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Ainsi il a plu aux dieux... [Terminé]

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Marcis Valerius
IDENTITÉ
RACE ▬ Vampire
AGE ▬ 45 ans
ORIENTATION SEXUELLE ▬ hétérosexuel
SITUATION PERSONNELLE ▬ célibataire
NATIONALITÉ ▬ Akanthien
FACTION ▬ Civil
MÉTIER ▬ prêtre des anciens dieux, disciple de Luménal


MAGIE ET COMPÉTENCES
PHYSIQUE
❯ agilité x x x • •
❯ force x x x • •
❯ endurance x • • • •
(TECHNO)MAGIE
❯ mana x • • • •
❯ puissance x x • • •
❯ contrôle x x • • •
Sang blanc : Ce que les vampires appellent communément « Sang Blanc » est une insulte dirigée envers leurs congénères qui ne boivent pas de sang humain. Par extension, il s’agit aussi du nom donné au sang non-humain grâce auquel les vampires « blancs » peuvent se sustenter.

Puisque Marcis est issu d’une longue lignée de vampires ayant fait vœu d’abstinence à leur naissance, il est aujourd’hui biologiquement incapable de boire du sang humain. Son organisme ayant muté pour ne lui permettre d’ingérer que le sang d’une créature tierce, le jeune vampire est aussi incapable de drainer l’énergie vitale des personnes en contact avec lui. Chose bénéfique lorsqu’il s’agit de passer inaperçu, au prix toutefois de ne pas pouvoir rivaliser en force brute avec ses confrères à la sortie d’un repas.

Maître d'armes : Avec de nombreuses années d'entraînement derrière lui, Marcis est un véritable prodige lorsqu'il s'agit de manier une épée. Que celle-ci soit longue ou courte, il sait manier les lames pratiquement à la perfection. Par extension, il sait se débrouiller avec toutes les armes médiévales classiques, mais reste toutefois plus dextre à l'épée.

Damoclès, l’épée des dieux (psypher) : Épée de légende que l’on dit taillée à partir d’un cristal par Lumenal lui-même, Damoclès est une véritable relique transmise de génération en génération dans la famille Valerius. Elle aurait été offerte, à l’aube des temps, à Orphae Valerius pour lui permettre de combattre les forces d’Obscural et pour l’aider à ramener les hommes perdus dans le droit chemin. Pour certains adeptes des ténèbres, Damoclès est considérée comme une menace considérable qui a déjà eu raison de nombre de leurs pairs. Sa puissante magie a d’ailleurs donné lieu à l’expression historique : « avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête ». Nombreux ont été ceux qui ont tenté de la retrouver après la Malédiction des Onze et la déchéance d’Orphae sans savoir que les Valerius la détenaient toujours, à l’abri de la convoitise.

Marcis n’a jamais eu l’occasion de se servir de l’épée jusqu’alors. Toutefois, les vieux registres mentionnent la magie de Damoclès comme une « magie blanche capable d’insuffler la vie en échange d’un prix équivalent ». L’épée des dieux permettrait donc théoriquement de récupérer l’énergie vitale d’un être vivant, suivant le temps de contact avec la lame, dans son réceptacle cristallin et de la redistribuer de la même manière, au gré de son porteur. Cette explication serait pertinente avec le fait que l’épée aurait été forgée pour permettre à Orphae de purger le monde et « offrir une nouvelle chance aux éclats de vie corrompus par les ténèbres ».

En pratique, Damoclès est un psypher dont le contact avec la lame permet de récupérer une quantité relative d'énergie d'un être vivant, comme le fait le drain des vampires. Par énergie est entendue l'énergie permettant à un être de faire fonctionner ses bras, ses jambes et ultimement de faire battre son cœur. Plus le contact est long ou plus l'arme est en contact avec un être vivant, et plus son énergie sera "dévorée". Cette condition opère aussi au niveau de la gravité de la blessure infligée par l'épée : au lieu de mourir directement, une personne mortellement blessée par Damoclès verra son énergie aspirée jusqu'à ce qu'elle décède finalement ; une personne blessée au bras verra l'énergie de son bras, uniquement son bras, vidée de la même façon.

