AL-BASHA SOMA
Civil et VoyageurIdentité
- Race : Salamandre
- Âge : 25 ans
- Orientation sexuelle : Hétéro
- Situation personnelle : Célibataire
- Nationalité : Nueva
Points de caractéristiques
- Physique :
- Agilité :
- Force :
- Endurance :
- (Techno)magie :
- Mana :
- Puissance :
- Contrôle :
Compétences [3/3 slots]
Ifrit, le Cerberus (Magie d’invocation) :
Le cerberus invoqué de Soma. Son fidèle compagnon, son infaillible allié, il est celui qui a répondu à l’appel de puissance, lorsque le jeune garçon avait imploré de punir ses agresseurs.
Si l’on observait sur un premier coup d’œil la bête, on pourrait dire qu’il s’agit d’un simple monstre. Mais la réalité est toute autre : elle est emprunt de magie, si bien que la créature, est dotée de parole. Non pas par des mots, ou sa gueule aux dents pointues, qui pourrait se mouvoir comme celle d'un dialogue entre deux personnes, mais par télépathie. Cependant, c’est un peu comme si une aiguille vous pénétrait dans le crâne lorsqu’il tente de communiquer avec vous. Pour la salamandre, il a réussi à outrepasser cette douleur. Ceci n’est pas une attaque à proprement parler, juste une sensation insupportable, comme une mouche qui vous tournerait autour, ou un moustique en pleine nuit d’été.
Le feu intérieur :
De part sa race, le feu est l’élément essentiel, la base des salamandres. Et cela se ressent sur non seulement le jeune homme, mais aussi sa magie.
Lié au feu, Soma est incapable de subir des brûlures, d’avoir un coup de chaud dans un désert ardent, et d’ainsi, moins consommer d’eau. Car oui, c’est l’une des principales faiblesses d’une salamandre, et il n’y échappe pas. De plus, sa peau dégage plus de chaleur que la normale, ce qui peut surprendre pas mal de gens.
Pour Ifrit, il n'est alors pas un Cerberus tout classique, mais enchanté par cet élément, il devient alors : un Cerberus de feu ! Il peut alors user d’un souffle de feu, qui inflige une bonne brûlure si vous n’êtes pas ignifugé. De même, la créature est donc sensible aux ennemis naturels du feu, l’eau est un exemple une nouvelle fois.
Sens d'aventurier :
Vivre en dehors de la société permet de plus se rapprocher à la nature, et d'en connaître toutes les petites choses qui sont nécessaire à la règle principale du monde extérieur : survivre.
Soma est capable de pister des traces, de s'orienter, de trouver de quoi boire ou manger, noter ce qui est comestible ou non, ressentir quelques minutes à l'avance un changement climatique proche, comme de la pluie ou une tempête, et savoir monter un camp.
L'utilité est que seul ou en groupe, il est utile pour vous faire passer une bonne nuit sous les meilleures conditions possibles qu'offre le milieu. Par contre, vous attendez pas à ça dans des endroits de type extrême, comme des montagnes enneigés. Près du feu d'un volcan, c'est possible, si c'était ignifuge et que les autres peuvent supporter la chaleur. Il n'a jamais essayé, et bizarrement, il n'a pas l'air d'avoir envie plus que ça.
Physique
Son visage à la forme angulaire, s’est bien remis des violences dont il avait souffert, notamment ses yeux fins, dont l’iris rappelle le poison doré qui avait servi à l'acheter : l’or. Ses sourcils possèdent aussi la même épaisseur, à l’instar de ses cheveux. Le rouge du feu, couleur significative de son appartenance à la race des salamandres, se retranscrit dans toute la kératine capillaire. Au niveau de la longueur, ils sont mi-longs, épousant le derrière de sa tête, terminant sur le cou. Cependant, aucune pilosité faciale n’est notable, tout comme les grains de beauté. Parlons donc sa bouche, que les lèvres fines à la commissure descendante, font qu’il arbore une expression neutre.
Au niveau vestimentaire, il essaye toujours de sortir avec un vêtement léger, quand la saison est clémente avec lui. Originaire d’Akantha, ses vêtements d'esclave ont été troqués, par un habit similaire et léger, mais d’un blanc tel un cygne. Dans les saisons froides, il essayera de s’habiller le plus chaudement possible, très sensible aux basses températures. Il attrape souvent froid d’ailleurs. De plus, il possède autour de ses poignets et ses chevilles, des bracelets d’or, cachant les marques, celles causées par les fers qu’il portait, avant son affranchissement.
