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Lost Kingdom  :: Nueva :: Izrheron

Fragments • Hector + Faun

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Steel and chat
with Hector & Faun

La cheminée au loin semblait prise d'une toux incomparable, crachotant fumée et nuage noir à de nombreuses reprises, tandis que le bruit métallique d'un marteau contre le fer, l'acier, le bronze ou tout autre métal était entendu de l'extérieur jusqu'à quelques dizaines de mètres apres les murs de la demeure. De forme ronde, semblable à un dôme, presque, la forge d'Allabaster éblouissait les jours de grand soleil, lorsque la lueur de l'astre se reflétait sur le blanc des murs. Et la lourde porte en bois de sureau - était-ce bien du sureau ? tu n'aurais su l'affirmer, mais ton père t'en avait parlée, lui qui connaissait le forgeron depuis assez longtemps - ornée d'une serrure rouillée par le temps mais donnant cette allure authentique à la mansarde, jetait une aura agréable à la guerrière que tu étais, lorsque ta main toucha la poignée. La porte grinça. Sans doute un manque d'huile, ou bien un artifice visant à renforcer la côté ancien, un atout de choix lorsqu'il s'agissait d'affirmer la portée d'un tel établissement aux clients nouveaux venus.

L'intérieur était doté de cette odeur de brûlé, cette chaleur quelque peu suffocante qui ne pouvait s'évacuer que par quelques fenêtres, que la salamandre pouvait aisément supporter. Celui ci en entendant le petit tintement de la porte, vint à toi en criant d'une voix rauque et marquée par le temps, qu'il arrivait au plus vite, et ton sourire fut doux lorsqu'il s'excusa devant toi. Il etait grand. Bien plus haut que ta tete arrivait son menton tandis que ses bras, son torse et son corps montraient les muscles d'une vie à soulever les masses de métal, à les travailler jusqu'à l'épuisement pour en former des armes majestueuses, ou armures, ou habits. Ceux là même qui traînaient un peu partout autour de vous, bien que la plupart étaient pendus, accrochés aux murs et mis en évidence. Sa peau aussi était emblématique, basanée et quelque peu chaleureuse, a l'image d'un être élémentaire vivant de feu, tandis que son visage était barbu. Très.
Tu souris.
Enchantée. Et ne vous excusez pas, voyons. C'est à moi de le faire pour vous interrompre en plein travail.
Tu embrayas. Ne lui laissant pas le temps de reprendre le blâme, et de redire ses excuses. Dans le jeu de la politesse exagérée, il fallait avancer rapidement pour ne pas laisser à l'autre le temps de trouver une autre raison à son déluge d'excuses.
Je me nomme Faun Ferreira. Nul besoin de préciser que tu étais Nonus, tu ne venais pas en tant que Sage. Je suis la fille de Leigh Ferreira, il me semble que vous vous connaissez. C'est lui qui m'a recommandée votre forge. Voyez vous, j'ai besoin de faire reforger une lame.
Tu présentas cette épée. Sabre dans un drap, ce dernier déplié, la lame était cassée, un coup bien trop peu contrôlé lors d'un assaut survenu auparavant. Le métal avait frappé un bâton d'acier, et la force employée à ce moment là avait brisé le tranchant en plusieurs morceaux.
C'est l'œuvre d'un technogène et d'une erreur de ma part. Un assaut raté et une main trop ferme sur le manche. La force de l'assaillant a fini par la briser.
Tu soupiras. Tu étais une bretteuse. Une épéiste. Et pas une apprentie. Une telle erreur restait une honte en ton cœur.
Est-ce possible ? S'il vous plaît ?

electric bird.



Izrheron. Un peu excentrée du quartier marchand, une bâtisse crache de la fumée noirâtre, seul nuage dans ce coin un peu plus calme et un peu plus propre qu’ailleurs, puisqu’il faut bien attirer le chaland. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est un peu plus loin : personne ne voudrait autant puer le charbon et le brûlé que dans cette forge ! Imaginez un peu les étals de fourrures et autres vêtements qui se trouveraient à côté d’un tel enfer !

