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Lost Kingdom  :: Ellgard :: Les Confins du Nord

Jusqu'au bout du monde connu ─ PV Galmor et Maximus

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Jusqu'au bout du monde connu
PV GALMOR ET MAXIMUS | MARS 418 | CONFINS DU NORD (ELLGARD)
référence achillée | référence asbjörn

─ Nous sommes bientôt à la frontière ellgardienne, déclara Asbjörn, le visage soigneusement impassible lorsque le regard d'Achillée glissa sur lui, scrutateur. A la recherche de quelque chose qu'elle ne trouva pas, alors que son compagnon observait un air neutre et légèrement têtu. Elle poussa un petit soupire, resserrant son épaisse cape autour d'elle. Si les beaux jours étaient arrivés à Nueva, le climat sauvage ellgardien n'en avait pas grand chose à faire, montrant son dédain par un temps particulièrement cinglant. Plus ils s'approchaient de la nation des glaces, plus le vent se faisait agressif et glacial. Comme si lui aussi voulait les dissuader de leur petit périple au cœur du pays de la technomagie. Aster, portant le point de sa protégée, était resté silencieux tout le long du voyage entre la petite auberge qui les avait accueilli et l'orée de la Grande Forêt, qu'ils venaient tout juste de quitter. Achillée ne s'en inquiétait guère, elle le savait attentif à ce qui les entourait, l'oreille tendu et le regard vif. Le mutisme presque parfait de son compagnon lycan, par contre, ne la rassurait pas vraiment : si Asbjörn n'avait jamais été d'un naturel très bavard, il était évident que quelque chose le perturbait. La croisée poussa un nouveau soupire.

─ Tu sais que tu n'es pas obligé de m'accompagner, commença-t-elle avant de conclure sa phrase devant le regard morne qu'il lui renvoya.  
─ Ce n'est pas un problème, lui répondit-il simplement, reprenant sa contemplation muette de l'horizon, fixée sur un point invisible à l’œil de la dryade.

Elle n'insista pas. Le vieux thérianthrope loup avait décidé de se joindre à son voyage malgré son intention de partir seule. Aster l'aimait bien, sans doute parce qu'ils se comprenaient. Il poussa d'ailleurs un grondement approbateur, qui fit hocher la tête à Asbjörn. Nouveau soupire de la part d'Achillée. Si elle appréciait leur complicité toute lupine, elle aurait également beaucoup aimé être mise dans la confidence de leurs discutions muettes. Elle n'avait pas l'habitude que le grand Esprit-Loup immaculé s'adresse à quiconque d'autre qu'elle. Cela la perturbait sans doute un peu. Alors elle se tut également, tandis que le silence s'installait doucement, perturbé uniquement par les sifflement strident du vent de la toundra et des piaillements rauques des corbeaux qui les survolèrent un instant. Mauvais présage, ne put-elle s'empêcher de penser.

La jument pommelée d'Asbjörn s'ébroua, mêlant son souffle à celui d'Aster, brume immaculée qui s'élevait dans l'air devant eux. Le lycan flatta distraitement son encolure. Ils venaient de quitter la protection rassurante des arbres et de leur feuillage apaisant. Là où pour les ellgardiens la frontière nuevienne n'était que marais tortueux et vicieux, pour une dryade amie, néanmoins, il s'agissait d'un véritable havre de paix. Des yeux les avaient suivis avec attention, sans jamais n'être plus qu'une présence voilée. Le système de défense de la forêt était sur le qui-vive, comme toujours. A son échelle, la forêt était une véritable forteresse naturelle. Achillée se félicitait d'être du bon côté de la barrière, alors qu'elle observait un gigantesque serpentaire se fondre dans l'eau vaseuse et disparaître. Elle ne doutait pas que cette végétation pouvait prendre un air tout à fait cauchemardesque pour quiconque n'y avait pas été invité... Leur voyage s'était cependant déroulé sans accrocs. Pour le moment.

Le tribun lycan et protecteur de la Sage arrêta sa monture brusquement, le regard toujours fixé sur un point indistinct. Aster s'arrêta près de lui, humant l'air, les oreilles dressées. Achillée frissonna dans sa cape. Son loup ne fit que confirmer ce qu'elle avait déjà compris. Voilà le comité d'accueil, gronda-t-il dans son esprit.

PNJ Daïva Alshanol

24 heures plus tôt


Lelanaserine, dans les tréfonds de l'Académie.

La nuit s'est abattue sur la capitale depuis plusieurs heures et c'est un climat de calme et de sérénité qui pèse sur l'immense bâtisse symbole de la sagesse et de la connaissance de la nation Nuevienne. Une sérénité relative alors que dans l'ombre des colonnes et arcs de pierre deux silhouettes féminines sont en éveil, arpentant les couloirs de l'université avec un certain trouble alors que certains secrets venaient d'être révélés dans l'intimité de la nuit, un secret jalousement gardé jusqu'à maintenant mais dont la révélation face au départ imminent du sage Quintus pour la nation du froid et de la tyrannie s'imposait.

Les immenses portes de bois s'ouvrent dans un grincement alors que les silhouettes féminines pénètrent dans une immense salle vide où les verrières des arcs suspendus laissent filtrer la douce lueur de la lune. Un spectacle aussi majestueux que mystique alors que l'elfe à la chevelure aux couleurs végétales les accueille d'un salut silencieux en terminant les derniers préparatifs.

Sur le sol de marbre des arabesques se dessinent en figures complexes et minutieuses, anciennes alors que les symboles s'entre-mêlent pour former un cercle de plusieurs mètres de diamètre, cerclé de bougies blanches dont les flammes vacillent faiblement au rythme de l'air. Une voix calme et d'une douceur infinie qui s'élève en écho dans l'immense salle de pierre.

" Nous allons pouvoir commencer. "

Une certaine tension flotte dans l'air alors que l'elfe noire embrase diverses plantes qui commencent à répandre leur fumée dans la pièce et que les odeurs se mélangent en un ballet complexe alors qu'elle entre en mouvement pour prendre place à l'intérieur du cercle trônant sur le marbre. Un silence presque religieux alors que lentement elle commence à tourner, répandant la fumée en suivant avec minutie le contour du tracé avant de déposer son fardeau au centre de la figure où trône un récipient d'argent remplie d'une eau claire reflétant la lueur lunaire. Une profonde inspiration alors qu'elle s'assoie pour prendre place devant ce dernier en saisissant la dague ouvragée et richement ornée, symbole de sa fabrication elfique et de son propriétaire originel. Peu à peu l'air se sature de magie alors que la voix féminine s'élève pour psalmodier en une langue inconnue et aux consonances serpentines. Au sein de la pièce la chaleur augmente sensiblement, puis de manière de plus en plus importante alors que l'air se sature d'énergie, qu'il devient lourd, presque trouble au sein du cercle où l'elfe effectue une série de geste minutieusement calculés. Yeux clos la lame vient soudainement ouvrir la paume de sa main alors qu'elle se referme sur cette dernière au dessus du récipient aqueux. Une décharge énergétique alors que les flammes des bougies gagnent en intensité à l'unisson et que l'air se met à vibrer au sein du cercle rituel pour entourer l'elfe noire. Les mots s'arrêtent d'un coup sec alors que le regard de la femme se pare d'un voile blanc opaque. Elle n'est plus là, en tout cas plus entièrement.

