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Lost Kingdom  :: Fhaedren :: Terres désolées

Past || Semna [Cloturé]

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Past
Souvenirs qui hantent, un frisson incontrôlé qui parcours le corps. Les émotions liées à cet instant le rendent marquant pour le reste de nos jours.
Ce spectacle te rend nostalgique. Ces terres vides et poussiéreuses ont remplacées ce qui était autrefois un lieu plein de vie et de rire, d'enfants et d'adultes, d'innocents et de coupables. Des races mélangées dans un même lieu et qui menaient une vie simple dans ce pays désormais désolé. Ce devait être la première fois depuis la catastrophe que tu remettais les pattes ici et tes yeux dorés ne font que parcourir les restes de cette ancienne civilisation. Tu imagines aisément les gens en train de fuir tandis que leur cris de peur et de désespoir s'unissent en une seule voix, tu les vois, courant le plus rapidement qu'ils peuvent alors que l'air devient vicié, que les éclats de cristaux remplissent leurs poumons avant de les rendre fous ou de les tuer simplement. Voir les deux.

Tu avances Nael, doucement, laissant tes empreintes sur le sol sableux. Une trace de vie rare que tu déposes seulement, tu n'y fais pas attention. Personne à l'horizon, juste des marques d'un ancien passé. Malgré ce qui a été fait ici, tu sais qu'il y a toujours des humains cupides qui viennent pour les cristaux.

Encore et toujours les cristaux.

Ton expression devient renfermée. Ça te révolte Nael, de constater l'ampleur des dégâts. Ça te serre le cœur d'observer cet endroit détruit. Ça te fait trembler de découvrir à quel point ça a changé. Quatre siècles depuis cette chaîne d'explosions, d'ignorance totale. Et malgré l'histoire, les humains répètent encore la même erreur en faisant semblant de ne pas être au courant de ce qu'il s'est passé. Ils continuent de vivre égoïstement en n'ayant en tête que l'idée du pouvoir.

Que dirait les Dieux s'ils voyaient ce que leur création est devenue...

Tu n'es pas une croyante Nael, mais tu es persuadée que les anciens Dieux ont réellement vécus. Qu'ils ont unis leurs éléments pour former les premiers humains et que maintenant ils les ont laissés dans leurs vices alors que d'autres fausses divinités ont pris leur place. Ça aussi, ça te rend malade Nael. Le désespoir des uns profite à d'autres. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé à Mearian. Stupides humains, naïf et égoïste jusqu'au bout. Tu secoues la tête et d'un coup, tu tends l'oreille. Tu sors de tes pensées et de tes souvenirs pour écouter. Quelqu'un approchait. Soufflant dans ta mèche de cheveux rougeoyante, tu te tournes vers le bruit, prête à te défendre si besoin.

Tu ne sens pas d'hostilité à ton égard mais tu restes sur tes gardes, fixant le nouveau venu avec méfiance.

... Qui es-tu ? 

Tu n'es pas connue pour être polie envers les étrangers, surtout dans un lieu où pilleurs et voleurs sont rois.
 






Past
Feat Nael
Le pas léger et l'esprit ailleurs, je traverse les vestiges d'une civilisation éteinte comme l'on visite les musées. Je m'arrête parfois devant de simples vases brisés, ne touche ces œuvres que d'un doux regard. Je ne touche à rien ni ne respire plus que de mesure. Un rien semblant près à dévisager ce que la nature semble peiner à recouvrir.
Les voilages de ma tenues et mes cheveux offert à la volonté du vent, je déambule sans réelle destination et laisse mes pieds nus orienter ma journée. La poussière et les gravas roulant en silence de manière presque imperceptible, offrant un passage saint à mon épiderme avant de se replacer à leur exacte place, comme si mon passage ne fût jamais.
De l'immortalité naît l'ennui mais aussi l'appréciation de chaque secondes. Aussi, chaque détail ne m'échappe. Allant du simple souffle frais jusqu'au chant d'un oiseau téméraire. Je me laisse vagabonder les yeux clos, profitant d'une vue dépassant l'optique. Je respire et récolte ces informations, chaque choses chatouillant mes sens. La fine perle de poussière portée par le vent et s'écrasant mollement contre une peau qui n'aurait pas du la sentir. Je souris en proie à une nostalgie que je ne devrais pas connaître. Très vite, la nostalgie se transforme en une peine douloureuse à serrer les cœurs. Mon sourire se fige puis se voile, disparaissant dans une expression plus attristé, une marque de pitié dans les yeux.

Sans plus réfléchir, je fais demi-tour, laissant les pans immaculés de ma tenue bifurquer sous la bise de la brise. Le pas plus rapide, je ne fais plus attention à gêner la quiétude alentours et me permet même de passer les doigts sur différentes pierres, m'offrant un léger sourire chaque fois que mes doigts percutent la crevasse d'une inscription qui ne sera sûrement plus jamais traduite. Je songe à la provenance de cette désormais amertume les rares pilleurs étant plus mués d'excitation plus que de mélancolie. Peut-être un survivant, peut-être un enfant du pays. Qui sait ? Les histoires de ce monde sont parfois si atypiques quelles peuvent en devenir véridique. Ou peut-être est-ce une simple âme en peine.

