A toi. Homme, Femme, créature ou non croisant la route de cette enveloppe aux long cheveux pâle. Attiré par ce corps à la fois juvénile et femme, par ce sourire candide qui pourrait semblait pur, n’oublie pas que même si elle est belle cela ne veut pas dire qu’elle est saine.

Sauras-tu toi, combler le vide immense de la perte de sa jumelle à Exil ? Sombre journée ou nuit dont la délicate enfant à peine à se souvenir, incident sanglant et empli de fumée provoqué par un braisier brulant et tuant nobles et autres de la cour des cendres. Une terrible trahison qui eut profité au plus perfide et fait payées certaines des plus douces des âmes, la traitresse en étant une elle-même. Incident où, enveloppée par les ailes blanches et graciles, Ellyn, amour et raison de vivre d’Exil fut enlevée, prise, tuée à la douceur candide de sa jumelle.

Sauras-tu aimer cette femme, aussi douce et folle ? Naïve et frêle mais qui eut déjà partagé tant de fois ses draps, pensant à chaque fois trouvé cet amour si délicieux et éternel, qui restait à jamais au creux de ces mains. Oh Exil, n’est point femme à vouloir des coups d’un soir. Non Non, rien de ça, chaque geste d’affection, chaque mots doux sera vu par Exil comme un signe que vous serez l’âme sœur qu’elle cherche, elle s’accrochera à vous, s’éprendra, vous suivra dans l’ombre à chaque instant, croyant à toutes vos belles paroles mais attention si elle se sent trahie, ou encore délaissée elle n’hésitera pas à te tuer, pas dans le sang mais dans un doux baiser, un baiser agréable et doux, un baiser mortel.

La femme que tu vois là, dont les cheveux virevoltent, ondulent quand elle marche, ne sait pas comment elle née, comment le pourrait-elle après tout. Et puis elle s’en fiche bien de ça, elle naît avec un nom bien différent de celui avec lequel elle se présente désormais. Tu sais, Non tu ne sais probablement pas, mais il fut beau, il fut agréable à dire le nom d’Exil, si proche et éloigné de celui de sa jumelle. Elys, avec ce surnom qu’elle aimait partager avec sa jumelle. Mais il ne faut plus lui parler d’Ellyn, ou de ce surnom tu sais, à moins que tu ne saches consoler, combler ce vide qui la dévore lentement, la consume et finira par la tuer. Elles furent de nombreuses fois invoquées les jumelles, toujours fusionnelles, toujours différentes, toujours aussi délicates.  Bien sur peu importe les années, elles se souvenaient des morceaux d’histoires qu’elles entraperçurent, aussi sombres et calines. Les gens aussi. Des gens de bien des horizons, de bien des villes ou pays, parfois autour d’un thé ou au milieu d’un champ de bataille. Oh les jumelles ne gardèrent pas les mêmes contacts au fil de ses longues années, c’est peut-être ça qui fit la différence lors du décès d’Ellyn

Oh tu sais, Exil et Ellyn furent invoquée en ce monde un délicat jour de juillet, il y a bien 34 ans. Leur invocateur se cryogénisa juste après, les jumelles le cachant jusqu’à son futur réveil, pour réaliser le moindre de ses souhaits, gardant précieusement son emplacement. Ellyn était si différente de sa sœur, si docile mais aussi bien plus calme, manipulatrice et stratégique bien loin de la folie d’Exil, de son impulsivité et son cœur d’artichaut. Et c’est probablement cette différence qui perdit Ellyn lors de ce que l’on appellera la Grande Trahison.

Exil se souvient douloureusement de ce tournant dans sa vie. Ce moment où les flammes la cernait de toutes parts sans qu’elle n’y prenne même attention, non toute son attention à Exil était portée sur bien autre chose. Sur cette place désormais vide où se trouvait Ellyn, sa douce, sa tendre Ellyn. Elle l’a entendue hurler tu sais, elle l’a vue disparaitre brusquement sans qu’elle ne puisse réagir ne laissant qu’une plume blanche comme preuve de son passage, à lui ou elle, son assassin. Cette personne qu’Exil jura d’haïr plus que tout au monde. Elles n’étaient qu’invitée en cette cour, demandée par bien des nobles, par bien de ces ducs vaniteux, heureux de se présenter avec aux bras les deux jeunes femmes. C’est au moment où ses larmes furent sur le point d’être versé qu’Exil croisa son regard à lui.  Elle comptait se laisser mourir là tu sais, mais quand elle a croisé son regard, à lui, elle s’est dit que c’était peut-être un signe, peut-être un nouveau début. Cela n’a duré qu’une seconde, surement rien pour lui tu sais, mais tout pour elle. C’est comme ça que le lendemain elle s’est présentée à lui, avec son aplomb juvénile, meurtrie et en quête d’attention, pour devenir sa seconde. Une sorte d’esclave à demi-affranchie, ça faisait d’elle sa propriété à lui en quelques sortes, et ça, tu sais Exil pour elle c’était déjà merveilleux.

Exil, Seconde de Lysander Demetrius, Esclave à demi-affranchi, démone en quête de l’amour éternel.




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