Aujourd’hui est un jour lent. Pas de client qui vient récupérer quelque chose de déjà forgé, une arme ou armure, que des commandes longues. Une dizaine de cottes de mailles à réparer pour la poignée de garde qui maintiennent l’ordre. Une épée d’apparat pour le fils d’un marchant. Des fers à cheval de rechange pour le palefrenier. La base.

Un client toutefois. Son visage dit quelque chose au vieux forgeron qui ne parvient toutefois pas à s’en souvenir, même en se creusant la tête… Enfin, il reconnaissait bien le nom, c’était une vieille connaissance, mais il savait qu’il y avait plus que ça. Tant pis, un client est un client. Il écoute la requête en hochant la tête d’un air pensif.

« Hm hm. Cette lame a bien souffert ! Je vais voir ce que je peux faire. Ça ne devrait pas poser trop de soucis mais ça risque de la fragiliser. Avec quoi ils les fabriquent leurs machines pour faire ça à une épée hein ? Ils ne s’arrêteront jamais... »

Prenant la lame et la commande, posant le paquet sur un comptoir pour la faire immédiatement, le reste pouvant attendre un peu, le forgeron grommelait son mécontentement sur ces satanés nordiques qui jouaient avec des forces qu’ils ne maîtrisaient pas et seraient notre perte à tous un jour.

C’est à ce moment que la porte s’ouvrit à nouveau.

Dans l’encadrement de la porte, une autre salamandre. Hector. Que ferait-il là, forgeron lui même, il pouvait bien se débrouiller. Mais il avait une relation spéciale avec cet endroit : le propriétaire n’était nul autre que son père. Par tradition, malgré le travail et son flegme caractérisé depuis son entrée en politique, il venait voir son paternel au moins une fois par an. Ils s’échangeaient quelques banalités, Hector lui donnait un coup de main histoire de ne pas la perde (la main), mangeaient un bout ensemble et le fils repartait vaquer à ses occupations. En plus, ça lui permettait de se montrer là où il avait originellement commencé sa renommée et donc de montrer qu’il n’oubliait pas ses électeurs. Le sens du détail jusqu’au bout !

« Bonjour, père, comment vont les affaires aujour- » Commença-t-il en rentrant d’un pas énergétique avant de se rendre compte qu’il y avait un client.

Il s’inclina dans une révérence d’excuse en continuant d’un ton jovial :

« Pardon, je n’avais pas remarqué qu’il était pris, dans la précipita- » Il s’interrompit à nouveau, remarquant cette fois en relevant la tête à qui il avait affaire. Décidément, il enchaînait les maladresses.

« Ah ! Vous ici ! Je ne vous avais pas reconnue, chère collègue. Quel bon vent vous amène aussi loin de la capitale dans la modeste boutique familiale ? »

Le père sembla arquer un sourcil à la mention de « collègue », connaissant le travail de son fils.

« Ah oui, tu ne suis toujours rien en politique, toi, hein ? Ça te ferais pas de mal de t’impliquer un peu plus, papa ! Il s’agit de Faun Ferreira, sage Nonnus. Je retire la question que je posais en rentrant, si de telles personnes viennent te passer des commandes, c’est que les affaires sont bonnes ! Se tournant à nouveau vers la sage, il ajouta : Vous avez un moment j’espère ? Enfin si vous avez déjà passé votre commande ou effectué un devis ou je ne sais quoi. Il n’en a pas l’air comme ça mais il a de la bouteille, rien ne l’arrête.
– Espèce de petit… Hmpf. Évidemment que je suis le meilleur, et ça se voit. Il ne s’agit que de réparer une épée, je fais ça depuis que je sais tenir un marteau, il n’y en a que pour quelques instants ! »


Sur ces mots, après un dernier regard bourru aux personnes présentes, il s’éclipsa dans l’arrière boutique avec l’épée, histoire de faire le nécessaire.

