Le Deal du moment : -24%
PC Portable Gaming 15.6″ Medion Erazer Deputy ...
Voir le deal
759.99 €

Lost Kingdom  :: Nueva :: Les Lacs Infinis

Mémoire 0 | Un nouveau printemps [pv Viladra/Hyun]

Voir le sujet précédentVoir le sujet suivant

Froidement l'intérieur du crâne du jeune garçon,faisait lentement disparaitre les notions se trouvant autour de lui et souvent sans même qu'il ne puisse s'en rendre compte, encore une fois son esprit était en proie à cette étrange sensation, une chose qui lui faisait perdre le contrôle. Les doux battements de cœur de l'enfant formaient une boucle infini, raisonnant en écho entre eux encore et encore. Les notions primaires comme le temps, les profondeurs, le reste du monde et tout simplement la vie s'estompaient lentement berçant l'esprit du jouvenceau par les percussions incessantes émanant de sa poitrine.

Les empreintes gravées dans l'esprit et le cœur du jeune garçon s'estompaient elles aussi, tandis qu'une douce bourrasque soufflait sur ce dernier emportant peu à peu ses forces, sa volonté, mais surtout le plus important les doux souvenirs qui composaient les agréables et chaleureux sentiments qui hantaient son âme d'enfant. Les souvenirs éclatants de son amour, de ses joies et tout simplement de toutes ses pensées s'éclipsaient eux aussi, mais contrairement à toutes ces autres choses dérisoires des traces comme celles du temps sur une construction de pierre se formèrent dans l'abime qu'étais l'esprit du garçonnet.

Combien de fois les couleurs des saisons ont-elles changées, sans même que l’enfant puisse s’en rendre compte ?

Le bourdonnement incessant du sang traversant ses veines se perdant dans le corps caverneux et sans vie de l’amnésique était la seule indication du temps pour le jeune enfant, ce bruit continue mêlée à celui des rebonds dans sa poitrine étaient les seuls indices montrant à la femme que son intervention n’était pas veine et que ses efforts porteraient sans doute ses fleurs, mais pour le moment le jeune garçon n’était qu’un simple bourgeon en proie à la volonté de ce concept que les humains nomment destin.

Ce concept était encore une notion qui échappait au jeune garçon comme beaucoup d’autres, mais aucune n’avait eu autant d’impact dans la vie du jeune garçon, certaines choses semblaient beaucoup trop parfaites pour n’être qu’un simple hasard l’enfant semblait avoir beaucoup de chance dans ces surprises funestes que lui réservait cette étrange croyance.

Une nouvelle personne était présente pour prendre soin du bourgeon qu’incarnait le jeune enfant et cela jusqu’à qu’il éclose enfin sous les premiers rayons du soleil, quittant enfin cet aspect de coquille vide de toute vie afin de faire parvenir à la nurse, ses premiers parfums, ses douces et belles couleurs composant son être qui n’était pour le moment qu’un abysse infini duquel ne s’échappait le moindre éclat de vie où seul les échos sanguins sonnaient l’espoir d’un prochain printemps.

Combien de fois les paysages ont défilé avant que le printemps n'arrive ?

Sur les branches, de nombreux bourgeons sont encore fermés, mais bien que les cerisiers n'aient pas encore fleuris, le printemps semble être arrivé beaucoup plutôt que l'annonce du calendrier, faisant fleurir l'espoir de la jeune femme, mais pas simplement, la conscience du jeune garçon comme les premiers arômes des saisons de l'éclosion refaisait surface conquérant la moindre parcelle de cette étrange dimension, envirant toutes choses par sa douce et agréable effluve s'échappant de son aura qui tant bien que mal envahissait les lieux trahissant le réveil imminent du jeune garçon.

A la grande surprise du silence régnant comme un tyran sur son royaume, un nouveau conquérant apparut et sans le moindre mal détrôna ce dernier brisant en éclat son royaume, en effet une douce et mélodieuse voix s'échappait du bourgeon ayant éclot, de la coquille vide étant redevenu une petite fourmilière pleine de vie où bientôt des millions d'idées, de pensées et de paroles écloront à leurs tours.