Et puis, je la vois, plantée là. Au milieu des vestiges d'un lointain passé. Une âme plus ou moins pure, plus ou moins en possession de raisons d'être présentes. Une âme cependant inconnue à mes yeux. Une âme dont l'essence ne m'était connue que par les livres. Une âme interrogatrice.

... Qui es-tu ?

Une question à la fois sotte et savante. Qu'importe mon identité puisque je pourrais lui donner un nom. N'importe lequel, n'importe quelle vie, n'importe quel but. Aucun moyen de me contredire comme de m'approuver. Une simple parole pour un simple échange.

"Je me nomme Semna, et toi donc ?"


Marquant une légère pause pour lui permettre de répondre sans lui laisser de temps pour plus de fausses politesse, je m'avance un peu plus près d'elle sans pour autant établir une proximité. Juste assez pour me placer dans le courant de l'air chaud, laissant mes voilages ondulant d'une manière nonchalante. D'une main délicate, je viens effleurer une pierre à ma hauteur dont l'adage inscrit semble illisible. Le regard toujours porté vers la rareté, je me permet de l'observer en détail puis de reprendre.

"Toutes ces années et tu es la première des tiens à se présenter sous mes yeux.
Ne prends pas cela pour de la flatterie inappropriée, mais votre race m'a toujours fasciné et les écrits seraient presque insultants face à la réalité."


Je lui souris alors vaguement avant de détourner la tête, ne prenant déjà plus cette passe de la discussion comme étant élément important. Les yeux vers les ruines, je laisse mes prunelles de noisettes vagabonder sur un horizon délabré. Une mine à la fois enjoué et triste ornant mes traits, je reprends la parole avec une pointe plus légère. D'une voix plus douce et plus sensible.

"Seuls les voleurs, les savants et les nostalgiques semblent errer entre ces vestiges.
Dans quelle catégorie te situe-tu ?"

© FRIMELDA

Past
Souvenirs qui hantent, un frisson incontrôlé qui parcours le corps. Les émotions liées à cet instant le rendent marquant pour le reste de nos jours.
Perturbant. C'est cela. Tu regardes le jeune homme qui avance doucement après s'être présenté en attendant que tu en fasses de même dans le silence qui suivit sa prise de parole.

Je suis Nael.

Tu ne recules pas, nullement impressionnée mais juste... Quelque chose ne va pas. Tu ne sais pas quoi mais il dégage quelque chose qui... T'apaise. Presque. Sa simple personne donne l'impression que... Que quoi ? Ça te perds, tu ne comprends pas pourquoi tu deviens si calme et pourquoi ta méfiance se dissipe peu à peu. Tu ne fais que le regarder alors qu'il reprend la parole en parlant de ta race. Surprenant qu'il sache que tu es une Mythologique et non une Hybride, la question te traverse et reste dans un coin de ta tête tandis qu'il a son regard sur l'horizon, l'expression ailleurs.

Il pose une question et, sans que tu ne bouges, tu y réponds comme une évidence.

La nostalgie je suppose. Je n'ai pas remis les pattes ici depuis que ce lieu a été détruit par les cristaux et la stupidité humaine.

Dure dans tes paroles, tu détournes à ton tour tes yeux de Semna pour fixer un horizon qui ne ressemble en rien aux souvenirs que tu as de l'endroit.

Mais ça ne sert pas de leçon. Ce lieu qui ne ressemble plus à rien n'est pas suffisant pour prouver qu'il ne faut pas utiliser les cristaux. Non, il y a toujours des imbéciles qui ne pensent qu'au pouvoir sans penser aux conséquences.

Bientôt, toute la planète allait être ravagée par la destruction à cause d'eux et de leur avidité sans fin de puissance. Toujours plus de puissance. Tu te tournes pour aller vers une pierre et de t'asseoir dessus. Les décombres d'un passé glorieux traîne à tes pattes dans la poussière et le vent léger du moment, tout ça n'est plus que souvenir inscrit dans les livres dont peu de personnes ont lus.

Et toi, dans quelle catégorie est-ce que tu te situes ?

Il n'a pas l'air d'un voleur, donc ça serait un nostalgique ou un savant selon ses dires. Tu es curieuse de savoir que pouvait cacher cet homme aux allures gracieuses et à l'expression si sensible à ce que son regard pouvait voir.
 






Past
Feat Nael
Mon sourire s'étire légèrement quand les réponses piquantes de l'être viennent stimuler mes tympans. Son esprit semble vif, acerbe et particulièrement lucide. Point là la preuve d'une âme en perdition ou d'une simple d'esprit. Non.. Cette femme éveille en moi une point de curiosité qui ne s'éclaire qu'en de rares occasions. Je ne peux m'empêcher de tourner à nouveau mon visage vers elle tandis qu'elle me retourne la question, la rhétorique plus présente que la méfiance. Mes prunelles papillonnent doucement sur la stature et les courbes de la jeune femme, laissant un silence s'installer. Et puis, au bout de quelques longues secondes, je fini par lui répondre avec une clarté de parole digne de ma vertu.

