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Une rencontre familiale incongrue. [PV Karîn Skyel]

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Alice arrivait aux frontières d’un petit village, venant à stopper sa monture, une magnifique jument  blanche. L’animal et sa monteuse portaient une armure avec le blason de la famille Blackwinter, de quoi intimider ceux qui reconnaissaient le symbole et inciter à la méfiance ceux qui ne voyaient qu’un symbole de noblesse. La noble portait sous son armure une robe militaire  bleu, fendue pour permettre aisément  la monte, ainsi que le combat à terre,  et sur ses épaules une longue cape blanche, ses jambière en métal dissimulait un tissu bleu, afin d’éviter le contact direct avec la peau, ce qui aurait pu entraîner des  irritations ou blessures à force de longues chevauchées ou marche. La femme se mit à balayer l’horizon de sa main, stoppant net l’avancé de cinq chevaliers qui la suivaient à pied. Ses hommes étaient composés d’un archer, d’une personne apte à soigner, le reste étant des guerriers formé par Alice.

- Nous allons faire une halte dans ce village. Je compte sur vous pour ne pas chercher querelle et montrer que vous pouvez être digne de l’empereur. Tout devras passez par moi, aucune arme ne devra être dégainée, sauf risque pour vos vies. Si vous veniez à blesser inutilement des civils, je me chargerais pour que vous puissiez vous souvenir de cet erreur jusqu’à votre dernier souffle, est-ce comprit ?  


Les soldats se mirent bien droit. Dans leurs yeux on pouvait voir une certaine crainte. Alice n’était pas réputée d’être un enfant de cœur quand il s’agissait de punir un subalterne et les chevaliers savaient qu’une faute trop grave pouvaient facilement se finir avec de graves blessures, si ce n’est un membre en moins. La lieutenant avait bien dressé ses hommes pour qu’ils sachent grogner, mais ne morde qu’à son commandement.  Elle vint à donner un léger coup de talon pour faire avancer sa monture, la lance familiale dans la main droite.

Son entrée ne se fit pas dans la discrétion et Alice ne comptait pas jouer les ombres. La présence des chiens de l’empire se devaient de marquer tous les esprits, afin de menacer continuellement les rebelles qui se rassemblaient, leurs donner une pression constante de ne pas être à l’abri de se trouver nez à nez avec une troupe de l’empire et de finir la tête sur une pique.  Alice n’avait pas été envoyé ici pour rien, une rumeur circulait selon laquelle des rebelles se rassembleraient la nuit ici. Comme toutes rumeurs, il était probable qu’une certaine paranoïa avait mené au doute d’une simple balade nocturne quotidienne, mais la menace pouvait rester réelle. Alice avait donc été dépêchée pour mener une enquête sur ce village, avec l’autorisation d’user de la force si la présence des rebelles était confirmée.

La lieutenant ne pouvait refuser et cela lui permettait aussi de pouvoir prendre la température hors de la capitale. Il aurait été utile de savoir si le peuple en dehors de la capitale avait une vision négative de l’empereur et étaient au bord du soulèvement.  Une rébellion générale aurait altéré les plans de la famille Blackwinter, mais pas forcément nuit à son désir de prendre le pouvoir. Après tout il existait certainement plus d’une manière d’avoir une personne pour mener un peuple.  Une fois sur la place principale, elle mit pied à terre, venant à  attendre que le chef du village arriver vers elle. L’homme semblait assez intimidé par l’aspect dur qui se dégageait de la femme soldat, mais les échanges se firent avec une grande politesse.  