Stella..

ft. Viladra

ft. Hyun

「 Renaissance corrompue 」
Assise sur un fauteuil de velours, j'avais délicatement posé mon menton sur le dos de ma main tandis que la scène s'activait devant moi. Étendu sur un lit aux draps de soie, la forme chétive de ma nouvelle trouvaille était étendue de tout son long, sa poitrine se soulevant faiblement au rythme de sa respiration saccadée. Les jambes croisées, les doigts de ma main libre pianotaient distraitement sur ma cuisse tandis que je patientais tranquillement que les premiers soins fassent leur effet.
Plongés dans la pénombre d'un monde immaculé aux teintes anthracites et marines, de fines volutes de fumée tourbillonnaient, apaisantes et envoûtantes, vestiges d'un monde que je n'avais pas eu envie d'achever de construire.

Etais-je devenue folle ? Depuis quand m’embarrassais-je de poids mort, de faiblesse et de contraintes... ? Pourquoi avais-je décidé de ramasser cette coquille fragile alors qu'un souffle de ma part aurait suffi à la briser en mille morceaux... Peut-être l'appât du gain, sans doute la curiosité malsaine qui m'habitait désormais, certainement l'envie de contrôle... Inconsciemment, je prenais peut-être une forme de revanche sur ceux qui m'avaient chassé, des décennies plus tôt, en entretenant la corruption nouvelle de l'un des leurs. Ils m'avaient pris beaucoup, j'avais perdu jusqu'à mon âme et mon équilibre. Continuer de les détruire de l'intérieur était un plaisir quasi-jouissif dont je ne pouvais me passer : cette rencontre serait une nouvelle pierre à mon édifice.

Je l'avais ramassé dans un champ de ruines. J'avais assisté à sa déflagration de pouvoir, à cet outil de mort incroyable. J'avais été témoin de tout ce qui s'était passé, et je savais que si je lui disais la vérité, il serait anéanti. J'avais attendu... attendu jusqu'à ce que la moindre parcelle de son énergie s'envole dans sa rage, et je l'avais alors enlevé à ce monde qu'il tentait de détruire en même temps que lui. J'avais déjà causé ma perte, et j'avais utilisé cette faille de ma personne pour obtenir désormais les moyens de causer celle des autres. La présence d'un seraph corrompu à mes côtés était un atout non négligeable et l'occasion était bien trop belle pour que je la laisse filer.. Alors j'avais saisi son corps et m'étais envolée dans mon monde, là où je pourrai prendre le temps d'ancrer mes griffes dans sa conscience...

Stella...

Redressant légèrement la tête, je le vis alors s'agiter, son esprit apparemment assailli par les traumatismes récents qu'il avait vécus. Me levant, je m'approchai de lui, créant un décor clair et serein d'un geste de la main. Nous retrouvons alors dans une chambre éclairée par une lumière douce et délicate pour ses yeux sans doute fragiles, je m'arrêtai à quelques centimètres du lit. C'était un enfant... L'innocence, la pureté, et moi je m'apprêtais à y poser mes mains souillées.
Retenant un soupir, je fermai les yeux quelques secondes, inspirant profondément, me délectant de son aura de seraph tourmenté. C'en était presque rassurant de savoir que mon essence n'était pas la seule à avoir été avilie... Il ignorait tout, et je me ferai un plaisir de tout lui réapprendre...

M'asseyant sur le bord de son lit, je posai alors une main douce sur son front, écartant les mèches de ses cheveux d'un noir bleuté du bout des doigts. Effleurant la courbe de sa pommette, remontant jusqu'à sa tempe, j'attendis alors que ses yeux s'ouvrent et que nos regards se croisent. Attrapant le sien d'un battement de cil, je pouvais ressentir toute la détresse et l'incompréhension se bousculer dans son âme. Oui, qu'étais-je en train de faire...
Mes lèvres carmins s'étirant sur un sourire d'une douceur écœurante à mes yeux, je me penchai alors légèrement, laissant une mèche de ma longue chevelure caresser sa joue.

Bienvenue... Ne crains plus rien, je suis là.

Des mots... Des mots si tendres, emplis de volupté et d'aura maternelle... Je me dégoûtais moi-même. Je me rappelais encore du temps, il y a des siècles, où je pleurais de ne pouvoir donner la vie. Je me souvenais encore d'avoir maudit la nature de m'avoir offert l'immortalité à la place de la fertilité... Aujourd'hui, je ne regrettais pas cette condition, elle m'avait endurci et montré la peur de perdre quelqu'un. Je ne m'attachais plus... et seuls ceux qui bénéficiaient de mon amour pouvait se vanter de posséder la puissance nécessaire pour vaincre ceux qui leur voudraient du mal. Je ne m'accrocherai peut-être pas à toi, pauvre petite chose brisée sous mes yeux... Mais si un jour je venais à faire cette erreur, alors je ferai en sorte de te hisser au sommet.

