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Lost Kingdom  :: Mearian :: La source de vie

A la gloire de la patrie – ft Olieron

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c’est lors de ton retour sur le sol sacré de Mearian que naturellement, tes pas légers s’étaient dirigés vers la Source de la vie. l’endroit qui t’avait porté en son sein si l’ont puis dire ainsi, l’eau divine qui vous rendait divin en vous rendant à la vie les uns après les autres, décès après décès. un endroit magique merveilleux, dans lequel tu te sentais apaisée, un peu comme si tu retournais auprès de ta mère après de longues années d’absence. le lieu ou tu sais que tu auras toujours ta place, pour toi qui vivait entre deux nations, sous deux identités différentes. un ange à Akantha, noble de la Cour des Cendres et ballerine à la retraite. un seraph à Theopolis, une jeune réincarnée il y a peu qui passait pour une excentrique même parmi les siens.

aujourd’hui ton humeur toujours égale était teintée d’une légère pointe de joie tandis que tu avançais d’un pas tranquille mais assuré vers la silhouette de ton frère. oui, a ne pas en douter, tu reconnaissais cet homme penché au dessus de l'eau, au bord de la source. cela faisait fort longtemps que ton regard céruléen ne s'était pas posé sur son visage sévère, mais malgré la réputation que Justice avait au sein de votre société, tu étais satisfaite de cette rencontre inopportunée. quel était ce sentiment qui gonflait dans ta poitrine ? de la joie ? peut-être bien. d’assuré, ton pas se fit même allègre.

Mon frère. Cela fait presque quatre-vingt ans que je ne vous ai pas vu si ma mémoire ne me trompe pas, mais j’ai encore l’impression que c’était hier. Je suis ravie de vous revoir en si bonne forme, même si les circonstances actuelles m’attristent quelque peu.

les mots qui quittaient tes lèvres étaient lourds de sens, malgré ta voix douce et chantante. Ils te pesaient, mais tu n’étais pas du genre à tourner autour du pot. et lui non plus, de ce que tu te souvenais.

Je suis consciente et reconnaissante de l’indulgence de l’Ordre à mon égard durant toutes ces années.

tu eu une pause, humectant tes lèvres. le vent avait tourné et bien que tu te fusses immédiatement inquiétée de la déclaration de guerre entre Ellgard et Mearian, il n’était pas impossible que certains te reprochent ton comportement. pour toi, rejoindre les combats au front, avoir tes propres mains souillées par la réalité du sang de tes camarades avait été ta façon d’affronter cette mascarade. mais à ne pas en douter, on peut dire que tu as cherché à fuir tes responsabilités en tant que seraph, à fuir ce pouvoir qui ne t’intéressait pas. a fuir l’étouffante Théopolis qui pourrait, de ses griffes politiques acérées, t’arracher tes ailes, toi le petit moineau.

après une vie passée sous le glamour des projecteurs, tu t’étais réfugiée dans une vie anonyme, sale et inconfortable, mais qui t’avait apporté le calme dont tu avais besoin. une illumination en quelque sorte. a toi le seraph de l’Abnégation, qui s’était d’abord sacrifiée pour vouer sa vie à l’art si cela pouvait amener du bonheur aux autres. a toi qui t’étais sacrifiée pour aider les autres à apaiser leurs souffrances, ou sauver leurs vies sur le front. même si cela t’avait aussi poussée à en sacrifier d’autres dans ton sillage, comme ton mari qui attendait désespérément ton retour définitif qui ne viendrait jamais.

Il me semblait opportun de rentrer à présent parmi les miens. Dis-moi Olieron, ou sont nos frères et sœurs ? Cette guerre n’a que trop duré… Nous devons y mettre un terme au plus vite. 