La chef d’armée vint à se montrer exigeante, venant à demander le logement de sa troupe pour la nuit, ainsi que la possibilité d’avoir un repas décent. Pour faire en sorte que l’homme ne refuse pas, elle vint  jeter à ses pieds une petite bourse avec suffisamment d’argent pour payer les dépenses du détachement. Une fois l’assurance de l’entretient de sa troupe proférée, elle prit la direction d’un établissement visiblement apte à prendre soin de sa monture, venant à exiger que sa jument soit bien traitée et que la moindre rayure sur l’armure du canasson serait réduit de son paiement, de quoi l’inciter à faire très attention.  Alice gardait cependant sa lance avec elle, pointant le bout vers le ciel et posant une partie de la hampe sur son épaule. Elle observait le ciel. La nuit risquait de tomber d’ici trois heures. Elle fit signe à ses hommes d’être au repos et les laissaient mener leurs petites vies, sachant que de toute manière, elle les retrouverait certainement à une tablée quand la nuit aurait recouvert le ciel de son manteau d’obscurité.

Alice prit le choix d’aller voir le chef du village pour entamer une petit conversation, ceci afin d’attendre la nuit et aussi glaner des informations sur le fondement de cette rumeur qui était arrivée aux oreilles de la capitale et de l’armée impériale. Elle ne comptait pas utiliser l’intimidation ou la menace, bien au contraire, elle vint à utiliser une gestuelle et un dialecte digne d’une femme de la noblesse, laissant donc parler bien plus la femme en elle que le soldat, ce qui vint à rapidement dissiper la plupart des tensions. Elle ne pouvait décemment pas demander à retirer son armure, se séparer d’un bien de la famille était déjà difficile, alors d’autres, cela était plus proche de l’inconscience que de l’intelligence. Alice savait pertinemment qu’elle n’était en sécurité nulle part, surtout en dehors de la capitale et à plus d’une journée de marche des troupes les plus proches.

Elle continua donc d’échanger avec l’homme pour, insidieusement, venir lui tirer les vers du nez.

Tu avais rejoint enfin le village de Zand, situé dans les parties nord du pays. Tu y étais revenue pour obtenir des nouvelles sur les affaires de la secte, que tu avais quitté un peu brutalement, après avoir éliminé un de leur Archimestre, et nul doute qu’ils essaieront de te faire payer pour ça, mais étant une secte qui tente de vivre dans le plus grand secret, il était difficile d’obtenir des infos sur celle-ci sans revenir en territoire ennemi. Néanmoins, pas vraiment. Le village dans lequel tu te rendais était un endroit où, de ce que tu peux te rappeler, tu avais une « bonne » réputation, ayant sauvé le village plus d’une fois contre des attaques de bandits et autres durant tes rondes en tant que Skaljmo de la secte. Ainsi espérais-tu obtenir ce qui t’intéresserait en termes d’informations.

Arrivée en début d’après-midi, tu ne pus échapper aux spectacles offerts par une garnison de l’armée impériale qui venait de faire halte au sein du village. Rare sont les apparitions des armées de l’Empire vers ici, peut-être sont-ils seulement en patrouilles ou alors ont-ils découvert la secte de laquelle tu t’es échappée. Ce ne serait pas plus mal, car cela te ferait un souci en moins à gérer. Tu aurais aimé t’en occuper personnellement, mais si l’Empire ce propose de le faire à ta place, tu ne te feras pas prier pour les laisser faire. Curieusement, avant de continuer ta route, tu ne pus t’empêcher de poser durant de longues secondes tes yeux sur ce qui semblaient être la chef de cette garnison, mais ce n’est pas pour le plaisir que son visage avait attiré ton attention, mais bien pour la singularité de celui-ci. En effet, tu ne savais pas comment, mais son visage te semblait familier, plus que ne le devrait le visage d’une inconnue. Tu deviens rapidement méfiante pour les raisons de celle-ci. En effet, ce n’est pas tous les jours qu’une tête capte ton attention, mais en général, ce sont rarement pour les bonnes raisons. Tu avais donc une personne de plus de qui te méfier pour ton séjour ici.