Keivere, quartier des régiments de conquête.

La silhouette masculine se redresse brutalement dans les draps blancs, sur sa peau presque noire les perles de sueur naissent alors que son regard semble se perdre dans le vague. Une sensation familière et pourtant toujours aussi intense et éprouvante alors qu'il sent le lien l'unissant à cette autre conscience avec laquelle il partage désormais son esprit. Quelques minutes seulement, une connexion aussi brève qu'intense alors que les yeux de l'elfe clignent comme pour reprendre contact avec la réalité. Quintus arriverait d'ici quelques jours en la capitale et il était de son devoir de veiller dans l'ombre à sa sécurité. Une mission aussi ardue que nécessaire au vue de l'importance de la rencontre.

Lelanaserine, dans les tréfonds de l'Académie.

D'un coup l'air semble retrouver sa légèreté alors que le voile blanc et laiteux disparait du regard elfique. Un temps de silence, une inspiration bruyante alors que la magie dans l'air se disperse et qu'elle reprend contact avec son propre corps. Doucement elle se lève de sa position, un visage grave et pourtant empreint de bienveillance alors qu'elle s'approche des deux dryades sans se soucier de sa main où le sang perle en gouttes écarlate sur le marbre froid. Une voix calme et pourtant grave alors qu'elle leur fait part de ce qu'elle avait appris sur les protocoles de sécurité concernant l'arrivé de dignitaires étrangers. Quintus ne serait pas libre de se déplacer afin de masquer ce que l'empire veut cacher, les bas quartiers et les rumeurs de terroristes et résistants couplé à une surveillance intensive de ses mouvements.

HRP : Comme vous l'avez compris, il s'agit d'événements ayant eu lieu 24h avant le départ d'Achillée afin de la préparer à son voyage en Ellgard. Le poste n'était en lui-même pas nécessaire, mais on trouvait important de faire figurer cela en rp malgré tout ;)
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Rencontre du Troisième Type


Alors. Comment dire. Oui voilà comment dire. Comment on en était arrivé là ? Comment tu t’étais retrouvé toi, le rustre sans manière de première, certes Bras Droit mais pas le plus convenant en terme de manière, à accueillir la délégation Nuevienne ? Non parce que là on frisait le ridicule ou du moins la catastrophe si on y regardait de plus près. Suffisait que l’élu de Nueva là, il soit un peu tatillon et BIM fini les négociations avec notre très loin stratège de Sapin. T’allais grogné à coup sur, faire la moue et surement, ou même à coup sur être surpris en apprenant que non Nueva n’était pas juste un forêt remplie de gens en pagne. Galmor Galmor Galmor…Ta description des autres pays que le tien est tellement biaisé que l’on pourrait penser à une de ses caricatures mal faites d’un nouveau genre…

Bref revenons au fait actuel. Tu n’étais pas venu seul, bien heureusement ! Manquerait plus que cela tiens, Sieghart n’était si fou que ça. Enfin quoi que.. Peut-être était-ce pour te tester. Voir si tu survivrais sans créer un cataclysme ou une nouvelle guerre dévastatrice … Tu étais donc accompagné, par un de vos lieutenants, un lieutenant qui en soit te ressemble peut-être un peu trop, mais disons que tu compte un minimum sur lui pour avoir un meilleur phrasé que toi… Et disons moins de préjugés.

Vous étiez parti tôt pour rejoindre la frontière, allant à la rencontre de vos futurs invités, de marques. Tu en avais profité pour partir non pas à dos de Cheval mais à dos de Renne. Quoi de mieux pour faire face à la neige enfin ? Les chevaux c’est sympa hein mais c’est pas fou dans la neige. Et puis un Renne c’est imposant. T’avais hésité en vrai entre le cerf, le caribou et le renne, t’avais ce qu’il fallait en même temps avec ton élevage. Puis ils étaient dressé tes bestiaux.

Bref. Revenons encore sur le sujet. Vous étiez parti tôt avec Maximus et une partie de votre escadron pour rejoindre la frontière, allant accueillir vos invités en bonnet du forme, pour les ramener au centre de Keivere, pour une discussion de conciliation. Tu portais ton uniforme, le blanc et doré, celui que tu ne sortais que pour les cérémonies habituellement, Sieg avait un peu insister.

« Qu’est ce qu’on fait pas pour aller chercher des végan en tenue d’arbre »

Tu grommelle, tu n’as même pas un manteau sur toi, juste ton uniforme et ça te suffit. Ton Lieutenant ne sera surement pas choqué de tes propos, il te connait après tout. Tu attends avec ton lieutenant, à l’orée de la forêt, bien assis sur Sven, ton renne. Tu es stoïque mais tu jettes un rapide coup d’œil, notant que ton lieutenant est en train de dessiner. Qu’est ce qu’il fichait celui-là.

« Tu dessine quoi ? »

Tu grogne, c’est dans ta nature. Tu grimace en sentant une odeur que tu ne connais qu’un peu trop bien.

PAR TOUS LES SAPINS ! UN LOUP ! Non mais vraiment c’était obligé ? Ils l’avaient fait exprès ? Rien que pour t’emmerder ? QUI LEUR AVAIT DIT ? HEIN QUI ? Un puma, un loup et un renne. Voyez le tableau.

F A B U L E U X

T’observe tachant de rester correct. Une femme à dos de loup, et un homme à cheval. Pas en tenue en pagne, élément qui un instant te surprends. Tu ne les imaginais pas come cela. La jeune femme était même élégante, jolie, hormis le bémol qu’elle se baladait à un loup. Loup, Puma pas bon ménage, c’est toi qui le dit. Tu descend néanmoins de ton renne, pour les accueillir, tâchant d’avoir l’air aimable , c’est pas ton fort mais on y croit. Tu t’incline un peu avec respect, tu connais pas vraiment leur coutume.

