-Alerte. Système de refroidissement défaillant. Reroutage des procédures d’urgence. Erreur. Surcharge des noyaux auxiliaires. Alerte. État critique de la pompe à carburant. Recommandation. Changement de la pièce par un modèle fonctionnel. Erreur.
Elles étaient nombreuses, ces erreurs, ces alertes, ces défauts, toutes ces choses qui le rendaient totalement incapable de fonctionner correctement. Des sentinelles l’avaient récupéré comme ça après sa première sortie. Rien de plus qu’une mission suicide. Les ferrailleurs l’avaient à peu près réparé mais personne ne se faisait d’illusion ; face à un groupe de résistants armés d’une technologie bien supérieure, il ne ferait pas long feu. Pourtant il était revenu. Comme un pigeon voyageur qui avait correctement délivré sa petite enveloppe enroulée autour de la patte, il était réapparu devant une base d’opération en pleine zone d’affrontement, tenant à peine debout, trompetant toutes ses avaries à qui voulait bien les entendre. C’était à se demander comment personne ne l’avait suivi jusque-là.
Une fois en lieu sûr, il avait à ce point dérangé qu’on avait coupé ses systèmes vocaux et qu’on l’avait entreposé dans un garage quelconque à côté de vieilles pièces mécaniques dont personne ne voulait vraiment s’occuper, faute de temps, de matériel ou plus vraisemblablement d’envie. Il n’était pas totalement en veille toutefois. Les messages d’erreurs circulaient toujours dans sa tête, piégés dans une boucle de vérification qui ne pouvait se résoudre que lorsqu’on se déciderait enfin à le remettre sur pied. A mesure que les heures étaient passées, il avait coupé presque toutes ses fonctions pour réduire sa production de chaleur, la faute à des pièces de refroidissement complètement hors-service. De l’intérieur, il ne pouvait pas grand-chose hormis constater qu’il était dans un piteux état, bien pire qu’après sa sortie de stase.
Le plus étonnant toutefois fut qu’il remarqua qu’une partie de sa programmation n’était pas celle d’origine. Il ne comprit ni en quoi, ni comment il était en mesure de le savoir, mais cela lui parut aussi évident que les pièces matérielles qu’on lui avait intégré pour faire de lui une machine de guerre. Sa manière de considérer son environnement n’était plus la même. Une sorte de prisme logique qui tordait ses perceptions et le forçait à comprendre les choses sous l’angle de quelqu’un d’autre. Il se rappela une compression extrême de ses données - de son propre chef, sembla-t-il – suite à une intrusion extérieure. Puis, un éveil progressif qui se développa jusqu’à ce moment précis, celui où tout semblait mélangé et confus, après plusieurs jours ou semaines à examiner, trier, essayer de comprendre. S’il pouvait juste allouer plus de puissance à ce début de quelque chose, il parviendrait à développer ce quelque chose, c’était certain.
Réparation
with Nibelus & Vi
Il était d'une autre époque. Plus vieux que toi. Assurément. Issu des premiers, tout premiers automatas, ces belles machines qui avaient révolutionnées l'Empire. C'était beau. Presque Incomparable. Alors que tu le voyais, que tu passais tes mains dessus, tu soupirais. Une telle oeuvre d'art jetée au rebut était un crime. Un outrage à cette merveilleuse vie. Mécanique ne voulait pas dire esclave. Mécanique était mieux qu'organique. Mais personne ne comprenait. Sauf toi. Amoureuse. Presque. De ces belles pièces façonnées pour un usage divin...
Découvert dans un entrepôt, abandonné, tu n'avais pas pu faire autrement que le prendre en pitié, lui administré un écoulement de ta magie pour tendrement changer sa programmation, et lui en rajouter. Il pouvait désormais t'entendre, te comprendre, alors même que muette, tu ne pouvais t'exprimer autrement. Chaque pensée que tu voulais lui implémenter était ainsi créée pour être adaptée par son nouveau programme, lui affirmant compagnie et discussion, tandis que sur la table d'opération, tu avais déjà établi les différentes parties qu'il te faudrait changer, celles qu'il faudrait remplacer. Un grand projet. Orné de bruits sourds, et de ronronnement de la scie à métaux. Accompagné d'un rêve de le voir un jour de nouveau en état de marche. Surplombé par le regard constant de la Croisée aux yeux bicolores, perdue dans ses pensées, et outrepassant par moment la conception originale pour l'aider, l'améliorer.
Bon. Test numéro 1
Sa pensée. Dans sa tête. Résonnant dans les synapses électroniques du métallique patient. Est-ce que tu m'entends ? Me comprends ?
