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Amour, amour ! Ton véritable nom est jalousie. [finie]

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MEMPHIS VILADRA
IDENTITÉ
RACE ▬ Seraph de la jalousie
AGE ▬ approximativement quatre siècles
ORIENTATION SEXUELLE ▬ indéterminée
SITUATION PERSONNELLE ▬ indéterminée
NATIONALITÉ ▬ Mearian
FACTION ▬ mage noir
MÉTIER ▬ indéterminé


MAGIE ET COMPÉTENCES
PHYSIQUE
❯ agilité X X X ○ ○
❯ force X ○ ○ ○ ○
❯ endurance X ○ ○ ○ ○
(TECHNO)MAGIE
❯ mana X X X X X
❯ puissance X X X X X
❯ contrôle X X X X X
En tant que Seraph', Viladra est très réceptive à la magie et en possède une quantité non-négligeable. Mage noire, elle se différencie de la plupart de ses pairs par une magie qui n'est en rien offensive et qui se base surtout sur le soutien et la passivité. En revanche, ses capacités se mêlant entre création et illusion lui offrent une large liberté d'imagination et elle ne se prive pas pour en user et en abuser comme bon lui semble.
Sa magie se base sur la création de sa propre réalité. La jalousie étant son trait de caractère le plus extrême, elle s'est peu à peu réfugiée dans un monde où rien ne pouvait l'atteindre, se protégeant ainsi des déceptions et des colères que lui déclenchait son défaut principal. Possédant la capacité d'invoquer une dimension parallèle dans laquelle elle accède via l'invocation de portails, rien ni personne ne peut y entrer une fois qu'elle en condamne l'accès. A l'intérieur, le monde de son choix s'offre à elle bien qu'elle ne puisse faire la même chose dans la réalité actuelle. Voyez cela comme une maison secrète portable.
En autres capacités, Viladra peut déplacer sa "maison" dans sa dimension afin de pouvoir se déplacer à travers celle-ci. Ainsi, elle ouvrira un portail dans une zone A et sortira par un second passage dans une zone B. Son unique capacité jouant sur des adversaires potentiels est la possibilité de pouvoir coller un pan de dimension sur la réalité. Ainsi, elle peut tromper les sens de ses adversaires, et uniquement leurs sens, en leur faisant voir, entendre, sentir, goûter ou toucher des choses qui ne sont pas réelles. Précisons donc que sur la réalité, elle ne peut pas leur faire quoique ce soit de concret. Elle pourrait les plonger dans le noir, mais cela ne durerait que le temps de la magie et ses ennemis ne deviendraient pas aveugles pour autant...!

Notons néanmoins qu'elle possède de bonnes compétences en escrime dans l'utilisation des lames courtes à moyennes. Possédant deux petites épées, elle cache aussi sur elle de nombreuses armes de jet. Sa musculature peu développée ne lui permettant pas de combattre de façon trop offensive, elle mise sur la vitesse et l'agilité. Son passage à Ellgard lui permit de se faire greffer des griffes rétractables au bout des doigts afin de compenser son absence de véritables armes.


❯ Maison dans l'ailleurs : Viladra peut entrer et sortir à sa guise dans sa dimension où elle y modèle et invoque ce qu'elle souhaite. Ce qu'elle créé dans cet espace ne peut être actif dans la réalité. En revanche, elle peut y introduire des personnes ou des objets de la réalité si elle le souhaite. Cela fait office d'habitat, de stockage mais aussi de salle de torture ou d'interrogatoire...

❯ Navire de brume : En ouvrant un portail de sa dimension dans un point A, Viladra peut ensuite déplacer très rapidement cet espace jusqu'à un point B de la réalité où elle ressortira par un second portail. (magie similaire à Road Kamelott de DGM)

❯ Illusion céleste : Viladra peut choisir de coller un pan de sa dimension sur la réalité afin de tromper ses adversaires. Elle peut ainsi créer une zone où elle agit selon son bon vouloir, à la différence qu'il ne s'agit que d'illusion et non de réalité.  En revanche, puisqu'elle agit directement sur les sens de ses adversaires, leurs sensations seront bien réelles en terme de ressenti.

❯ Intrusion dans l'ailleurs : En superposant sa dimension sur une zone, Viladra peut ressentir tout ce qu'il se déroule à l'intérieur. Technique de senseur, elle peut donc repérer toutes formes de vie, ainsi que la puissance magique et la nature de l'intrusion. Cette technique fonctionne dans un rayon d'une trentaine de mètres, ou bien elle peut la localiser dans une zone plus éloignée en réduisant son champ actif. (par exemple, elle peut cibler quelques mètres carrés à une cinquantaine de mètres)

❯ Pistolets jumeaux :  l'un représente la sanction, tandis que l'autre s'impose en pardon.
Forgés dans un composite léger Ellgardien, leur portée est d'une cinquantaine de mètres comme n'importe quelle arme à feu de ce calibre.

