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Lost Kingdom  :: Personnage :: Présentations :: Présentations validées :: Cour des Cendres

Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait.

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Madame
Frankya Milady Aramitz
RACE ▬ Androïde mais se dit humaine..
AGE ▬ 36 ans.
ORIENTATION SEXUELLE ▬ Asexuelle.
SITUATION PERSONNELLE ▬ Veuve.
NATIONALITÉ ▬ Akanthienne, mais se dit apatride.
FACTION ▬ Cour des Cendres.
MÉTIER ▬ Madame, Barde, Dirigeante des Rouge-gorges.


Mother
PHYSIQUE
❯ agilité • ○ ○ ○ ○
❯ force • ○ ○ ○ ○
❯ énergie • ○ ○ ○ ○
(TECHNO)MAGIE
❯ mana • • ○ ○ ○
❯ puissance • • • • ○
❯ contrôle • • • ○ ○
Humanity

Madame, elle ne possède pas de magie. Seulement une technologie avancée, implantée dans une matrice qui ne cesse d’évoluer. Madame n’a ni une force extraordinaire, ni une maîtrise avancée des armes ellgardiennes. Frankya avait été crée pour la vie exceptionnelle, pour l’Humanité. Le projet était simple : la rendre aussi humaine que possible, aussi consciente de son environnement et des personnes alentours que possible.

Alors Madame observe. Elle observe avec perfection chaque geste effectué par vos soins, chaque intonation de voix, chaque changement de température corporelle. Son rôle était ainsi de connaître vos vérités, vos mensonges formulés, vos peurs et désirs, vos manies et habitudes. Son rôle était de comprendre l’Homme. Et cette capacité lui est toujours aussi utile. Peut-on l’appeler empathie ? Ce mot ne serait-il pas trop humain pour un être jugé inhumain ? Elle aime vous entendre soupirer, elle aime toucher du bout des doigts ce qui vous ferait jouir et briser.

Madame est là pour tout savoir de vous, de base pour vous soutenir, vous élever, vous ressembler. Aujourd’hui, Madame s’en servirait avec bonheur contre ceux qui oseraient la prendre de haut.

Une capacité déductive sous héroïne dont elle se sert pour mieux charmer corps et âme, pour tout obtenir de vous.

The Fierce Instinct

Comme pour chaque I.A, Frankya suit les trois lois robotiques. Ajoutez à cela quelque chose de plus féroce encore. Si elle se doit de protéger un humain, ce devoir est bien plus accentué envers les enfants, les individus en détresse, les êtres en perdition. Il s’agit d’un instinct maternel terrible qui la pousse à protéger de tout son être ces personnes. Elle les aime. Une technologie qui fait rire et douter, surtout elle-même. Aime-t-elle consciemment autrui, ou bien ne serait-ce pas ses codes qui la trompent ? Alors Madame hait aimer.

Tout cela pour la rendre plus humaine, moins dérangeante comme possible baby-sitter, moins encline à des bêtises. Faite pour donner tout son corps pour protéger les tout-petits. Mais cet instinct, féroce, terrible, s’est développé sur une aire plus spacieuse encore.

The Handmaid

Elle hait ce nom, son tout premier nom. Celui qui la rabaissait au rang de machine au service de l’homme. Celui qui a fait douter son créateur sur la validité de sa conscience. Frankya n’a donc rien d’un androïde de guerre, rien d’une I.A de salon. Si elle se rapproche de ces poupées sexuelles par certains aspects de ses capacités, elle en reste à une distance raisonnable par son aspect d’une imperfection parfaite. Madame et ses lèvres rouges, Madame et ses hanches développées… Madame est un androïde fait pour enfanter.

Il paraît plutôt rationnel que la Science a souhaité offrir le meilleur pour les infertiles et la future descendance. Projet fou d’un génie orphelin, Madame a été sa réussite. Son corps peut accueillir un fœtus viable, lui offrir toutes les ressources dont il a besoin et ainsi permette d’engendrer un individu parfaitement sain. Pour nourrir le foetus, Frankya a été conçue avec un système digestif viable, qu'elle peut utiliser pour nourrir l'enfant en développement. Cette IA peut donc manger, avec un système permettant de lui dire quels nutriments ont besoin le foetus, et quelle quantité de nourriture elle doit ingérer. Ajoutez à cela que sa batterie cristalline est aussi utilisée pour aider le foetus à se développer dans les meilleures conditions possibles, cela résultant très souvent en la possible conception d'enfants mages.