Désireux de ces doux rayons de lumière éclatantes s'apparentent à la chaleur du soleil, l'enfant puisait dans le peu d'énergie qu'il avait pu reprendre afin d'exposer un peu plus son corps chétif à cette chaleureuse et agréable clarté qui réchauffait son âme et son cœur d'argent. Rapidement cette douce sensation avait envahi entièrement le jeune garçon qui semblait revivre à une vitesse fulgurante et cela même à vue d'œil sans la moindre analyse, ses joues blanches devenues rose en étaient le témoin parfait pour la jeune femme qui tenait son chevet depuis un nombre de temps abstrait, car la notion du temps était relative à l'existence de chacun, mais cela n'était pas important, ses joues reprenant des couleurs n'étaient qu'une prémices à l'éclosion total du bourgeon qu'incarnait le jeune candide, car une surprise bien plus belle attendait dans un virage vacillant l'âme salvatrice. En effet ces doux rayons même artificiels avaient eu une sorte d'effet miracle sur l'éclosion du jeune enfant, il pouvait ressentir sous les caresses bienveillantes de cette lumière, une chaleur conquérir tout son corps en commençant par ses veines, où son sang bouillonnait comme du magma et embrasait chaque parcelle réanimant des mécanismes de son corps éteint depuis bien trop longtemps maintenant.

Un seul mouvement, un seul geste.

Le sourire de l’enfant alors qu’il ouvrait tout juste ses yeux ressemblent à un lagon infini, sur cet étrange nouveau monde qui l’entourait et dont toute notion lui échappait. Même certaines primaires, concernant la date ou bien le moment de la journée pourtant tout cela ne lui empêchait pas d’offrir à la jeune femme lui faisant face un sourire d’une puissance sans nom, affichant toute la bienveillance et la pureté que contenait le corps meurtris du jouvenceau, mais toutefois ce n’était pas le clou du spectacle bien au contraire. Ce dernier avait réuni une nouvelle fois ses forces afin de difficilement et au prix de nombreuses douleurs ainsi que tremblement réunir leurs deux mains sur sa propre joue afin de ressentir un peu plus le contacte de la chaleureuse paume de la main de cette dame qui même s’il ne le savait pas explicitement, lui avait offert la chance de vivre.

Il affichait un sourire un peu plus imposant qu’au préalable sur son agréable visage juvénile, rapidement ce dernier avait conquis une bonne partie du minois du jeune garçon, mais une agréable et ardente chaleur envahissait à son tour les petites joues rondes de l’enfant et cela en grande partie à cause du contacte de la main de la jeune femme sur ces dernières, mais pour autant ses yeux n’étaient pas en reste. Ses yeux même dans la résistance étaient un atout majeur, en effet ces derniers d’un bleu profond ressemblaient à un abysse infini, mais pourtant un tas de doux sentiments s’en échappait avec un débit qui semblait illimité, ces spectacles étaient des choses biens trop puissants pour de simple humains qui à force d’exposition aux particularités du jeune garçonnet perdaient peu à peu leurs consciences jusqu’à meurtrir la source de cet indécent bonheur.

Une grimace de douleur s'affichait sur la petite bouille angélique de l'enfant, ses yeux se fermaient et ses lèvres se pinçaient tandis que son corps tremblait assez violemment, les secondes passaient mais rien ne changeait vraiment seulement l'intensité de la douleur qui émanait du visage du jeune garçon, un soupire, puis un second, mais une exception qui confirme la règle pour le troisième, ce dernier était devenu plusieurs petits gémissements d'efforts qui s'échappaient des fines lèvres arides torturées par les dents d'un blanc immaculés du jeune enfant.

Ainsi les secondes étaient devenues des dizaines, puis ces dizaines, une minute, mais tout cela dans quel but ?