Le premier tire des balles dans lesquelles se trouve un poison à action progressive. Une fois la substance présente dans le sang, elle répand un effet d'engourdissement dans les muscles, causant à la cible des tremblements et une incapacité à se mouvoir correctement. Si aucun antidote n'est administré, la victime finit à terme par être dans une quasi-immobilité dont l'effet commencera à disparaître au bout d'une heure.

Le second tire des balles d'antidote. Véritable purge, elle assainit le sang des poisons légers et de son propre poison. Si un virus se répand dans un corps, elle peut donc injecter un remède (spécifique) en tirant une balle dans la cible et s'il s'agit d'un poison, elle en ralentit l'avancée ou le purge s'il y a le bon contre poison. Evidemment, il est judicieux de le faire dans un endroit non mortel si le but premier est de sauver la personne.

A noter : selon l'endurance de l'adversaire ou la puissance du poison utilisé, les substances des balles seront plus ou moins efficaces et mettront plus ou moins de temps à agir. Capacité de 10 balles en tout.

❯ Psypher de feu : il apparaît sous la forme d'une épée à la lame courte et qui s'embrase lorsque ses capacités sont activées. Elle peut lancer des jets, des boules ou des flammes de feu selon son bon vouloir, de la puissance et de la taille dépendant des compétences de son lanceur.

PHYSIQUE

Je sucerai, pour noyer ma rancoeur,
Le népenthès et la bonne ciguë
Aux bouts charmants de cette gorge aiguë
Qui n'a jamais emprisonné de coeur.

Je me rappelais encore du temps où les yeux des fidèles se posaient sur moi avec une délectation aussi douce qu'un baiser amoureux. J'étais, à leurs yeux, l'incarnation du désir le plus pur, celui qui ne possède aucun faille et qui donne sans ne jamais rien demander en retour. Visage de la beauté, âme de la poésie, l'on m'avait consacré bon nombre d'écrits ventant ma délicatesse et ma générosité. Oui, certains racontaient que d'un simple regard, je pouvais attraper le cœur d'un être avec la plus grande finesse sans y laisser de lésion. Mais c'était avant... Désormais, de toutes ces fioritures insipides : je ne suis plus rien.

Fut un temps, mon apparence divine était une ode à la grâce et à la beauté. Une chevelure de jais, un visage d'albâtre et un corps délié, je lévitais avec sensualité parmi les miens, faisant en sorte que chacun de mes gestes rende hommage à mon affiliation au désir. Mon apparence véritable était étincelante, je brillais d'or et d'argent et de longs voiles éthérés flottaient constamment derrière moi. La peau douce, le regard brillant, un sourire mystérieux et agréable étirait constamment mon visage fin, entrouvrant alors mes lèvres rougies sur des dents parfaites. Ce temps où j'étais au sommet... Je le haïssais autant que je le désirais, désormais.

Alors qu'il y a des décennies je n'arborais que ma forme véritable, je vis désormais la plupart de mon temps dans un corps de substitution, celui de ma naissance, afin de me fondre dans la masse et ne pas me faire remarquer. Les seraph' dits corrompus ne sont pas bien vus... Et étant donné le départ sanglant et magistral que je causai quand je quittai l'ordre des astres, autant vous dire qu'il vaut mieux pour moi rester discrète.
Plutôt grande pour une femme, je possède toujours une longue chevelure noire et un corps fin. La peau claire, les yeux gris, je n'ai désormais que les vestiges d'une beauté d’antan et mon charme est désormais teinté par la froideur et la méfiance. Habillée de vêtements sombres bien que toujours avec élégance, je possède désormais une épée à la lame noire que je ceins  en bas de mon dos. Étant plutôt une bonne bretteuse, je s’entraînai durement pour gagner mon niveau actuel, savant à l'avance que je ne pourrais pas toujours revêtir ma forme séraphine. Mes mouvements basés sur l'agilité et la fluidité, je possède néanmoins une force musculaire déplorable et ne pourrai jamais assommer quelqu'un d'un coup de poing.