« Bienvenue à vous en Ellgard. Permettez que je me présente Galmor Verblood, Bras Droit de L’inquisiteur Mort et voici mon lieutenant Maximus Meridus. Nous avons fait porter des couverture et des manteaux au cas où vous auriez été pris de court par le froid. Nous allons vous conduire à travers les monts enneigés vers notre capitale. »

Ta bienséance n’était pas parfaite mais ça suffisait au moins à surprendre tes hommes qui étaient pas bien habitué à t’entendre parler aussi bien. En avant Mon Sapin !




Into the jaws of death, into the mouth of hell.




Il était vraiment sérieux ce con... je crois que je me suis dis tout le long du voyage, que non, c'était une grosse blague ultra élaboré et qu'une fois arrivé on verrait les diplomates de Famine nous faire coucou... bon ben faut croire qu'il était sérieux. 'Fin je veux dire, ce n'est pas comme s'il m'envoyait comme simple garde du corps pour l'espèce de princesse Nuevienne. Non non non ! L'escorte n'étant composée que de Galmor, quelques robots, mes hommes et moi... et dans les faits, c'est sûrement moi le moins rustre de la troupe. J'espère que Sieg sait parfaitement ce qu'il fait, car là les négociations n'avait même pas débuté qu'elles semblaient pourtant déjà fortement compromise.

Je n'étais bien sûr pas le seul à être tendu. Si le Premier Chevalier n'avait pas arrêté de râler tout le long du voyage mes hommes, eux, étaient resté étrangement silencieux, et je puis vous affirmer que je ne les surnomme pas affectueusement "Mes Grognards" sans raison. Si Galmor avait un niveau inatteignable pour le commun des mortels dans ce milieu, mes p'tits n'ont pas à rougir de leur performance dans le domaine. Et pourtant, aujourd'hui, rien. Pas une remarque sur notre désignation, pas une plainte contre le froid, pas même un grondement sur mes talents artistiques. Je les sentais tendus à l'idée de leur première rencontre avec un étranger et encore plus à l'idée qu'ils puissent commettre une erreur diplomatique. Si comme moi, le sens de la guerre et du combat était gravé en nous, les arts plus subtils de l'étiquette et de la conversation nous était bien étranger. Et ce ne sont pas les lourdes séances qu'on s'était mangées avec Gal sur le sujet ces derniers jours qui allaient changer quelque chose je pense.

M'enfin, passons. Pour le moment, chacun essaie de se détendre comme il le peut. Nos troupes discutent derrière nous à voix basse, Gal, continuait à se plaindre et moi j'expulsais la pression en croquant son visage. Je bouillonnais intérieur de continuer les aventures de Galus et Seigfried au royaume du parjure, mais une petite voie me soufflait que ce serait probablement la pire et la dernière idée que j'aurais l'occasion d'avoir après que Sieg l’apprenne. Le lycan met un petit moment avant de le remarquer, mais fini tout de même par me poser une question sur ma petite activité. Levant les yeux de ma feuille, je viens croiser son regard pour lui répondre sans détour.

- Toi.

Et puis soudain, un bruit, un mouvement. Je quitte mon chef des yeux pour les tourner vers la forêt juste à temps pour voir en émerger deux cavaliers, dont l'une, probablement la petite princesse, montait un loup. A peine apparut que déjà Gal se dirigeait vers eux pour les accueillir. Inutile d'y aller à deux, je me retourne donc pour préparer la troupe à l'acceil de nos invités.

- Soldat, rassemblement ! A mon commandement ! GARDE A VOUS ! Présentez... ARME !

La troupe avait réagi en un quart de seconde et s'était regroupée en trois belles lignes. En temps que troupes d'élites, c'était évidemment de grand habitué des défilé militaires et leur coordination était implacable. Prenant place à droite de la formation, je ne mis pas pied à terre et me contenta de dégainer mon sabre d'officier pour placer devant mon visage dans la plus parfaite gestuelle Ellgardienne. Pour l'instant, je devais laisser Galmor s'occuper de nos invités et me concentrer sur la coordination générale des troupes. Les androïdes quant à eux s'étaient rassemblés à quelques mètres de notre position et avaient adopté un simple carré.

By Halloween sur Never-Utopia
Achillée ne se rendit compte qu'elle retenait son souffle que lorsque la petite délégation ellgardienne s'arrêta non loin d'eux. Elle prit une grande inspiration qu'Asbjörn capta du coin de l’œil, alors qu'elle observait ses interlocuteurs avec une attention zélée, presque craintive. Aster, qui capta sa nervosité, émit un léger grondement. La jument du lycan fit quelques pas nerveux, peu habituée à côtoyer un tel prédateur. En quelques secondes, la nervosité du petit groupe avait fait un bond. La dryade s'évertua à se calmer lorsque l'un des ellgardiens se détacha de la petite troupe. Une troupe qu'elle trouvait déjà trop conséquente. Avaient-ils réellement besoin d'autant de monde pour l'escorter ? Elle se rappela qu'Ellgard était très différente dans leur relation à leurs gradés : si à Nueva, un Sage pouvait être approché, les figures politique de la grande nation des glaces étaient louées et hautement respectées, presque religieusement. Cela ne l'empêcha pas de se sentir étrangement mal à l'aise, bien qu'elle s'y soit attendu.

Et que dire des robots qui les accompagnaient ? Achillée n'avait que très rarement eu l'occasion d'en croiser. Elle ne cacha d'ailleurs pas son intérêt alors qu'elle les étudiait avec un soin particulier, curieux. Elle se détourna cependant poliment d'eux lorsque celui qu'elle devinait leur officier se détacha de leur rang pour s'approcher d'eux. Elle fut étonnée de voir Asbjörn, habituellement si inébranlable, se crisper de tout son long sur sa monture. Elle fronça légèrement les sourcils mais ne fit aucun commentaire. L'heure n'était pas aux questionnements. L'officier aux cheveux verts -avait-il du sang de dryade dans sa lignée ? se demanda la jeune Sage- s'arrêta à une distance raisonnable. Lui aussi semblait étrangement crispé. Que se passait-il qu'elle ne voyait pas ? Inquiète, elle glissa un regard au lycan loup, qui avait reprit une posture presque nonchalante. Elle ne le sentait pas moins très attentif aux paroles que l'homme leur adressa, après un salut raide mais appuyé. Quant à elle, son regard s'arrêta un instant sur son étrange monture à ramure, qu'elle reconnu comme un renne. Original.

