, un assassin de la Cour, mais en cet instant elle semblait terrorisée... Rien à voir avec la tueuse de sang froid...

_Cela fait désormais longtemps que je veux te demander cela...

La belle sortant un étui cubique de petite taille de sa veste, s'agenouilla doucement, laissant à la voleuse au coeur tendre et à la peau foncée deviner ce qu'il se passait. Cette dernière rougit instantanément, ne s'attendant pas à une telle action, tandis que l'élue de son coeur, qui l'avait dérobé quelques années auparavant, ouvrit la boîte pour dévoiler une bague.

_Tu m'as invoquée il y a environ six ans. Au début, je n'ai pas pu t'apprécier à ta juste valeur. Démone à ton service, je ne pensais qu'à exécuter ma partie du contrat, et jamais je n'aurais cru pouvoir un jour développer de tels sentiments à ton égard. Pourtant... Pourtant me voilà ici, avec toi. Portant fièrement le prénom que tu m'as choisie. Portant passionnément l'amour que tu m'as retournée lorsque je te l'ai confié.

Des larmes s'agglutinaient dans le coin des yeux de Rane, alors qu'elle écoutait la femme de sa vie parler.

_Rane. je t'aime. Et grâce à toi, j'ai rouvert mon coeur... Pour toi. Je ne veux pas passer une année de plus sans t'appeler "ma femme".
Rane... Veux tu m'épouser ?


Sans voix au début, la belle brune tomba sur ses genoux, ses mains venant recouvrir celles de son aimée, alors que quelques mots faisaient face à la démone, dans un sourire.

_Oui Cait... Oui, je veux t'épouser...

Elles s'embrassèrent.

***

Et elle était désormais aux côtés de la magnifique créature du Monde du Cristal, cette dernière nappée dans une robe noire. Le blanc et le noir. La noire et la blanche. L'union des couleurs semblait presque artistique.

_Nous sommes ici réunis en ce jour pour uir ces deux femmes par le lien sacré du mariage.

Angoissée comme jamais, son coeur semblant vouloir s'échapper de sa poitrine, Rane passa doucement sa main dans celle de l'élue de son coeur, pour la serrer. C'était le plus beau jour de sa vie. Mais aussi le plus important, selon elle. N'était-il pas normal d'avoir le battant s'exciter ainsi ?

_Caitlyn Cydae... Voulez vous prendre Rane Kaagahri ici présente pour légitime épouse ? promettez vous de l'aimer, de la chérir, de la protéger, ce,
jusqu'à ce que la mort vous sépare ?


La blonde regarda l'homme qui officiait l'union, avant de sourire et de répondre d'une voix solennelle des mots auxquels il ne s'attendait pas.

_Et même après. La Mort seule n'étouffera jamais mes sentiments.

L'homme sourit, satisfait et impressionné, avant de se tourner vers Rane. A ce moment précis, Tyrion piailla, comme pour donner sa bénédiction à sa reine.

_Et vous Rane ? Voulez vous prendre cette femme pour légitime épouse,
et l'aimer, l'adorer, la protéger, jusqu'à ce que la Mort vous sépare... Et même après ?


Il glissa un regard à Caitlyn, qui semblait le remercier d'un geste de tête.
Et Rane passa sa main près de son coeur.

_Oui. Oui, je le veux.
Bon courage aux modérateurs qui liront ta fiche qui promet d'être d'une de ces longueurs digne de Sahel.
Rebienvenue ! Justice (rains from above) - Rane - 100% 3622086245
Courage pour ta fiche, jolie Pharah Justice (rains from above) - Rane - 100% 1786526449
Merci à vous happy

Je vous annonce que ma fiche est terminée **

Tous les persos apparaissant dans mon histoire ou ma fiche sont là avec accord des membres correspondants <3

Enjoy **

    Le staff passe vite te lire~
C'est dans la boîte !
Félicitation, te voilà officiellement validé ! *lance des cailloux festifs*

TEMPS FORTS Ҩ Un infiltré ! On voit qu'il a des raisons de vivre un peu entre les deux, c'est pas mal. Et c'est complet, damn !

REMARQUES Ҩ Qu'est ce que c'est looooooong ahahah ça aurait peut être mérité plus de concision, laisser de la place à donner en jeu ! Mais en tout cas c'est cool quand même !

Sur ces mots, je te redirige vers la fiche personnage obligatoire afin de conserver une trace de ton évolution. Bon courage pour la suite !