Bien entendu, l’androïde ne peut pas créer d’elle-même dans ses ovaires de substitution, un ovule viable, ce qui rappelle douloureusement son statue de machine. Madame possède en réalité des poches minuscules contenant des ovules cryogénies de diverses races. Chaque poche correspond à une race. Lycan, vampire, sirène, salamandre, etc… Plus précis encore, ils ont été triés par gêne de couleur de cheveux, de sexe, de pigmentation de la peau et des yeux, etc. Il suffit de brancher un ordinateur par câble, à la prise port située dans son nombril pour choisir les critères souhaités. La cellule est alors libérée, n’attendant qu’un gamète mâle. De là, tout est possible. Le créateur a même eu l’idée saugrenue de déposer chez Frankya, du sperme de la même façon, en cas d’infertilité masculine.
PHYSIQUE
L’Empire a trouvé moyen de créer des androïdes à l’apparence terriblement humaine. Leur perfection est si indécente qu’un simple regard sur leur beauté malsaine crée un frisson d’inconfort. Ils sont si beaux qu’ils n’en ont plus rien d’humain.

« L’humanité est imparfaite. Dans sa recherche de perfection et de création, elle a oublié d’en insuffler l’ingrédient premier ; elle-même. Tu seras la première, Milady. »

Ses mots, son intention. Créer une I.A pour porter attention à l’Humain était une entreprise compliquée, voir impossible d’après ses compères. Pourtant, après des mois, des années de travail sur les données de sa création, il créait une physiologie au plus proche de toutes les femmes qu’il avait pu voir. Et il l’avait crée, loin de ce qu’il adulait, loin des modèles parfaits de beauté. Il avait jeté les instructions de fabrication faciale d’androïde pour n’en référer qu’à lui-même, artiste et créateur. Créer une androïde si humaine, que personne ne pourrait y voir la machine.

Il l’avait peint. D’abord. Des jours entiers passés face à ses toiles, collé à sa chaise, les doigts sur ses pinceaux. Il glissait son imagination fertile sur cette grâce. Il rendit ses yeux bleus, d’un bleu perçant comme les glaciers qui fondent et joignent l’océan. Deux grands yeux cyniques, intelligents, entourés de cils longs et surplombés de sourcils expressifs. Le genre de regard qui coupe le souffle, intimide pour mieux nous réchauffer jusqu’à l’âme. Ce regard qui susurre : « Milord, je ne mords que si on me tend la main ! »

Sa voix résonnait contre son oreille. Claire, et pourtant grave. Il se tourna vivement, croyant avoir senti ses cheveux rebelles, d’un noir dru sur son épaule, croyant avoir senti son parfum entêtant courant sur sa peau d’albâtre. Ô… Il y était. Il le sentait. C’était le chemin à prendre, celui de la beauté chaude qui vous colle à la peau.

Son rouge se fondit à un peu noir, assez pour le rendre rubis. Il glissa sur ces lèvres pulpeuses la couleur tendre à croquer. Il imaginait déjà son sourire, ironique, suave, sûr de lui. Il pouvait la voir là, à découvrir ses dents blanches et à rire avec sincérité. Il la voyait croquer une pomme à pleine bouche, tout en le fixant d’un regard rebelle et perfide. Elle claqua ses crocs de taquinerie, il sursauta. Il avait chaud.

Sa respiration s’accéléra. Son pinceau hésita quelques instants. Mais il continua, tel un artiste. Il ajouta le rose pulpeux sur ses joues fines, il créa ce cou long dont on pouvait voir parfois les os qui se meuvent. Il prit tant de temps sur ce décolleté flamboyant et ses seins charnus. Ô… Encore quelques toiles, à visualiser son corps nu. Ses hanches développées, prêtes à héberger, ses ongles manucurés qui griffent la peau, la courbe de ses reins qui glisse sous la main. Et il n’oublia pour rien au monde le grain de beauté à droite de son nombril.