Le cristal à l'intérieur de la lame peut emmagasiner, au maximum, l'équivalent de toute l'énergie d'un être vivant en son sein pour la redistribuer ensuite. En plaçant Damoclès au-dessus d'une blessure, le porteur de l'épée sera alors en capacité de transférer l'énergie détenue dans son cristal pour résorber la plaie interne ou sous-cutanée et, si l'énergie contenue est suffisante, de la guérir définitivement.

Une dernière mise en garde quant à l’utilisation de la magie de Damoclès est de ne pas l’utiliser si son cristal est vide : cela obligerait le porteur de l’épée à puiser dans ses propres ressources et pourrait s’avérer fatal. De la même façon, guérir une blessure mortelle peut demander une quantité d'énergie dépassant la contenance du cristal et amener la mort du porteur de l'épée si celui-ci n'est pas arrêté à temps : au-delà d'une certaine utilisation, ce-dernier ne se rend plus compte de son propre sacrifice et est physiquement piégé par l'épée, condamné à donner jusqu'à la dernière once d'énergie nécessaire en contrepartie.

PHYSIQUE
Il avançait à pas lent à travers la foule, dans l’une de ces rues encombrées par autant d’hommes que de carrioles ou de créatures à quatre pattes. Ce n’était pas la haute ville, ce n’était même pas la basse ville mais en réalité les quartiers extérieurs de la capitale qui donnaient à l’agglomération son exceptionnelle densité. Tout ce qui grouillait et ce qui mendiait, on le trouvait ici. Les bâtiments étaient encrassés et, dans ce flot de têtes multicolores, peu auraient été capables de distinguer l’étrange énergumène encapuchonné qui évoluait dans la masse, à la manière d’une truite remontant un fleuve.

Il faisait chaud et le soleil était au beau fixe, pourtant l’inconnu était vêtu comme un voyageur du nord. Un accoutrement trompeur lorsque l’on savait que l’homme en question était bien né à Akantha, mais qui faisait que les gens ne se posaient jamais les bonnes questions. C’est toujours mieux lorsque les gens ne se posent pas les bonnes questions. À le décrire, comme cela, vu de dos, on pouvait bien dire que ce n’était pas un homme à la stature vertigineuse. Il n’était pas grand, pas petit non plus, mais de taille ordinaire pour ce qui semble être un être humain. Il se déplaçait donc avec agilité et vélocité, le pas pratique plus que gracieux et la tête haute, camouflée sous sa capuche. Mais haute tout de même.

Sans une vision précise de son pendentif, il apparaissait difficile de le concevoir comme un homme de foi. Un guerrier à la limite et probablement pas un combattant Akanthien. Pourtant, celui qui apparaissait sous les traits d’un jeune homme au visage entouré par un collier de barbe naturel était bien un prêtre. Un prêtre d’une religion dont seules les psalmodies rituelles pouvaient le rapprocher des anciens dieux. Il était discret car les cultes antiques n’étaient plus trop en vogue désormais, à son plus grand désarroi. Aussi discret physiquement qu’il était possible de l’être, même perdu dans la foule. Non, il n’avait pas la moindre forme de charisme.

Ce ne fut qu’une fois sorti de la masse informe qu’il envisagea finalement de rabattre sa capuche en arrière pour apprécier une meilleure liberté de mouvement. Fût-il habillé chaudement malgré la canicule qu’il ne semblait pourtant pas suer le moins du monde. Son sang froid circulant péniblement dans ses veines le prévenait de ce genre de désagréments humains. Son visage, lui, demeurait glacé.

