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Lost Kingdom  :: Personnage :: Présentations :: Présentations validées :: Conseil des Sages

Hector, Primus, Nueva First.

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ALLABASTER HECTOR
IDENTITÉ
RACE ▬ Salamandre
AGE ▬ 61
ORIENTATION SEXUELLE ▬ J’AIME LE FEU -ahem- Hétérosexuel
SITUATION PERSONNELLE ▬ LE FEU
NATIONALITÉ ▬ Nuevien
FACTION ▬ Conseil des Sages
MÉTIER ▬ Sage Primus


MAGIE ET COMPÉTENCES
PHYSIQUE
❯ agilité x x ○ ○ ○
❯ force x ○ ○ ○ ○
❯ endurance x ○ ○ ○ ○
(TECHNO)MAGIE
❯ mana x x x ○ ○
❯ puissance x x x ○ ○
❯ contrôle x x ○ ○ ○
En tant que Salamandre, Hector est bien évidemment capable de manipuler le feu. Cependant, le sien est assez spécial en ce qu’il n’est pas particulièrement dangereux contre les gens, mais au contraire contre les choses. Ainsi, il a longtemps cru que sa flamme était inutile, jusqu’à ce qu’il l’applique au hasard sur des trucs et que ça les fasse fondre. Assez pratique pour pratiquer la sculpture sur bougie mais en n’importe quel matériaux, ou alors… pour être capable de manipuler et donner des formes aux cristaux et en faire des psyphers, suivant les techniques nueviennes de façonnage traditionnelles.

Igneous Melting : Ce feu qui n’atteint pas la chair mais la matière. Il ne détruit pas au hasard, il fait fondre la matière petit à petit lorsqu’elle entre en contact avec ce feu, ce qui s’applique par exemple aux armes, armures, vêtements, SOUS VÊTEMENTS, … Ne fonctionne mystérieusement que contre les cristaux non montés en objet magique ou en psypher : il semble que la magie contenue dans l’enchantement prévienne sa fonte, ou alors Hector n’est pas un assez grand mage pour y parvenir. Peut être que ça lui prendrait juste longtemps d’y arriver : il n’a encore jamais fait cette expérience et ça l’intéresse peu.

Firebrand : L’épée psypher qui lui a été léguée par son arrière grand père. Elle est un catalyseur très puissant pour ses flammes, qui lui permet de la concentrer autour de la lame et de trancher la matière beaucoup plus facilement en accélérant plusieurs fois la fonte. Cela peut permettre par exemple de trancher l’armure avec la magie et de trancher ensuite la personne avec l’épée. Ou de couper des tas de choses en tranches, ce qui est pratique. Bon toutefois Hector n’est pas un grand bretteur donc il compte sur l’absence de psypher en face et la surprise de ne pas vraiment pouvoir parer ce feu pour prendre les gens par surprise.

Spellsmith : Son expertise principale, sa capacité à forger des psyphers. Ils sont de diverse qualité, selon celle du cristal utilisé et du sort déjà emprisonné en son sein mais il est assez fier de sa technique. Il utilise pour cela son propre feu pour manipuler et rendre malléable le cristal et ensuite lui donner la forme de l’arme désirée. Il est aussi capable de créer des armes et armures de bonne qualité, étant donné que son feu le lui permet, mais il préfère travailler sur le cristal, qui est bien plus délicat et difficile à manier. Sa réserve de mana n’étant pas illimitée et sa connaissance de sortilèges d’enchantement étant assez limitée, il travaille souvent en tandem avec d’autres mages afin de parfaire ses créations. Il n’est pas rare qu’un client à la recherche d’une bonne arme fournisse l’enchantement lui même, d’ailleurs…    
PHYSIQUE
En tant que Salamandre, Hector est un élémentaire du feu qui peut vivre jusqu’à 150 ans. C’est ainsi qu’à son âge qu’on pourrait considérer avancé, il a encore l’apparence une apparence assez jeune. Il faut dire qu’il est toujours plein de fougue et de forme, aussi énergétique que l’élément qui le caractérise !