Le militaire se présenta sous le nom de Galmor Verblood, bras-droit de rien de moins qu'un Inquisiteur. Achillée ne put s'empêcher de frissonner au nom de leur division. Mort, Famine, Guerre... Ils ne faisaient pas vraiment dans la finesse lorsqu'il s'agissait d'effrayer leurs ennemis -et leurs potentiels alliés. A croire que cela marchait, d'après ce qu'en savait la Sage. La crainte était un carburant tout aussi efficace que l'amour et l'adulation. Voir plus. L'Empire semblait gérer les deux à la perfection. Elle attendait cependant de voir leur mode de vie de ses propres yeux avant de tirer des conclusions hâtives. Ses pensées furent interrompues par un ordre qui cingla l'air, ferme, provenant du militaire que Galmor avait présenté comme étant le lieutenant Maximus Meridius. L'escouade se mit au garde à vous dans un ensemble particulièrement bien synchronisé. Le bruit de leur fusil fit sursauter la dryade, qui retint un hoquet. Avaient-ils besoin de se montrer aussi démonstratifs ? Une nation guerrière, à n'en pas douter. Elle plissa légèrement les lèvres, prenant peu à peu l'ampleur de son voyage. Elle n'était pas dans son élément, c'était certain, songea-t-elle alors que son cœur se serra. Ça ne l'empêcherait pas de faire bonne figure.

Elle mit pied à terre lestement, puis fit écho au salut de l'officier, l'élégance gracieuse des diplomates elfiques en plus. Elle nota du coin de l’œil qu'Asbjörn s'en abstient tout à fait, mais qu'il avait tout de même mit pied à terre. Il se contentait de toiser l'homme d'un regard impénétrable. La voix d'Achillée, fidèle à elle-même, fut formelle mais teintée de douceur lorsqu'elle prit la parole à son tour.

─ Enchantée de faire votre rencontre, officier Verblood. Je suis Achillée Viveronce, Sage Quintus du Conseil de Nueva, que je viens représenter par cette venue, se présenta-t-elle. Elle adressa un sourire honnête à son interlocuteur en continuant. Je vous remercie de votre prévenance à notre égard. Je vous présente également Asbjörn Hloggar, mon tribun et compagnon, ainsi qu'Aster, mon partenaire.

Les deux loups montrèrent les crocs, Aster dans un rictus moqueur qui fit piaffer le renne de l'officier, Asbjörn en retroussant ses lèvres en une attitude clairement belliqueuse. La dryade se raidit. Aster, cesse immédiatement de jouer avec cette pauvre créature, lui asséna-t-elle par la pensée. Elle se contenta d'adresser un regard sévère à son tribun, qui lui renvoya un haussement d'épaules impénitent alors qu'il prenait place à ses côtés.

─ A quel point es-tu apparenté aux Daniels, félin ? Es-tu l'un de leurs rejetons consanguins ? lança le loup des glaces à l'officier d'un ton badin, clairement provocateur.

─ Asbjörn, cesse immédiatement, ordonna la dryade d'une voix polaire, qui n'appelait à aucunes négociations. Elle se confondit en excuses auprès de Galmor, mortifiée par l'intervention de son compagnon. Quant au tribun, il se tut, sans pour autant quitter du regard l'autre lycan vraisemblablement félin qui leur faisait face, le jaugeant silencieusement. Il ne manquait plus que ça.

Le voyage s'annonçait long.
Très long.
Rencontre du Troisième Type


Tu la regarde descendre avec une certaine élégance de sa monture, une voix formelle mais définitivement douce. Qui t’arrache un léger sourire sur le moment. Tu as salut autant le tribun de la jeune femme que son loup. Avant de noter l’angoisse monter sur ton renne, saloperie de Loup. Tu rassure Sven qui reprends rapidement sa constance.

Le second descends de sa monture, impossible de rater que c’est un lycan loup, ce qui n’est pas particulièrement courant en Ellgard. Alors que toute ton attention est de nouveau tournée vers eux.

Viens.
Comment dire.
Peut-on dire un problème ?
C’est un peut-être un peu faiblard.
Fin bref.

La tout de suite ton esprit hésite très sincèrement entre mettre un coup de boule en tout bien tout honneur à cet espèce de clebs, où à tout simplement le dézinguer en moins de temps qu’il ne le faut compter jusqu’à trois. Ton regard s’illumine un instant. Mais tu te reprends gardant ton masque impassible. Sieg avait dit de bien se comporter, que notre avenir en dépendait ce n’était pas le moment d’écarteler membre par membre cet homme mon gros. Et encore moins devant la jolie Sage. On se souvient mon gros, elle ne doit voir ni sang ni violence. Tu le déchiquèteras quand elle sera loin.

Voilà la bonne idée.

Un délicat, oui on va dire délicat, sourire s’élargissant sur ton visage. Faisant signe à Achillée de ne pas s’en faire. Tournant ton regard vers cet énergumène. Si ton regard avait pu tuer ce serait déjà fait des milliards de fois. Enculé de Clebs.

UN PUMA ET UNE PANTHERE C EST PAS LA MEME CHOSE.

« Je vous en prie, il n’y a aucun mal. Mais si je peux me permettre de dissiper le moindre doute. Je réitère ma présentation, Galmor Verblood, Thérianthrope Puma, le dernier de sa lignée. Insoumis à toutes les familles quel qu’elle soit. Ni Daniels, ni Panthère. P U M A. Je sais tout le monde n’a pas la capacité de faire la différence. »

Et dire que ça partait bien, non mais vraiment ça partait bien. Ca avait même été mieux que ce qu’on aurait pu croire, tu aurais pu lui dire que eux les loups ils étaient pareil, mieux odeur de clebs et qu’on pouvait se tromper mais les félins putain. T’aurais aussi pu lui proposer de voir un véto pour son odorat ou bien lui rappeler que non y’a pas que les toutous qui existent. Bon t’avais peut être pas fait ça mais t’avais pas été franchement fin non plus hein… Tu te reconcentre.

« Navrée pour l’accompagnement militaire conséquent, il est dangereux de se balader sans assistance dans les déserts du Nord. L’Empereur nous en voudrait qu’il vous arrive quoi ce soit en terre. D’autant que nous sommes ravis et honoré de votre venue. Autant vous que votre compagnon ou bien celle de votre partenaire. »

Compagnon que tu te ferais une joie de défoncer dès que tu le pourrais, Comme l'autre Loup si il touchait à tes rennes.

« Permettez que nous nous mettions en route ? »

Tu souris doucement. Aidant Achillée à se remettre en selle, avant de monter toi-même sur ta monture. Sieg allait t’entendre en rentrant, BORDEL DE SAPIN. Tu attendis qu’ils soient prêt pour faire signe à Maximus de relancer la troupe en avant. Ton regard tant que Achillée et son chien ne le voyait traduisait parfaitement ton avis.