« - L’aumône pour un vieillard, sembla se réveiller une ombre tapie dans un coin de la ruelle. Un pauvre homme démuni qui subsistait grâce au rare passage d’hommes de bien dans sa rue. Mais dans ses yeux on pouvait lire le désespoir et la déception à venir. Il n’en fut rien.

- Tenez mon bon ami. »

Glissant une poignée de pièces dans la main tendue du vagabond, l’homme au teint pâle dévoila une voix au timbre rauque et brisé, quoi qu’ordinaire et presque amicale au vu du contexte. Celle que pourrait avoir un homme d’honneur et de basse extraction, mais certainement pas un bourgeois ou un leader.

Se penchant pour mieux se délester de ses maigres écus, le prêtre dévoila alors son pendentif qui glissa malencontreusement hors de son armure de cuir et de fourrure brune pour se suspendre dans le vide. Un cristal au bout d’une chaîne en argent. Un simple cristal blanc, presque incandescent, qui semblait irradier d’une chaude lumière. Le vieillard ne tarda pas à le reconnaître et buta sur ses mots pendant plusieurs secondes. Le temps de nommer la divinité, il était à nouveau seul.

Demandez-lui de décrire plus amplement cet homme aujourd’hui et il ne s’en tiendra qu’à ce que tout le monde sait : il était brun, les cheveux longs encadrant par des boucles légères son visage dont les iris noirs, perçants, semblaient empreints d’une ancienneté masquée par une vigueur surnaturelle. Son uniforme, noir comme celui d’un corbeau, lui rappelait le nord sans évoquer la moindre caste ou guilde connue. Mais peut-être une légère impression de quelque chose appartenant à un autre temps…
CARACTERE
Pour certains, la prière peut être un travail fastidieux. Une obligation de se remettre en question en conversant avec soi-même, à défaut d’entendre des voix. La prière c’est pourtant la conviction que l’on est écouté alors que l’on ne fait qu’être seul. On se perd dans ses pensées et on s’ouvre à soi-même.

Marcis prie. Il prie pour beaucoup de choses et principalement pour que la Lumière revienne. Il prie pour les erreurs des hommes et ses propres erreurs. En vérité, il a passé la majeure partie de sa vie à prier en compagnie de sa famille, jusqu’au décès de son père. Aujourd’hui Marcis a pris le relai et la prière est devenue un refuge, son refuge. Mais sa vie a pris un véritable tournant et il doit faire ce pour quoi il s’est formé durant toute son existence : prêcher et lutter contre l’obscurantisme. Sa vie est simple, bâtie sur des principes fondamentaux et convaincu d’une dualité qui ronge le monde. En son nom, le vampire pourrait commettre des atrocités, mais il décevrait son dieu et tomberait dans le même pêché que ceux de sa race.

Il peut excuser les autres mais ne peut s’excuser lui-même.

Cette façon de penser basique qui est de respecter la vie et de ne pas concevoir l’échec comme une finalité fait que Marcis est un homme miséricordieux et généreux. Sans une forte personnalité apparente, il conçoit que ce sont les actions des hommes qui les définissent et que la pénitence existe pour repartir sur de nouvelles bases. Il est donc rare que Marcis ait des accès de colère, mais plus courant qu’il soit déçu ou décontenancé par des comportements, des actes monstrueux. Voir les ténèbres corrompre les moindres traces de lumière dans ce monde le chagrine au plus haut point.

Résolu à ne pas utiliser la violence comme seule solution, il veille toutefois sur une relique qu’il sait incroyablement dangereuse, comme le faisait son père et le père de son père avant lui. Toutefois, contrairement à ses ancêtres, il est convaincu que l’héritage d’Orphae doit être respecté en cessant de le dissimuler et en s’en servant pour combattre ouvertement les impies. C’est donc pour cela que l’homme est parti en croisade, loin de sa demeure perdue dans les régions désertiques du nord d’Akantha.