Après de longues minutes à errer ici, tu remarques qu’aucun(e) Skaljmo ne s’occupe de faire des rondes ici. Curieux. De ton époque, il y en avait tous les jours. Ce village était un peu la plaque tournante de toutes les rumeurs et informations que la secte pouvait récupérer. Tu connais quels endroits joindre pour avoir ces informations, et comment les contacter. En fait, dans un certain sens cela ressemble presque à une méthode que peut utiliser la résistance pour obtenir ses informations. Ainsi, après avoir pris par une petite ruelle perdue entre deux bâtiments. La zone semble désaffecté, mais lorsque tu tapes deux fois sur la poubelle à ta droite et toussote deux fois de nouveau, comme par magie, un homme ayant déjà depuis longtemps passé la trentaine se présente à toi, un visage mi surpris, mi amusé par le fait que ce soit toi qui l’ai fait demander.

- Ooooh, mais ne serait-ce pas notre petite Karîn qui vient me voir, cela faisait longtemps. Je pensais que votre petite confrérie d’illuminés avait décidé de rompre contact ? Mes informations valent si chère à vos yeux ? Ricane-t-il en t’observant, surement satisfait de voir la secte rampait à ses pieds pour ses informations.
- …Alors comme ça, la secte a rompu les contacts avec la ville ? Pourquoi ?

A peine as-tu eu le temps de finir ta question, que sa main fut tendue. Peu importe le genre d’info que tu cherchais, seul l’argent que tu pouvais mettre pour l’obtenir comptait.

- Je vois.
Bondissant d’un coup pour te retrouver au corps à corps avec l’homme, tu eus le temps de dégainer pour avoir sa gorge à portée de ta lame, prête à porter le coup de grâce.

- Je n’ai malheureusement pas d’argent, donc la seule chose que je puisse t’offrir, c’est une seconde chance dans la vie. Je veux tout savoir sur ce que tu sais de la secte, n’omet aucun détail.

Pris par la panique, et l’orgueil de croire que personne ne s’en prendrait jamais à lui, l’informateur n’avait jamais pris le soin de travailler avec des collaborateurs prêt à le défendre, pour augmenter les sommes qu’il gagnait. Orgueilleux, mais certainement pas digne, et comme la très grande majorité des créatures mortelles faisant face à celle-ci, l’homme se liquéfia, et déballa absolument tout ce que tu voulais savoir. Ainsi, il semblerait que les « Enfants de Luménal » auraient abandonné cette ville en découvrant que des garnisons impériales avaient décidés de venir y enquêter pour leur guerre avec la Résistance. Considérant que cette zone n’était plus sûre, elle avait décidé de l’abandonner. Tu appris d’ailleurs que le véritable rôle que tu avais dans cette organisation n’était pas uniquement de protéger la foi de Luménal, mais aussi d’extorqueuse. En effet, le véritable rôle qu’avaient vos petites tournées au sein des villages environnants était de mettre la pression auprès de ceux-ci afin de les forcer à payer une taxe pour votre « protection ». En plus d’être une secte d’avoir des penchants douteux, elle déshonorait le Seigneur en faisant payer la protection que tout à chacun, priant évidemment la Lumière, avait le droit de posséder. Plus le temps passe, plus tu avais de raison de revenir mettre un terme à la folie qui touchait ce sanctuaire du Dieu. Après avoir obtenu ce que tu souhaitais du vieil homme, celui-ci te supplia de le relâcher invoquant tout un tas d’excuse pour lui laisser la vie. Tu avais mieux pour lui.

- Je vais tenir ma promesse, rassure toi. Lentement, tu approches la pointe de ta lame contre la pomme d’Adam de l’homme qui tente de se débattre comme un animal amenait à l’abattoir, alors que tu fermes les yeux, et récite une prière, pour le salut de son âme. Seigneur, je vous renvoie cette homme, au cœur souillait par la cupidité et la corruption. Je vous fais la demande d’accepter de pardonner cette âme, comme vous pardonnerez au reste du monde de vous avoir oublié, et d’offrir à celle-ci la chance de vous honorer comme il se doit.