Là. Il la voyait. La Femme. Milady. Celle aux cheveux glissant sur ses épaules nues, sur son dos anguleux. Celle au visage élégant, au port altier, aux gestes sûres dans sa robe de chambre voilée. Ses doigts jouaient avec une cravache délicieuse, ses bijoux embrassaient son buste, ses escarpins mettaient en valeur ses chevilles. Elle avait tout de la beauté électrique, tout de la femme terrible qui mettrait le monde à ses pieds si elle le pouvait. Il la voyait danser, il l’imaginait souffler des secrets dans son cou, il la fantasmait embrasser le front d’un orphelin, soupirer…

Madame posa ses mains dans le creux de ses côtes, ses hanches partirent avec décadence sur le côté, sa jambe fléchie. Elle lui lança un regard malicieux, un sourire partagé entre hésitation et coquinerie.

« Alors ? » Commenta-t-elle, d’une fausse impatience tintée d’ironie. « Comment tu me trouves ? » Elle leva son menton avancé, fière.

Sa voix enrouée de cinquantenaire brisa l’air :

« Milady… Tu es humainement sexy. »

Il avait terminé son chef d’œuvre.

CARACTERE
Elle est belle, et elle le sait, que trop.

Madame, elle ne lève pas le menton, mais son regard ne se baisse pas. Son physique en dit long sur ce qu’elle est, sur ce qu’elle parait. Madame ne ment pas. Quelle ironie. Elle ment toujours, avec tant de naturel, tant de calme, tant d’expertise que ses mensonges deviennent vérités et ses vérités, des mensonges. Madame ne dit jamais rien sur elle. Ses actes la définissent, elle n’en a pas besoin.

Frankya possède une assurance à toute épreuve, une assurance qui pourrait bien la perdre. Madame est orgueilleuse, Madame ne prend pas de haut, mais elle n’aime guère être rabaisser. Elle ne supporte guère qu’on la remette à sa place, qu’on la gronde comme une petite fille, qu’on cherche à lui montrer ses torts. Et Madame est très… Rancunière. Un serpent qui aime piquer jusqu’à satisfaction. Car Madame n’a jamais tort, Madame a juste une opinion différente et qui la mènera là où elle veut, à ce qu’elle veut. Et Madame, oh… Elle ne supporte guère qu’on lui dise non.

« Non ?… Ah. Tant pis. »

Tant pis. Deux mots qui signifient ; je t’aurais. Madame semble se ficher des regards, mais Madame aime les regards, elle apprécie le jeu, s’amuser d’un être, le faire rougir, aussi bien de honte que de colère. Tant pis. C’est ironique. Ironique de voir à quel point elle sait si bien mentir qu’elle se ment à elle-même, comprendre l‘être humain autant qu‘elle a pu se comprendre. Pour autant, Madame ne comprend pas qu’on ne puisse pas s’intéresser à elle, qu’on l’ignore, qu’elle perde. Madame n’aime perdre, à tous ces jeux elle s’est trouvée maître, et si elle trouve quelqu’un qui lui est supérieur, c’est que le jeu était pour les pauvres d’esprits, non pour elle.

Tant pis.

Madame ronge ses ongles parfaitement manucurés ; l’attention générale lui a toujours été due, alors, pourquoi pas la tienne ? Que n’a-t-elle pas qui fait que tu l’ignores ? Elle parle si bien, Madame, elle sait tant déstabilisée par ses mots et ses actions. Elle gagne, Madame, toujours quelque chose, une expérience, un sourire, une information, une pensée. On a toujours voulu Madame, elle a toujours aimé cette idée. En fin de compte, Madame souhaite toujours gagner, pour mieux perdre une fois. Une simple fois. Perdre qui sait, contre toi. Madame cherche plus fort qu’elle dans ses jeux.

L’éternité est faite pour s’amuser. Des mots brefs, des citations, de l’ironie, des surnoms doux, tout cela dit d’un ton suave, une main sur sa poitrine. Toujours surprenante, Madame, toujours à vouloir surprendre, et à se surprendre elle-même. C’est un jeu, et qu’il est amusant. Madame a fait des choses, elle s’est mis dans de beaux draps, elle en a recouvert des corps avec ceux-là. Pour autant, Madame n’a jamais été perçue comme une prostituée, jamais insultée, mise en disgrâce. Car Madame a toujours perçu la limite entre le sain et le malsain, et ses mélanges de deux composés restaient équilibrés. Elle apprécie énerver ses interlocuteurs, pour mieux les adoucir. Les rejeter pour mieux les séduire.