À le regarder, on se doute immédiatement de ses origines. Son unique œil valide est d’un orange qui semble sortir tout droit d’une braise encore chaude et il irradie d’une énergie qui lui donne l’air d’être prêt à tout dévorer sur son passage, telle l’incendie qui se propage, ce qui se reflète dans son langage corporel : il semble toujours prêt à bondir, à agir, dans tous les sens.

Le brasier que serait son apparence, due à son comportement, est réduit à l’état d’une incandescence par la sobriété de ses traits et de son accoutrement habituel. Il est presque de tout temps habillé dans un costume qui sied à sa position actuelle de sage. Veste, chemise, pantalon sympathique, petites chaussures indés, cravate. La base. Et, lorsque la situation le demande, ajoute par dessus un set d’armure légère ajusté à sa personne qui n’est, il faut l’avouer, pas bien costaud.

Il n’est pas fragile, mais il ne se démarque en rien, physiquement parlant, de la plupart des gens autour de lui. Il n’est pas plus fort ni plus endurant que ce qu’il faut, bien qu’une certaine agilité puisse être détectée chez lui : c’est la conséquence de son pouvoir qui lui permet d’exercer son métier de forgeron et de confectionneur de psypher sans s’épuiser plus que cela physiquement, sans quoi il devrait s’y mettre « à l’ancienne » comme on dit et quelque chose comme doubler le volume de ses bras. Il garde ses cheveux en bataille courts, car s’il n’a pas la volonté d’en prendre soin, il est au moins conscient que plus ils seraient longs, moins il ferait sérieux et plus ils seraient gênants pour travailler. Arrangés ainsi, il reste à peu près crédible... Pour ajouter au sérieux, même si ce n’est pas vraiment volontaire, un de ses yeux est surmonté d’un cache-œil, nécessaire pour cacher la vilaine brûlure qui le lui a enlevé.

Au niveau de l’allure, en général, son poste important lui donne une certaine confiance en lui qui se ressent dans son maintien. Il sait pourquoi il a été élu et il agit en conséquence.
CARACTERE
Si un seul trait devait être gardé pour décrire Hector, ce serait sans aucun doute sa détermination. Il n’a jamais été très talentueux, ses pouvoirs ne sont pas les plus puissants, il n’est pas un grand guerrier et si on peut arguer qu’il a un certain charisme, il fait pâle figure comparé à certains de ses collègues. Toutefois, il a un avis sur tout, des idées sur tout et surtout sur la manière de procéder et de les faire. De ce fait, il a ce caractère à double tranchant de ces gens obstinés qui pensent mieux savoir ce qui est bien ou pas que les autres et qui s’obstinent souvent dans leur voie sans trop chercher de compromis, mais qui arrivent au final à un résultat correct juste pour prouver qu’ils avaient raison (même si l’autre vois aurait été meilleure ou plus simple).

La Salamandre applique tant et si bien ce trait à tout ce qui le concerne que ça lui donne un air de forcené, qui a du mal à compromettre ou alors à contre cœur, qui a des œillères et qui fonce tout droit sans réfléchir. Dans un autre sens, cela était aussi nécessaire dans son travail, avant qu’il ne devienne sage : la persévérance pour forger le meilleur psypher possible, pour façonner sans relâche les cristaux, leur donner la forme désirée. Ce n’était pas un travail qui pouvait être accompli par quelqu’un de mou à moins d’être un génie naturel !

Dans sa vie de sage, il n’a pas su se débarrasser de cette partie de son caractère, et c’est peut être aussi pour ça qu’il a été élu, finalement. Son côté borné le rend assez réactionnaire, voire démagogue. « C’était mieux avant, on avait pas ces problèmes là, on devrait se débarrasser de ça, refaire comme ci », sont des paroles qu’on peut l’entendre prononcer assez aisément lors de débats ou quand il faut choisir et penser la Loi. Pas qu’il soit particulièrement versé dans la rédaction de bonnes lois, mais comme dit plus tôt, il est assez persuadé de savoir ce qui est bon, c’est ensuite le travail des tribuns et des autres sages que de montrer les faiblesses dans la rédaction, les failles dans le raisonnement. Chacun son métier.