Je vais l’éclater.





Into the jaws of death, into the mouth of hell.




HO . PU . TAIN.
Ça partait pourtant bien. La princesse n'avait pas l'air bien méchante, mais gars qui l'accompagnait, je ne sais pas bien ce qu'il a dit à Gal, mais quand j'ai vus la manière dont il s'est tendu, j'ai bien cru que tout était fini. J'étais trop loin pour espérer dégainer Sthéno et les staser tout les deux, je n'avais d'autre choix que de croire en mon chef. Ce fut également le sentiment général de ma troupe. La ou un amateur ne verrait sûrement pas grand chose, la manière dont leurs mains serrées le bois de leur fusil laissé peu de place au doute quand à la terreur qu'il devait ressentir. Pire que l’échec des négociations, c'est pour le coup la colère de Sieg qui nous pétrifiait tous.

Et pourtant ! Contre toute attente, pas le moindre crochet ne fut expédié. À la place du redoutable arrachage de glotte que je m'attendais à voir, c'est un gentleman, aidant la petite princesse à remonter en selle qui s'offrit à moi. Croyant halluciner dans un premier temps, je redescendis bien vite sur terre lorsque mon regard croisa le sien. Un regard et une expression qui ne laisse pas vraiment de place au doute, celle d'un animal enragé qui attendait la moindre occasion pour mettre sa proie en charpie. Le genre de regard qui pourrait presque me faire peur si j'étais sa cible.

Mais au moins, le voir revenir vers nous sans avoir étripé qui que ce soit était déjà une bonne nouvelle et voulait dire que nous n'allions pas tarder à nous remettre en route.

- X-241 et O-145, réveille. À compter de maintenant vous êtes au "service" de nos invités. Tachez d'exaucer le moindre de leur désir dans la limite que nous avons précédemment désigné.

Je les laisse commencer à se mettre en marche, ne leur accordant à présent plus aucune attention et reprend rapidement la tête de mes hommes.

- Section ! Pour un départ au pas cadencé. En avant. MARCHE !

À nouveau je me place à côté de ma troupe, relançant parfois la cadence sans que cela ne soit vraiment utile et attend que Gal et nos invités ne me rejoigne.

By Halloween sur Never-Utopia
Achillée avait, une fois de plus, retenu son souffle. Si elle n'évaluait pas tout à fait la portée de l'insulte de son compagnon, nul doute qu'il s'agissait d'une remarque incroyablement vulgaire. Cela ne ressemblait pas à Asbjörn, pourtant. La dryade n'eut guère le temps de plus s'interroger, Galmor reprenait la parole, inébranlable. Si Achillée prit note de la veine qui palpitait à sa tempe, elle n'en fit aucun commentaire, appréciant sa maîtrise de lui-même. Elle était infiniment soulagée. Elle se voyait déjà tirer la carcasse inconsciente d'Asbjörn à couvert de la forêt sous le feu ellgardien. Elle glissa sa main dans celle que l'officier lui proposait, l'aidant à se hisser sur un Aster qui ne manqua pas de le renifler au passage. Et qui éternua pour marquer le coup. Sale bête.

Le tribun resta muet à la réponse du félin, se contentant de plisser imperceptiblement les yeux à l'une de ses remarques. Il avait aussi tiqué lorsqu'il avait aidé la Sage à se remettre sur le dos du loup. Eh bien, qu'il tique, décida Achillée. Elle n'était vraiment pas fière de lui, pour le moment, remettant même en question son choix de l'accompagner. Mais avait-elle vraiment choisi, finalement ? Le lycan s'était imposé dans son voyage. Elle soupira. Un jour, décida-t-elle, elle serait maîtresse des événements qui se dérouleraient autour d'elle. Ce jour ne semblait clairement pas arrivé, pensa-t-elle en sursautant de nouveau lorsque la petite troupe se remit en marche dans un mouvement toujours parfaitement synchronisés. Combien de fois avaient-ils répété ce simple geste ? Était-ce vraiment utile ? Achillée retourna quelques instants dans son esprit les paroles de l'officier félin, tandis qu'Asbjörn se remettait à son tour en selle.

─ Le chemin jusqu'à Keivere est-il si dangereux ? s'inquiéta la Sage en forçant sur sa naïveté.

Elle préférait qu'on la pense ignare, pour l'instant. On parlait plus facilement devant quelqu'un qu'on soupçonnait de ne pas lire entre les lignes. Et, pour autant qu'elle le sache, sa question était totalement légitime. Après tout, c'était la première fois qu'elle s'aventurait dans cette partie-ci du continent qui regroupait Nueva et Ellgard. Elle sentit son cœur se pincer à la mention du nom de sa nation, qui disparaissait à vue d’œil derrière eux. Ses mains se resserrèrent sur la fourrure d'Aster, qu'elle chevauchait sans bride -quel intérêt ? Elle ne put se résigner à ne pas lancer un dernier regard à l'orée de la forêt qui s'éloignait doucement derrière eux, pleine de regret. Allons, elle ne partait pas pour si longtemps. Cela allait être instructif. Elle allait rencontrer des personnalités intéressantes.

Y avait-ils des livres, à Ellgard ?

Les lèvres d'Achillée se serrèrent. Elle lança un regard noir à Asbjörn, qui s'était doucement rapproché, sentant sans doute sa détresse. Il la connaissait bien maintenant. Trop bien peut être. Le lycan recula prudemment face à la lueur dans ses yeux, comprenant qu'il serait bon pour un très long sermon lorsqu'ils seraient seul. Il faisait bien de profiter de sa dernière journée de tranquillité. Achillée n'était pas prête de lui pardonner son presque incident diplomatique. Il était hors de question qu'il l'accompagne à l'avenir. Le lycan croisa son regard, lui lançant un petit sourire en coin qui lui fit froncer les sourcils.

Il n'avait vraiment aucune honte.
Rencontre du Troisième Type


Tu ne remarquas même pas le loup qui te reniflait pour éternuer, tu avais mentalement mieux à t’occuper, à savoir te contenir de ne pas faire un meurtre. Et il fut bien rare que tu te retienne là-dessus. Tu te remet en selle sur Sven, pas de bride, aucun besoin car le renne t’obeit au doigts et à l’œil. Prédateur et Proie pourtant. Mais bon tu sais y faire mon bucheron. Tu sens une certaine tension chez les soldats, un peu redescendue cela dit. Faut dire qu’on te connait toi et ton impulsivité mon sapin, ils sont pas au bout de leur peine. Non mais parce que tes exploits étaient connu dans votre escadron. Mais surtout tes colère et le fait que tu ne sache absolument pas te contenir.