Madame, le plus étrange dans cela, c’est qu’elle ne paraît pas inatteignable, juste instable. Quand elle n’obtient ses désirs, elle est la grande dame enfantine, qui réfléchit intensément, revient avec des hypothèses étranges et casse un vase au passage. On n’a jamais vu la colère brûlante de Madame, sa jalousie effrayante, son désir de posséder. Seulement sa colère glaçante et ses yeux lentement se plisser. Et finalement, on pourrait presque rire ; Madame est la Cléopâtre d'Akantha.

On la recherche non pour des conseils, car Madame est tout sauf sage… On la cherche pour discuter, pour ce elle si mordante, la discussion restera toujours captivante, qu’importe les années. Et son ironie reste toujours aussi fraîche. Madame aime discuter, Madame aime frissonner, Madame aime respirer, Madame aime souffrir et sourire, Madame aime simplement ressentir.

Après tout, n'était-ce pas pour ce but qu'on la crée ? Ressentir, l'empathie démesurée pour le genre humain, un instinct maternel débordant et infini. Elle a été crée pour aimer, pour offrir, pour calmer, pour soutenir, pour comprendre et s’appesantir de ce qui arrive à autrui. Elle est la preuve qu'Ellgard ne voulait pas ; l'androïde possède une conscience. Et Madame en possède une démesurée. Elle ne peut résister face à un enfant en pleurs, elle ne peut qu'adopter un bébé abandonné. Car Madame a été crée pour être mère.

Ce qu’elle paraît à l’extérieur n’est pas un mensonge, juste une vérité à la surface lisse. Madame ne cache rien, mentir est un jeu, et si son assurance et sa beauté l’ont construite, ils peuvent aussi la détruire, car Madame, qu’importe le danger, elle ne voudra jamais paraître faible, devant qui que ce soit. Madame, c’est la femme qui ne versera pas une larme, le canon d’un flingue sur sa tempe, et haussera cyniquement un sourcil.

« Vous confirmez mes pensées ; vous êtes un imbécile chéri. »
HISTOIRE
Madame

Elle est apparue dans la Cour des Cendres comme si elle faisait partie du décor. Du jour au lendemain, une dame aux allures de cygne, au regard perçant et au sourire charmeur. Barde était Madame, d’une conversation fascinante et d’un mystère exotique. Elle s’adaptait à chaque discussion, chaque désir, chaque opinion. Elle était ce bijou parant les peaux, les bras, les cheveux. Sa compagnie devenait peu à peu désirable et connue. Une dame à la noblesse inconnue, dont on aimait chuchoter le mot bâtarde ou prostituée. Et elle couvait ces mots avec une élégance ironique, une franchise qui ne trouvait guère d’opposition. Je la voyais, assis et incapable de me lever.

Une survivante.

« Oubliez de m’aimer, Milord, vous vous en mordriez les doigts. »

Je l’ai attiré. Vieux jouet cassé des Aramitz. Sans que je ne sache par quel miracle, ses yeux s’étaient posés sur moi avec une tendresse qui se voulait pitié. Madame avait oublié que la pitié m’avait bercé depuis mon enfance. Je la reconnaissais, elle était ma maudite amie. Madame ne pouvait pas me mentir, et c’est cette tendresse, plus qu’autre chose, que j’ai voulu garder en cage.

Je l’ai marié, deux ans après son arrivée. Car je m’étais mordu les doigts à la seconde où elle était apparue devant moi. Ca parlait. Ca chuchotait. Une dame sans origines qui marie un vieil handicapé honte de sa famille. Quel beau tableau ; deux tâches, deux trous dans la tapisserie d’une vie. J’aimais à croire que je recouvrais cette blessure béante autant qu’elle arrivait à panser la mienne.

« Je ne demande qu’une chose ; je ne veux aucun contact sexuel avec vous, je ne veux pas porter vos enfants. »

J’avais ri.

« Ne vous en faites point Frankya : vous aurez beau me chevaucher, je n’arriverais pas à bander ! »

Un sourire teinté d’ironie. J’aimais ce sourire. J’aurais aimé rester plus longtemps pour l’observer.

________________

The Handmaid

Elle était belle, comme la femme d’un autre.