Times change
ft. Sylvia
l'abnégation

Les temps changent, certains seraph ayant fini par quitter l'Ordre de par leur corruption tandis que tu te questionnais sur l'intégrité, la logique de certains de tes semblables. Tu en avais profité pour rejoindre la source de la vie, y passer un simple instant entre deux néfastes événements qui marquaient le début de ce siècle. Un siècle dont tu n'étais pas réellement sûr d'en ressortir sous ces mêmes traits humains de par les tâches titanesques et dangereuses qui t'attendaient pour la majorité. Tu te questionnais encore et toujours sur quoi faire du Pape et de l'Ordre, de tes semblables même si pour toi le chemin que vous deviez emprunter était déjà tout tracé alors que d'autres s’entêtaient à vouloir en arriver à l'objectif de pouvoir qu'ils s'étaient initialement fixés. À quoi bon vouloir asservir religieusement les autres mortels, pour le simple plaisir du pouvoir comme certains semblaient le vouloir ? Doutant fortement des capacités des seraph à mener les hommes vers un âge d'or, à les unir alors que le passé semblait partiellement se répéter avec l'Empire qui jouait la parfaite opposition à votre régime. Tu ne portais point la nation de la technomagie et du métal en ton cœur mais de l'autre côté l'Ordre et son intolérance rivalisait admirablement en terme de déviance.

Une voix finissant par résonner alors que tu observais encore et toujours l'étendue limpide qui n'avait point connu de réincarnation depuis quelques années. Tu connaissais la forme de chaque de tes semblables, chaque traits de leurs anciennes et nouvelles, actuelles réincarnation et c'est ainsi que tu avais machinalement reconnu celle qui occupait la vertu d'abnégation. Une des seraph qui avait fini par temporairement plaquer la vie à la capitale, en Mearian pour un rôle avec bien moins d'occupations. Des occupations bien plus humaines motivant sans doute sa vie dès lors à l'opposé de toi et d'autres fausses divinités assoiffées de pouvoir mais non pas pour le bien des vivants.Un remerciement suivant ses premiers propos, de l’indulgence disait elle à toi de par ce que tu représentais, de par la personnification de la justice que tu étais. Tu t'étais définitivement tourné vers elle reportant en parallèle la totalité de ton attention à ses propos. Visiblement la guerre avait le don de rameuter les seraph à Mearian ou encore la capitale alors qu'elle était préoccupé selon ses paroles par celle-ci. Elle avait couplé sa déclaration d'une interrogation concernant la présence ou non de vos autres frères et sœurs, les évitant en ton cas afin de ne pas trop attiser le feu du débat et de la rancœur naissante.  

Tu ne tardas à répondre une toute première fois à ton interlocutrice de par des mots des plus simples, ne basculant pas tout d'abord sur des sujets biens épineux.

« - Heureux de te revoir, si cela peut te rassurer tu n'es pas la seule parmi nous à avoir choisi l'exil, la vie de façon humble auprès des Hommes ou l'abandon temporaire de ses responsabilités. On ne peut pas punir ce qui n'est pas réellement une erreur ou un péché en quelque sorte. »

Croisant les bras le long de ton buste alors que tu dévisageas ta sœur, le moment était venu d'entamer le plus délicat à vrai dire tout en faisant preuve d'une certaine tact. Autant avancer petit à petit en ce sujet emprunt d'hémoglobine, de trahison, d'ambition, la base de la guerre et des heures sombres.

« - Concernant nos autres frères et sœurs, chacun est occupé à sa façon. Certains doivent vivre comme toi à l'autre bout du monde alors que certains autres cependant son à Theopolis ou non pour superviser, faire avancer leurs manigances, agir en leurs intérêts. »

Un pas puis un autre s’enchaînant sur ces propos tu vins conclure par cette dernière prise de parole alors que tu avais commencé par lentement déambuler.

« - La guerre semble ne laisser personne de marbre mais j'ai l'impression que tu es un peu manichéenne Sylvia en ton jugement sur ce conflit. Penses-tu que nous sommes réellement les gentils et les Ellgardiens les méchants tout simplement ? Je serais curieux de t'entendre sur ceci. »






il ne t'en voulait pas.
rien en ton visage angélique ne laisse présager le frisson imperceptible qui court le long de ta colonne vertébrale quand tu comprends qu'il ne portait pas d'intentions coupables sur ton échappée vers d'autres cieux moins lourds à porter sur tes épaules.