Si vous voulez un peu plus de détails, je vais vous en donner. Mais ne m'en voulez pas si vous vous ennuyez...
Je possède un visage fin, des yeux gris légèrement efilés et un nez droit surmontant une bouche bien dessinée. Aucune fioriture particulière, aucun signe distinctif si ce n'est cette espèce de symétrie parfaite qui me donne une apparence de poupée spectrale.
Une taille fine, des formes généreuses sans aller non plus dans l'extravagance ou la vulgarité, j'affirme une féminité martiale avec soin, en faisant attention de ne pas basculer dans un extrême ou un autre. Arborant quelques ornements en argent, je suis néanmoins assez peu couverte – sans pour autant être à moitié nue – préférant les vêtements fins, moulants et suffisamment souples pour que je puisse me mouvoir à ma guise.
S'il y a quelque chose qui me différencie des autres, c'est ce tatouage recouvrant mon bras gauche et mes hanches. Représentant un dragon noir, hommage désormais regretté que je rendis à mon premier amour, peu de personne n'ont l'occasion de le contempler étant donné que je ne passe pas mon temps à l'arborer...

Certains diront que je parais froide au premier abord. Ils n'ont pas entièrement tort... Sans même le remarquer, je suis assez introvertie et cela se voit assez pour qu'on évite de venir m'ennuyer. Sans être désagréable pour autant, je n'ai pas un regard suffisamment amical pour inviter à la conversation mais je sais modifier l'aspect de mes expressions quand les circonstances l'obligent. Pouvant très bien prendre un air beaucoup plus sympathique, les premières années de ma vie en tant que déesse du désir laissèrent en moi des réflexes qui me permettent de changer mon caractère facilement aux yeux des gens. Pouvant alors avoir un visage doux et accueillant, je retrouve ensuite mon air froidement impassible une fois que l'envie me passe ou que je me retrouve seule. On pourrait penser que je suis folle et je sais que les corrompus ont la réputation d'avoir un grain. Pourtant, je ne me sens pas différente des autres... Mais je n'aime pas que l'on me prenne ce qui m'appartient.
CARACTERE
❯ QUALITÉS : calme – sang froid – observatrice – discrète – élégante – (froidement)séduisante – stratégique – bonne conversation.

❯ DÉFAUTS: froide – cruelle – jalouse (eh oui ! ) - instable (sur certaines occasions) – possessive – manipulatrice – hautaine (surtout envers les hommes) – sadique – un poil masochiste.

❯ UNE HABITUDE?: Viladra a l'habitude de vivre le soir et la nuit. Elle n'aime pas agir en plein jour et a donc un rythme de vie plutôt décalé.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Trahison... Noir poison insidieux et dévorant. Il est fou comme une déception peut mener à une haine grandissante, si assaillante qu'on en devient fou. J'avais succombé à cette folie et si désormais mon âme en était guérie, il y restait les bribes d'une mémoire sombre et enfouie au fond de mon être. J'avais changé... A croire que les dieux eux-même n'étaient pas infaillibles. Oh, lumière, pourquoi ne m'aviez vous donc pas prévenu des dangers que peuvent causer la traîtrise des hommes ? Peut-être aurais-je pu éviter tous ces maux...

Je me rappelle encore de mon arrivée sur cette terre d'ignorants. Reine parmi les monarques, je régnais sur le désir des Hommes et des êtres sans rivalité. Figure emblématique de la beauté et de la générosité, mes paroles étaient sacrées pour quiconque les écoutait et les plus récalcitrants finissaient toujours par céder à mes mots. Incarnation de la grâce divine, je savais m'exprimer de façon à ce que chacun finisse par m'aimer et me désirer sans qu'aucune poussière maléfique ne vienne se glisser dans l'engrenage de ma nature. J'étais la douceur à l'état pure, le mystère féminin et la bonté inarrêtable. Toujours un mince sourire aux lèvres, le regard pur et le rire cristallin, je me montrais auréolée de lumière et d'argent, éveillant les envies les plus saines parmi les fidèles. On racontait à cette époque que la déesse que j'étais prenait soin de chacun de ses apôtres, mon apparence effrayante étant totalement occultée par mon aura de gentillesse. Je parlais rarement directement aux habitants de Mearian mais j'aimais faire des apparitions régulières, souvent plus présentes que la plupart de mes comparses, pour vérifier que notre emprise divine était toujours à son apogée. J'aimais cette terre et j'aimais chacun de ses habitants. En dépit des grands pouvoirs que me conféraient ma magie et ma position, je ne souhaitais pas en abuser et ne les utilisais que pour faire un peu plus de bien sur ce qui m'entourait. Oui, c'était une ère de paix et de joie où les rires et les sourires fleurissaient sur mon passage. C'était une époque que je regrettais peut-être encore un peu, quelque part... Mais la vilenie humaine m'avait fait voir l'autre côté de la lame, celle qu'on utiliser pour tuer, et non pour assainir une plaie. Désormais, j'observais ces fantasques rituels de loin, consciente de ces usurpateurs qui se faisaient passer pour ceux qu'ils n'étaient pas. Oh, ne croyez pas... Je savais que nous avions une part de divin en nous, malgré tout cela, mais elle n'était pas de ces fioritures inutiles et abjectes. Notre véritable puissance, nous la tenions de notre magie et de notre immortalité à travers la réincarnation. Quand tout sera cendre, lorsqu'il n'y aura plus que la nuit en maître sur ces lieux, je serai toujours là.