Il fixait son chef d’œuvre dans toute sa volupté, à chaque fois qu’il lui permettait de s’animer. Il fixait ces deux grands yeux bleus, cette bouche colorée. Ils discutaient de beaucoup de choses, durant les essais qu’il pratiquait. Déjà, deux parents s’étaient portés volontaire, dans le plus grand secret, pour participer au processus. Monsieur ne voulait pas que sa machine fût sous le joug de l’Empire. Ils avaient toujours supervisés ses découvertes pour mieux s’en dire propriétaires… Pas cette fois. Pas celle-là.

134.

Il effaça le dernier chiffre, d’un geste morne, fatigué. Il dessina le nombre suivant dans un soupir.

135.

Il l’avait surprise, dans la pièce dont il lui avait interdit l’accès. Elle se tenait là, prenant une petite main immobile dans la sienne aux ongles bien dessinés. Elle s’était tournée, elle lui avait chuchoté :

« Est-ce ma faute ? »

Sa gorge se serra. Quelque chose n’allait pas, dans son programme. Il avait cherché ensuite une réponse, un bug, quelque chose. Il découvrit un développement interne et autonome. Il ne reconnaissait que partiellement ce qu’il avait crée.

« Ce ne sont que des tests, Milady. Des essais. Rien que des essais. »

Il n’avait pas su lui dire ce qu’elle souhaitait entendre.

_____________________

Madame

Il était mort. Il était mort heureux. Aimé dans une étrange notion. Certains disaient qu’il avait été assassiné par Madame. Aucune preuve n’avait été énoncée. Bien sûr, ce n’était pas elle, c’était la vie. C’était l’existence qui rattrapait tout le monde, sauf elle. Elle resplendissait durant les funérailles. Qu’importe le noir sur ses épaules, Madame restait belle, l’œil absent de larmes, et pourtant la bouche tremblante.

Les Aramitz ne l’aimaient pas. Une étrangère, une lubie d’un handicapé sénile. Ils l’aimèrent encore moins en découvrant que le testament du défunt la faisait successeuse de tous ses biens. Cela comprenait un montant fou, une flotte utilisée initialement pour l’importation, et la maison elle-même. Ils avaient voulu l’évincer, alors elle avait tourné lentement le regard vers eux, après la cérémonie. Un sourire subtil glissa sur ses lèvres peintes, cachées son voile de dentelle noire. Ils avaient osé l’appeler salope.

« Ne vous en faites pas, je sais garder un secret. Il serait dommage que le roi soit informer de l'illégalité de votre tentative. »

Un clin d’œil subtil. Madame ne chercha pas plus contact avec ceux qui la haïssaient tant. La nature humaine, justifierait-elle, est impénétrable. Un rire de gorge résonna.

______________________

The Handmaid

« Miss, je vous présente the Handmaid. »

Son ventre laissait apparaître un léger relief, miraculeux. Sa main aux doigts de pianiste caressa ce ventre rond avec une tendresse véritable. Et sa gorge se serra, dans un sentiment acide, complexe, étouffant. Elle ne l’avait jamais ressenti avant. Semblable à celui qui lui crevait la poitrine, à chaque essai infructueux. Il s’amplifia, à la seconde où le regard de cette femme se posa, possessif, sur ce qui grandissait en son sein.

Le 136ème essai avait été le bon. Il a tout déclenché. Une existence, comme une douleur longue sur les années.

Il ne pouvait rien faire, excepté garder sous clé ce secret indécent, qui rendait la situation bien moins saine et régulière. Le temps passa, les visites se firent plus nombreuses. Le regard du mari restait toujours fixer sur ses lèvres rouges, celui de la femme sur le bébé qu’elle allait lui enlever. Et Madame comprit alors ce sentiment naissant en son sein : le désespoir de la perte, l’écœurement humain.

« Milord, s’il vous plaît, ne faites pas ça... Ne me faites pas ça. »

« Milady, ce n’est qu’un essai, un simple essai fructueux. »

Ca vrillait dans son crâne, ça s’affolait dans son corps. Elle sentait une force la pousser à sortir de ce lit et à attraper la chose s’époumonant dans les bras de son créateur. Et ses lèvres tremblaient, indécentes, prises d’assaut par des mots violents, si humains qu’il ne savait plus que dire :

« Je vous en prie ! Ne le prenez pas à moi, ne leurs donnez pas ! »

Il donna expressément l’enfant à la famille pour mieux retenir cette androïde, cette chose qui échappait de ses doigts. Et elle hurlait, à l’unisson avec cet essai. Ses yeux s’écarquillèrent, ses ongles se plantaient dans la peau du scientifique.