Concluant cette phrase, tu enfonces définitivement tout le long de ta lame au plus profond de la gorge de l’homme qui tente de se débattre désespérément jusqu’à ce que toutes ses forces l’aient quitté. Restant quelques secondes impassibles devant le spectacle qu’offrait le corps inanimé de l’homme. Profitant que l’homme n’eut plus d’intérêt pour ses habits, tu en profites pour nettoyer ta lame sur celle-ci afin d’éviter de te trimballer avec une lame tachée de sang dans les rues. Ceci ainsi fait, tu en profitas pour retourner vers la taverne la plus proche. L’idée de devoir dormir dehors ne te dérangeait pas, mais tu ne diras pas non au fait d’avoir le droit à un lit confortable. De plus, tout le monde ici te connait, alors il y a de fortes chances que, malgré le manque d’argent manifeste que tu as, pouvoir être utile en échange de cette chambre. Ainsi, après être arrivée au sein de la taverne locale, tu remarquas immédiatement les membres de l’armée impériale qui avait décidé de faire escale il semblerait pour la nuit dans la petite taverne. Te remarquant lorsque tu pris place dans celle-ci, tu entendis certaines de leurs paroles qui parlaient d’un certain rapprochement avec leur générale en chef. Pas intéressée de prime abord par ces informations, tu appris malheureusement du gérant que toute les chambres avaient été prise, ou plutôt réquisitionné par l’armée de passage. Légèrement déçue par cette annonce, tu en teins pas rigueur à l’aubergiste, et lui commanda une boisson non-alcoolisé pour la soirée, espérant au moins de la soirée pouvoir en repartir le ventre plein. L’aubergiste, d’humeur à vouloir se faire pardonner pour une chose qu’il n’a pas commise t’offrit donc le repas. Lui assurant que tu lui rendrais la faveur au moment voulu, tu acceptas un peu à contrecœur ce repas, mais que veux-tu, la faim dicte ses règles… Allant te poser à une table un peu isolée par rapport aux autres, tu repassas de nouveau par la table impériale, mais cette-fois ci, leur regard fut un peu plus… Choqué dirons-nous. Agacée par le manque de tact avec lequel il te dévisage tu accélères ton rythme afin de pouvoir profiter de ton repas gratuit. Mais malheureusement, tu es interrompue avant même d’avoir pu commencer par l’un des leurs qui semblent plus que gêné de t’importuner.

- Pardonnez-moi, mademoiselle, mais j’aurais une question pour vous… Seriez-vous une Blackwinter ?
- Non. Pardonnez-moi, mais ma faim m’appelle. Je n’ai pas le temps de discuter.
- O-Oh oui, bien sûr, encore désolé pour le dérangement.
L’homme repartit rejoindre ses camarades, qui ne voulaient définitivement pas lâcher l’affaire avec ton visage et ta personne. Dieu que cette soirée allait être longue…

Alice se mit à quitter la maison, faisant preuve de beaucoup d’élégance sur le coup. Elle avait réussi à charmer cet homme, d’un autre côté, quand on suspecte une bonne poitrine su cette armure et que la guerrière avait l’art et la manière des nobles, on ne pouvait que penser qu’elle était un bon coup, surtout quand la femme ne fait pas grand-chose pour stopper cet espoir si ce n’est délicatement émettre des refus.  Elle prit le chemin vers l’auberge où ses hommes avaient décidés de poser leurs fesses. Elle profitait du passage pour analyser ce qu’elle avait pu apprendre. Elle vint cependant à stopper son avancé en percevant quelque chose dans une ruelle, venant à s’approcher prudemment et voir un cadavre. Elle observait la scène avec attention, l’homme avait été transpercé à la gorge et des traces de sang montraient que l’agresseur semblait être du genre soigneux, constatant un bout de vêtement très légèrement découpé au passage d’une lame pour retirer le sang.