« Une fois qu’il est en marche, il ne dort pas avant d’avoir fini son travail ! Une vraie tête de mule. Vous ne lui demandez rien de trop dur j’espère ? À son âge ce n’est pas bon pour lui mais il n’en fait qu’à sa tête. Enfin ! Je monopolise la parole et j’en oublie les plus basiques des politesses. Comment allez vous ? Est ce que je peux vous proposer quelque chose, à boire peut être, pour patienter ? Vous voulez peut être visiter la boutique ? Il ricana un peu. Pardon, c’est un service que l’on propose plutôt aux enfants mais la forge vous intéresse peut être. C’est ici que j’ai découvert pour la première fois que je pouvais travailler le cristal, ça a donné un certain… mystique à ces lieux pour certaines personnes. Enfin n’hésitez pas, surtout, si vous avez une requête particulière. »
Steel and chat
with Hector & Faun

Ah ça... Vous m'enlevez les mots de la bouche. C'est tout bonnement inadmiss... Tu t'interrompis, alors que tes grandes tirades commençaient à voir le jour. TU n'étais pas dans ton bureau, dans une de ces réunions des Dix, ou devant la foule. TU n'étais pas là en tant que Sage, et tu ne voulais pas embêter plus que de raison l'artisan, brillant - l'espérais-tu -, qui n'était peut-être pas du même avis que toi. TOi qui rêvais de voir le Nord brûler. Bien que Nueva t'importait bien plus que le sort de ces scientifiques à l'esprit dérangé, ta propre histoire te donnait une perspective bien différente, peu partagée, sauf par ceux ayant subi les outrages - comme toi - de cette nation du Nord. Pardonnez mon impolitesse. J'espère ne pas vous ennuyer avec... Le grincement. La porte. un client ? Tu étais face au forgeron, tourner la tête n'aurait pas été respectueux, mais bien vite tu remarquas dans le son de sa voix la familiarité et le déjà-vu (entendu plutôt). Puis son visage. Typique de Primus, tu le reconnus aisément. La forge Allabaster était connue pour abriter, dans le passé, deux maitres, deux forgerons dont l'un pouvait façonner le cristal. Il était évident que tu savais pour le lien entre le premier et le plus âgé, mais la coincidence t'arrache un sourire, alors que tu lui répondis.

Bien le bonjour, Primus. Je n'aurais jamais cru venir ici en même temps que vous. Je viens pour la lame de l'un de mes sabres. Mon Père m'a parlé de cet établissement, et vanté ses mérites. Il m'était impossible d'en choisir un autre.

Le vieux - soyons francs... il n'était pas si vieux - salamandre arquant un sourcil, tu entendis ton collègue te présenter en tant que Nonus, mais espérais tout de même de son interlocuteur qu'il retiendrait surtout ton identité. Bien sûr. Et je vous fais entièrement confiance pour mon sabre, sir Allabaster.