Convaincu par la nécessité d’agir, Marcis pense donc qu’il est grand temps pour les anciens dieux de retrouver ce qu’ils ont perdu, même si pour cela il doit parcourir le monde à la recherche des héritiers du Concile de la Lumière.

À l’aube de son aventure, Marcis est encore un homme qui a passé la majeure partie de sa vie seul, coupé du monde, dans le monastère familial. Il est toutefois assez pragmatique pour savoir que ses rencontres futures définiront l’homme qu’il sera demain et les objectifs qu’il pourra se fixer. Ce n’est toutefois pas car c’est un homme bon qu’il s’attache aisément aux gens, au contraire : tous ceux qu’il a connu sont morts aujourd’hui.
HISTOIRE

Chapitre I : la Genèse

A l’aube de ce monde existaient les cristaux. Puis, des cristaux a surgi Lumenal qui a innondé les quatre autres dieux de sa lumière. Ensemble ils ont bâti notre monde, sans se douter de la présence des ténèbres. Dans leur dos, Obscural l’a corrompu et le temps de s’en rendre compte, il était déjà trop tard…

L’histoire de la création fût la première histoire que l’on conta à Marcis et ce qui devînt, comme pour son père et le père de son père, le socle de sa vie d’homme de foi. Il ne devait pas être très âgé lorsqu’il eut conscience de sa place dans le monde pour la première fois. Lorsqu’il comprit qu’il devait son existence à des êtres purs et beaux. Car le garçon apprenait vite et il comprenait aussi prestement.

Son enfance, il la passa dans l’innocence et la joie d’une existence simple en compagnie de ses parents. Le monastère dans lequel ils vivaient était vaste : nombre de ses pièces étaient aujourd’hui fermées et cloisonnées. Mais à l’époque où la famille était grande et complète, il n’était pas rare de voir l’endroit particulièrement animé. Toutefois, déjà à sa naissance, il ne restait plus beaucoup d’autres Valerius de par le monde et ceux-ci leur rendaient rarement visite. Pour un enfant normal, le monastère aurait semblé vide et ennuyeux, mais pour Marcis c’était un lieu paisible et reposant. Coupé du monde. Et très inaccessible.

L’édifice séculaire siégeait sur le versant d’un pic rocheux. Il était rare pour Marcis et ses parents de recevoir de la visite, mises à part les caravanes de mulets habituelles qui venaient les approvisionner en eau et en bêtes depuis le village le plus proche. L’argent ne manquait pas aux Valerius, comme c’était le cas pour beaucoup d’autres vampires. Mais au moins eux pouvaient se passer de la nourriture humaine : ils ne se nourrissaient que du sang d’animaux.


Chapitre II : l’Incarnation

Les élémentaires sortirent de la terre, de la mer et du feu. Mais de ces trois éléments réunis naquirent les hommes que le vent compléta pour les rendre légers et fluctuants. Tout était fait de lumière car tout était vie, jusqu’à ce que la Fin les condamne. Cette condamnation rendit les élémentaires incertains et cette incertitude les plongea dans une profonde inanition. Elle corrompit le cœur des hommes qui, effrayés par leur propre fin, devinrent violents, jaloux et cupides.

Ce ne fût que lorsque l’enfant atteignit ses vingt ans qu’Orwin Valerius, son père, lui expliqua qu’ils vivaient reclus pour aussi se protéger de ceux de leur race. Les démons n’étaient pas les seuls êtres qu’il fallait redouter : les humains avaient été les premiers à être corrompus par la Malédiction et ce qui faisait leur longévité et leur besoin en sang n’était pas un don. Loin de là.

À partir de cet âge, la naïveté du jeune homme laissa place à une meilleure connaissance du monde et de ses habitants, lui qui estimait simplement la présence d’humains et de vampires. Bientôt, il eut vent de la présence des Séraphs et entendit pour la première fois leur discours.