Caractère
Il n’aime pas trop parler de son passé, encore moins de sa vie avant d'être victime d'esclavagisme, l’amenant à être mélancolique. Il n’est pas au point de détester ses liens de sang, mais d’avoir perdu sa famille de différentes manières à mesure du temps qui s’écoulait, il se sent plus comme un orphelin de ce monde. Il est certes fier d’appartenir à sa race, celle qui gouverne Akantha, mais pas de ceux qui sont esclavagistes. Ils les méprisent à un tel niveau, qu’il en éprouve une haine farouche. Il n’hésiterait même pas plus d’une seconde à l’idée de libérer des esclaves, martyrs, et serviteurs maltraités. Face à d’autres voyageurs comme lui, il est méfiant sur un premier temps, puis se détend dès lors qu’un échange d’informations, ou de bien, se fait entre l’inconnu et le salamandre. Il est très tolérant vis-à-vis des coutumes et habitudes personnelles de ceux qu’il peut rencontrer. N’étant pas très regardant sur la race, il lui arrive de faire parti d’un groupe pour un ou plusieurs jours, mais passant plus de temps à rester solitaire, comptant que sur lui ou son ami de toujours, Ifrit. Soma le considère plus comme un égal qu’une simple créature magique.
Voici quelques trivialités de comportement de notre protagoniste :
-Il a un petit faible pour le sucre, et un énorme pour les épices.
-Il n’a jamais eu de relation amoureuse, même si la proximité avec Lubna pourrait faire penser le contraire.
-Il est très frileux, surtout dans l’eau. De plus, il a une peur bleue de mettre sa tête sous le milieu aquatique.
-Quand il commence à s’énerver, il claque la langue une fois.
-Quand il réfléchit très intensément, il tient le bout de son menton.
Histoire
Jusqu’à ses deux ans, le petit Soma grandit de façon normale, puis dépassait vite en taille et poids les autres enfants de son âge. Il grandissait aussi parmi ses frères, dont Saahir et Raafi, respectivement 16 et 12 ans. Son grand frère avait déjà manifesté son pouvoir, celui de manipuler le feu, chose assez commune parmi les salamandres, au vu de leur affinité élémentaire. Quant à son autre frangin, on attendait encore impatiemment la manifestation magique de son être. L’enfant de notre histoire passait son développement éducatif normalement, sans retard ni avance. Il posait souvent des questions, comme “Il fait quoi Papa”, et “Pourquoi y’a des gens à la maison ?”. La naïveté d’un jeune salamandre, que voulez-vous ?
Suite au couronnement de Sol, le nouveau dirigeant d’Akantha, la famille al-Basha perdit le contact avec la famille royal. Ils ne savaient pas si les réponses parvenaient, où même s’ils daignaient répondre. De plus, le père de Soma commençait à gagner peu à peu une tendance psychomaniaque, avec beaucoup de changements d’humeurs. Cela se restranscrivait par des violences conjugales, des tentatives de viol sur certaines esclaves. Cependant , personne ne pouvait l’arrêter dans sa folie. Sauf une soir, après 1 mois d’intense souffrance familiale, Saahir se battit avec lui, jusqu’au moment où il fut poignardé plusieurs fois d’affilé par son paternel, écumant de rage et déraisonné par la condition mentale qu’il l’affligeait. Raafi prévint les autorités, ainsi commença une longue et lente descente en enfer pour la famille al-Basha.
Trois ans après cet événement, la famille subsistait grâce à la mère et son travail de prostitution, puis par le jeune frère de Soma, qui reprit l’affaire du père décédé. Par ailleurs, il lui offrit son premier esclave personnel, qu’il serait en droit de l’appeler serviteur. Dans le cas présent, il s’agissait d’une jeune enfant du même âge que Soma, nommée Lubna. Elle était timide, mais parlait beaucoup, beaucoup trop pour son grand frère, qui n’hésitait pas à lui rappeler qu’un esclave ne fait qu’agir et non discuter. La petite pleurait souvent, où quelques moments elle s’égarait, cherchant sa mère et son père. Soma tenait à lui expliquer d’une façon plus douce, disant qu’ils étaient peut-être en voyage quelque part.