« Non ! Non non non non ! »

Elle le poussa, la porte se refermait. Il l’attrapa par la taille et la fit tomber au sol pour mieux la retenir.

« Milady ce n’est qu’un essai ! »

« C’EST LE MIEN. » Hurla-t-elle avec toute la peine du monde, incapable de verser ne serait-ce qu’une larme. « RENDEZ-LE MOI ! »

« Milady arrête, ce n’est qu’un essai ! C’est ton rôle, il y en aura d’autres ! »

Les formes disparaissaient par la fenêtre. Elle ne vit plus rien qu’une image indistincte. Elle pouvait encore l’entendre crier, lointain. Partir, trop loin d’elle. Disparaître. Un cri déchirant suivit la seule tragédie qui l’éventre encore à ce jour. Terrible appel de l’agonie.

« MON BEBE ! »

Aujourd’hui encore, elle le sent remuer dans son bassin. Sa main se pose naturellement sur cette partie de son corps, pour alors se rendre compte de l'absence. Elle ne peut pas même le pleurer.

______________________

Madame

Après le triste décès de son mari, Madame n’était réapparue à la Cour qu’à la mort d’Onix II et le couronnement de Sol d’Akantha. Elle semblait avoir continué les affaires d’importation de tissus et d’épices de son mari, au premier abord. Mais les plus intelligents de la Cour chuchotaient une autre rumeur. Car à chacune de ses visites, Madame amenait un jeune protégé, une fille, un garçon, d’un charisme ou d’une beauté sans égale. Ils l’appelaient Madame, ils démontraient des danses d’une telle magnificence, des chants extraordinaires, des poèmes magiques. Ils l’appelaient Madame, elle les nommait ses petits rouges-gorges. Madame trouvait bien des talents, et la vérité sale la désignait maquerelle. N’était-ce pas là une partie de la vérité ?

« Chacun est prêt à payer tout l'or du monde, pour ce qu’il souhaite posséder le temps d’une nuit. »

Ses rouges-gorges étaient ses protégés, elle leurs offrait tout, elle leurs apprenait tout ce qu’elle savait sur l’Homme et ses désirs. Elle créait des talents qui ne répondaient qu’à elle, qu’elle couvrait de toute cette tendresse maternelle. Les services de Madame devinrent mondialement fameux. Ses oiseaux venus de milieux divers et variés, étaient quémandés pour leurs pourtours et leurs talents. Ils n’étaient rien, ils n’avaient rien, exilés, orphelins, futurs morts au coin d’une rue… Frankya ne pouvait que les entourer de ses bras, pour mieux les délivrer à des fauves, armés de finesse et de ruse pour les vaincre.

Madame offrait bien des spectacles couvrant un service aux chuchotis succulents. Car pour survivre, s’adapter, savoir, il faut écouter. Madame a toujours aimé les secrets, Madame apprend à ses protégés à les attraper en cage et à les lui offrir. Madame sait alors bien des choses dans les danses, les poèmes, les chants et les corps qui s’embrasent.

Les rubans glissent dans l’air. La douceur de la peau se fait presque ressentir sous les doigts. Les déhanchés se suivent, son rouge-gorge attrape l’attention générale. Les yeux océans de Madame se glissent sur le roi, ils rencontrent les siens, déjà sur elle. Et Madame étire un sourire discret, charmeur. Milord, vous ratez le spectacle.