Le reste de sa personne se construit autour de l’idée qu’il se fait de ce qui doit être bien. Il se comporte avec un air de dignité qu’il pense aller avec son rôle, même si c’est un air affecté qui ne lui va peut être pas. Même si ses vues sont assez figées, il fait au moins semblant d’écouter ses interlocuteurs, de prendre en compte leur opinion, avant de le balayer s’il ne va pas dans son sens avec une certaine mauvaise foi s’il le faut. Mais quand il considère que tout a été dit, il se ferme totalement : il refuse la perte de temps, selon lui. La seule chose qui peut le faire changer d’avis, c’est si les circonstances, les événements, lui donnent tort de façon concrète. Auquel cas, évidemment, il dira que c’était plus ou moins là où il voulait en venir et qu’on l’a mal compris, ou alors qu’il n’avait pas toutes les informations. Ce n’est jamais vraiment sa faute, au final.

Dans la vie, en dehors de ses fonctions, si évidemment il ne change pas de caractère du tout au tout, il est bien plus… posé. C’est à dire qu’il considère que quand il travaille, c’est le destin du pays qui repose sur ses maigres épaules, tandis que bon, si un ignorant fait n’importe quoi par loisir, pourquoi pas, après tout. S’il n’en pense pas moins, il est beaucoup plus détendu et évite de trop s’en soucier.

Au final, s’il a l’air insupportable, il n’est toutefois pas véhément. Il est tout à fait capable d’apprécier des gens avec qui il n’est pas d’accord et de ne pas trop leur tenir rigueur du fait qu’ils se fourvoient, au final. Et au contraire, une personne détestable qui est d’accord avec lui l’horripilera quand même (et peut être qu’il comprendra l’opinion inverse, au final).
HISTOIRE
S’il y a quelque chose d’important à Nueva, c’est la communauté. La famille, d’abord. Le village, ensuite. Le pays, enfin. C’est l’éducation que la jeune salamandre reçu et à laquelle elle s’attacha toute sa vie durant.

Il ne connut jamais sa mère et il était fils unique. Elle avait, il paraissait, pu s’occuper de lui, lorsqu’il n’était qu’un nourrisson, mais, de faible constitution, avait succombé à la maladie avant qu’il ne soit assez vieux pour pouvoir s’en rappeler. Pourtant, il avait en tête comme une image vague, des traits flous dont il se demandait s’ils étaient imaginés ou s’ils provenaient, dans son inconscient, d’un reste, d’un souvenir réel, pour qu’il n’oublie pas comment il était venu au monde. En tout cas, les autres villageois ne parlaient pas de ce qu’il était advenu de sa mère, ni de comment elle avait été. Quant à son père, il était strict, mais juste, et n’en parlait pas non plus. Alors Hector ne posait pas de questions sur ce sujet apparemment sensible, malgré ses doutes, malgré ses interrogations. Il imaginait, à la place, c’était moins bien mais c’était déjà quelque chose.

L’enfance de la salamandre ne fut, l’un dans l’autre, pas très intéressante. Enfin, assez ordinaire. Son père travaillait beaucoup, forgeron comme son père l’avait été, et le père de son père avant lui. En attendant que sa magie se déclare, il étudiait légèrement quand l’ancien du village donnait des classes, apprenant sur le monde extérieur et sur la société en générale. C’était assez basique, mais c’était toujours mieux que rien, couplé à une éducation correcte, cela l’avait, assez litéralement, forgé.