Pendant plus de dix ans, ils agissaient de la sorte : devant tout le monde, il agissait en tant que maître et elle qu’esclave. Mais à l’abri des regards, ils redevenaient deux êtres de même rang, discutant et parlant de la journée. Il arrivait à certains moments que leur stratagème allait être découvert, mais une solution arrivait toujours à dénouer les doutes. Mais aux 12 des deux pré-adolescents, une tournure brutale frappa la famille al-Basha. En effet, Raafi avait été accusé coupable d'inattention, car ayant eu quelques esclaves disparus, les retombées revenaient sur le propriétaire. De plus, la faute était si grave qu’il fut dépossédé de ses biens et de son titre. Or, comme il possédait la maison familiale, tout fut saisi. Ce qui fit que la famille al-Basha fut à la rue, et par une manigance venant de l’ombre, ils finirent en esclave à leur insu.
C’est alors qu’à ses 12 ans, Soma devint esclave, au même rang social que son ancienne serviteur. Or, il fut accueilli par elle, et même devant sa mère, il ne se cacha pas de la tendresse qu’ils avaient créé. Même pas un jour passa, alors que l’aspect maternel fut acheté pour un profit douteux, mais en rapport avec sa fonction de fille de joie. Il n’avait aucune nouvelle de Raafi après les accusations portés à son nom. Il ne restait plus que Lubna et lui, seuls face aux journées plus éprouvantes les unes que les autres.
Deux années difficiles qu’on pourrait qualifier d’un enfer. Tantôt ils étaient sous le même toit d’un maître, tantôt ils étaient séparés. Mais le plus souvent, il se retrouvait souvent à l’enclos des esclaves. Une nuit, il découvrit un aspect méconnu de son amie. Un aspect des plus sombres, et encore très mal accepté des autres.
- Echoes from the past, Your trueself:
- On devait être dans le 10 juin 407. C’était fort difficile de garder le compte des jours avec cette condition. Si on était seulement maltraité physiquement, cela aurait été supportable. Mais ils nous affaiblissaient mentalement. Entre les repas manquants et les humiliations gratuites, beaucoup d’entre nous étaient devenus semblables à du bétail. Oui, les mots étaient bien choisis. Et quoique vous pensiez, c’était la situation “normale” à Akantha.
Une nuit, alors qu’un nouveau repas avait été sauté, nous avions essayé de dormir, voulant oublier les douleurs incessantes de notre estomac. Lubna se sentait très mal, tremblait auprès de moi. J’avais beau essayer de la conforter, mais elle me repoussait. Chaque fois que je voulais la toucher, elle me dégageait la main de façon très violente. Je me disais alors qu’elle voulait être seul, même si je pensais qu'elle m’appréciait plus. Cela faisait plusieurs jours, voir des mois que ça durait. Nous n’avions pas parlé depuis un long moment. En essayant de vouloir plus réfléchir sur ce problème, le sommeil me gagnait peu à peu, faisant clore mes paupières, pour qu’aucun son ni image arrive à mon esprit.
Soudainement, une douleur atroce me réveilla : celle de mon ventre. La faim était si forte qu’elle avait réussi à me faire sortir de ma torpeur. Mais si jamais cette dernière ne s’était pas effectuée, je n’aurais jamais pu voir la scène qui se déroulait sous mes yeux. Lubna semblait se mordre le bras, non pas comme si on voudrait voir si la réalité n’avait pas fusionné avec le rêve, mais bien comme un animal, un prédateur, déchirant sa propre chair. Du sang giclait autour d’elle, coulant de son membre mutilé. Et c’est là qu’elle croisait mon regard, ses yeux avaient pris une autre forme : des pupilles élargies, un iris rouge, la sclère noire. Je ne pouvais pas y croire. J’avais entendu des histoires sur les créatures sombres comme nous, mais avec de forts goûts prononcés pour la chair. Ils ressemblaient trait pour trait à des humains, mais lors de leur faim macabre, leurs yeux les trahissaient. On les appelait des goules. Et l’une d’entre elles se trouvait devant moi, ma propre amie, mon ancienne servante et confidente. Lubna se retourna, détournant ses yeux des miens, le corps entier à l’abri de mon regard pétrifié de peur.