Et sur ces paroles, il se mit à la tâche, alors que le Sage continuait de parler. Comme d'habitude. Pourrais-tu penser. Néanmoins, vous ne vous voyiez pas assez souvent pour cela. Seuls les réunions et quelques projets en commun pouvaient vous réunir, mais la plupart du temps, sa tête ne rencontrait pas ton regard, lui trop occupé, toi dans ton boulot. Chacune des têtes élues par le peuple avait à faire, après tout. Je me porte à merveilles. Et vous ? Et ne vous en faîtes pas pour votre paternel... A l'en croire, je ne lui demande rien de compliqué. Enfin, pour lui. Tu souris. Il était évident que tu n'aurais jamais pu, avec autant d'assurance, faire ce métier. Bien évidemment, tout était question d'entrainement à la base, et d'éducation, mais ton besoin de bouger ne t'aurait jamais permise de rester aussi longtemps dans un établi, à côté d'une telle source de chaleur pour travailler le métal. TU préférais de loin l'utiliser lors des danses face à tes adversaires, lorsque décompresser tu devais.
Hmmm. Si vous insistez, je vais prendre un verre d'eau. Il fait une chaleur à m'en couper le souffle, et je n'ai pas votre métabolisme. Après, une visite me comblerait. Vous dites que c'est ici que vous avez appris pour votre pouvoir de forger le cristal ? Mais est-ce aussi dans cette même forge que vous avez découvert votre première vocation ? Tu ne parlais pas de sa position de Sage. Bien évidemment. Plutôt de son ancienne vie de forgeron. Tel père, tel fils. C'était l'adage. Et comme autre requête, je vais vous demander une simple chose : venez, quand vous en aurez le temps, au dojo de l'étoile brisée. Celui de ta famille. En Lelanaserine. Que je puisse moi aussi vous faire découvrir mon père et une visite. Par ailleurs...
Tu passais ta langue sur tes lèvres, une fois que l'eau fut servie et bue, avant de continuer ta phrase. S'il se trouve que vous voulez profiter de ce moment pour me demander quelque chose, vous aussi, n'hésitez pas. Je suis toute ouïe.
Après tout, cela allait dans les deux sens.

electric bird.



Grand sourire.

« Mais moi de même, assurément je vais très bien : il s’agit de mes premières vacances depuis une éternité et j’en profite pour rendre visite à ceux qui m’ont toujours soutenu. Ça fait du bien de voir des visages familiers, mais aussi les nouvelles têtes. De montrer qu’on n’oublie pas d’où on vient. Après tout, il faut rester humble. »

Ce disant, primus regarda autour de lui avec un air nostalgique. De petit forgeron de campagne, il faisait maintenant partie de ce qui passait pour l’élite dans ces contrées. On peut parler d’ascension sociale, c’est sûr ! Mais c’était surtout grâce à ses dons et à la chance inestimable de rencontrer les bonnes personnes. Enfin, ça faisait partie de la vie, tout ça.

« Rien de compliqué en effet dans cette requête ! Il en a vu d’autres, l’ancien, même quand j’étais encore là ! C’est un art que j’ai un peu perdu, entre la politique et la forge-magie, mais même moi je peux reconnaître un maître quand j’en vois un. Et ce n’est pas pour me vanter ou flatter le père. De toute façon dans sa fournaise il ne m’entend pas et… baissant le ton avec un clin d’oeil, il ajouta : Je crois qu’il devient sourd d’oreille avec l’âge, mais je ne suis pas sûr. »

Au même moment, grand bruit dans l’arrière boutique. Coïncidence ou avertissement ? Aucun moyen de le savoir. L’expression d’Hector se changea en un sourire gêné. Il toussota pour reprendre contenance et passer à autre chose. Suite à la requête de sa collègue, il jeta quelques regards à droite à gauche pour voir où son père maintenait sa cruche, passa derrière le comptoir afin de vérifier, s’excusa un instant, se permit de pénétrer dans la partie habitation du magasin, en tirer un verre et de l’eau, puis revenir avec.

Il le tendit avant d’ajouter avec un ton moquer :

« Hé oui, nous autres les salamandres sommes bien adaptés à la température d’ici, hé hé. Un avantage de notre race sur vous autres ! Prenant un ton plus égal, il rectifia : Mais je suppose que vous seriez plus à l’aise que moi au nord… S’il faut envoyer quelqu’un nous représenter à l’Empire, s’il vous plaît, ne votez pas pour moi, à moins que vous ne vouliez vous débarrasser de moi, je mourrais de froid à coup sûr ! »

Il ricana légèrement, cachant sa bouche derrière sa main dans un geste délicat, avant de répondre aux interrogations de son interlocutrice.