La lieutenant se mit à garder ce détail dans un coin de sa tête. Le cadavre devait être aussi bien une personne ayant eu peu de chance, qu’un des membres de cette secte dont elle avait été informée par le chef. Pour faire bonne figure et pouvoir essorer l’homme, elle avait promis que cela serait rapporté à l’Empereur, mais la vérité serait tout autre. Elle se devait d’en informer ses supérieurs et ses derniers seront à même de décider sur la conduite à tenir.  Pour  Alice ce petit patelin pouvait servir, un bon feu en communiquant la rumeur ses cette sectes fait partie des rebelles et n’étaient que des sauvages sous couvert d’une religion prônant une pureté et les rebelles auraient tôt fait de voir leurs fidèles fondre comme neige au soleil. Suivre une ligne de conduite juste était différent que d’être des fanatiques qui bruleraient et tueraient au non d’une divinité.  C’était en cela qu’Alice aimaient les idiots croyant en des dieux, leurs réputations étaient plus facilement manipulables, pour le meilleur comme pour le pire.  

Elle arriva rapidement au niveau de l’auberge, entrant au moment où le soldat se mit  poser sa question, venant à attendre un peu, avant de voir le soldat et ses compère être tellement obnubilés par la civil, qu’ils ne perçurent pas la présence de leur lieutenant, qui se mit à avancer vers ses chevaliers, qui entendirent enfin le bruit de ses jambière et se tournèrent vers la supérieure qui semblait de très mauvais humeur.

- Vous importunez une civile avec des questions idiotes et vous la regardez comme des loups sur une brebi. Dois-je vous rappelez que nous sommes ici en mission  pour l’Empereur et l’empire ?  

La question n’attendait pas de réponse et les chevaliers se mirent au garde à vous en venant à se lancer des regards inquiet sur la sanction qu’allait donner Alice pour ce comportement impropre aux représentant que l’Empereur.

- Repos. Votre sanction attendra le retour à la capitale, nous avons d’autres choses à faire. Une secte qui se nomme « les enfants de Luménal », semble avoir élu résidence ici. Cette secte, servant un dieu païen, semble aussi servir les rebelles, venant à extorquer une certaine somme contre une pseudo protection. Considéré contre ses « enfants » comme une menace  sérieuse, contrairement à ceux ayant attaqué la capitale, ils semblent du genre organisé. Il est même probable qu’ils soient au courant de notre présence et ne tente de nous attaquer pour montrer leurs « justesses ».

Alice observait chacun de ses hommes, venant  à donner un coup de pied à un épéiste, qui vint à tomber sur les fesses. Alice désignait les autres hommes

- Vous quatre, vous allez à l’extérieur me faire une patrouille et m’inspecter chaque personnes avec une arme ayant une lame. Partez du principe que les armes sentant le sang appartiennent à des meurtriers et qu’ils doivent répondre devant moi de leurs actes. Vous pouvez faire usage de la force si les personnes ne se plient pas à la volonté de l’empereur. Sachez cependant que si les civils sont maltraités injustement, vous aurez le droit de séjourner dans la tour de guet la plus au nord, de quoi geler vos doigts, si vous n’en mourrez pas.

La chevalier pointait sa lance vers le soldat au sol, qui n’avait pas bougé d’un pouce, par crainte que sa punition ne soit accentué.  

- Je n’ai pas besoin d’hommes qui boivent plus que de raison. Ce soir tu dormiras à l’écurie, si le coupe-gorge passe dans ton sommeil, tu n’auras qu’à prier pour qu’il fasse un travail propre.  Aubergiste !  Vous pouvez libérer une chambre.

Elle prit la direction de l’homme tenant la bâtisse et mit l’équivalent de la chambre libérer.

- Prenez ceci comme un acompte pour la chambre inutilement prise.  


D’un geste souple, elle fit demi-tour et se posait sur sa table où avaient été assis ses frères d’armes, le soldat ne venant à s’asseoir qu’avec l’approbation du lieutenant. Alice ne posa le regard sur Karïn qu’une seule seconde, comprenant bien mieux à présent les questionnements de ses subalternes.  Elle se mit à attendre que cette étrange demoiselle ai fini son repas pour se lever et venir à sa rencontre.