Après une bonne minute d'effort devenant de plus en plus intense, la mâchoire contractée du garçon comme témoin ce dernier semblait avoir réussi à faire parvenir son souhait aux membres de son corps. Cela semblait d'avoir été d'une difficulté sans nom, mais pourtant il semblait satisfait et fier de ce qu'il venait de faire. En moins d'une seconde toute la pression sur son visage se relâchait, toutes ses contractions et ses forces disparurent laissant tout de même derrière eux un vestige de leurs passages, une intense fatigue pouvait se faire lire sur sa mine qui semblait encore vierge de toute violence, mais la lourde respiration du jeune garçon par son bruit empêchait la jeune femme de se concentrer dessus.

Hyun...Hae-Jin


Entre deux respirations saccadés, l’enfant avait réussi d’une voix très faible, mais pourtant si forte en émotion à dire son nom alors que sa seconde main parcourait ce visage inconnu se dévoilant ainsi totalement à la femme qu’il avait en face de lui.

ft. Viladra

ft. Hyun

「 Renaissance corrompue 」
Il était perdu... Je pouvais ressentir sa détresse, sa tristesse et son incompréhension émaner de chaque parcelle de son être brisé. Ce n'était plus qu'une œuvre de cristal brut, non taillé et qui n'attendait que des mains expertes pour la façonner... Et je me devais d'être l'artiste de ce projet.
Quand sa main se posa sur la mienne, je souris alors tendrement, adoucissant mon regard argenté pour le rendre moins froid. Passant mon pouce sur la paume de sa main d'un geste apaisant, je vis qu'il prenait le temps de se réveiller, d'absorber ce qu'il se déroulait autour de lui et d'enregistrer ce nouvel univers. Prends ton temps, mon enfant... Tu ne le savais pas encore, mais nous avions l'éternité pour que je puisse m'imprégner de ton essence et que tu en fasses de même. De tous les instruments que j'avais pu trouver, tu étais celui qui serait le plus à même de me satisfaire... Et j'userai de la patience sans répit pour t'amener là où tu dois être.

Sans un mouvement, j'atténuai légèrement la luminosité de la pièce, préservant ses yeux encore ensommeillés d'une lueur trop vive. Teintant le décor d'une aura apaisante, je le vis alors m'observer avant de glisser sa main sur sur mon visage, comme un enfant cherchant à découvrir sa mère pour la première fois. Un sourire toujours accroché à mes lèvres, je le laissai aller à ses découvertes alors qu'il parvenait enfin à prononcer un nom. Le sien, de toute évidence... Il ne me confondait avec personne et la sonorité indubitablement masculine m'ôta les derniers doutes. Hyun... Ce n'était pas courant, je ne risquerai pas de l'oublier facilement. Il avait une sonorité douce, innocente et fragile, cela lui convenait bien pour le moment. Mon nom à moi était plus acéré, plus agressif, et je savais qu'il n'évoquait ni douceur, ni tendresse lorsque je le prononçais. Mais mes anciens frères m'avaient nommé ainsi lors de mon dernier réveil aux sources de vie... Et je me l'étais appropriée.

Portant mes doigts jusqu'au dos de sa main qui parcourait ma peau, j'effleurai celle-ci d'un geste délicat, comme si j'avais peur de briser cette enveloppe fragile. C'était un seraph, il ne le savait pas, mais son corps survivrait à ce qu'il venait de subir... Là où d'autres se seraient brisés. Je ne prendrai pas le risque de le voir périr. J'avais déjà du sauver certains de mes confrères corrompus en retournant à Mearian, c'était une opération bien trop risquée pour que je le fasse de nouveau...

Bonjour, Hyun. Dis-je alors, doucement. Prends ton temps, tu ne risques plus rien ici.

Lui laissant le temps de reprendre un peu ses esprits, je modelais légèrement sa couche, le soutenant avec délicatesse jusqu'à ce que je puisse le redresser légèrement. C'était mon univers, il se pliait à ma volonté et je savais que les rares personnes à y avoir mis les pieds n'avaient jamais pu s'habituer entièrement aux changements constants que j'y apportais. Je pris donc soin de ne pas me laisser aller à l'imagination débordante dont je pouvais faire preuve, maintenant un cadre figé et apaisant afin de ne pas plus le dépayser que cela.
Faisant discrètement apparaître une carafe et un verre, je rompis alors le contact avec sa main, me penchant légèrement pour remplir le récipient avant de lui tendre.

Tu es déshydraté, tu as usé bien assez d’énergie, il va falloir que tu te ménages, désormais.