Année après année, les cours de son père sur le monde extérieur s’intensifiaient, tandis qu’on le pensait finalement « prêt à entendre ». En même temps que le jeune homme devenait fort et apte à l’escrime, toujours dans le but de se défendre et non de tuer, la santé de sa mère déclinait peu à peu. Alors qu’il allait avoir une trentaine d’années, Sarah Valerius rejoignit le berceau des dieux.


Chapitre III : l’Ekpurosis

Pour fuir les ténèbres, les elfes et les dryades se replièrent dans la forêt, les sirènes et les tritons demeurèrent reclus dans l’océan et les salamandres se perdirent dans le désert. Les premiers hommes furent livrés à eux-mêmes et finirent par s’entretuer. Le chaos régna ainsi jusqu’à ce qu’une poignée d’individus, hommes et élémentaires, envisage de mettre fin à cette hérésie. On les appela les Onze, ceux qui furent bénis par les dieux auxquels ils étaient restés fidèles.

Ce fût la première fois que Marcis fit l’expérience de la mort d’un être cher et, malgré ses croyances, il concevait la chose comme particulièrement injuste. Lui qui ne voyait que la bonté en ses parents ne comprenait pas pourquoi les dieux avaient besoin de les rappeler parmi eux. Sa mère était douce et aimante, elle avait énormément fait pour lui et aujourd’hui il ne se sentait plus capable de lui retourner cette faveur. Il avait une dette envers elle et se sentait impuissant, aigri. Il fallut attendre pratiquement trente années pour que le jeune vampire fasse l’expérience de la colère et de la rage. Cela n’était pas juste, lui qui aurait aimé profiter davantage de la présence de celle qui lui avait donné vie, en accord avec les dieux. Pourquoi ?

À cette époque, face aux questions de son fils et à son propre désarroi, son profond chagrin, Orwin accepta d’entamer les dernières leçons que Marcis aurait besoin d’apprendre pour perpétuer l’héritage des Valerius.

« - Mon fils, vois-tu nous sommes mortels. Tu avais refusé de le croire, maintenant tu comprends mieux pourquoi il te faudra partir un jour. Il n’y a plus rien pour nous ici et lorsque je ne serai plus là, cet endroit disparaîtra.

- Pourquoi me dire cela maintenant ? Je n’ai jamais été à l’extérieur, qu’y a-t-il pour moi là-bas ?

- Tout et rien. Il y a le mal et il y a le bien. Il y a ceux qui croient et ceux qui ne croient plus. Beaucoup ne croient plus et ta mission sera de les ramener dans le droit chemin, comme Orphae et ses fils l’ont fait avant toi.

- Mais, pourquoi ne pas partir maintenant, ensemble ? »

Et ce fût ainsi que le vampire découvrit ce qu’était l’irrationalité. Contre toute raison, Orwin se disait attaché au monastère et que sa mission était de veiller sur ce qu’il contenait. Marcis crut à cette époque que son père parlait de sa famille, mais il y avait quelque chose de dissimulé dans les ruines de l’édifice dont il n’était alors pas au courant.


Chapitre IV : l’Apocatastase

Les Onze s’investirent de la mission de réparer ce qui avait été brisé. Ensemble, ils définirent un nouveau socle pour l’humanité : celui de la piété et de la lumière. Pour les aider dans leur quête, chacun reçut un divin présent. Parmi ceux-ci figurèrent Capricorne, le bouc géant accompagnant Reinart Berilion dit le Valeureux, et Damoclès, l’épée des dieux confiée à Orphae Valerius dit le Sage. Ensemble, ils repoussèrent les ténèbres d’Obscural et ramenèrent la paix parmi les hommes.

Au fil des années, la santé d’Orwin chuta drastiquement, alors que son fils atteignait la fin de son enseignement. À quarante ans, Marcis était enfin l’homme alerte et pieux que son père voulait qu’il soit, bien qu’inconscient des dangers du monde extérieur. Pour cela, Orwin ne pouvait pas faire grand-chose sinon lui offrir la possibilité de tracer son propre chemin. Il aurait très bien pu partir avec son fils explorer les lointaines contrées, mais il était persuadé que si ce-dernier effectuait son pèlerinage seul, il en apprendrait beaucoup plus.