Il est compliqué de me décrire d'un point de vue objectif... Je suis une âme à multiples facettes, désormais. Armée de ma répartie cinglante et d'une facilité d'adaptation admirable, je peux me fondre dans n'importe quel endroit sans aucune gêne. Les longues décennies à manier la langue pour avoir une attitude et un comportement impeccable me permettent aujourd'hui d'user de mensonge et de manipulation sans peine. Ne croyez pas que je me complaise forcément là-dedans, mais j'ai appris à mes dépends qu'il était dangereux de laisser dévoiler trop facilement sa véritable nature. Certains n'hésitent pas à se servir de vos failles et de vos faiblesses pour tenter de s'accaparer votre âme ou votre cœur. Maintenant, c'est moi qui prends plaisir à tenter de m’immiscer dans votre esprit afin de vous avoir à ma cause et en mon contrôle...
Je suis néanmoins d'un naturel calme et peu démonstratif. Dotée d'un self-control admirable, il est compliqué de me faire sortir de mes gonds car je n'aime pas perdre la maîtrise de moi-même. Évidemment, certains sujets me font réagir de façon beaucoup plus virulente mais je prends soin de ne pas les montrer pour éviter que l'on s'en serve. Plutôt froide, sans être désagréable pour autant, je n'invite pas vraiment à la conversation mais je peux prendre plaisir à certaines si elles éveillent ma curiosité ou que mon interlocuteur est intéressant. Ne me prenez pas pour une associable de première, je sais aussi savourer l'instant d'une rencontre agréable, qu'elle soit éphémère ou non. Il faut croire que le contact des habitants de cette terre ont fini par m'ôter ce côté divin et inaccessible que possèdent les séraphs. En revanche, il persiste toujours en moi une petite bribe de suffisance lorsque je considère qu'un être est trop inférieur pour s'adresser à ma personne... En revanche, afin de ne pas éveiller l'attention, j'affiche un visage neutre et je ne m'épanche pas sur mon ressenti intérieur.

Puisque nous devons conclure cette partie... J'avouerai donc pour terminer, avec difficulté,que je ne suis pas le séraph corrompu de la jalousie pour rien. Certains prendraient cela au mot en pensant que je désire tout et n'importe quoi, mais il n'en est rien. Au contraire, il y a peu de choses que je considère comme étant à moi, mais celles sur lesquelles je jette mon dévolues... Sont jalousement gardées. Une fois que je m'approprie une personne ou un bien, il est impensable qu'on puisse me le reprendre. Que quelqu'un le tente et cela me mettrait dans une colère noire me rendant capable des pires atrocités du monde. Heureusement, ma méfiance naturelle me permet de ne pas m'attacher trop rapidement à ce qu'il m'entoure, et les personnes que je garde dans mon cercle privé se comptent sur les doigts d'une main...
HISTOIRE

— Mais pourquoi pleure-t-elle? Elle, beauté parfaite,
Qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel mal mystérieux ronge son flanc d'athlète?


Dis moi... Là où tu te trouves, désormais, peux-tu ressentir encore mon souffle sur ta nuque... ? Te rappelles-tu de nos ébats passionnés, de la douceur de nos lèvres et du goût de mon sang quand tu t'en emparais avidement... ? Te rappelles-tu de ce jour où tu m'as détruit, une fois que je t'avais tout donné... Il est des souvenirs que l'on n'oublie pas, et le tien est gravé au fer rouge dans ma mémoire.