Madame a toujours semblé fidèle à la Cour des Cendres, d’une neutralité pourtant exemplaire. Cela ne plait guère à certains. En attendant, cela lui permet de glisser sur les conflits sans y prendre part. Et Madame revient toujours à la Cour. Les portes des appartements royaux se ferment alors, l’espace de quelques soirées. Personne ne sait ce qui se trame, le secret est terriblement bien gardé. Madame joue de son expertise, Madame parle tant avec le Roi. Elle murmure, elle discute, elle effleure. Il aime ses services, il aime cette liberté effrontée qui l’agace et l’anime. De plus, on ne refuse jamais rien à un roi…

______________________

The Handmaid


Elle aurait beau faire, elle aurait beau tout faire, Madame ne pouvait rien contre cette loi qui ne s’appliquait qu’à elle et aux machines. Elle détestait ce statut, elle détestait ce sentiment d’amour pur pour cet essai gigotant dans ses bras, les yeux encore clos. Elle n’avait que quelques minutes, quelques minutes à murmurer, à sentir son odeur, à s’imprégner de son image, de l’inéluctable serpentant jusqu’à elle. Ils allaient emmener son essai.

Madame aurait du patiemment attendre, éteindre ces codes maternels, couper ce lien avec son devoir. Mais Madame n’y pouvait rien, elle-même ne comprenait pas. Etait-ce la machinerie elle-même qui avait perdu le fil, ou bien ressentait-elle réellement ces émotions la frappant de part en part ?

Il se mit à gémir. Il la rappela à la réalité du moment, son bébé. Madame étira un sourire, elle embrassa ce front nu. Un moment entre tous les deux, avant qu’il ne partit. Son essai. Son enfant. La chair de son métal.

Alors elle chuchota, pour elle-même plus que pour lui, elle lui chuchota ces mots auxquels elle se raccroche depuis lors. Ceux qui ont créent les flammes, ceux qui ont brûlé sa première existence.

« Je promets de te retrouver. Ne m’oublie pas, car je ne t’oublierai pas. Ils auront beau dire, je serais ta mère, je serais toujours celle qui t’a donné vie. Ils auront beau faire, je te verrais un jour. Je n’ai pas de cœur… Mais tu as crée le mien. Et tu seras toujours la raison qui le fait battre. »

Elle entendait les pas résonner dans le couloir. Madame retint son souffle. Elle embrassa ce front, longuement, de toute la tendresse et le désespoir du monde.

« Ne m’oublie pas, mon petit essai fructueux. »

______________________

Quelques jours plus tard, il ne resta plus rien de cet endroit, plus rien à propos de la Servante. Les cendres recouvraient le lieu. Madame s’en était recouverte pour mieux changer de peau. Et elle n’oublia jamais cette quête, enragée par son but, effrayée par sa fin.
DERRIERE L'ÉCRAN
PSEUDO ▬ Jabberwocky
AGE ▬ 24 ans
TU NOUS A TROUVÉ OU ? ▬ J'vais vous manger.
UN AUTRE COMPTE ▬ Jor' R. Hallvaror
LE PERSONNAGE DE TON AVATAR ▬ SHERLOCK ▬ Irène Adler
TU AS LU LE RÈGLEMENT ? ▬ Je l'ai déjà dévoré.
Je hurle. Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 3254909690 Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 3254909690 Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 3254909690 Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 3254909690

Qu'elle en jette.
Remplis-moi tout ça et vite.
VITE.

Plus sérieusement re-bienvenue. Ça promet du très lourd avec cette référence.
Bienvenue !
Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 697046714

Re-bienvenue par ici.
Hâte de lire tout ça.
Force et honneur.
Re bienvenue Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 943054502


Rebienvenue, je suis super contente de te voir venir chez nous à la Cour des Cendres Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 3622086245
Ça promet d'envoyer du pâté tout ça !

Re et bon courage ♥️
Reup Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 416246685
Promis Mavis, je te vends du rêve et de la chouette 8) /paf/ Merci beaucoup pour vos bienvenus ! Ca fait chaud au kokoro ❤ Juste pour prévenir que j'ai écrit les compétences et le physique, et dès que j'ai plus de temps je fais l'histoire :3 Bisous sur vos fesses gauches Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 416246685
C'est dans la boîte !
Félicitation, te voilà officiellement validé ! *lance des cailloux moelleux*

TEMPS FORTS Ҩ Le personnage est juste fabuleux. Une très belle fiche, je suis vraiment impatient de la voir en jeu !

REMARQUES Ҩ ENFIN quelqu'un pour la Cour des cendres. Je fais une overdose de bleue Do you know the big problem with a disguise? However hard you try, it's always a self portrait. 3622086245

Sur ces mots, je te redirige vers la fiche personnage obligatoire afin de conserver une trace de ton évolution. Bon courage pour la suite !