Le glissant entre ses mains sans le lâcher, sa faiblesse actuelle ne lui permettant sans doute pas de pouvoir soutenir un verre plein sans le faire tomber, j'attendis qu'il en boive au moins une gorgée.
Croisant les jambes sur le bord du lit, je glissai alors mon index sous l'une de ses mèches, l'entortillant avec douceur comme le ferait une mère avec son fils.

Je m'appelle Viladra. Nous ne sommes pas si différents l'un de l'autre...

Souriant un peu plus, j'attrapai alors à nouveau son regard dans le mien.

… Et c'est pour cela que je te protégerai, Hyun...

Utiliser la détresse des autres pour y planter mes griffes avait toujours été un procédé méprisable... Mais monstrueusement efficace. Je ne prenais aucun plaisir à le faire, mais je ne regrettais pas non plus de l'utiliser.. Et l'occasion était bien trop belle pour que je la laisse passer. Hyun Hae-Jin... Nouveau seraph corrompu. Nouvelle pièce maîtresse sur mon échiquier... Et de pion, tu deviendras un cavalier noir.
L’enfant ne semblait pas vraiment sensible aux changements magiques du monde de Viladra, car en effet maintenant le jeune garçon connaissait le nom de son interlocutrice et de son rôle sur sa survie. Il n’était pas vraiment conscient de ce qu’était la mort, mais il connaissait la douleur qui était pour lui une sorte de stade éphémère que le corps ressentait quand il était pas content, son cœur pouvait lui aussi le ressentir, mais le repos lui ne guérissait pas ces douleurs seul le temps pouvait y faire effet c’est ce qu’il avait compris en observant sa propre vie. Il affichait un certain sourire aux paroles de la jeune femme, effectivement le jeune enfant semblait avoir une intense fascination pour les moindres mots ou bien geste provenant de la jeune femme lui faisant maintenant que le support avait choisis une nouvelle position, directement face et non en hauteur, même si la différence de taille entre les deux spécimens jouait.

L’eau déambulant lentement dans sa trachée encore aride et meurtris par la rouille, d’une trop longue période sans utilisation, apaisait les ardeurs qui émanait de son corps reprenant vie, ainsi le corps en ébullition du jeune garçon se calmait lentement au rythme de la lumière qui devenait plus faible créant une certaine ambiance intime entre les deux personnes, éliminant le monde qui se trouvait tout autour d’eux un monde qui étrangement n’attirait pas le regard curieux de l’enfant qui étais focus sur cette personne à la stature si imposante aux yeux du jouvenceau.

Un sourire, un nouveau comme simple réponse dans un premier temps.

Il fallait dire, que le jeune garçon n’était pas vraiment l’enfant le plus sociable que cette étrange terre ait pus accueillir et ses années dans la résistance puis l’armée ne l’avait pas aidé bien au contraire le silence est d’or et la réponse est une insolence que l’on punissait, même pour lui était l’une des pierres angulaires de l’armée impériale d’Ellgard et un véritable symbole d’espoir et de futur radieux pour la même population qui le surnommait « Heart ».

Heart ?

L’enfant semblait surpris, ses pensées le dépassait légèrement ce surnom invoquait en lui d’étranges sentiments qu’il ne comprenait pas, comme s’il n’arrivait pas à se souvenir de quelque chose, mais en plus douloureux cette douleur se propageait du cerveau jusqu’à atteindre le cœur qui semblait se débattre assez violemment pour que le garçonnet se recouche aussitôt sur cette plateforme épousant parfaitement les formes physiques de son corps frêles et immaculé.

Il marqua une courte pause alors que ce dernier se produisait comme un spectacle devant le regard attentif de la jeune femme qui répondait au nom de Viladra. L’enfant détournait le regard honteux de sa propre faiblesse, comme un ancien réflexe se produisait sur son visage qui se fermait d’un coup comme s’il s’apprêtait un recevoir un coup alors que ses mains agrippaient la première chose venue.

Les secondes passaient et rien arrivait, l’enfant semblait un peu surpris, alors que son visage lentement se détendait, un œil s’ouvrit afin de voir ce qui en était de la situation, puis le second lorsqu'il remarqua que rien n’était en train de se produire, puis le visage de l’enfant redevint d’un léger éclat beaucoup plus timide comme s’il était sur ses gardes d’une menace qui pouvait venir à tout moment, sans doute une mauvaise habitude ?