Ma dernière naissance remonte a plusieurs décennies. Cela fait tellement longtemps que je ne pourrais vous en donner le chiffre exacte, mais c'était une époque festive où les aléas du passé ne parvenaient pas à amoindrir l'allégresse qui régnait à Mearian. L'ordre des astres était bien implanté dans cette nation, et la population vouait un culte absolu à tous ceux qui la représentaient de près ou de loin. Je me rappelle encore de ce moment où, émergeant de la source de vie, mon esprit était toujours embrumé par un sommeil lourd et sans rêve. Des mains m'avaient saisi délicatement et avaient essuyé mon visage, me murmurant des paroles douces et chantonnant des rituels anciens dont je ne me rappelle plus. Mes frères et sœur divins, comme on aimait à s'appeler ainsi entre nous, me prirent dans leurs bras et annoncèrent mon arrivée comme une nouvelle apparition divine. Ainsi, Vil'adhra, j'étais la déesse du désir le plus pur qu'il pouvait exister. Nouvelle adorée du divin, je me joignais parmi les miens comme une figure emblématique de cette religion étonnante...
Mes premières années à Mearian se ressemblèrent toutes : je faisais des apparitions pour ancrer un peu plus notre culte dans le cœur des fidèles, je passais beaucoup de temps dans les temples qui nous étaient dédiés et je vivais dans le luxe et l'opulence. Lâchant quelques phrases à la signification alambiquée pour la grande prêtresse, celle-ci s'empressait de retranscrire mes mots avec une signification parfois à l'opposé de ce que je voulais dire, mais qui plaisait toujours autant à nos adorateurs. Si chacun de nous étaient aimés et craints, nous avions néanmoins tous nos partisans personnels et les miens étaient souvent un mélange d'hommes à l'esprit faible, ou de femmes en quête d'un amour impossible. Beaucoup venaient se repentir en murmurant mon nom pour que j'éveille le désir dans le cœur de leur cible, et quand cela arrivait, ils apportaient multitudes d'offrandes afin de me remercier. Oui, c'était une époque étonnante mais agréable et j'aimais ainsi me balader dans les rues, sous une apparence innocente, afin d'écouter les louanges et les compliments que la population exprimait un peu plus de jour en jour. A cette époque, si vous m'aviez connu, vous ne reconnaîtriez pas la personne que je suis devenue aujourd'hui. J'étais tout ce que l'on me demandait d'être : une déesse généreuse et impartiale, dotée d'une sévérité envers les hérétiques et d'une bonté absolue pour ses fidèles. J'éveillais les passions, je dévoilais les amours enfouis dans le cœur des êtres les plus imperturbables et j’apposais avec grâce ma main divine sur ceux qui m'étaient le plus reconnaissant. Déesse du désir, j'étais avec le seraph de l'amour, celle qui s'infiltrait dans le cœur des êtres afin de les élever vers le bonheur. Mais il me manquait quelque chose... Je donnais beaucoup aux autres, mais en retour qu'avais-je, à part leur reconnaissance ? Rien de tout ce que moi je leur offrais. Cela ne me manquait pas, je n'étais même pas consciente qu'une divinité comme moi puisse éprouver des émotions aussi basses que celles des habitants lambda. Et pourtant... Si mon regard ne s'était pas posé sur lui, peut-être serais-je encore en train de me pavaner parmi les temples, auréolée de gloire et de passion...

C'était un jour un peu particulier. Je ne me rappelle plus vraiment pour quelle occasion cela eu lieu, mais les hauts dignitaires de l'ordre des astres organisèrent une grande cérémonie où les fidèles étaient conviés. En tant que divinités, nous n'étions pas obligés de nous montrer puisque notre simple existence suffisait à assujettir les foules, mais j'eus la curiosité de me rendre dans l'un des temples principales où se déroulaient les festivités. Me glissant dans la peau de mon hôte afin de ne pas me faire remarquer, je déambulais parmi la foule, me glissant au hasard dans quelques conversations afin de jauger la température. Oui, ils nous adoraient toujours autant et tous attendaient l'arrivée de la grande prêtresse afin d'écouter ses sages paroles. Que lui avions-nous dit, déjà ? J'en n'avais aucune idée. Elle allait sans doute déblatérer sur le bien et le mal, lâcher quelques phrases étranges et tout le monde s'inclinerait quand elle prendrait congé. En attendant, je préférais continuer de me mêler à la plèbe, appréciant la nourriture fine, le vin délicat et la joie de vivre qui se dégageait de ces lieux. Lorsque le gong résonna pour annoncer l'arrivée de notre émissaire, la foule se pressa au bas des immenses marches du temple et un silence s'abattit en quelques secondes avant que les anges apparaissent, martialement magnifiques, encadrant avec une majesté sans nom la petite femme qui avait le privilège d'être notre voix. Quand chacun fut pendu à ses lèvres, que seul le bruit du vent transgressait cette loi absolue du silence, elle commença alors son discours tandis que le pape se tenait légèrement en retrait. Oh, lui, nous nous en étions toujours méfiés... Bien qu'il nous respectait énormément, et que nous lui rendions à peu près la pareille, son envie de pouvoir était bien trop présente pour que je le considère comme un égal. Une créature aussi basse que lui ne méritait pas de se placer à notre niveau...
Écoutant d'une oreille distraite le discours de la prêtresse, je laissais mon regard se balader sur la foule, observant tranquillement ces visages ébahis et fanatiques. Avisant une silhouette qui se tenait un peu plus en retrait, je le repérai alors... La cause de ma descente en enfer.