« Un jour, bonhomme, tu reprendras le commerce, tu sais. Tu devrais venir voir comment je travaille.
– Je vais devoir forger des armes et des armures, comme toi ?
– Oui. Ça fait partie de la force de notre village depuis longtemps. Fais des efforts chaque jour pour éveiller ta magie, que je puisse commencer à t’enseigner.
– Bien, père. »


C’était à cela que pouvait se résumer sa jeune enfance. La forge. Le feu. Les pouvoirs. Le regard froid de son père, qui ne le voyait pas vraiment comme un fils, mais comme un successeur. Rien de plus, rien de moins. Un jour, à la forge…

« Observe bien, c’est comme ça qu’on chauffe le métal pour le travailler.  Alliant le geste à la parole, il produisit une flamme pour alimenter la forge et rendre le métal malléable. Le jeune Hector essaya de l’imiter, comme à chaque fois. Mais cette fois ci…
– Hé, père, regarde ! Une flamme ! Je, j’ai mon pouvoir, ça y est !
– Fais attention, stupide ! Tu vas te brûler ou causer des dégâts ! On ne sait pas encore à quel point ton feu est puissant !
Il avait une pointe de fierté en disant cela, car depuis toujours la flamme de la famille avait été particulièrement puissante, mais, rapprochant sa main petit à petit, ne sentant rien… Mais, ton feu ne brûle pas du tout ! Quelle est cette flamme ? Ça ne fait rien !
– Je, je ne sais pas, peut être que je peux contrôler sa chaleur, peut être que je ne fais pas exprès, peut être que, que, j’ai peur, père.
– Concentre toi, alors ! Si tu ne peux pas faire mieux que ça, tu es inutile ! »


Le père considérait déjà la possibilité de prendre un apprenti hors de la famille. Ce serait terriblement honteux mais… face à une telle flamme, il n’y avait pas le choix. Sans son commerce, pensait-il, la vie au village se dégraderait. Il vendait des armes et des armures aux voyageurs et au reste du pays quand il avait du surplus, puis il aidait également dans la confection et réparation d’outils, tout simplement, pour ses voisins, sa communauté. Il était une partie nécessaire de la vie dans ce village excentré.

Mon feu ne peut pas être inutile, pensait le Hector qui était moqué par ceux qui n’avaient pas de pouvoirs mais étaient plus forts que lui et par ceux capables de magie utile. C’est simplement qu’il n’est pas totalement déclaré, que je ne le maîtrise pas. Je le prouverai.

Dans ce but, il avait fait des tests. Il pouvait bien augmenter ou baisser la taille de la flamme, son importance, en se concentrant, mais rien ne prenait quand il l’appliquait à des surfaces. Pas le papier, pas le bois, par l’huile. Rien d’inflammable, mais rien de non inflammable non plus : pas la pierre, pas le métal. Rien. Mais, en persévérant sur ce dernier matériel, présent en abondance à la maison, il avait pu remarquer une chose… Même à froid, le métal ramollissait.  Il devenait malléable, alors même qu’au toucher il ne semblait pas incandescent. Grande découverte, qui lui rendit un peu de crédibilité, au moins aux yeux de son père, même si les autres enfants continuaient à se moquer de lui (il n’osait pas les punir avec son pouvoir, ne sachant pas s’il les blesserait ou pas, ne voulant pas s’aliéner sa future clientèle, après tout. Un homme prévoyant !).

Il passa probablement les années les plus heureuses de son adolescence à ce moment là, car l’amour du métier de son père était réel, et il prenait plaisir à enseigner son savoir à un membre de la famille. Pas besoin de prendre un apprenti étranger, l’honneur était sauf. Si Hector n’était pas particulièrement plus fort qu’un autre et peinait un peu en matière de travail physique pur, son pouvoir, couplé aux flammes et à la force de son père, leur donnait une efficacité redoutable.