Après quelques secondes d’intense, mais timide observation le jeune garçon prit la parole affichant un léger sourire d’un mélange bien étrange, mêlant timidité, gêne et curiosité tout en ayant une certaine pointe d’espoir.

Vi..Vi..Viladra ?


Dit-il assez timidement avec une certaine once de peur, il patienta quelques secondes alors que son regard s’interrogeait sur les attentions futures de la jeune femme, lorsqu’il remarqua que rien de nocif arrivait ce dernier continua dans ses paroles.

Me..Merci po..pour l’eau ma..madame Viladra et pour m’avoir.. Guéris ?


L’enfant cherchait l’approbation, comme s’il n’était pas sûre de l’utilisation du mot.

Vous êtes très gentilles..Je sais que..que..nous sommes pareilles. On est des humains, mais nous avons nos différences comme les animaux ! Vous êtes u..une fille et..moi un ga..garçon !


Le jeune garçon affichait un certain sourire fier en indiquant cela alors que ses yeux se fermait.

Et à la maison, ils disent que les garçons n’ont pas le droit d’avoir besoin d’aide et que nous..Hyun et les autres devons tout faire pour protéger les autres, même si Hyun à peur et même s’il à mal..Il doit faire avec le robot tout ce qu’il faut pour que personne ne souffre jamais !


Il gardait toujours son sourire, même si son regard semblait morose.

Même si les autres sont méchants c’est pour notre bien, avoir mal c’est bien ça veut dire qu’on fait bien son travail et que les autres n’auront pas mal eux, les gens qui ont peur. Du coup vous devez pas vous en faire pour Hyun, c’est normal pour moi d’avoir mal et je n’ai pas mal tout seul Jehuty..Enfin Providence est là et me protège et moi je le protège aussi.


Il marqua une courte pause observant les environs pour la première fois, puis après quelques secondes ce dernier posa le regard sur la jeune femme à nouveau.

Ma..madame Viladra..vous..vous savez où nous sommes et surtout..où est Jehuty ?

ft. Viladra

ft. Hyun

「 Renaissance corrompue 」
Hyun était encore plus fragile qu'il ne le paraissait, il était incertain et hésitant, ne sachant pas quoi dire sur le moment ni quoi faire. Me remerciant, je voyais qu'il guettait un soutien de ma part et je lui accordai avec un nouveau sourire rassurant, caressant brièvement les pointes de ses cheveux corbeau. Retenant un rire en l'entendant répondre à ma phrase sur notre similitude, cela acheva de me convaincre qu'il n'avait aucune conscience de ce qu'il était. Ce n'était pas encore le moment de lui dire, il ne comprendrait pas et pourrait mal réagir. Je ne comptais d'ailleurs pas lui parler de ma nature de seraph non plus, il valait mieux pour moi axer toute ma stratégie sur l'affection et la protection. Viendrait alors le temps où les rôles sembleront s'inverser, et là j'aurais atteint mon objectif...

Lâchant finalement un petit rire amusé, je rompis le contact avec ses cheveux, attrapant son verre avant qu'il ne le renverse. Le posant sur la petite table aux côtés du lit, je penchai légèrement la tête, le fixant d'un regard bienveillant.

Oui, tu as raison, Hyun. Tu es un homme, et je suis une femme. Mais ce n'est pas de cette ressemblance dont je parle... Moi, je parle de cette force qu'il y a en toi, la même que celle que je possède mais en bien plus puissante.

Posant une main sur sa poitrine avec douceur, je marquai un court temps d'arrêt avant de reprendre.

Elle ne se voit pas de l'extérieur, mais elle est là... Et c'est pour cela que tu es un être à part. Tu es destiné à de grandes choses, Hyun, il faut que tu ais confiance en toi.

Il s'exclama alors avec peur, me disant qu'il n'avait pas besoin d'aide et que s'il était fort il se devait de se débrouiller tout seul. Ah... Les bonnes paroles pour briser une âme... Quelqu'un était passé avant moi, de toute évidence. Il allait falloir que je lui enlève toutes ces pensées stupides de son crâne..

Tu n'as pas besoin d'aide, Hyun, tu es fort. Et ne t'inquiète pas, ton robot se trouve juste là, regarde...