Il se nommait Samael, c'était un fidèle engagé et il suivait les préceptes de la religion à la lettre. Ne me demandez pas pourquoi ce fut lui qui attira mon attention ; peut-être son visage parfait, sa voix grave et posée, ses yeux d'un vert limpide ou son sourire à faire tomber les anges... Mais quand je posai mon regard sur lui, mon cœur rata un battement et la déesse qui était en moi prit la poudre d'escampette pour laisser placer à une jeune fille effarouchée. Oui, pour la première fois de ma vie, au lieu d'invoquer le désir dans l'âme d'un autre, c'était mon esprit qui s'était fait capturer... J'étais tombée dans son piège.
Je l'avais abordé innocemment à la fin du discours, il avait été touché par les paroles de la prêtresse et semblait être fou de joie d'avoir pu l'entendre. Nous avions longuement discuté, surtout de l'ordre des astres, et j'avais feint d'être une fervente partisane des divinités afin d'avoir un point commun. Peu m'importait ce qu'il disait, sa façon de parler était agréable, sa voix m'emportait vers le ciel et je me sentais si légère en sa compagnie qu'un souffle de sa part pouvait me faire défaillir. Lorsqu'il me confia, presque honteusement, qu'il avait une préférence pour quelques dieux en particulier, je le rassurai jusqu'à ce qu'il me donne leur nom : l'amour et le désir. Selon lui, l'un ne va pas sans l'autre et les deux peuvent être magnifiques comme désastreux. Il aimait ce contraste et il loua longuement ces divinités sans savoir que ce choix-là ancrait un peu plus ses chaînes dans mon âme. Oui, je le voulais, lui et personne d'autre...

Tandis que mes frères et sœurs vaquaient à leurs occupations, je profitais de mon temps libre pour m'esquiver et rendre visite à Samael, développant en premier une amitié solide avant que les prémices de l'amour ne viennent s'immiscer dans notre relation. D'abord amoureux transits, nous finîmes par consolider nos liens jusqu'à devenir un véritable couple bien qu'il ignorait encore ma véritable nature. M'amusant à l'accompagner quand il allait faire des offrandes à ma propre égérie, je ne vivais désormais qu'à travers lui, prenant discrètement soin à ce qu'il ne manque de rien, et marquant le même étonnement quand il était surpris de recevoir des dons onéreux ou des grâces divines.  Je ne savais pas à ce moment là que ma passion pour lui était dévorante... J'aurais du m'en méfier plus tôt, bien avant que les premières inquiétudes ne m'assaillent.
Il n'y avait aucune raison que je me méfie, pourtant ? Notre idylle était parfaite, c'était un mage de feu, un cracheur de braise, un dragon ! En son honneur je m'étais faite tatouer sa représentation sur la peau tandis qu'il avait fait de même avec une plume représentant le rêve : son rêve. Nous étions fusionnels, rien ne pouvait nous détruire tant que nous étions ensemble. Alors, pourquoi... pourquoi... ?
Quand je sentis que notre relation commençait à battre de l'aile, j'allai alors me confier à Semna, sans doute la seule personne que je considérais comme une amie. Seraph de la sensibilité, elle avait toujours les bons mots pour me rassurer et ses conseils étaient précieux. Avisée, elle me souffla l'idée de prendre de la distance et de ne plus m'accrocher autant à un homme, c'était un jeu dangereux qu'une déesse de l'envie pouvait ne pas maîtriser... Mais mon entêtement et ma passion eurent raison de moi et je m'accrochai désespérément à celui qui dictait ma vie. Et pourtant, l'inévitable arriva...

An 353. Neuf d'entre nous commençaient à poser problème parmi les dieux. Avides de pouvoir, ils en voulurent encore plus et cela commença à causer une scission insidieuse et difficilement gérable. Trop préoccupée par ma relation avec Samael, je n'y prenais pas vraiment part mais j'étais du même avis que les dissidents. Nous étions puissants, respectés, ce n'était que folie que de stagner dans notre situation actuelle, il fallait prendre les devants...
Alors que mon âme commençait déjà à plonger dans la folie, mon aimé commença peu à peu à s'éloigner de moi et je sentis que quelqu'un me l'enlevait. Une personne avait osé agripper ses griffes sur son cœur et me le retirait...Une mage de glace avait jeté son dévolu sur lui, l'avait volé à mon cœur et détenait désormais son âme. La folie me gagnait tandis qu'une haine dévorante m'envahissait. Même la présence de Semna à mes côtés ne suffisait à m'apaiser et lorsque huit de mes frères et sœurs s'élevèrent face aux autres, je me joignis à leurs côtés. Ma rage avait besoin d'être libérée, ce monde devait être purifié. J'étais trahie, brisée et désormais seule la vengeance pouvait me calmer. Quand les premiers combats débutèrent, ce fut un chaos sans nom et bon nombre d'âmes innocentes trouvèrent la mort. Teintant mon esprit de rouge et de noir, la compassion et l'empathie me désertèrent tandis que nous nous acharnions à détruire ce que nous avions mis tant de temps à construire. Il fallait parfois reconnaître ses torts : nous nous étions trompés, cet ordre n'était que bêtise... Il fallait tout recommencer. Ployant devant le nombre, nous dûmes fuir et certains furent sans doute tués durant cette attaque. Profitant de mes capacités divines pour m'éclipser sans que l'on puisse me poursuivre, je n'allai pas bien loin et me fondis dans la population mearien, laissant les dignitaires effacer nos noms de l'histoire. L'anonymat ne pouvait que me servir, désormais...