Puis, je la vis comme s’étouffer, mais j’entendis vite comme des gémissements, puis le début des pleurs. Tout l'effroi que j’éprouvais s’estompa vite pour se transformer en empathie. Bizarre non ? Pas tant que ça. Elle restait celle que j’avais connue malgré tout, juste que j’avais observé un côté sombre, sa véritable nature. Je m’approchais d’elle doucement, restant tout même attentif si tout le monde dormait. C’était le cas. Je continuais mon avancée, puis, à longueur de bras, j’attendais. Je n’avais aucun mot qui se formait à ma bouche, aucune pensée positive à lui dire. Lubna essayait tant bien que mal de se consoler elle-même, mais cela ne s’arrangeait pas. C’était alors que sa tête se tournait de nouveau vers moi, la moitié de son corps aussi fit de même. Une nouvelle fois, son regard croisa le mien. Ses yeux larmoyants me fixaient, attendant une réponse de ma part. Puis, elle me montra son bras. C’était impossible. Sa chair se reconstituait à vue d’œil, petit à petit.
“C’est… Ma magie. Je peux… Soigner les blessures.”
Alors tout ce temps, elle utilisait l’autophagie pour assouvir sa faim. Sans ça, elle devait donc se nourrir d’autres personnes avant cette situation. Si cela ferait trembler plus d’une personne, je voyais une énorme détermination. Pourquoi ? Parce que j’aurais pu être sa première cible, en plus de la facilité à m’accéder. Je l’enlaçai, la serrant dans mes bras. Elle partit de nouveau en pleurs, me serrant à son tour. Je lui faisais part de quelques caresses sur la tête et le dos, avant de lui murmurer quelques mots.
“Personne le saura. Je ferais tout pour que personne le sache. Et j’arriverais à tout pour avoir un jour, notre ticket de sortie d’ici. Je te le promets.”
Elle aussi, entre deux reniflements, me le promettait de faire de même pour moi. Ainsi était-ce notre deuxième secret.
Malgré cette révélation, il tenait à cette amitié forgée, et promettait de garder le secret jusqu’à la fin. Mais lorsque l’un d’entre eux découvrit sa nature, ainsi que son pouvoir, elle fut vite graciée, prêt à lui offrir la citoyenneté en échange d’un poste dans les soins de personnes blessés. Dans un murmure, elle lui promit de le sauver à son tour. Or, il se passa plusieurs années, jusqu’aux 16 ans de notre protagoniste, là où son pouvoir se manifesta de façon violente… Et sanglante.
- Echoes from the past, Ifrit's Awakening:
- 9 juillet 409. Deux années que Lubna était partie, l’ayant peut-être gracié de sa condition d’esclave, ou acheté par un homme ou une femme, les poches remplies de ce poison doré. Je commençais à douter de sa promesse. Je me disais même qu’elle m’avait oubliée. Puis, dans la nuit, j’entendis rapidement deux geôliers discuter d’une chose : une femme goule aurait apparemment pu se hisser grâce à une magie curative, alors qu’elle était une esclave auparavant. Cela aurait pu être quelqu’un d’autre, mais la description collait trop à l’ancienne amie qui partageait la même paillasse que moi. Je devais commencer à être fou, à croire à ces possibilités plus farfelues les unes que les autres.
Soudainement, la porte de la cage s’ouvrit, et un homme me saisit au bras, me soulevant de force, avant de me jeter sur le sol. Mince, c’était déjà ce jour-là… J’allais être l’humilié ce coup-ci. Enfin, leur petite source de divertissement. Ils me déshabillèrent, me liant les poignets et les chevilles à un bois planté dans le sol sableux. De là, l’un d’eux sortit un fouet à lanières, chose qui certes, infligeait une bonne douleur, mais je commençais limite à supporter, faisant que serrer les dents à chaque claquement sur mon dos. De me voir endurer les coups, ils décidèrent de passer au niveau supérieur. Un autre fouet, où quelques bouts argentés au tranchant terrifiant se trouvaient à l’extrémité, me fit connaître de nouveau une peur sans nom.