Orwin se savait très protecteur et aurait probablement été source de discorde avec son fils comme il l’avait été avec feu son frère jadis.

Jugeant finalement être arrivé au terme de la transmission de son savoir, il guida alors Marcis jusque devant l’une des nombreuses pièces scellées auquel ce-dernier n’avait jamais eu accès, ni même connaissance de leur existence.

« - Père, pourquoi sommes-nous ici ? Vous devriez vous reposer...

- Il n’y a plus de temps pour cela, ce vieux corps de vampire ne tiendra pas plus longtemps, j’en ai peur. »

Face à un mur solide et ordinaire, le vieillard tâtonna avec sa cane pour dévoiler une cavité dans la roche. Il ordonna alors à son fils de frapper la paroi avec son pied, réitérant sa demande en voyant son visage incrédule.

Sous la pression, les pierres se délogèrent alors d’elles-mêmes comme si elles n’avaient jamais été fixées et dévoilèrent un escalier menant vers les ténèbres.

« - Qu-

- Il y a des choses qu’il vaut mieux garder secrètes par sécurité. Même pour toi. Mais aujourd’hui la donne a changé et il est temps d’exhumer ce qui était jadis. »

Ouvrant la marche, Orwin descendit alors le premier dans l’obscurité après avoir badigeonné une torche d’huile et l’avoir ignée.


Chapitre V : l’Alliance

Pendant de nombreuses années, hommes et élémentaires ne connurent aucun conflit. Les Onze formèrent ce qui devint historiquement le Concile de la Lumière : un ordre antique de druides dévoués corps et âmes aux anciens dieux. La religion régnait comme une loi et les commandements de Lumenal résonnaient dans l’air, humiliant Obscural et ses tentatives ratées. Mais les ténèbres n’avaient pas dit leur dernier mot…

Les étranges souterrains apparurent rapidement comme étant une nécropole dans laquelle dormaient les ossements des anciens. Sur des plaques en cuivres fixées sous les alvéoles se trouvaient les noms des Valerius, hommes et femmes, qui dormaient ici. Finalement, après une trentaine de mètres les catacombes débouchèrent sur une pièce circulaire au centre de laquelle se trouvait un épais bloc de pierre. Directement gravé dans la roche, un texte indiquait : « Ci-gît Orphae Valerius, Grand Sage du Concile de la Lumière et défenseur de la foi ».

Sur le sommet de la tombe, une statue était directement sculptée dans la pierre et illustrait les traits du premier Valerius dont la ressemblance avec Marcis était frappante. Et à la surprise du jeune vampire, entre les mains de la sculpture se trouvait une véritable épée rangée dans son fourreau. Il en avait déjà entendu parler…

Mais la croyait perdue.

« - Est-ce que c’est… ?

- Damoclès, c’est exact mon fils. Elle dort ici depuis des générations. C’est une épée maudite, je t’ai déjà raconté l’histoire non ?

- Plusieurs fois, père. Comment l’oublier. »


Chapitre VI : la Palingénésie

La malédiction frappa les Onze alors que le Concile de la Lumière était à l’apogée de sa puissance. Infectés par le poison d’Obscural, les dons divins manipulèrent leurs propriétaires qui changèrent progressivement et, pour certains, finirent par rallier les ténèbres. La première à sombrer dans la folie et l’obscurité fût Loren Alarius, l’Augure, dont le don d’observer le temps l’obligea à voir tous les futurs possibles. La soif de vie de l’épée des dieux fit d’Orphae Valerius un puissant vampire mais ne parvint pas à corrompre sa foi. Avec cinq des Onze encore fidèles à Luménal, il lutta alors contre les parjures.