« Hé oui, c’est ici que tout a commencé… C’était il y a longtemps maintenant, je ne suis plus tout jeune. Quoi qu’en tant que Salamandre, il me reste du chemin à parcourir. Enfin, plutôt qu’une vocation, disons que je voulais mettre mon talent à profit. Ç’aurait été dommage de faire autre chose alors que j’avais la possibilité de forger le cristal et… Je trouve ça fascinant. Pas vous ? Cette magie, cette puissance, dans une simple pierre. Pouvoir la concentrer, en faire une arme. Quelque chose de beau… Sur ces mots, il agrippa inconsciemment la garde du sabre qui pendait à sa ceinture. Je recherche cette puissance et cette beauté. Je veux me l’approprier et l’utiliser. Les mettre ensemble dans la plus fine lame que cette terre n’ait jamais connue. Pour le reste… Ce n’est que le chemin qui me mènera à ce but. Et je dois dire que j’apprécie pas mal ce petit chemin, ma position est agréable. »

Ce disant, il faisait des tours dans la boutique, examinant le travail de son père, les quelques articles exposés. Sa renommée n’était plus à faire mais ses stocks avaient toujours étés faibles : il ne les gardait que pour les gens qui avaient un besoin rapide d’équipement bon marché. Sinon, sa vraie maîtrise se trouvait dans sa capacité à faire des équipements sur mesure d’une qualité incomparable. Et ensuite d’avoir eu un père et un fils capables de faire des psyphers… Bon pour le commerce, ça.

« Je note votre proposition. Ce serait avec plaisir mais… Je suis un piètre bretteur, j’en ai crainte. Je garde cette lame plus par apparat et pour me souvenir de mon but que pour me battre avec. Je suppose qu’il ne faudrait pas non plus trop me sous estimer mais… Disons que vous êtes sans doute meilleure que moi en la matière. Tenez, voyez. »

Il sortit une épée du râtelier et se mit en garde. Elle était pleine d’ouvertures et un peu mal assurée pour quiconque s’y connaissait un tant soit peu. Il fit quelques passes pour du vent face à un adversaire invisible et… Beaucoup de mouvements superflus, pas assez efficaces, pas assez rapides, ou alors trop précipités, avec un équilibre qui pourrait être précaire. À revoir. Après quelques instants et déjà un peu haletant, il repose l’arme là où il l’avait trouvée.

« Voilà, c’est l’étendue de ma capacité dans ce genre de combat… Si je passais à votre dojo, ce serait alors plus pour observer, méditer ou passer le bonjour que pour être client à la manière dont vous l’êtes ici aujourd’hui ! À moins que vous ne puissiez m’apprendre ? »

Sur ces dernières paroles, il esquissait un sourire espiègle, s’attendant à un retour négatif ou à embarrasser la sage : elle avait sûrement mieux à faire que ça. Mais ça l’amusait : il retirerait sans doute ses paroles après coup, si jamais !
Fragments
ft. Izrheron

Izrheron - Nueva
Fidèle à sa famille, pourrait-on dire. Le père était d'une grande gentillesse, le fils aussi. Il fut néanmoins amusant de l'entendre parler de son père devenant sourd, avant que le grand bruit te fasse sursauter. TU pensais toi aussi à un avertissement, avant de lâcher un :

_ Il ne l'a peut être pas entendue, mais il l'a surement sentie.

La remarque. Tu avais un grand sourire sur le visage. Et tu le laissas s'éclipser en pensant à cette relation qu'il avait avec son paternel, songeant à la tienne avec le tien, qui semblait presque similaire. Certes, ce n'était pas les mêmes personnes, et oui, les caractères et professions différaient. mais comme lui, tu avais appris aux côté de ton père, tu t'étais entrainée, et tu avais mené une entreprise identique, avant de passer par la campagne pour devenir Nonus. Tu te sentais, du coup, d'une certaine façon, assez proche, tout en ne le connaissant pas encore assez, de Primus.