Tu touche du bout des doigts le sifflet attaché à ta ceinture, Laissant la Sage et son chien te rattraper, tachant de reprendre un facièce on ne ne peut plus aimable. Tu entends la question, trouvant la jeune femme sur l’instant adorable, inquiète de la sorte quant au danger possible. Vous rattrapez Maximus au moment où tu éclate d’un rire sincère et caverneux que tu ne peux réprimer. Un rire pas moqueur mais plutôt attendri.

« Navrée, je vous rassure, le chemin n’est pas dangereux en lui-même. Le seul danger est de se perdre dans la neige et ne pas trouver son chemin dans la neige. Mais je vous rassure vous ne risquez rien avec nous, chaque soldat le connait par cœur, pour ne rien risquer. »

Tu te souvenais que Sieg, mais surtout les hommes de Famine avait indiqué qu’il faudrait faire la conversation et c’était franchement pas ton fort. Tu note que la sage ne lâche pas du regard la forêt qui disparait purement et simplement au loin. Etait ce juste parce qu’elle n’en partait jamais, ou par angoisse ?

« Si jamais la forêt vient à vous manquer, nous en avons collé à la capitale, ce ne sera pas la même que chez vous j’en conviens, mais si jamais l’envie vous en prends. Je pourrais ou Maximus pourra vous y conduire. Les forêt Ellgardiennes sont plus somptueuses qu’on ne peut l’imaginer. J’y passe le plus clair de mon temps.»

Tu jettes un œil à Maximus qui doit entendre de là où il se trouve désormais. Sieg avait prévenu après tout, comme Famine l’important c’est de se rapprocher d’elle. Et toi t’étais clairement pas doué pour cela, non mais sans rire, t’étais pas doué avec les femmes, tu le savais. Ou alors il y eut fallu que celle-ci soit d’extrême bonne composition et d’une patience à toute faille. Comme Helenn. Ou comme …Non mon gros y’en a pas d’autres. Les autres que t’avais cotoyé c’était des soldates comme ta défunte femme, et comment dire…Ouais non. T’as jamais pensé à elles de cette façon.

«Auriez-vous peut-être des questions ? La traversée peut sembler un peu longue, alors mieux vaut l’animer d’une discussion qu’en dites vous ? »

Tu souris mais ça t’arrache littéralement la gueule de dire ça. Parce que t’aime pas spécialement faire la discussion. Tu ne lâche cependant pas ton attention autant des soldats qui ne sont pas les vôtres, que les environs, que du tribun de la jeune femme, il est hors de question de laisser quoi ce soit au hasard ici. Il était absolument hors de question que le moindre détail ne t’échappe. Autant pour toi-même que pour Sieg.




Into the jaws of death, into the mouth of hell.




Ne t'inquiète pas Galmor, j'arrive à la rescousse ! Tu peux arrêter de faire semblant de t’intéresser à eux et retourner grommeler dans ton coin. Loin du mec qui suit la princesse surtout. Alors que les trois arrivent à mon niveau, je m'insère juste entre Gal et les autres ainsi que dans la discutions. Je m'incline de ma hauteur lorsque la petite princesse se tourne vers moi, atteignant presque son niveau avant de prendre la suite de mon comparse.

- Ce sera un honneur de vous accompagner si vous souhaitez vous ressourcer dans nos forêts ma dame. Si vous avez la moindre requête ou interrogation n'hésitez pas à me demander à moi ou mes hommes. Je me suis également permis mettre nos modestes androïde à votre entière disposition. Le comportement robotique à été entièrement programmé pour vous servir. Du moins, tant que cela ne met pas leur intégrité physique en danger.

Bien sûr, tout ceci est fait par PUR bonté d'âme Ellgardienne. Grâce à nos petits androïdes je pouvais être sur qu'il ne profiterait pas d'un moment d’inattention pour aller faire mumuse dans notre dos et parler avec de mauvaises personnes ou se dirige vers les mauvais endroits.

- Si je puis d'ailleurs me permettre, nous avons déjà établie le plan du premier jour, mais si vous le souhaitez nous pourront très certainement faire un "léger" détour. Cela ne plaira pas forcement à nos diplomates, mais le bonheur de nos invités passe en priorité.

Je préfère d'or et déjà tenter d'installer une relation de confiance entre nous. D'après Famine, les Nueviens sont fortement attaché à un sentiment de liberté et tenter de la brider par des plans restreignant trop leur mouvement pourrait apparemment les mettre mal à l'aise. Ma mission avait été claire dès le début. Garder un œil sur eux, m'en rapprocher jusqu'à obtenir leur confiance et les maintenir sur les bons rails. Une mission au antipode même de mes attributions habituel, mais à l'importance bien supérieur. D'un part pour les conséquences que cela pourrait engendrer pour notre pays, mais également pour le petit séjour en camps que Sieg nous avait sous-entendus...

By Halloween sur Never-Utopia
Achillée sourit avec gratitude face à la courtoisie et à la considération des deux officiers, un léger poids se soulevant de sa poitrine à leur proposition généreuse de l'emmener visiter quelques autres forêts de leur nation. La dryade ne doutait pas que ces dernières étaient très différentes de celles, florissantes et sauvages, qu'elle avait apprit à connaitre les yeux fermés lors de son enfance. Pouvait-on juger le cœur d'une nation de par la façon dont elle traitait ses terres ? La Sage balaya les environs du regard, son sourire s'affaissant quelque peu. La toundra, plate et désertique, terres battues par le vent et labourée par les outils Ellgardiens qui en avaient défaussé la végétation. Terre dévastée, craquelée par le froid et la glace. Les pas d'Aster crissaient contre le givre et la neige. Achillée n'était pas certaine d'aimer ce qu'Ellgard avait fait de ses terres. Pour autant, elle adressa à ses interlocuteurs un nouveau sourire d'une douceur dont elle seule semblait avoir le secret, redoutant de paraître impolie.

─ Votre proposition est extrêmement tentante, je vous en remercie de tout cœur. Loin de moi l'idée, cependant, d'agacer vos estimés diplomates par quelques vagabondages dans vos contrées, déclara-t-elle avec une lueur taquine au fond de son regard bleuté.  