Le premier coup était si fort, que j’en criais de toutes mes forces. Mon dos était lacéré, je sentais même le sang qui commençait à s'échapper des blessures, glissant le long de ma peau mise à nue. Je n’étais pas du tout prêt pour le second coup, qui me prit par surprise. Je commençais à maudire ma vie, ma condition, ma famille, toutes mes pensées négatives en réchapper, et pas dans mes pensées cette fois-ci. Mes mots étaient aussi forts que la sensation désagréable qui parcourait tout mon être. Et je me mettais à les maudire à leur tour, secouant mes lanières de rage. Et dans une ultime menace qui m'arracha la voix, une explosion pyroclastique localisé et limitée, se fit derrière moi.
De là, une créature en apparu. Quadrupède, la mâchoire aux canines saillantes et le reste des dents aiguisés comme des poignards. La peau rougeoyante, dessinant des lignes de feu sur le corps du monstre subitement présent. De là, la chose se jeta sur l’homme au fouet, tel un prédateur, la jugulaire fut la cible de sa gueule meurtrière. Mort sur le coup, il s’attaqua à la seconde personne, qui eu le temps de sortir une dague, mais la vélocité de la bête fut plus grande que la réaction de l’humain, le forçant à tomber sur le dos, la dague projetée vers moi. Le troisième n’eut pas autant de chance que le précédent. Puis, l’apparition se tourna vers moi, grognant et s’avançant peu à peu vers moi. J’allais mourir de cette façon ? Dans un réflexe de survie, j’essayais de ramener l’arme à moi, utilisant mes pieds. Elle s’approchait de plus en plus, bavant presque à la prochaine heure de son repas. J’arrivais maintenant à la saisir, et l’apporter au plus près du pilier. De là, j’essayais de coulisser tant bien que mal mon étreinte vers le sol, pour y prendre l’objet, commençant à entamer mes liens. À peine eu-je le temps de me libérer les mains, que le quadrupède se rua sur moi, me faisant moi aussi tomber sur le dos. Elle se trouvait au-dessus de moi, puis une douleur dérangeante se créa dans ma tête.
“Toi… Maître ?”
Comment ça ? Qui me parlait ? L’un des esclaves ? Ou alors… Mais qu’était-ce ? Pas la chose qui se situait en domination totale, les pattes appuyant sur mes épaules. Les mots se répétaient alors, perçant ma tête et mon esprit, me torturant à répondre à sa question incessante.
“Peut-être bien ! Disparais !”
Dans ces paroles, qui ressemblaient fort à un ordre, la créature s’évanouit dans l’air, ainsi que le mal de crâne. Mon dos sanglant, où le liquide rouge s’était aggloméré avec le sable, me ramena rapidement à ma situation personnelle. Je tranchais les dernières entraves, avant de me diriger pour remettre mes vêtements. Je touchais à présent les corps sans vie des tortionnaires, pour m’assurer de la réalité. Ils étaient bel et bien morts. J’étais totalement perdu. Je me trouvais dehors, les portes de la liberté s’offrant à moi. Mais les risques d’être capturés, ramener, faisaient que j’allais subir un sort bien pire que ma fonction de simple esclave.
Un mouvement de bonté s'empara de moi, cherchant à ouvrir la cage de quelques esclaves que je connaissais, avant de lâcher le trousseau, m’enfuyant le premier. De là, je pris les ruelles non-surveillées, les rues désertes, ainsi que de profiter des interventions qui me permettent de passer sans qu’on me poursuive. La sortie d’Akantha se trouvait à quelques mètres, et une fois franchie, je mis à courir, sans m’arrêter, pendant de longues secondes, avant de me retrouver sur le haut d’une dune. Je regardais au loin la cité, les lumières nocturnes l’illuminant, le ciel où la clarté lunaire éclairait mon chemin. Il ne restait plus qu’à s’enfuir, et ne plus revenir.
Doté de cette force, il chercha à la cacher, et de ce fait, il ne restait plus qu’une solution : fuir cet endroit rempli de faux espoirs, fuir ce passé maudit, fuir pour sa vie, simplement, fuir. Les nuits dans le désert étaient froides, et rendaient le sommeil presque impossible. L’eau se faisait rare, ne comptant que sur les cactus de quelques oasis. De longues journées de marche sur le sable chaud sans effet sur son ascendance, et le moins de rencontres possibles, pour éviter d’être reconnu. De plus, la faune sauvage était un problème supplémentaire, que le salamandre résolvait avec son compagnon magique, le forçant à améliorer son contrôle, et sa force.