Lorsqu'il revint, un verre d'eau en main, tu le remercias, avant de t'empresser de le boire. Lui se vantait de sa forte capacité à soutenir la chaleur, et au sein de ton esprit, l'âme de la salamandre que tu abritais acquiesça, fière, elle aussi. Tu souris, avant de l'entendre parler d'Ellgard.

_ Certes, ma fourrure me protégerait du froid. Mais je ne pense pas pouvoir rester moi même dans cet horrible pays. J'ai malheureusement une histoire avec l'Empire... Une mauvaise.

Pourtant, ce n'était pas que l'Empire. Toi aussi, tu étais coupable. En ce jour infâme, plus de trente six ans en arrière. Lorsque ton ami t'avait sauvée. Et que tu l'avais lâchement abandonné à son sort. Ta cicatrice te le rappelait chaque jour devant le miroir, avant d'être recouverte de tes habits.

_ Oui... C'est assez impressionnant. Je ne partage pas la même passion que vous au sujet des cristaux, mais je reconnais bien facilement leur grandeur... Une pierre capable de contenir de la magie, et à l'origine de tant de choses, bonnes comme mauvaises...

Il avait parlé de sa forge-magie. Tu trouvais cela assez fascinant, il fallait l'avouer. Malheureusement les grandes découvertes, surtout les plus puissantes, amenaient tout le temps leur lots de mauvaises graines, qui tentaient, ou réussissaient à s'en emparer... COmme l'Empire avec ses machines marchant aux cristaux... Ou, avant... Fhaedren. Bien entendu. Un continent entier rappelait, encore, malgré les quatre cents ans séparant l'explosion au présent, cette dure réalité. La magie des cristaux était dangereuse entre de mauvaises mains.
mais ce qui était vraiment admirable, c'était sa passion. La façon dont il en parlait. L'on pouvait sentir que ses choix, et la vie qu'il menait, était réellement dans le but d'atteindre son objectif... Bien évidemment, il n'aurait pas été Sage si il ne pensait pas aussi au bien être de Nueva, mais séparer le bien commun et le but personnel était tout à fait acceptable, et en ce moment, tu sentais que tu touchais presque du doigt cet objectif personnel qu'il s'était fixé.

_ Je vous comprends.

Puis il revint sur ta proposition précédente. Celle de lui faire visiter ton dojo. Il se dit soudain piètre bretteur. Tout en estimant que tu étais meilleure. Ce n'était aps forcément vrai. Bien entendu, tu tenais - avant d'être Sage - le dojo - désormais c'était ton père -, aussi savais tu bien manier tes armes. Mais sous estimer un adversaire était chose fatale, aussi, tu étais sûre de ne pas le faire. même quand il te montra une piètre garde. TU souris, le laissant faire ses mouvements.

Eh bien oui. Il se trouve que je pourrais vous apprendre. bien que mon style personnel se trouve dans la combinaison de deux lames, je sais n'en utiliser qu'une seule. Et dans un dojo, il est normal d'enseigner. Aussi, si vous le désirez, je pourrais même vous faire un cours particulier là... Néanmoins, ce serait dommage d'utilsier des armes fraîchement forgées, donc si vous désirez une petite démonstration, des bâtons conviendraient mieux. Sinon, nous pouvons toujours le faire au dojo, lorsque vous passerez.

TU souris, t'approchant de lui.

_ Seulement si vous le désirez, bien entendu.

S'il était partant, peut-être pourrais tu en faire une fine lame. ou alors tu le confierais à ton père, qui pourrait en faire un plus grand bretteur. Après tout, c'était ton père qui savait à la fois se battre vaillamment et intelligemment, tout en notant et corrigeant l'adversaire. il était un pédagogue accompli.

_ Mais ne vous en faîtes pas. SI vous ne désirez pas peaufiner votre maniement, nous aurons tout de même de quoi vous occuper et divertir.