Lui montrant l'opposé de la pièce, je lui indiquai la présence de son acolyte de métal. Il y était très attaché et je ne comptais de toute façon pas m'en débarrasser... C'était avec lui qu'il était puissant.

Je serai là pour t'apporter un soutien, le temps que tu te remettes des événements, ne t'inquiète pas. Je sais que tu es à même de te protéger et d'aider les autres... Moi, je n'ai pas cette force là. Tout ce que je peux faire, c'est créer un endroit comme celui-ci afin de m'y réfugier.

Affichant un sourire désolé, l'air de dire « c'est tout ce que je peux t'offrir », j'espérai qu'il ne prendrait pas cela pour de la trop grande faiblesse. Il fallait que je sache doser le besoin d'assistance avec la force nécessaire pour éveiller sa curiosité et son esprit malléable... Et si les enfants étaient facilement manipulables, ils étaient aussi imprévisibles et capricieux.

En revanche... Repris-je d'une voix douce. Tu n'as pas à avoir mal. Ou plutôt, tu n'as plus à avoir mal... C'est un temps révolu, maintenant c'est toi qui prendras les décisions pour que tout aille. Je...

Marquant un instant d'hésitation, j'inspirai longuement avec une lassitude et une fatigue mentale feinte et dosée avec précision.

.. Je n'ai jamais pu empêcher certaines choses, et j'ai de lourds regrets. Mais tu possèdes la force de ne pas faire les mêmes erreurs que moi. Alors tu t'en sortiras...

Souriant à nouveau, je le laissai absorber mes paroles, préférant ne pas le submerger de trop d'informations qui pourraient le faire paniquer ou l'inquiéter. Il était encore dans un grand état de faiblesse... Il était vulnérable, mais il ne fallait pas que je m'empresse. Hyun... Petit seraph désespéré... J'étais passée par là, et j'avouais sans remord que j'avais eu de la chance, à cette époque, de ne pas être tombée sur quelqu'un comme moi...

[hrp : désolée le 100, vu l'heure, y'a moyen qu'il y ait pas mal de boulettes, m'en veux pas !]

L’enfant n’était pas encore vraiment remis de ses blessures surtout de l’absence de vie dans son corps depuis de nombreuses années maintenant, pourtant d’apparence ce dernier semblait parfait comme si ce n’était qu’un réveil comme un autre dans un monde loin de la moindre nuance de violence, mais à l’intérieur cela était tout autre. Les courbes du garçon dessinant un corps chétif n’étaient pas qu’une simple question d’hormone ou bien d’un manque de nourriture, mais son corps lui-même était devenu beaucoup trop fragile, plus qu’il ne l’était déjà par le manque d’exercice depuis toute ces années. Ses muscles à peines apparents souffraient déjà du peu de mouvement qu’il avait fait et malgré cette nature ou plutôt cette puissance enfouie au plus profond de lui avait permis une certaine sauvegarde de ses facultés, même si l’œuvre du temps semblait étrangement plus forte chez le jeune garçon, que son potentiel caché dont son interlocutrice lui parlait.

Il ne comprenait pas toutes les paroles de la femme et cela même malgré ses nombreux efforts afin de suivre au mieux la conversation et les points que cette dernière abordait, cela par respect, mais pas seulement, en effet le jeune garçon trouvait un certain réconfort dans les mots de la dame lui tenant le chevet. Son sourire le trahissait sans doute ou bien ses douces mimiques, mais la voix de la femme aux cheveux bruns avait un certain effet apaisant sur le jeune garçon et ses déclarations n’y aidaient pas bien au contraire. Ce dernier sentait en lui un flot lénitif menant le jeune garçon à une douce et agréable fatigue à des années lumières de celle que son corps produisait, qui étais un épuisement morbide et douloureux. Celle-là était délicieusement savoureuse et sonnait sur le corps du jeune garçon comme de soyeuses caresses, celle du temps passant, qui le recouvrait de ses bras lourds, le faisant sentir léger.

Le garçonnet affichait un doux sourire, démontrant sa fatigue alors que ses yeux se fermaient petit à petit sous le poids de ses lourdes paupières soutenant toute la fatigue que l’enfant accumulait depuis de nombreuses, bien trop nombreuses années.

Ma..dame Viladra, Hyun sait tout ça depuis longtemps maintenant..