Je partage ce bonheur Olieron, et je me languis de revoir les autres… Qu’entends-tu par agir pour leur intêrets ? Nous avons toujours tout décidé ensemble, pourtant.

un soupçon de surprise teinté de tristesse se fait entendre dans ta voix, mais tu attends d’en savoir plus, il y a probablement des explications rationnelles à tout cela.
seulement, la curiosité n’est pas ton fort, et ta conscience commence à s’évaporer quand ton regard se perd dans les volutes bleutées qui s’émanent de la source.
seule la voix rauque de ton compatriote te ramène à la réalité, toi qui t'étais déjà presque absentée.

Tu es bien prompt à juger, cela n’a pas changé Justice.

ton ton reste jovial, après tout il n’y a que peu de personnes foulant cette terre que tu respectes autant que lui. au fond, tu es heureuse de voir que certaines choses restent immuables à travers les siècles. les méchants? le choix de ses mots rappelant ceux d'un père à son enfant est attendrissant, et tes yeux céruléens se reposent sur le visage sévère du plus âgé d'entre vous. certains souvenirs te reviennent pêle-mêle, et tu prends plusieurs secondes à lui répondre, choisissant lentement tes mots mélodieux, un à un glissants de ta langue.

Si c'était aussi simple... Un monde de noir et de blanc... Non, car je crois que chaque homme est profondément bon, qu’importe sa race et sa nation.  Seulement, la corruption infâme qui règne à Ellgard depuis leurs racines même a assombri le cœur des hommes... Les rendant avides de pouvoir et de sang, aptes à tuer leur chair de leur propres mains sans regrets.

tu adoptes un sourire vague, t’asseyant à même l’herbe sans te demander si cette dernière n’allait pas tâcher tes jupons blancs. ce genre de considérations ne te traversait jamais l’esprit. si l'agitation qui bouillonnait dans l'être ardent que ton frère était le faisait parcourir de milles pas agiles la prairie autour de vous, tu contrastais par ton calme et ta douceur. mais les traits fatigués de ton visage te trahissaient Syanna. bien plus que ce que tu n'aurais voulu.

Seule la piété peut les sauver; la foi, colorer et remplir leurs vies vides. Ils ont besoin de nous pour les guider, leur montrer le chemin, le respect des vertus qui feront du monde une meilleure société. Si Mearian ne gagne pas la guerre, nous ne pourrons jamais sauver autant d'âmes innocentes que ce qui aboutira autrement... Olieron, nous n'avons pas le choix. C'est un moindre mal pour le plus grand bien. Nous sommes sur cette terre pour les sauver, nous devons le faire.

la fin de ta phrase reste étranglée dans ta gorge dans un murmure, pour une fois que l'émotion te prend. tes mains tordues sur ton châle, enroulé autour de tes épaules, en est le silencieux témoin dévot. entre les épaisseurs du tissu, l'éclat argenté sacré d'une croix brille faiblement.



Times change
ft. Sylvia
l'abnégation

Bien prompt à juger, tu estimais qu'en quasiment cinq siècles tu avais pu cerner le comportement des autres seraph de façon assez facile. Vous aviez un idéal commun, redonner de l'espoir à un peuple qui l'avait depuis longtemps perdu face à la non réponse des anciens dieux. Certains l'avaient fait par pur altruisme et tu appréciais cela même s'il était toujours plaisant d'être reconnu pour le travail réalisé mais en parallèle d'autres le faisaient simplement pour le pouvoir, pour la gloire ni plus ni moins. Ils ne se souciaient point des mortels, du fait de les amener à une guerre qui allait avoir son lot de morts tant que l'extension de la religion avait lieu. Tu étais plus mesuré en ta vision de tout ceci, fervent adepte du fait que la foi par exemple n'était quelque chose que l'on pouvait imposer comme cela, que ceci était un travail plus ou moins long d'acceptation ou non pour chacun. Tu voyais très mal un ellgardien renier tout son mode de vie du jour au lendemain là où le fait de consommer et de disposer d'un certain confort était omniprésent. Le bourrage de crâne de l'Empire faisant son effet, il y avait un second obstacle majeur en cette doctrine le fait qu'ils percevaient tout comme acquis à l'Homme. Il n'y avait de puissance supérieure et l'être humain n'était jamais mieux servi que par soi même à leurs yeux...