J'avais peu de temps, il ne fallait pas que je m'attarde trop en ces lieux où j'avais causé chaos et sang. Deux personnes se trouvaient sur ma liste... Deux êtres à qui je retirais le droit de vivre. Ce serait ma dernière sentence divine...
Pratiquant les arts occultes, j'ouvris un passage sur le monde des ténèbres et le notre, une pointe de nostalgie à l'idée de ne plus pouvoir y mettre les pieds. Quand il apparut au milieu de mon pentacle, mon regard de glace se posa sur lui, prête à énoncer ma sentence. Démon, Mydrath, trouve la mage de glace et fais en sorte que plus jamais aucune neige ne se dégage de son cadavre.
Alors que mon ordre était exécuté, je m'étais rendue chez lui. Je lus sa surprise quand il me vit arriver, la peau encore rougie par le sang de mes victimes précédentes. Je vis la stupeur faire place à l'effroi lorsque je pris mon apparence divine, je me délectai de sa peur quand il se jeta à mes pieds et implora mon pardon. Me nourrissant de sa terreur, j'inspirai les effluves de sa trahison avec une jouissance sans nom, le laissant déblatérer ses supplications stériles et insipides. Oh oui, mon aimé, tu avais eu le privilège de posséder le cœur d'une déesse entre tes mains... Le briser était une mauvaise idée. Ecoeurée qu'il ne cherche même pas à se défendre, à se rattraper, ou bien à se faire pardonner en dépit de ses excuses vides de sens, je ne pris même pas le temps de le laisser terminer que ma lame jailli entre mes mains, mes yeux de braises se posèrent une dernière fois sur son visage déformé par la peur et son râle d'agonie se termina dans un gargouillement mélodieux.

Je m'étais réfugiée un temps à Ellgard, là où j'étais certaine qu'aucun membre de l'ordre des astres ne me suivrait. Utilisant ma magie pour m'introduire dans cette nation sans passer par les frontières, je vis d'un œil nouveau un lieu bien différent de Mearian. Notant l'aspect technologique et militaire, je pris évidemment soin de cacher ma nature de séraph, me faisant passer pour une humaine lambda parmi les citoyens. Ma puissance étant grandement amoindrie par cette forme, je cherchai alors un moyen de me rendre un peu plus puissante afin de ne pas avoir à sortir ma forme divine à chaque problème. Possédant sur moi une grosse somme d'argent, vestige de la richesse sur laquelle je régnais autrefois, je me mis en quête d'un des meilleurs médecin bio-mécanique et, allongeant une coquette somme, lui demanda d'effectuer quelques modifications corporelles discrètes. Me dotant de griffes rétractables, certes peu efficaces face à une véritable lame, mais suffisamment aiguisées en cas de combat rapproché, je ne tardai pas à prendre congé une fois ma convalescence achevée.
Le temps passait et j'avais l'impression qu'il n'avait plus aucune prise sur moi. J'avais rejoint les rangs des mages noirs et je suivais à peu près leurs desseins bien que je ne m'y intéressais pas plus que cela. Prenant surtout le temps de voyager magiquement, je me déplaçais de nations en nations, prenant soin de vérifier que tout se passait bien pour les plans de notre guilde. A vrai dire, ce rôle d'espionne était surtout un excellent moyen pour moi de ne pas rester stagner au même endroit... Les années défilaient sans que rien n'altère ma jeunesse et bientôt, le noms des séraphins corrompus étaient tombés définitivement dans l'oubli. Cela ne me fit ni chaud ni froid... J'avais bien assez de choses à faire pour me focaliser sur un passé en cendres. Et puisque l'on parle de cendres...

