Un bon mètre quatre-vingt-quinze de grognerie pour au minimum quatre-vingt-dix kilos de muscle, autant dire que qui s’y frotte s’y pique et le lycan ne fait pas dans la dentelle. Une bonne carrure d’armoire glace qui ne passe pas toujours dans les portes et qui oblige notre bellâtre à avoir ses tenues militaires faites sur mesure, au risque de déchiré les dit vêtements par mégarde sinon. Une coupe qu’on peut dire atypique pour rajouter au folklore, comme si sa taille et sa carrure ne suffisait pas à ce qu’on le remarque tient ! Rasé d’un côté, très longs de l’autre avec une tresse pour maintenir tout ce joyeux bordel de cheveux émeraude.

Des yeux perçants qu’on pourrait dire de couleur or, qui ont sur faire tomber bien des demoiselles à ses pieds, sans qu’il en ai réellement eu envie. Monsieur est pas du genre chaud lapin vous voyez. Oh rassurez-vous il ne s’arrête pas là, Galmor arbore un délicat…plutôt un tribal tatouage sur son bras gauche et sur la moitié de son torse, petit cadeau fait à lui-même alors qu’il était encore tueur à gages. Bien sûr il porte encore sur sa peau les traces d’une vie de tuerie, en témoigne les cicatrices mais disons rien d’apparent sur son visage ou du moins rien qui dépasse de sa tenue d’apparat de l’armée ma foi.

Des mains plutôt grandes, qu’on a pas vraiment envie de se recevoir rapidement dans la tronche, une mâchoire carrée souvent serrée comme si notre homme fut énervée et ronchon naturellement, des yeux en amandes avec cette iris féline avec laquelle il est difficile d’avoir un doute sur la nature lycan de notre grognon national.

Bon on vous le cache pas c’est un bon concentré de muscle, mais on se rassure ce n’est pas laid, ça fait pas botox party.

Vous voyez le nain grincheux dans blanche-neige ?

Et bien autant vous dire qu’avec Galmor vous en êtes pas loin. C’est un grincheux, ronchon sans manière de première.

Première chose, Galmor n’y va jamais par quatre chemins, si ça le fait chier il vous le dira, il ne veut pas faire quelque chose ? Il vous le dira, et loin de lui l’idée d’argumenter, ce sera un « Non. » Froid, direct et sans ménagement, la dentelle et Galmor ce ne sont clairement pas deux choses qui vont ensemble. Bon bien sûr il y a bien des fois où Monsieur daigne faire un effort, bon gré mal gré, parce qu’on ne parle pas à ses supérieurs et à la famille de L’Empereur comme un vieux rustre sans manière.

Deuxième chose, la mort de sa femme a rendu notre lycan plutôt insensible. Et pas pour le meilleur, il est revenu disons à son stade de seize ans, quand tout ce qui compte c’est les ordres, si il doit tuer il le fera sans sentiments sans ménagement, peu importe qui ou quoi, les ordres sont les ordres. Il n’est pas stupide loin de là par tous les Empereurs, si l’ordre est stupide Galmor ne le suivra pas, il tient à sa vie et connait ses propres capacités pour ne pas foncer dans le tas comme un stupide gredin. C’est une teigne.

Troisième chose, Galmor est un rustre notoire, qui grommèle plus qu’il ne parle, grogne plus qu’il ne fait de beau discours et soupirs plus qu’il ne sourit. Au moins vous êtes prévenu, ce n’est pas un joyeux luron qui va vous mettre l’ambiance dans une pièce ou animée avec entrain une conversation. A U C U N E Chance. Après il peut tenir une conversation intéressée si du moins vous arrivez à le motiver, et ce n’est pas une mince affaire. Petit conseil, il est toujours plus bavard après un verre ou une fois vraiment, mais alors vraiment en confiance.

Quatrième chose, Galmor est malgré tout quelqu’un de protecteur, surtout s’il vous prend sous son aile, ou s’il vous considère. Il saura avoir certains geste d’affection outre mesure, rien de très exubérant mais certaine petites choses disons, prouvant que ce n’est pas qu’un corps sans tête ou sans cœur, oh combien certains pourrait le penser.

La vie de Galmor prends un premier virage à la mort de son père, il n’a alors que seize ans et hérite plus rapidement que prévu du psypher familial. A cette époque il n’a plus rien à perdre et devient un de ses bêtes sans cœur qui tue juste sur ordres sans aucun état d’âme. Il est connu pour son efficacité mais aussi pour ses carnages, rien dans la dentelle, rien d’inaperçue, Galmor y va avec ses poings et tous les objets qu’il peut trouver, avec une volonté d’assouvir une certaine soif de sang. Seulement sa route croise celle d’une femme, celle qui le changera à vie, il approche des dix-huit ans et au détour d’une ruelle, il fait sa connaissance. Bien sûr, elle en aura mis du temps avant que le lycan ne baisse sa garde, un an pour être honnête mais on peut dire qu’elle le changea réellement.


Galmor l’épouse alors qu’ils n’ont tous deux que dix-neuf ans. Et pour elle il change de voix en intégrant l’armée avec elle. Les deux rejoignent l’escadron de Guerre, Galmor se liera d’amitié avec Sieghart là-bas gravant lentement les échelons, ne déméritant pas, et prouvant sa valeur, faisant oublier son passé sombre et de tueur à gages sans vergogne.


Seulement sa vie prend un nouveau et malheureux tournant, au moment du putsch de la résistance. Sa femme, sa tendre épouse se fait tuée durant l’affrontement, laissant un Galmor fout de rage et de chagrin, qui vrillera totalement. Il fut un des premiers volontaires et motivé à rejoindre l’escadron de Mort à sa formation, se donnant plus que n’importe qui dans la traque de la résistance, la vengeance bien en tête. C’est Sieghart qui le proposa d’être son bras droit alors que celui-ci fut déjà celui d’Erwann, si Galmor accepta se fut à sa manière, avec peu de bienséance, plutôt franche et direct, dans un presque grommellement.


Avec les événements récents, notre grognon national a monté en grade en même temps que Sieghart, devenant le bras Droit de Mort. Seul capable d’apprécier et de gérer ce que certains soldats appellent « La Bête ».


Bien sur avec les années il a su outrepasser son chagrin et sa rage, pour se contenir et être présentable, il faut bien après tout si on veut être pris au sérieux. Mais Méfiez-vous, là tapis dans l’ombre la Bête ne dort que d’un œil.