Quelques années dans l’apprentissage, alors qu’Hector commençait à pouvoir se débrouiller seul et à faire des tâches personnelles tandis que son père s’occupait d’autre chose…

« Bonhomme, j’ai une idée. Mon père me racontait, puisque je ne l’ai pas connu, il voyageait beaucoup et n’a pas vécu très vieux, que mon grand-père, qui a aussi travaillé dans cette boutique, était capable de quelque chose qu’on a pas su reproduire depuis deux générations. Il travaillait les cristaux. Il regardait son enfant avec des étoiles dans les yeux, très fier de son idée. Avec ton pouvoir, on l’a vu, tu peux tout dégrader, tout faire fondre. Et si… Et si tu pouvais l’appliquer aux cristaux ? Nous n’avons jamais essayé et l’entreprise est coûteuse et dangereuse, mais ça vaut le coup. Ce serait vraiment intéressant pour le village… Tu devrais essayer. »

Avec ça, tout était dit. L’essai serait fait. Ils ne possédaient pas de cristaux, mais ils prirent le chemin de la capitale afin d’en réclamer aux Sages et, le cas échéant, en acheter avec leurs économies. Pari risqué, mais la fierté du paternel en dépendait !

Ils purent recevoir l’aide du Conseil, à conditions qu’ils travaillent sur place et que le résultat appartienne à l’État. Les cristaux sont assez rares et Nueva en possède peu. Il commencerait avec un simple caillou, la base la plus petite, afin de confectionner une dague enchantée. La pression était grande car s’il échouait, il devrait rembourser le coût des matériaux, ce qui sous entendrait sûrement de vendre le commerce.

« Tu vas y arriver, bonhomme. Je crois en tes talents. Ne me déçois pas »

La pression était immense.

Il s’isola avec les outils, avec le cristal, avec le manche dans lequel il l’encastrerait. Pour un premier travail, pas de fioritures, pas d’art. Une confection simple, un sortilège simple. Ils ne lui avaient pas facilité la tâche. Dans un genre d’ironie, comme si on voulait qu’il échoue, on lui avait dit : « Tu es une salamandre, essaie sur ce cristal rouge, tu devrais avoir des affinités avec lui ». Tu parles, des affinités. Un cristal volatile, fragile mais puissant. Un travail très complexe pour un débutant comme lui. Aucune raison qu’il s’en sorte mieux qu’avec un bleu, par exemple…

Peu importe, il devait réussir.

Le travail dura plusieurs jours, pendant lesquels il ne sortit pas de la forge qu’on lui avait mis à disposition. Trois jours durant, il avait pris un grand soin de rendre, petit à petit, pour ne pas brusquer l’appareil instable, de plus en plus malléable le caillou, puis l’avait façonné, doucement, avec un tapotement hésitant et faible en premier lieu, puis avec l’assurance que les essais lui procuraient, avec le marteau. Il étouffait, là dedans, car même si son feu ne produisait aucune chaleur, le cristal dégageait de l’énergie, lui, perdue dans la transformation. Le garçon n’était normalement pas du genre à résister ainsi mais… Il n’avait pas le choix. Dehors, on se demandait s’il était mort, s’il paniquait ou s’il n’avait pas fui. C’est ainsi qu’alors qu’il était étrangement concentré mais sentait son corps sur le point de lâcher, le dernier jour, ayant enfin réussi à donner au cristal la forme qu’il voulait, utilisant sa flamme pour la lier définitivement au manche…

« Après tout ce temps, quand même, il doit avoir fini ! Je rentre.
– Attendez, je vous en prie !
La voix de son père. C’est un travail complexe ! Il n’a que 18 ans !
– Vous nous faites perdre notre temps, monsieur. »


Et sur ces mots, une irruption. Il les avait entendus, mais il pensait pouvoir finir à temps. L’ouverture de la porte, trop violente, le fit sursauter. Craquement. Il avait dévié son attention une fraction de seconde, surpris. La seconde de trop. Devant lui, un flash, une détonation. Il pousse un cri strident, de douleur, lâche l’arme ainsi créée, porte ses mains à son visage. Pas de sang, mais une douleur vive, une chaleur terrible, comme si tout ce qu’il avait subi pendant ces 3 jours s’était concentré sur son œil.