Aster ne prit pas la peine d'étouffer le grand bâillement qui le secoua à l'idée d'assister pendant des heures aux palabres diplomatiques et de courtoisie hypocrite auxquelles Achillée serait forcément confrontée. Tu n'es pas obligé d'y assister, si tu ne veux pas, lui lança-t-elle dans un murmure mental, écho à la proposition qu'elle avait déjà fait à Asbjörn. La réponse du loup fut d'ébrouer sa fourrure, ce qui ne manqua pas de la secouer. Message reçu. Ces canidés étaient vraiment des têtes de mule. La Sage détourna son attention de lui, s'intéressant au lieutenant impérial qui venait de lui adresser la parole -un géant, à vrai dire. Elle ne cacha pas sa curiosité alors qu'elle penchait légèrement la tête sur le côté en les observant, lui et son supérieur.

─ Comment êtes-vous devenus soldats ? questionna-t-elle sur le ton de la conversation, dans une innocence brusque qui lui était d'ordinaire peu caractéristique.

Elle voulait savoir. Elle voulait comprendre. Les motivations des gens de cette nation, de ces hommes et de ces femmes qui tuaient pour leur pays. Ils devaient avoir une foi inébranlable envers la main qui les dirigeait, songea-t-elle pensivement. Elle comprenait le fait de défendre ses terres -les dryades étaient parmi les peuples les plus véhéments à ce propos, à juste titre : il s'agissait de défendre leur maison, mais surtout leur propre vie. Les plantes et arbres totems ne pouvaient guère être déplacés après tout. Elle ne doutait pas que les soldats qui l'accompagnaient suivaient le même mode de pensée. Mais aller dans un pays étranger pour y faire la guerre ? Cela lui était fort peu compréhensible. Elle se doutait que certaines têtes pensantes pouvaient être motivées par le profit, le pouvoir. Mais comment se faire suivre d'un peuple tout entier ? Evidemment, certaines amorces de réponse étaient contenues dans les livres, les recueils de témoignages, les ouvrages d'histoire. Mais elle voulait comprendre au delà des lignes.

Et c'était cette soif de connaissance, plus qu'une réelle volonté à servir sa nation, qui l'avait poussé à cette mission diplomatique en terres froides et étrangères.
Rencontre du Troisième Type


Tu regardes Maximus qui se presse d’intervenir, se glissant entre toi et la Sage t’éloignant un peu plus du lycan que tu as envie de démembrer. Et Max parle. Parle. Parle. Heureusement que t’es pas obligé de rajouter ton grain de sel mon gros parce que ça c’est définitivement pas trop truc, même limite rien que de les entendre ça t’agace. Non mais quel est l’intérêt de parler à en perdre la salive de la sorte ? Avec autant de mots compliqués et de phrases alambiquées, tout ça ça puait purement et simplement l’hypocrisie.

Tu retiens le moindre soupir qui serait malvenu et pour gacher tous les efforts rudement mener par Maximus. Putain tu parles d’une bonne mission de merde. Bon elle avait l’air gentille la demoiselle mais cet aspect discussion diplomatique surement tout droit sorti du trou du cul d’Akantha ben ça gachait tout.
Tu remarques le baillement du loup, bon au moins vous êtiez d’accord sur ça mon gros. S’il fallait bien un point.

Cependant, elle éveilla ton attention. Et là tu beug. Non mais parce que tu savais aps vraiment si tu pouvais raconter la vraie version en fait. Pas hyper glorieuse comme version faut comment l’admettre, t’avais pas le profil du gentil soldat de père en fils hein… Et niveau sang sur les mais t’avait de quoi remplir une bonne douzaine de piscine. Et pas de la piscine de tafiole hein, non les piscines OLYMPIQUES Ellgardiennes.

Oh et puis merde.

Si elle est choquée, elle avait qu’à pas poser la question.

-  J’ai pas vraiment le parcours typique, gardez cela à l’esprit. Je viens d’une famille disons… de mercenaires, enfin de chasseurs de prime, de tueurs quoi de base, et j'ai commencé jeune, donc disons que la liste de cadavre est plutôt longue. L’armée cherchait plus à me couper la tête à la base que de me recruter, et j’étais pas vraiment enclin à me laisser attraper. Seulement à la mort de mon père, j’étais seul, j’avais tout perdu et j’ai fait une de ses rencontres. Chacun ses croyances mais moi j’appelle ça le destin. C’était une soldate avec faut le dire autant de douceur qu’un sale caractère.

Helenn.

Tu ris doucement en y repensant. Ta femme avait eu son sale caractère a bien des moments, une des seules à savoir te tenir tête et te faire plier.

-  Elle m’a montré le monde d’un autre point de vue, elle m’a ramené sur les bons rails en plus de m’apporter quelque chose que je n’avais plus un groupe, une famille. Des gens à protéger. L’armée m’a donné une chance, m’a offert un toit, une éducation et plus que je n’aurais pu l’imaginer. Je suis devenu soldat avant même de m’en rendre compte. Ils n’ont jamais effacé mon passé, ils m’ont appris à vivre avec, et être fier de ce que je suis.

Tu étais sincère, tu ne cherchais pas à vendre quoi ce soit. Parce que vendre voilà une chose que tu ne sais définitivement pas faire mon gros. T’avais bien omis le passage tragique de la résistance. Ca avait beau être le passage le plus important et le plus violent de ta vie, Sieg avait été très clair « La résistance n’existe pas, tout va bien à Ellgard ». Les gars ne pouvaient pas être surpris hormis peut-être quelques nouveaux eu attentif, mais ton histoire elle était connue, parce que tu passais pas inaperçue mon gros, et qu’on trouvait encore parfois d’anciens mandats d’arrêt sur ta gueule.

Et puis au pire, Maximus rattraperais bien avec son histoire la tienne hein.

- Et vous ? Qu'est ce qui vous a amené à devenir Sage ?




Into the jaws of death, into the mouth of hell.




Ouche. La question qui fâche. Le genre de question qu'un diplomate lambda maîtriserait avec une assurance certaine. Le genre de question qui déterminera à jamais le regard de la sage sur notre nation. Le genre de question qu'un diplomate lambda maîtriserait avec une assurance certaine. Le genre de question a ne pas sous-estimé...
...
ALORS POURQUOI TU RÉPONDS GAL !
Bordel de merde ! C'est pourtant pas compliqué de fermer bien grand sa gueule quelques instants, juste le temps que je nous trouve une petite histoire à l'eau de rose qui l'aurait fais chialer. Mais non, évidemment, faut que monsieur gâche tout avec son passé de putain de tueur. On passe pour quoi là ? Et v'là à quel point je vais devoir tordre ma réalité pour remonter ça quoi.