« - …cela donna lieu à la Guerre de la Lumière qui divisa les peuples et précipita le Concile et les Parjures dans l’oubli. Nul ne sait ce qu’il advînt des Onze, mais leurs dons demeurent convoités par les serviteurs des ténèbres aujourd’hui encore.

- Nous ne naissons pas mauvais, Marcis, peu importe notre nature. Malgré la malédiction, nous sommes restés du côté de la lumière grâce à la foi d’Orphae et d’autres peuvent encore nous rejoindre. Mais aujourd’hui notre lignée arrive à sa fin, toi et moi  nous en sommes les derniers représentants. Je ne veux pas faire la même erreur que j’ai faite avec ton oncle. Il y a un temps pour se cacher… et il y a un temps pour se battre. »

À ces mots, Orwin se pencha par-dessus le tombeau de son ancêtre et en descella l’épée longue endormie. Lourde et épaisse, elle faillit faire perdre équilibre au vieux vampire qui fût rattrapé de justesse par son fils. Auquel il tendit la lame avec une extrême fébrilité, comme s’il y mettait ses dernières forces.

« - Prends-la Marcis et accomplis l’œuvre d’Orphae… Restaure la Lumière dans ce monde. Je t’ai élevé pour que tu sois un homme sage et courageux comme l’était notre ancêtre. J’espère avoir réussi là où mon père, mon grand-père et mon arrière-grand-père ont échoué.

- Je… Père… Remontons, tu as besoin de te reposer désormais. »

Une semaine plus tard, Orwin Valerius rendit son dernier soupire, laissant son fils seul héritier de la lignée des Valerius. S’équipant de son armure légère et d’un bagage simple, Marcis n’attendit pas plus longtemps pour respecter la décision de son père et scella la porte du monastère après son départ.

En route vers la capitale d’Akantha, il se permit une fois, une fois seulement, de déplier le chiffon de lin dans lequel il avait enrobé la légendaire Damoclès. Le fourreau n’avait rien d’exceptionnel, seul l'extrémité du pommeau taillé dans une roche blanche similaire à de l’ivoire laissait présager la véritable valeur de l’épée. La lame elle, en revanche, lorsqu’il défourailla, resplendissait de mille feux. Sous la lumière du soleil elle irradiait en envoyant des rayons tous azimuts. Au point que sa capuche, rabattue par-dessus ses yeux, ne suffisait même plus à le protéger.

L’épée des dieux, l’épée maudite, était désormais sa responsabilité et il devait la protéger à tout prix, comme d’autres l’avaient fait toute leur vie avant lui.
DERRIERE L'ÉCRAN
PSEUDO ▬ Foxbulous
AGE ▬ 23
TU NOUS A TROUVÉ OU ? ▬ 42
UN AUTRE COMPTE ▬ Amalia
LE PERSONNAGE DE TON AVATAR ▬ A Song of Ice and Fire ▬ Jon Snow
TU AS LU LE RÈGLEMENT ? ▬ je l'ai même codé
    Re-bienvenue Ainsi il a plu aux dieux... [Terminé] 635802493 courage pour ce DC! j'espère qu'il n'aura pas trop chaud a Akantha Ainsi il a plu aux dieux... [Terminé] 3622086245
Re bienvenue le gros Ainsi il a plu aux dieux... [Terminé] 3622086245
Merci les z'amis, je finis ça rapidement.
Tu ne sais rien Jean Neige
Voilà, j'ai terminé !

Merci par avance
    On passe vite te lire!
C'est dans la boîte! !
Gégé t'es validé 8)

LES TEMPS FORTS ▬Une belle fiche, une histoire très sympa avec tout le côté légende des anciens dieux, bref ça dépote.

REMARQUES ▬ Tu sais déjà tout ;)

Au plaisir de te voir en jeu, amuses toi bien :) (il nous faudra un lien d'ailleurs entre prêtes des anciens dieux)