« Hector ! Ah vous voyez, regardez ce que vous avez fait, pauvre fou !
– Il a échoué et il a besoin d’une excuse, laissez moi voir, ôtez vos mains de là. »


Il n’avait pas échoué, au contraire, il avait réussi. Au prix d’un de ses yeux, mais… C’était la preuve que la dague fonctionnait. Au dernier moment, il avait réussi à créer l’arme mais, perdant le contrôle, une de ses charges s’était déclenchée, malheureusement vers son visage, la chaleur éclatant et cautérisant immédiatement son œil, définitivement perdu pour toute magie récupératrice.

« Hé bien je… Je suis désolé, mais après tout ce temps… Enfin, c’est ma faute. Nueva vous compensera en conséquence. Je vais voir ce que je peux faire. »

Ce n’était pas un sage, mais un tribun qui avait été chargé de superviser l’opération. C’était un succès, mais un succès mitigé. Hector avait encore besoin d’entraînement. Ils restèrent encore quelques temps à la capitale, le temps que leur soit donné plus d’informations.

Le tribun revint assez vite.

« Bon, puisqu’il est prometteur et assez éduqué, il peut être un élément important de notre société. Grâce à cela et aussi pour compenser sa blessure, nous lui permettons d’intégrer l’académie de Lelanaserine, où il pourra recevoir un entraînement adéquat pour éviter ces… problèmes.
– J’accepte. »


La réponse d’Hector avait été immédiate et sans appel. Peu lui importait sa blessure et sa gravité, dans le fond. Il aimait ce qu’il faisait dans le commerce de son père, mais la confection de psyphers, c’était le niveau supérieur, la perfection de l’art. Maintenant qu’il y avait goûté, même s’il aurait pu y passer de fatigue et d’inattention, la moindre erreur lourde de conséquences pour lui et pour son père, il ne pouvait plus reculer. Son père était évidemment éminemment déçu de perdre cet élément : il savait qu’il ne tiendrait pas l’échoppe, ou alors pas comme lui et ses ancêtres avant lui.

Il faudrait un apprenti, après tout.

Avant d’intégrer l’université à proprement parler, il fallut rentrer par le village pour récupérer des affaires, pour se préparer, évidemment. À ce moment là :

« Bonhomme, je n’approuve pas vraiment ta décision, mais je sais que c’est ma faute alors je n’en dirai pas plus. Toutefois… Ouvrant un coffre et sortant un objet enveloppé dans un tissu, il le présenta à Hector. Voici le dernier psypher que la famille ait produit. J’espère que son étude et, le cas échéant, son utilisation, te seront utile. Je… Je suis fier de toi. Je n’avais pas cru en toi mais tu as du talent caché. C’est bien. »

Sur ces mots, il s’était écarté, laissant son fils se prépaprer.

Il n’y eut pas d’effusions, juste un départ un peu gênant. Ils savaient qu’ils se reverraient, ils ne savaient pas quand.

Son éducation fut longue et fastidieuse, mais fructueuse. Venant d’un village paumé, il n’était pas au fait de beaucoup de choses, et seule la constitution d’un groupe d’amis soudés lui permit de rectifier ses lacunes, en plus d’un travail acharné. Il y combinait un entraînement rigoureux avec des maîtres artisans de la capitale pour parfaire son art, profitant de leur expérience tandis qu’eux profitaient des facilités que ses flammes ramenaient. Durant ce temps, il commença à forger lui même ses avis, mettant un point d’honneur à rester informer pour compenser le reste de sa vie cloîtré dans la nature ; puis un réseau de connaissances plus ou moins bien placées. Étant à l’académie, lui qui n’était pas grand-chose pouvait côtoyer et parler avec ceux qui deviendraient les plus grands de la nation. Des philosophes, peut être, de grands mages, encore, ou alors les prochains sages, le passage à l’université étant obligatoire. Lui même n’y pensait pas pour lui : il n’était rien. Mais ses connaissances se faisaient, petit à petit.