An 406. Lors d'un voyage à  Akentha, je fis une rencontre qui bouleversa ma vie. Petite bout de femmes à la chevelure enflammée, je ne pensais pas un jour faire d'elle l'une de mes raisons d'être. M'étant jurée de ne plus jamais m'attacher à qui que ce soit, je finis presque malgré moi à la laisser entrer dans ma vie. C'était un soir de plein été, il faisait très chaud et beaucoup de personnes buvaient un verre en terrasse, profitant de la brise nocturne après une journée étouffante. Nous nous étions croisées autour d'une table, j'avais repéré qu'elle se différenciait des autres... Par quoi ? Je ne saurais vous le dire. Son maintien, son aura peut-être. Quelque chose en elle m'intriguait et j'eus l'envie d'en savoir plus. Alors nous avions parlé, longuement... J'avais appris à lire en elle comme elle semblait lire en moi. J'avais cerné son dégoût pour la royauté, sa haine de sa famille mais aussi son mépris pour l'ordre des Astres. Un coup de folie, je ne sais pas, mais je décidai alors de lui montrer la vérité beaucoup moins glorieuse qui se cachait derrière ces pseudo-dieux. Lui dévoilant mon apparence et lui apprenant l'usurpation dont faisaient preuve les séraph, nos confidences se mêlèrent entre elles, nous liant désormais de chaînes délicieusement enroulées autour de nos cœurs.
Notre relation est basée sur l'amour, le désir, la douleur jouissive, le feu et le sang. Notre première œuvre commune fut de détruire ensemble le symbole de l'ordre des astres. Je me rappelle encore de ce moment...
Assise sur le bord du toit du temple des divinités, j'attendais ton signal. Lorsque je vis la fumée s'élever du palais royal, un mince sourire étira mes lèvres et je me laissai alors tomber dans un portail afin de réapparaître à l'intérieur du sanctuaire. La nuit s'abattit sur les fidèles présents et ce fut dans un noir enserrant leurs âmes impies que j'effectuai le grand nettoyage...
Ne laissant derrière moi que des cendres et des corps calcinés, j'avais alors disparu comme j'étais venue : sans un bruit.
Nous nous étions retrouvées après, dans un lieu désert dans lequel je me rappelais encore de la douceur de ta peau et de tes lèvres. Je me souvenais aussi de ton odeur, de ta transpiration entre mes cuisses et mes bras, ton parfum hantant encore mon esprit aujourd'hui... Tu étais mon nouveau dragon, ma nouvelle femme du feu, mon âme de braise.

Les séparations avaient été rapides compte tenu de nos obligations respectives, mais je savais que nos retrouvailles seraient ardentes. Je n'avais plus entendu parler de toi un long moment avant que l'écho d'un accident ne me vienne aux oreilles... Alors je m'étais rendue de nuit dans ton hôpital et t'avais retrouvé inconsciente et blessée. La haine m'avait embrasé l'esprit. J'avais fouillé tes affaires, pris ta lettre sans te le dire et avais exigé par la force et la douleur le nom de celui qui était à l'origine de tes maux. Quand je l'avais trouvé, je m'étais rendue magiquement jusqu'à son antre, prête à le tuer, mais la vision de son crâne éclaté par une balle m'avait empêché de m'exécuter... Ce n'était pas grave : il était mort et tu vivais.
Puis le temps avait repris son cours, tu étais devenue la nouvelle guerre de l'inquisition et ton nom effrayait le peuple. Toi, mon adorée, je ne me faisais aucun souci... Ceux qui se dresseraient face à toi devront d'abord me terrasser, sois sans crainte, car je t'aime...

An 417. Mage noire, seraphin corrompue... Le temps où l'on m'adulait était désormais loin derrière moi. Jadis j'étais une coquille vide, désormais je me remplissais peu à peu. Au travers de ceux que j'estimais, au travers de ceux qui se mêlaient à moi. Mydrath, ou plutôt Erial Norterys, mon démon, toi à la chaire si savoureuse, à la brutalité délicieuse... Et surtout toi, Victoria. J'étais néanmoins en attente de quelque chose, comme si j'attendais un retournement de situation. Alors, au lieu de rester spectatrice, pourquoi ne prendrais-je donc pas part au combat...
DERRIERE L'ÉCRAN
PSEUDO ▬ Maey
AGE ▬ 23
TU NOUS A TROUVÉ OU ? ▬CdB (Cercle des Bannis)
UN AUTRE COMPTE ▬ texte ici.
LE PERSONNAGE DE TON AVATAR ▬ Nekro art ▬ original character
TU AS LU LE RÈGLEMENT ? ▬ ...
Congratulation ! ♥️
Tu es validée! Je te met ta couleur et tu peux désormais RP, faire ta fiche de lien & aller flooder!

Les temps forts :La première Seraph du troupeau de la bande! Amour, amour ! Ton véritable nom est jalousie. [finie] 1786526449 J'ai vraiment adoré ta fiche donc j'aurais beaucoup de choses à dire dessus, mais tu as vraiment bien saisi le concept du Seraph corrompu et la nature de l'Ordre des Astres.

Remarque : Deux-trois fautes un peu étranges que j'attribue à des fautes de frappes, attention à la relecture!


©️ ASHLING POUR EPICODE