Le jouvenceau avait une voix faiblissante sous le poids de l’épuisement, mais cette dernière sonnait en mélodie, comme une douce ballade qui accompagnerait le début d’un long sommeil.

Hyun n’as pas besoin de souffrir, il peut vivre comme les autres enfants s’il veut, Hyun aimerait vraiment fort vous savez.


Un éclat de force animait de ses dernières ressources le bras du jeune garçon qui se leva légèrement dans les airs tandis que le poing se refermait difficilement.

Mais, Hyun n’as pas le droit d’être comme les autres, il est assez fort pour pas que tous les autres aient mal et soient triste comme Hyun, vous devez comprendre vous aussi..Non ?


L’enfant ouvrit la main et un éphémère papillon d’énergie s’envolait de sa poigne, se dissipent au fur et à mesure que ses ailes battaient alors que ce dernier le suivait du regard jusqu’à atteindre l’énorme carcasse du robot se tenant non loin.

Vous..savez Hyun.. A besoin de faire des erreurs et d’avoir des regrets, les autres garçons à la maison disent que l’erreur est humaine… Mais si Hyun ne fait pas d’erreur ça veut dire qu’il n’est pas humain… Mais Hyun il à un cœur et des rêves et pleins d’autres trucs encore plus forts que lui, du coup il ne peut pas être un robot que l'on contrôle hein ? Et en plus même Jehuty à un cœur et des rêves et des envies et il aime fort Hyun alors que c'est un robot... du coup qu’est-ce que serait Hyun ?

ft. Viladra

ft. Hyun

「 Renaissance corrompue 」
J'écoutai alors ses paroles d'enfant, m'étonnant de ressentir une certaine pitié devant cet être fragile. Tu l'ignorais encore... Mais tu étais un seraph, un être capable d'annihiler tous ceux qui se dresseront face à toi. Pourtant, l'innocence et la vulnérabilité qu'il dégageait avait tendance à me faire douter de sa corruption. L'était-il vraiment ? Ou étais-je en train d'accélérer ce processus de folie sur un enfant encore pur ? Si je n'avais pas de scrupule, j'avais néanmoins toujours fait en sorte d'éviter au maximum les pertes innocentes. Mais je ne pouvais laisser passer cette occasion... Le renouveau à venir se devait d'avoir des sacrifices, et s'il fallait que je brise l'âme de ce garçon, je le ferai alors. Sache néanmoins, Hyun Hae Jin, que je n'y prendrai aucun plaisir... Aussi maigre soit cette consolation.

Non, Hyun n'a plus besoin de souffrir... Répondis-je dans un murmure, ma main se posant doucement sur son bras.

Le sommeil et la fatigue commençaient à faire leur œuvre dans les yeux de l'enfant et je le sentais partir. Ne le retenant pas, j'accompagnai ses derniers instants de lucidité, parcourant délicatement sa chevelure de mes doigts fins dans des caresses rassurantes.

Tu n'auras plus à avoir mal, tu seras bien assez fort pour réaliser tes rêves et ceux de Jehuty.

Et tu le seras aussi pour accomplir les miens... Instrument de ma vengeance, tu porteras ma bannière lorsque ta rage et ta puissance s'abattra sur mes ennemis. Bientôt, ils craindront ton nom et ta présence... Et je pourrai alors contempler l'accomplissement de ce labeur.

Tu n'es pas qu'un simple humain, Hyun, lui soufflais-je à l'oreille tandis que ses paupières se fermaient. Tu es bien plus que cela...

« tu seras un dieu... »

Et tandis que son papillon voletait autour de nous, il disparu dans une gerbe lumineuse tandis que s'éteignait sa conscience. Déposant un baiser sur son front pour que mon contact l'accompagne dans son sommeil, je remontai alors la fine couverture qui couvrait son corps décharné et me levai avant de m'avance jusqu'à son robot.

Serait-ce une matérialisation plus faible de ta véritable forme... ? Me demandais-je à voix basse.

Je m'étais exprimée avec douceur pour qu'il ne puisse entendre le sens de mes mots. Inutile de compliquer les choses maintenant, ce qu'il ne pouvait pas savoir ne pourrait pas lui nuire... Et il allait falloir que je fasse attention à ce que je montre de moi-même. Il n'y avait rien de mieux que la faiblesse pour attiser la puissance dans le cœur tendre d'un être en quête de reconnaissance et d'amour.