Ses compétences, également, progressaient. Il était maintenant capable, en plus de pouvoir forger des psyphers de qualité correcte, de faire en sorte qu’ils soient beaux, aussi, ce qui n’était pas une mince affaire. Une arme pareille, ce n’était pas qu’un bout de cristal au bout d’un manche. C’était une œuvre d’art des plus meurtrières. Le prix d’un tel objet n’était que magnifié, meêm si l’effet magique était mineur, par la beauté et la qualité du cristal et de l’ornement qui l’accompagnait. La magie opérait mieux si on savait l’habiller. C’était peut être le plus dur à apprendre, l’un dans l’autre, mais il fit de son mieux.

Son groupe d’amis resta soudé et, en son sein, il trouva celle avec qui il passerait une partie non négligeable de sa vie, par la suite. Il ouvrit son échoppe à la capitale, fournissant maintenant, quand il avait du cristal (rarement donc), ceux qui l’avaient connus à l’académie en objets magiques ; les autres entre objets métalliques d’apparat plus classiques. Il fréquentait donc régulièrement des gens assez bien placés. C’est par ce biais qu’il rencontra Primus.

Primus était déjà un vieil homme, lorsqu’il le rencontra pour la première fois, mais il était plein d’intelligence et extrêmement intéressant, tant et si bien que le jeune homme se prit d’admiration pour lui et le considéra comme un mentor. Il était le premier au courant lorsqu’un cristal pouvait se libérer pour une commande et ils discutaient régulièrement de tous les sujets. Les androïdes à Ellgard ? Une aberration ! La politique Nuevienne actuelle concernant réfugiés, immigrés et la place des créations de l’empire ? De quoi les diviser au point de vue des idées, mais pas de leur engouement mutuel l’un pour l’autre.

Le problème, c’est qu’il y consacrait de plus en plus de temps. Il délaissait la boutique, où de toute façon il ne se voyait plus vraiment rentrer comme sa relation avec sa compagne se détériorait. Ils finirent par se séparer, d’ailleurs, et lui qui était modérément doté niveau argent grâce à son travail vendit son fond de commerce, à part quelques outils qu’il chérissait, afin de s’installer et de se consacrer pleinement à la politique, ne gardant son art que comme un passe temps.

Jadis, il avait eu un objectif, avec les cristaux. Il voulait surpasser l’épée de son arrière grand-père. Faire une épée si puissante qu’elle pourrait tout couper et que le guerrier qui s’en servirait serait invincible. Ce rêve, cependant, n’était pas accessible à un petit artisan. Il n’avait que des cristaux de seconde zone, à peine bons pour forger des bojets d’apparats aux plus riches. Il avait besoin de cristaux de meilleure qualité, qu’on ne trouve pas en tant que privé. Il lui fallait du pouvoir, pour ça.

Se consacrer à la politique lui valut une place de tribun, d’abord, dans la dizaine qui furent renouvelés par Primus. Ce ne fut pas quelque chose d’immédiat, il lui fallut vivre de commandes diverses et éparses et de son épargne, en premier lieu. Ses avis avaient enfin une tribune où ils pouvaient être entendus, et il ne se montrait nulle part sans son épée, qui parlait de son passé d’artisan mieux que s’il en avait discuté avec chacun lui même. Ses opinions tranchés lui valurent du soutien, ainsi que des ennemis, de part et d’autre des spectres politiques, dans le pays et dans la cité, comme il n’hésitait pas à se déplacer pour vérifier des allégations ou, lorsque des requêtes parvenaient, à donner un coup de main (contre rémunération, dans le plus pur esprit nuevien) aux communautés qui avaient besoin de tel effet magique qu’il avait en réserve, de tel outil à forger. De temps en temps, seulement, bien sûr, puisqu’il ne pouvait plus s’y consacrer à temps plein. Mais quand même. Cela lui donnait une certaine notoriété.