Ses pupilles tournées vers celles du bel et vieil automata, tu t'attendais à un échec, en n'ayant aucune réponse, mais tes doigts serrés contre tes paumes te forçaient à attendre. Il était vieux. Après tout. Il allait sans doute mettre un peu plus de temps avant de concevoir que tu lui parlais, avant de comprendre qu'il était de nouveau... théoriquement... opérationnel. Enfin... Cela, seul les tests pourront l'affirmer.
Je suis le Docteur Vi. S'il te plait, si tu m'entends, réponds.
Tes mains passaient sur la ferraille. TU avais fait de ton mieux. Mais enhtre la chirurgie et l'ingénierie, il y avait tant de différences... Avec le corps organique, il n'y avait qu'une façon de réussir, et bien que le résultat était difficile d'accès, cela n'en empêchait pas moins qu'en suivant à la lettre le protocole, on pouvait aisément se rendre compte de l'état d'une personne... Mais pour ces magnifiques machines, c'était complexe. Pas une seule méthode. Pas une seule façon. Et pas une seule assurance, que le travail portait ses fruits... Si seulement il pouvait émettre un son... Un simple, un petit son. Permettant de te signifier que tu étais sur la bonne voie...
Une assurance. Pour que tu puisses savoir. Et qu'il fasse savoir. Qu'il était encore en vie. Que tu avais réussi à le ramener. Ou que t en étais loin...
Un son. Pour voir si la seconde chance était nécessaire.
Et calmer ce brouhaha intérieur qui croyait en toi, qu'il était peut être trop vieux. Experte, tu n'en restais pas moins qu'une mortelle. Pour le moment. La divinité viendrait en temps voulu.
SI possible après avoir entendu sa voix.
Découvert dans un entrepôt, abandonné, tu n'avais pas pu faire autrement que le prendre en pitié, lui administré un écoulement de ta magie pour tendrement changer sa programmation, et lui en rajouter. Il pouvait désormais t'entendre, te comprendre, alors même que muette, tu ne pouvais t'exprimer autrement. Chaque pensée que tu voulais lui implémenter était ainsi créée pour être adaptée par son nouveau programme, lui affirmant compagnie et discussion, tandis que sur la table d'opération, tu avais déjà établi les différentes parties qu'il te faudrait changer, celles qu'il faudrait remplacer. Un grand projet. Orné de bruits sourds, et de ronronnement de la scie à métaux. Accompagné d'un rêve de le voir un jour de nouveau en état de marche. Surplombé par le regard constant de la Croisée aux yeux bicolores, perdue dans ses pensées, et outrepassant par moment la conception originale pour l'aider, l'améliorer.
Bon. Test numéro 1
Sa pensée. Dans sa tête. Résonnant dans les synapses électroniques du métallique patient. Est-ce que tu m'entends ? Me comprends ?
Ses pupilles tournées vers celles du bel et vieil automata, tu t'attendais à un échec, en n'ayant aucune réponse, mais tes doigts serrés contre tes paumes te forçaient à attendre. Il était vieux. Après tout. Il allait sans doute mettre un peu plus de temps avant de concevoir que tu lui parlais, avant de comprendre qu'il était de nouveau... théoriquement... opérationnel. Enfin... Cela, seul les tests pourront l'affirmer.
Je suis le Docteur Vi. S'il te plait, si tu m'entends, réponds.
Tes mains passaient sur la ferraille. TU avais fait de ton mieux. Mais enhtre la chirurgie et l'ingénierie, il y avait tant de différences... Avec le corps organique, il n'y avait qu'une façon de réussir, et bien que le résultat était difficile d'accès, cela n'en empêchait pas moins qu'en suivant à la lettre le protocole, on pouvait aisément se rendre compte de l'état d'une personne... Mais pour ces magnifiques machines, c'était complexe. Pas une seule méthode. Pas une seule façon. Et pas une seule assurance, que le travail portait ses fruits... Si seulement il pouvait émettre un son... Un simple, un petit son. Permettant de te signifier que tu étais sur la bonne voie...
Une assurance. Pour que tu puisses savoir. Et qu'il fasse savoir. Qu'il était encore en vie. Que tu avais réussi à le ramener. Ou que t en étais loin...
Un son. Pour voir si la seconde chance était nécessaire.
Et calmer ce brouhaha intérieur qui croyait en toi, qu'il était peut être trop vieux. Experte, tu n'en restais pas moins qu'une mortelle. Pour le moment. La divinité viendrait en temps voulu.
SI possible après avoir entendu sa voix.
electric bird.
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