Cela faisait longtemps que je n’avais pas remis les pieds dans le désert d’Akantha. Depuis les derniers évènements, j’avais passé beaucoup de temps aux alentours de la prison, soit pour troubler les négociations, ou bien afin d’aller libérer un camarade mage noir de la prison d’Erhen. Les choses s’étaient bien passées, la preuve étant que j’étais toujours libre de mes mouvements et que la jeune goule avait pu repartir à notre planque sans encombre. Maintenant, je reprenais une vie légèrement morose, terminant ce que j’avais à faire et jubilant intérieurement des premiers rouages que j’avais enclenchés. La guilde avait toujours été discrète, sa hiérarchie presque absente et ses objectifs absolument pas coordonnés. Nous n’étions qu’un groupe de renégats, de bannis et d’indésirables qui s’étaient attroupés pour ne pas rester seuls. Mais la dernière mission que l’on m’avait confié avait changé la donne, dans mon esprit… Je commençais peu à peu à œuvrer sérieusement pour notre cause, bien que j’avais exigé d’avoir un minimum de liberté de mouvement. Ainsi, en parallèle de mes agissements pour l’organisation, je continuais de déambuler suivant mes envies…
Je m’étais rendue dans un camp du désert afin de réajuster une pièce d’un de mes pistolets. Ellgard devenant une ville de plus en plus souillées, je n’avais guère eu l’envie de m’y rendre contrairement à mes habitudes, préférant la chaleur et la tranquillité des vastes plaines ensablées. Les bandits ou les marchands illégaux s’établissaient aux oasis afin de créer un circuit commercial discret où les forces de l’ordre ne risquaient pas de leur tomber dessus. A condition de se faire respecter ou d’être suffisamment fort, on trouvait presque tout ce que l’on voulait et leur savoir n’était pas moins bon que ceux des autres. De ce fait, j’étais restée dans un campement de taille moyenne le temps qu’un armurier clandestin ait fini de changer une pièce d’une de mes armes. Ceci fait, même si j’avais donné une somme suffisante pour bénéficier d’un travail bien fait, je préférai aller tester si tout fonctionnait bien, et je m’éloignai donc de cet attroupement afin de gagner les dunes désertes.
Alors que je tirais tranquillement, surveillant l’équilibre et la précision de mon arme, une silhouette ne tarda pas à se démarquer à l’horizon et je repérai ce qui semblait être un véhicule poussé par son pilote. Pointant mon arme dessus, j’estimai sa distance rapidement, analysant si je pouvais le toucher de ma position. Non, il était trop loin, il me faudrait user d’un portail si je souhaitais l’abattre. Ouvrant une faille devant moi, j’en ouvris une plus loin, dans le dos de l’inconnu, et braquai mon arme devant le passage. Mon doigt sur la gâchette, j’eus tout juste le temps de reconnaître la personne qui poussait son engin pour m’empêcher de tirer. Mon dieu, qu’allais-je faire…
Une mère tout à fait indigne, murmurais-je ironique en désengageant.
Me dirigeant dans sa direction, je n’usai pas de la téléportation, découvrant peu à peu les joies de la marche bien que ma musculature peu développée ne me permettait pas de tenir des heures ainsi. Il ne tarda pas à remarquer ma présence et j’affichai un sourire lorsque je fus réellement à portée de vue. Il avait l’air d’avoir changé, son air constamment soucieux et apeuré l’avait déserté. Ce n’était plus un adolescent craintif et instable, il avait mûri et c’était plutôt une bonne chose…
Ca alors, l’abordais-je quand nous fûmes assez proches, de tous les endroits sur cette planète où nous aurions pu nous croiser, il faut que cela se passe dans un des zones les moins fréquentées du globe… Bonjour, Hyun, tu m’as l’air d’avoir un problème.
Effectivement, l’épaisse fumée qui se dégageait du capot en disait long sur l’état de son véhicule et je me demandais d’ailleurs pourquoi il s’encombrait d’un tel bazar au lieu de se déplacer dans son mécha. Puis je me rappelais que son mécha, c’était peut-être moi qui l’avais… J’avais tellement de choses dans ma dimension que c’en était devenu un foutoir complet.
Besoin d’aide ? Que fais-tu ici, d’ailleurs ?
Je m’étais rendue dans un camp du désert afin de réajuster une pièce d’un de mes pistolets. Ellgard devenant une ville de plus en plus souillées, je n’avais guère eu l’envie de m’y rendre contrairement à mes habitudes, préférant la chaleur et la tranquillité des vastes plaines ensablées. Les bandits ou les marchands illégaux s’établissaient aux oasis afin de créer un circuit commercial discret où les forces de l’ordre ne risquaient pas de leur tomber dessus. A condition de se faire respecter ou d’être suffisamment fort, on trouvait presque tout ce que l’on voulait et leur savoir n’était pas moins bon que ceux des autres. De ce fait, j’étais restée dans un campement de taille moyenne le temps qu’un armurier clandestin ait fini de changer une pièce d’une de mes armes. Ceci fait, même si j’avais donné une somme suffisante pour bénéficier d’un travail bien fait, je préférai aller tester si tout fonctionnait bien, et je m’éloignai donc de cet attroupement afin de gagner les dunes désertes.
Alors que je tirais tranquillement, surveillant l’équilibre et la précision de mon arme, une silhouette ne tarda pas à se démarquer à l’horizon et je repérai ce qui semblait être un véhicule poussé par son pilote. Pointant mon arme dessus, j’estimai sa distance rapidement, analysant si je pouvais le toucher de ma position. Non, il était trop loin, il me faudrait user d’un portail si je souhaitais l’abattre. Ouvrant une faille devant moi, j’en ouvris une plus loin, dans le dos de l’inconnu, et braquai mon arme devant le passage. Mon doigt sur la gâchette, j’eus tout juste le temps de reconnaître la personne qui poussait son engin pour m’empêcher de tirer. Mon dieu, qu’allais-je faire…
Une mère tout à fait indigne, murmurais-je ironique en désengageant.
Me dirigeant dans sa direction, je n’usai pas de la téléportation, découvrant peu à peu les joies de la marche bien que ma musculature peu développée ne me permettait pas de tenir des heures ainsi. Il ne tarda pas à remarquer ma présence et j’affichai un sourire lorsque je fus réellement à portée de vue. Il avait l’air d’avoir changé, son air constamment soucieux et apeuré l’avait déserté. Ce n’était plus un adolescent craintif et instable, il avait mûri et c’était plutôt une bonne chose…
Ca alors, l’abordais-je quand nous fûmes assez proches, de tous les endroits sur cette planète où nous aurions pu nous croiser, il faut que cela se passe dans un des zones les moins fréquentées du globe… Bonjour, Hyun, tu m’as l’air d’avoir un problème.
Effectivement, l’épaisse fumée qui se dégageait du capot en disait long sur l’état de son véhicule et je me demandais d’ailleurs pourquoi il s’encombrait d’un tel bazar au lieu de se déplacer dans son mécha. Puis je me rappelais que son mécha, c’était peut-être moi qui l’avais… J’avais tellement de choses dans ma dimension que c’en était devenu un foutoir complet.
Besoin d’aide ? Que fais-tu ici, d’ailleurs ?