« Imaginons que je me présente. Vous pensez que j’aurais une chance, si un poste se libérait dans le futur ? Hector avait réalisé qu’il remplissait les conditions d’éligibilité à un poste de sage, et en discutait avec Primus. Ce dernier, se grattant la longue barbe d’un air pensif, n’écoutait pas vraiment.
– Hmm. Je ne sais pas. Peut être.
– Non parce que, je pense que ce serait possible. Que ce serait bien, même. J’ai des idées pour le pays. Pour l’extérieur, aussi. Ce serait bien, oui.
– Hmm. C’est possible. Tu as mon soutien, va. On verra. »


Cela pouvait sembler anodin, mais c’était suffisant pour lancer la flamme de l’intérêt dans le fond des yeux de la Salamandre. Puisqu’il en était là, il aborda le sujet avec ses connaissances, il se lança dans un genre de pré campagne. Après tout. Pourquoi pas ? Les soutiens étaient mitigés mais il ne pouvait pas y faire grand-chose de plus. C’est que ses avis étaient assez tranchés, même s’ils étaient probablement en accord avec le sentiment d’une partie de la population. C’était déjà ça.

Primus décéda à un moment charnière. 407. L’année pendant laquelle Mearian et Ellgard s’étaient officiellement déclaré la guerre. Le climat était donc étrange. Particulièrement propice à la campagne d’Hector, peut être, alors qu’il aurait été écarté à d’autres moments.

« La guerre, disait-il dans ses discours, c’est à la fois un danger et une opportunité pour nous. Un danger, car nous devons nous défendre contre les risques d’agression des autres, ce qui veut dire nous contrôler un minimum pour éviter de nous faire entraîner dans un conflit qui ne nous regarde en rien. Une opportunité, parce que, je pense que je ne choquerai personne en le disant, c’est le moyen de prouver aux belligérants que leurs systèmes sont défectueux et de leur proposer notre aide pour leurs population. Pouvez vous croire qu’en 407 après l’explosion des gens sont encore gouvernés par des Rois et des Empereurs, et non par des élus ? C’est extraordinaire. Le peuple n’a rien à dire dans cette histoire de guerre. Nous sommes différents, et ils finiront bien par accepter ce système supérieur. Vous voyez, j’étais un raisonnable artisan, je sais comment fonctionne une ligne logistique, je vois bien leurs logiques dans cette guerre. Je comprends l’importance de leurs objectifs. C’est pourquoi, dans ces temps troublés, je suis l’homme de la situation. Nueva n’en sortira que meilleure, après mon élection. C’est la confiance que vous devez donner à un homme de la campagne, qui s’est élevé grâce à la capitale et qui a suivi tous les développements depuis. »

Il parvint à gagner les élections, mais de peu. Ce n’est pas le nombre de votes qui compte vraiment, se disait-il, mais le fait d’avoir gagné sa place. Il pourrait prouver à ses opposants politiques ensuite qu’il avait sa place dans ce Conseil. Qu’il méritait d’être Primus. Et qui sait, peut être pourrait-il se trouver un cristal digne de ce nom, un mage digne de l’enchanter et… Forger l’épée qu’il n’avait pas oublié, restée dans un fond de son esprit.

Dans tous les cas, il avait suivi les développements de la guerre avec intérêt, essayant de déterminer qui s’en sortirait le mieux et comment le pays pourrait en tirer profit, et aujourd’hui, les pourparlers à Akantha étaient une opportunité de plus pour un homme qui cherchait à élever sa nation et, par la même occasion, lui même.
DERRIERE L'ÉCRAN
PSEUDO ▬ Hikorzik
AGE ▬ 22
TU NOUS A TROUVÉ OU ? ▬ C’EST NOTRE PROJET
UN AUTRE COMPTE ▬ Ui
LE PERSONNAGE DE TON AVATAR ▬ TOUKEN RANBU ▬ Shokudaikiri Mitsutada
TU AS LU LE RÈGLEMENT ? ▬ Bitch I am the règlement
Bienvenue le nouveau :hap:

    Bienvenue, j'espère que tu te plairas ici Hector, Primus, Nueva First.  3622086245 
Re-Re Bienvenue 8D