"Je ne suis ni savant, ni nostalgique. Et je doute avoir volé une chose dans ma vie."

La laissant avec cette réponse en mi-teinte, je me laisse orner d'une fine moue. Le visage toujours très neutre et pourtant marqué d'une très fine taquinerie. Cependant, ne voulant pas l'ennuyer, je me décide à éclairer sa réflexion.

"J'apprécie le souvenir et la tranquillité de ces lieux. Je ne suis originaire de ces terres mais j'ai déjà rencontré plusieurs de ses exilés en peine. Il me fallait donc venir ici au moins une fois. Voir de mes yeux ce que les livres peinent à décrire."

La laissant sur cette touche plus légère, quoi qu'un peu sombre, je me penche doucement vers le sol. Une détresse carillonnant dans mon esprit, je ne me que peu de temps, soulevant quelques feuilles, à trouver et débloquer un fin papillon de son impasse. Me redressant, papillon toujours posé sur le doigt, je me contente de reprendre le fil de la discussion.

"Tu ne sembles point apprécier la compagnie de l'homme. Ou peut-être est-ce simplement ses traits néfastes que tu exècres. Je n'y vois pas l'hypocrisie de la bien-pensance. Peut-être devrais-tu adoucir tes mœurs, Nael, ou possèdes-tu d'autres raisons de garder une haine de plusieurs centenaires ?"

Ne l'observant pas, je me contente de souffler doucement sur les ailes de l'animal afin de les épousseter de l'accumulation de poussière. Ses ailes remuent alors doucement avant de s'arquer sous le souffle, profitant de cette impulsion pour décoller et voleter devant nous et finir par disparaître à l'horizon.

"Chaque être à le droit de vie, de jugement et de se tromper. Peut-être devrais-tu pardonner les mortels de leur faiblesses et de leurs craintes. Non ?"
© FRIMELDA

Past
Souvenirs qui hantent, un frisson incontrôlé qui parcours le corps. Les émotions liées à cet instant le rendent marquant pour le reste de nos jours.
Ni savant, ni nostalgique, ni voleur.

Tu l'observes, il paraît jeune physiquement mais une de ses phrases laissait à penser le contraire. Celle qu'il a prononcé en parlant de toi et de ta race. Tu es pensive Nael, tu n'as pas idée de l'attaquer ou de lui faire du mal et curieusement, tu te montres même à l'écoute. Ses phrases sont vagues et précises en même temps, il semble ailleurs et présent. Pourtant il est bien là, en train de se pencher pour attraper un papillon rempli de poussière, incapable de voler comme il le devrait.

Ton expression jusque là calme semble ensuite blasée parce qu'il vient de dire. Tu soupires, tu regardes autour de toi comme pour montrer ce qui pouvait provoquer ta haine envers les humains. Tu ne dis rien, ton regard parle pour toi. Tu boues intérieurement Nael et pourtant ta colère est moins violente qu'il y a encore quelques décennies. Tu ne le regardes plus mais ses mots t'atteignent  comme un couteau qui te poignarderait. Il a l'air de savoir beaucoup de chose et ta méfiance ne fait que s'agrandir encore. Pourtant les paroles viennent, tu parles parce que finalement, tu ne peux pas faire autre chose.

J'aurais pu leur pardonner s'ils ne recommençaient pas qu'à penser aux cristaux. Et cette fois ce n'est pas que Fhaedren, ce sont Maerian, Ellgard et même Nueva qui les veulent.

Comment pardonner à ces êtres qui ne comprennent pas leurs erreurs ? Comment un pays détruit ne peut-il pas servir de leçon ?

Oui, ils ont droit de faire des erreurs. Tout le monde en fait. Mais quand cela détruit un pays entier et que ça ne sert pas d'exemple moral, ce n'est plus de la stupidité. Mais de l'inconscience.

Ta voix est calme mais amère. Assise sur ce rocher, tu lèves la main pour montrer ce qu'il y avait autour de vous d'un geste las. C'est un vide, un reste où la vie n'existe presque plus.

Regarde autour de toi. Ceci était une erreur. Et presque tous les pays vont la recommencer un jour ou un autre. Il n'y aura plus rien mis à part cette désolation.

Pessimiste oui, tu l'as été pendant très longtemps et tu ne t'arranges pas. Non, plus tu avances, plus tu te rends compte de tout ça. Tu devrais faire quelque chose, mais quoi ? Personne ne t'écoutera. Parce qu'au fond, ils savent tous ce qui est déjà arrivés. Tout le monde sait comment cette cité a été détruite.

Je ne peux pas être indulgente envers ça.

Ta voix s'éteint sur la fin de ta phrase, ta tête se baisse et tu fermes les yeux. Non, tu ne peux pas faire comme si de rien n'était quand tout recommence encore. Cela t'agaces en y repensant Nael,
et tu te lèves en regardant le jeune homme. Tu soupires avant de reprendre la marche.

Je m'en vais. Ce lieu me donne la nausée.

Le passé te donne envie de tout détruire, comme cette cité autrefois brillante qui n'est que ruines.