Une semaine s’écoula, avant que lui-même s’écroule sur le sol, faute de l’estomac vide. Mais à son réveil, il se trouva sur un lit, au frais, où le bruit de l’eau l’entourait. Il ouvrit les yeux faiblement, voyant alors sa situation géographique. Plusieurs planches de bois l’entouraient, dans une forme rappelant une pièce à coucher, mais dans une maison. Les nombreux hamacs et la présence de tonneaux multiples, était significatif d’un transport maritime : un bateau. Affolé, il se leva, titubant, se cognant sur les parois, avant de se hisser au pont principal, l’eau entourant son champ de vision. Il retomba une nouvelle fois dans l’inconscience. À son deuxième réveil, un homme se tint au-dessus, lui faisant signe de rester calme, et de l’écouter. Il comprit alors qu’il fut sauvé par une caravane marchande, l’amenant alors à l’endroit le plus proche, un port connu pour que quelques nueviens affrètent leurs marchandises. De là, des anti-esclavagistes, comme son locuteur, l’avaient embarqué, pour le faire franchir le continent, et rejoindre leur patrie. Sur ces mots, il lui fit un tour de main, qui fit clore les paupières à Soma.
Plusieurs journées passèrent, où le jeune esclave, considéré comme un citoyen sur le navire, prit part aux tâches. S’étant forgé déjà physiquement, la récupération se devait d’être lente, à cause de sa malnutrition. Petit à petit, il retrouva assez de force, pour agir activement au sein de l’équipage. Jusqu’à la fin de la traversée, il se promit deux choses. Un, se forger pour devenir quelqu’un de fort et fidèle à ses principes. Deuxièmement, retourner sur Akantha, et revoir Lubna. Or, il fut vite ramené à la réalité, concernant son éventuel retour. Tant qu’il restait connu, il allait falloir faire profil bas. L’homme l’invita à rejoindre une petite communauté, le tant qu’il réalise son premier désir.
Pendant une année entière, Soma se mêla aux autres, apprenant quelques rudiments sur l’artisanat du tissage par exemple. Il fit alors de sa première création un vêtement similaire à son habit d’esclave, mais dans un blanc pur. Il apprit aussi la bijouterie, et se permit de s'offrir grâce à un dur labeur, quatre bracelets en or, dont deux sur ses poignets, et sur ses chevilles. Mais au terme de cette période, l’ennui commençait à le gagner. Il rêvait de partir, de voir autre chose, pour mieux s’informer, et se sentir comme un nuevien. On lui offrit alors un paquetage, ainsi que quelques conseils de survie dans le monde extérieur. Ses 17 ans furent alors le début de sa formation de voyageur à travers Nueva. Il prit le maximum de routes, faisant souvent des retours en arrière, pour voir l’évolution, le changement, en bien ou en mal de certaines communautés. Il chercha à ne pas à faire dans l’exceptionnel, de peur que son nom soit gravé, et reviennent aux oreilles d’éventuels poursuivants.
Ce voyage se termina à ses 25 ans, où une lettre mystérieuse lui parvint. Il était au beau milieu d’un bois, où un oiseau lui apporta un message, s’évanouissant dans un brin de magie. La lettre était cachetée, à l’attention de son nom. En lisant le contenu, il apprit que sa chère amie était encore en vie, et que Raafi était toujours porté introuvable. Doté d’une nouvelle motivation, et d’un espoir positif, il reprit la route, content dont tout lui souriait. Mais partir à Akantha lui semblait encore dangereux. Il faudrait peut-être des bras supplémentaires, et un plan pour y passer. Ou simplement que toutes ces années ont suffit à le rendre anonyme.
Quoiqu’il en soit, il est devenu un voyageur de Nueva, et son départ vers de plus grands inconnus, n’est plus si lointain.
Profil
- Pseudo : TheFaustroy
- Âge : 23 ans
- Tu nous as trouvé où ? Ananthe m’a envoyé le lien, et me voilà
- Un autre compte ? Absolument pas, mais peut-être que...
- Personnage de l'avatar : Magi : The Labyrinth of Magic ▬ Masrur
- As-tu lu le règlement ? Oui