- Bonsoir. Je suis le lieutenant Alice Blackwinter. Veuillez excusez l’attitude disgracieuse de mes soldats, sachez qu’ils seront puni en conséquence. Je souhaiterais m’enquérir de votre identité,  mademoiselle ?

Toute cette formulation n’avait comme but que de mettre  un nom sur ce visage ressemblant au sien.  Alice ne pouvait nier le fait qu’elle avait des caractéristiques pour pouvoir faire partie de sa famille, dans une branche éloignée de la sienne cependant. Elle était intéressée par cette jeune blonde, car elle pourrait avoir une certaine utilité, même en tant que fausse rescapée de la famille Blackwinter. Le fait qu’il y a une secte dans ce village pourrait servir ses intérêts. Elle qui pensait que ce village serait assez morne, elle trouvait amusant que les évènements s’assemblent si bien. L’autre soldat était resté à sa table.  

Alice comptait bien enquêter à sa manière sur cette femme, afin d’éviter aussi qu’elle ne se fasse passer pour une Blackwinter, même si dans sa tenue actuelle elle n’aurait clairement aucune crédibilité, si ce n’est l’apparence, mais comme on dit dans certaines contrée « l’habit de fait pas le moine ».


La soirée commençait à battre son plein, avec les ménestrels et les danseurs présent dans la petite taverne, alors que tu prenais ton repas, jusqu’à l’arrivée d’une jeune femme qui semblait être la chef de la troupe impériale qui avait fait escale ici. Tu l’observes quelques secondes, de plus près que tout à l’heure, et effectivement, vos traits sont assez proches, pour ne pas dire identique, ce qui fait que tu peux facilement comprendre la question que se posait le soldat tout à l’heure. Néanmoins, pour toi, la comparaison s’arrête là. Hormis les formes du visage, il n’y a rien d’autres qui puissent donner idée à ce que vous soyez toutes les deux liées. Et ce n’est certainement pas son excès de zèle dans ses décisions qui allaient te faire changer d’avis. Elle semble tenir ses hommes d’une main de fer, c’est une manière qui ne te dérange pas, la seule chose qui compte et de voir les objectifs atteints à tes yeux, le reste n’est que de la poudre aux yeux, et sur ce point aussi, au final, vous avez surement des similitudes. Mais tu ne te trouves pas dupes, et le surplus d’autorité qu’elle affichait était surtout pour le reste de la taverne, voir du village. « Dame BlackWinter était ici, et elle dirigera tant qu’elle serait là. » Voilà ce que tu comprenais en substance, et franchement, cela ne te dérange absolument pas, hormis pour une chose, le fait qu’elle est découvert le cadavre de l’informateur. Tu savais que tu aurais dû le cacher, mais instinctivement, te considérant dans ton bon droit, tu oublies de le faire. Un mort est un mort pour toi, c’est un meurtre pour les gens de l’Empire.

Tu gardes un visage fermé, et écoute d’une oreille ce qui se dit à sa table. Bénit soit ton sang de lycan, qui te permet de pouvoir faire cela sans te faire remarquer le moins du monde, et en profite pour discrètement placer ton épée entre tes genoux, pour éviter qu’elle soit visible aux yeux de qui que ce soit. Tu préfèrerais éviter de passer pour une meurtrière, alors que tu n’as fait que soulager ce monde d’une âme perdue. Il semblerait finalement que Dame BlackWinter veuille faire un geste pour toi, alors que tu finis ton repas, qui était délicieux soit dit en passant. Offre généreuse, mais que tu repousseras.

- C’est très aimable de votre part, mais je m’étais faite à l’idée de dormir à la belle étoile, le ciel est magnifique lorsqu’illuminé par la lumière des étoiles, je souhaite en profiter… Sinon, mon est Aura. Et vous, Mme Blackwinter ?