- J'imagine, Dame Viveronce, que notre corps d'armée aime le mélodramatique, car mon parcours, bien que moins attique, n'en est pas pour autant tranquille. Déjà, je n'ai jamais connu mes parents, j'ai vécu mon enfance dans un orphelinat d'Ellgard, j'avais de mauvaises fréquentations et j'aurais sûrement mal tournée si l'armée ne m'avait pas tendus une main salutaire et fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui. Si vous ne devez retenir qu'une seul chose de l'histoire de notre premier chevalier, de la mienne, et même de chaque homme que vous pouvez observer en tournant la tête, c'est ce que l'institution nous à apporter. Et en cela, mon honoré supérieur vous à dit la stricte vérité. Respect, honneur, et esprit de sacrifice sont les principes fondamentaux de notre corps. Et si je puis me permettre de parler en mon nom, je puis également parler au nom de chaque militaire Ellegardien. Nous sommes une seule et grande famille, nous somme le bouclier du peuple et l'épée du couple impérial. Nous donnons sans ciller notre vie pour l'amélioration de celle de nos concitoyens. C'est pour cela chère Dame, que je suis et resterais un fidèle soldat Ellgardien jusqu'à mon dernier souffle.

Je doute avoir rattrapé l'histoire de Gal, mais j’espère au moins nuancer un peu la vision qu'elle pourrait avoir de notre armée tout en instant sur notre détermination et notre loyauté. La loyauté, après tout était ce qui caractérisait le mieux les soldats que nous étions non ? J'espère simplement ne pas m'être trop enflammé et l'avoir effrayé. J'espère simplement ne pas m'être trop enflammé et l'avoir effrayé. Sait-on jamais.
Je laisse enfin ce cher sapin enchaîner sur sa propre question et me contente de jeter un œil interrogateur à la petite princesse. Une manière courtoise d'appuyer la question. Bien qu'originaire d'une peuplade de sauvage, son allure et son langage avaient un, je ne sais pas quoi de noble et c’était suffisamment étrange pour piquer ma curiosité.

By Halloween sur Never-Utopia
La dryade observa un silence soigneusement étudié alors qu'elle encaissait la première réponse de l'officier Verblood. Si ses lèvres se pincèrent légèrement, elle ne montra pas d'autres signes de crispation qui auraient pu trahir sa surprise. Elle glissa un regard incertain au lycan félin, s'attendant à moitié à le voir se fendre en un rire jovial et à avouer une plaisanterie de mauvais goût. Cela n'arriva pas, bien entendu, et ce dernier continua même sur sa lancée, adoucissant son ton en écho avec les mots emprunt d'amour qu'il prononçait. Achillée l'observait à la dérobée, hésitante sur la façon dont elle devait percevoir son interlocuteur, qui venait tout juste d'avouer avoir été un meurtrier. Bien sûr, la Sage n'était pas contre la réinsertion des condamnés dans la société, mais elle n'était pas assez pragmatique pour comprendre l'intérêt de mettre une arme dans les mains d'un tueur criminel. Elle garda pour elle ses pensées, cependant, songeuse quant à la sincérité de l'officier concernant son pays. Le pays en question ne s'était-il pas appuyé justement sur le désespoir du puma pour l'utiliser à dessein, après tout ? Le militaire ne semblait pas l'entendre de cette oreille, et peut-être était-ce mieux ainsi. A la fin de son récit, elle se contenta de hocher doucement la tête, observant toujours son mutisme scrutateur.

Ce fut un soulagement lorsque ce fut au tour du grand humain de prendre la parole. Soulagement qui lui fut de courte durée, étant donné la propre histoire qu'il racontait. Achillée était mortifiée, malgré l'effort visible que faisait son interlocuteur pour adoucir la situation et présenter Ellgard sous un jour protecteur, presque paternel. La dryade lança un coup d'oeil à Asbjörn, qui le lui renvoya durement. A quoi tu t'attendais, semblait-il demander à travers ses yeux clairs, à un conte de fée ? Elle ne trouva nul réconfort à soutenir son regard, et fini par se détourner, dévastée. Son cœur était prit dans une avalanche de chagrin et de pitié pour ces hommes qui l'accompagnaient. Elle mit plusieurs secondes à répondre lorsque Galmor lui adressa la question de ses propres motivations. La Sage glissa son regard bleuté vers lui.

─ Pourquoi suis-je devenue Sage de Nueva ? demanda-t-elle d'une voix si douce qu'elle en était inaudible à ceux qui n'était pas proches d'elle. Pour que nos orphelins ne se retrouvent pas à avoir à tuer pour survivre. Pour que nos orphelins, plutôt qu'être forcés de survivre dans la violence et la misère, soient éduqués, aimés et protégés. Pour que nul n'ait plus jamais à connaitre le mistral glaçant de la solitude, de la détresse ou la menace de ceux qui ne leur veulent rien d'autre que du mal. Pour que nul autre ne soit plus jamais à la merci des monstres qui peuplent ce mon- elle s'interrompu brusquement, le souffle brusquement court, les yeux voilés par une humidité qui n'avait rien à voir avec le temps, perdus dans la contemplation d'un passé craint et depuis longtemps nié.

Aster s'arrêta, la fourrure légèrement hérissée. Il ne quitta pas un instant les deux officiers des yeux, les défiant de s'approcher. Même Asbjörn ne s'y risqua pas.

─ Dame Viveronce, commença-t-il avec la prudence d'un chasseur en face d'une bête blessée.

Achillée leva une main impérieuse, l'interrompant. Elle prit une longue inspiration, ravala ses émotions et enferma à double tours tout au fond d'elle-même les souvenirs sanglants qui avaient fait surface l'ombre d'un instant. Elle finit par adresser à ses interlocuteurs un sourire brave, bien que guère convainquant, des excuses dans les yeux alors qu'elle reprit la parole d'une voix plus ferme, plus sûre.

─ Je suis devenue Sage du Conseil de Nueva car, comme vous, je suis convaincue que c'est la meilleure façon d'aider mon peuple. Ses lèvres s'étirèrent plus franchement lorsqu'elle ajouta : je serais de toute façon bien incapable de porter une arme. Ma magie elle-même se révèle être d'une nature bien moins offensive, vous ne lui trouveriez guère d'usage sur un champ de bataille.

Ce disant, elle étendit imperceptiblement son halo bienfaisant à ses interlocuteurs, les réchauffant d'une douceur réconfortante, les soulageant de leur fatigue accumulée au cours de leur long voyage. Même Aster consentit finalement à se détendre, adoptant une attitude plus passive pour enfin reprendre sa marche aux côtés des autres. Achillée sentit cependant son esprit frôler le sien avec une familiarité toute rassurante, protectrice.