TU souris. Tu pesais à tes cousins qui seraient sans doute fascinés à l'idée d'avoir PRimus sous leur toit.
Cela étant, il devait encore accepter.
Ou refuser.

HRP
En color=maroon | texte=gras , c'est Faun qui parle.
« Ah ! Je veux bien le croire. Il y a bien plus à faire dans un dojo que dans cette vieille forge, c’est certain. Enfin, sauf à vouloir divertir des enfants en leur montrant les outils et les armes. Ça marche à tous les coups. Même moi, quand j’étais plus jeune, il faut l’avouer… Mais je n’ai jamais eu le talent pour les armes. Pas du côté de leur maniement en tout cas ! Ni la volonté pour me parfaire malgré mes défauts. Je préfère ce que je fais. Vous autres, vous vous occupez du combat, et nous les forgerons nous vous procurons un matériel de qualité qui vous met au dessus de tous les autres. C’est la meilleure des solutions, non ? Même si je vous envie un peu ! »

Primus avait un grand sourire qui semblait sincère. Quand il était dans cet environnement, il se considérait comme hors du « travail » et avait tendance à être plus vrai. Il affectait moins la démagogie à outrance qu’il avait d’habitude et tombait un certain masque, était plus frais, dans un sens. Plus propice à la blague et à papoter sur des sujets inconséquents. Ordinairement, il aurait été beaucoup plus formel, s’en serait tenu aux sujets sérieux et à ne surtout pas dévoiler ses cartes. Un petit temps mort de temps en temps, ça faisait du bien.

« Enfin, ça ne me ferait pas de mal de me dépoussiérer un peu, non ? Je ne risque rien à part me tourner légèrement en ridicule et au pire je pourrais probablement méditer ou observer. Il me semble que les gens des arts martiaux font ça, non ? Je ne voudrais pas m’immiscer dans des rituels qui ne me regardent pas, mais ça pourrait être agréable. Un bon échange de procédés ! Je ne peux pas vous fixer une date maintenant, mais j’espère bien que nous pourrons le faire dans un futur proche. Ce devrait être au moins intéressant. Je ne fais pas assez d’exercices... »

Ce disant, il se frappa le ventre de la main. Il n’était vraiment pas gros du tout, il n’y avait aucun problème dans sa corpulence, mais c’était une manière de montrer qu’il perdait un peu le muscle qu’il avait jadis eu lorsqu’il travaillait régulièrement à la forge. Il n’avait jamais eu un physique si ciselé que ça, comme il utilisait majoritairement sa magie pour travailler, ce qui lui facilitait beaucoup la vie, mais ça personne n’avait besoin de le savoir.

Alors qu’ils papotaient et faisaient un petit tour, le temps passait, et rapidement les minutes devinrent une heure, puis deux. Le daron, de sa petite forge, revint avec un paquet

« Hé bien, ça n’a pas été simple, mais vu que certains doutent de mes capacités, dit-il en lançant un regard plein de colère à son fils, je me DEVAIS d’être le plus rapide et le plus efficace possible. Elle est comme neuve, si ce n’est mieux ! Vous ne pourrez jamais la faire réparer mieux que ce que vous avez eu ici, vous avez ma parole. Ce n’est pas pour rien que ma boutique a cette renommée, hé hé ! Bien sûr, le service pour les sages ne coûte rien, cela va sans dire. »

D’un air taquin, Hector se rapprocha de sa collègue pour lui chuchoter d’un air taquin :

« Regardez le faire le fier… Il se fait vieux mais toujours efficace… En tout si l’âge ne lui retire pas un truc c’est sa vantardise hé hé.
- Je t’entends, fils indigne. Vous désirez quelque chose d’autre, madame Nonus ?
- Ce que vous voulez, madame,
dit Primus en faisant une courbette volontairement exagérée, nous avons après tout ici le meilleur service de ce bout de forêt et il ne sera pas dit que nous avons mal reçu un invité tel que vous. »