Aucune chance que tu acceptes d’être redevable à qui que ce soit. Encore moins à une impériale. Et ce faux nom était la seule chose qui t’es sortie de la tête à ce moment. Aura était le nom que tu avais donné à ton arme. Action un peu ridicule de ta part, sachant que ta philosophie est que « Une arme est une arme. », et n’a donc pas besoin de nom. Mais celle-ci était potentiellement celle du Seigneur Luménal. Alors tu as fait un geste, d’autant que toi-même, te considérant comme le prolongement de la volonté de ton Dieu, tu avais un nom, tu trouvais cela injuste que ta lame n’en ait pas. Alors voilà, elle s’appellera Aura. Et toi aussi donc par la même occasion, le temps de cette soirée… Voir plus.

- Pardonnez ma curiosité, mais il semblerait que vous soyez à la recherche d’une certaine secte… Peut-être pourrais-je vous aider ? Je connais bien la région, et je peux vous aider à trouver leur repère.

Tu voulais laisser aux impériaux la possibilité de s’occuper des infidèles à ta place, mais pas question qu’il saccage l’endroit, alors tu souhaites les accompagner, et t’assurer que le temple, souillé par la présence de la secte, puisse redorer son blason, et devenir si possible un véritable lieu sacré pour tous ceux suivant la foi des Vrais Dieux, et évidemment plus particulièrement le Seigneur Lumière.
Alice entendait le discours de la dénommée Aura, l’usage d’un simple prénom vint cependant à éveiller des soupçons, après tout la représentante de l’empire avait dit son prénom et son nom, ce que toute personne civilisé se devait de répondre dans la même manière, mais la lancière mettait cela sur le compte d’une possible intimidation par sa présence. Sa demande pour savoir l’identité de la femme mit en évidence que la dénommée Aura n’avait pas une bonne écoute, chose qui n’était pas tellement rare chez les paysans.  Alice prit cependant le soin de renouveler les présentations.  

- Alice, Alice Blackwinter. Enchanté de faire votre connaissance mademoiselle Aura.  Si je n’aurais qu’un conseil à vous donner, cela serait de reconsidérer votre idée de dormir dehors, nous avons la preuve qu’un tueur est dans les alentours, il serait dommage de tenter les démons pour contempler les étoiles. Cependant, je ne peux que vous prodiguer des conseils, vous êtes libre de faire comme bon vous semble jeune citoyenne.

Alice comptais observer la réaction d’Alice aux deux derniers mots, les rebelles et personnes ennemis à l’Empire avaient tendance à avoir un petit geste au niveau de l’œil, simple observation qu’elle avait eu aux cours des années de services.

S’en suivit une proposition qui laissait montrer un visage radieux à la lieutenante, qui vint poser ses mains sur la table et rapprocher son visage très proche de celui de Karïn, ses yeux ne quittaient pas ceux de la blonde, semblant comme chercher quelques chose derrière l’iris.

- Vous avez une proposition intéressante.

Dans l’esprit d’Alice, il y avait tout une machination qui se mettait en place, il était assez étrange que cette femme propose une telle chose, alors qu’elle avait juste fait une déclaration. Cherchait-elle de la richesse ? Une reconnaissance de l’Empire ? Ou cherchait-elle à couler cette secte pour d’autres raisons plus obscure ?  Quoi qu’il en soit, la dénommée Aura, était devenue une pièce importante sur son échiquier. Alice vint à faire un geste au soldat qui mit une chaise à la table d’Arua, en face d’elle, où la lieutenant put s’asseoir et poser ses coude sur la table, entremêlant ses doigts.

- Il est certain qu’un guide nous serait utile, d’autant que selon  vos sous-entendus, vous semblez avoir une petite idée de leur localisation. Mais avant toute chose, je souhaiterais en apprendre un peu plus sur vous, votre famille et vos motivations. L’Empire sait se montrer généreux envers les citoyens aidant la famille impériale à instaurer une nation forte et prospère.

Alice débutait un petit interrogatoire, elle désirait avoir quelques information, ce qui permettrait de se faire un premier profil de cette blonde et savoir certainement d’où elle tirait cette ressemblance physique avec la famille Blackwinter.