Certains ellgardiens accepteraient de se convertir mais cela serait long, tu fis cependant aussi prompt à juger qu'à répondre aux paroles de ta semblable dans ce qui allait pouvoir être un long débat ou non sur bien des sujets.

« - Je suis peut être prompt à juger mais j'ai côtoyé chacun d'entre vous de par mon âge en chacune de ses incarnations. Chacun d'entre nous n'est pas aussi bienveillant que nous pouvons l'être car le pouvoir est plus grisant. Certains prônent plus la force qu'autre chose pour convertir afin d'imposer notre culte et c'est une vision que je ne cautionne pas. Nous ne sommes pas là pour imposer mais pour offrir. »

Elle devait le penser mais ce n'était pas une façon de penser universelle dans vos rangs, c'était une façon de penser qu'il était même possible de retrouver chez les corrompus. Certains devaient avoir renié ce statut de divinité, d'autres voulaient sans doute se l'accaparer jalousement ni plus ni moins même si tu ne pouvais être dans leur tête pour le savoir. Au moins vous aviez un intérêt commun entre tous les purs, écraser Ellgard afin de réduire à néant la soif de pouvoir de l'Empire qui en voulait toujours plus en abusant des cristaux. À croire que l'Homme n'avait rien appris de sa propre histoire, à croire qu'Ephraïm avait fini par s'effacer de l'esprit de tout le monde... Après tout l'accès à la culture n'était pas offert à tous en Mearian, encore fallait il savoir lire et être en moyen de se déplacer jusqu'à Theopolis et sa bibliothèque. À Ellgard le pouvoir devait donner accès à la culture qui l'arrangeait en quelque sorte ni plus ni moins de par le contrôle omniprésent et la propagande.

Il fallait ouvrir les yeux à la population d'Ellgard, lui proposer une alternative qu'était celle de la religion là où ils étaient esclaves de l'Empereur mais il n'y avait pas qu'Ellgard comme seul et unique facteur. Le tout était comme une équation non pas à une inconnue simplement mais à plusieurs, bien trop même sachant qu'il était difficile d'appréhender les réactions de certaines nations ou en l’occurrence d'un groupuscule dénommé les mages noirs dont la connaissance n'était pas accessible à tous.

« - L'Ordre des Astres peut leur ouvrir les yeux, leur offrir une autre vision en parallèle du bourrage de crâne du régime mais personnellement je considère que nous leur faisons la guerre non pas seulement à cause de cela. Plus le temps passe et plus Ellgard amasse de cristaux pour tout et rien, ils ne savent plus rien faire sans cette ressource qui est un cadeau empoisonné. Plus que tout j'ai peur pour toutes les autres nations que cela ne finisse comme avec Fhaedren et Ephraïm. »

La population d'Ellgard n'était pas une de tes priorités entre sauver grossièrement une population qui ne dépassait les dix millions et sauver plus de quinze millions d'autres ton choix était fait surtout que l'Empire allait avoir la politique d'aller jusqu'au bout à tes yeux. Tu vins conclure avec ceci à son attention démontrant que pour toi tout ceci était plus que complexe et incertain.

« - Nous tenons tête à l'Empire en Fhaedren certes mais si même si nous arrivons à chasser l'Empire de Fhaedren il est plus qu'impossible de débarquer dans les terres du nord de par l'océan à franchir et il est dur de prédire ce que Nueva pourrait faire tout comme ce que Akantha pourrait décider même si religieusement nous sommes alliés. La royauté refuse de s'engager dans un tel conflit sans avoir la certitude de gagner. »