Helikonas Euryale
IDENTITÉ
RACE ▬ Mythologique Gorgone. AGE ▬ Millénaire. ORIENTATION SEXUELLE ▬ Hétérosexuelle. SITUATION PERSONNELLE ▬ Célibataire. NATIONALITÉ ▬ Fhaedren. FACTION ▬ Ordre des Astres MÉTIER ▬ Prêtresse de Théopolis (Seraph à Déterminer.) | ||
MAGIE ET COMPÉTENCES
Dans les temps les plus reculés que ce monde ai connu, alors que le monde des cinq et leurs créatures prenaient leurs premiers souffles, dans les forêts sauvages et fertiles du sud, au sein de la tribu des elfes de l'est naquirent trois sœurs qui poussèrent leur premier cri à l'unisson. Au fur et à mesure des années elles grandirent tout en découvrant la valeur si précieuse de la vie. En grandissant elles gagnèrent en beauté, une beauté lumineuse que certains qualifièrent de signe divin, qu'elles étaient bénis par les dieux. Des signes rapidement corroborés alors que d'une unique voix elles dédièrent leur vie aux cinq et plus particulièrement au protecteur de la création et de la vie : Luménal. Les légendes racontent que la ferveur de leurs prières et la beauté de leurs cérémonies couplées à la profondeur de leur amour poussèrent le dieu lumineux à leur confier un cadeau aussi unique que précieux afin de les aider à répandre son enseignement autant que son amour parmi les êtres : le don d'Anima, chacune d'elle devenant la gardienne d'une partie de son pouvoir. Stheno la première née reçue le pouvoir de modeler l'inerte et de lui donner forme. Euryale la seconde reçue le pouvoir d'insuffler le mouvement à la matière afin de lui permettre de se déplacer physiquement. Méduse, la dernière, reçue le pouvoir permettant d’insuffler une âme à l'inanimé. Ensemble elles étaient devenues capables de créer la vie, un pouvoir bien trop puissant pour de simples mortelles, un pouvoir destructeur s'il venait à être pervertie et mal utilisé. Un pouvoir qui n'échappa pas au Sixième alors qu'il recouvrait le monde de son voile de ténèbres et de noirceur. Profitant de l'absence du premier et de sa lumière, le corrupteur jeta son dévolu sur les trois sœurs, mais leur amour de la lumière était si fort, si pure, que le ténébreux ne réussit pas à atteindre leur cœur et face à leur résistance sa corruption s'abattit sous la forme d'une terrible malédiction afin de les condamner à la souffrance et à la damnation éternelles. Ainsi, celles qui chérissaient la vie furent condamnées à l'immortalité de voir les êtres naître puis mourir. Leur beauté qui n'était que lumière devint laideur n'inspirant plus que la terreur et la haine. Leur regard bienveillant fut corrompu afin de changer en pierre quiconque aurait le malheur de le croiser. Désormais leur sang porterait l’attribut du démon afin de les obliger à servir les pires noirceurs cachés dans les cœurs. Ainsi naquirent les terribles Gorgones. Extrait des Contes et Légendes de Fhaedren auteur inconnu, vers -600 ❯ Règle Démoniaque : Maudite, comme ses sœurs avant leur fin tragique, la gorgone se doit de se plier à une règle imposée par la malédiction dont elle est victime. Maudite dans sa chaire par Obscural, la malédiction du sang de la gorgone lui confère immortalité (au sens de longévité) au prix d'une apparence monstrueuse plus forte physiquement, mais la privant du don d'Anima. Une apparence démoniaque lui imposant les règles régissant le monde de ces derniers, en effet afin de pouvoir se montrer aux yeux du monde sous sa forme "originelle" et récupérer les pouvoirs lui étant associée la gorgone doit au préalable avoir été invoquée, c'est l'acte de l'invocation et du pacte contracté avec l'invocateur qui permet à la gorgone de ne pas subir en permanence son apparence monstrueuse terrifiant ceux l'apercevant et pétrifiant quiconque croise le regard de la gorgone, une apparence la contraignant à la solitude et l'isolement éternel puisque incapable de se cacher ou contrôler son regard, la vie parmi les mortels lui est refusé par sa simple condition de monstre. Cette règle démoniaque établie un pacte conférant le pouvoir de transformation afin de paraître sous sa forme originelle en échange de la demande de l'invocateur. Au même titre que les démons une fois le pacte remplis la gorgone perd sa faculté de transformation et retourne à sa terrible condition. Une punition divine à la hauteur de l'affront que celles devenues Gorgones ont osé faire au dieu de l'obscurité. ❯ L’œil de la Gorgone : Comme le relate les terribles légendes à leur sujet, les yeux de la gorgone possèdent le pouvoir de changer en pierre quiconque la regarde dans les yeux en croisant son regard. Un pouvoir terrifiant et incontrôlable sous leur forme monstrueuse inhérent à la malédiction dont elles sont victimes. Les malheureux victime de l'oeil de la gorgone ne meurent cependant pas, ils restent vivant mais prisonniers de la pierre, spectateur muet du temps. L'on raconte que le seul moyen de libérer les infortunés serait de tuer la gorgone responsable, mais il existe une autre solution perdue par les affres du temps, si la malédiction des gorgones venait à être levé, chaque être pétrifié reviendrait à sa condition originel en même temps que leur délivrance. Évidemment il existe quelques rares moyens de libérer les pauvres victimes de la gorgone mais encore faut-il connaître leur existence. Remèdes à la pétrification : - Des magies appropriées (de soin par exemple). - Un élixir préparé à base de feuilles de l'arbre de vie, de fleur du défunt et de cèpe des sorcières (http://www.thelostkingdom.net/t659-herboristerie-herbes-et-plantes-magiques) Inutilisable sur PJ sans leur accord ❯ Prêtresse Mythique : Don d'Anima : De sa vie passée il ne reste à la gorgone qu'un pouvoir qu'elle ne retrouve que sous sa forme originelle et inutilisable sous forme monstrueuse, anciennes prêtresses de Luménal. Les Gorgones reçurent des anciens dieu le don d'Anima, Méduse possédait le pouvoir d’insuffler l'âme à l'inerte, Stheno était capable de le modeler et enfin Euryale de l'animer physiquement. La partie de la trinité du don d'Anima possédait par Euryale est donc le pouvoir de faire s'animer la matière inerte pour la mettre en mouvement, elle ne peut cependant ni la modeler, ni lui donner l'âme faisant d'elle un être vivant. Séparé des deux autres ce pouvoir agit concrétement comme de la télékinésie, à la différence qu'il n'affecte que la matière inerte (non doté de la capacité de se mouvoir), néanmoins il ne s'agit pas réellement de capacité télékinétique puisque ce dernier poussé à pleine puissance est capable d’insuffler définitivement le mouvement à un objet (comme une statue par exemple), mais sans la capacité d’insuffler l'âme il n'est aucune raison que l'objet utilise sa capacité de se mouvoir, à moins qu'il n'est été programmé dans un but bien précis par envoutement (protéger un trésor ou une pièce par exemple). |
PHYSIQUE
Une peau sombre aux teintes mates, un corps svelte aux allures farouches, une grace féline si caractéristique des elfes. Une beauté certaine, de ces beautés étranges qui déconcertent alors que si ce n'est par la couleur de son épiderme personne ne saurait trancher entre le sylvestre et le noir, une règle à laquelle elle semble échapper alors que dans ses teintes sombres c'est une certaine lumière qui émane du corps féminin ne craignant pas le soleil.
Un visage effilé aux yeux d'amande d'un brun profond, un brun bienveillant et troublant, ébène ancien semblant porter un fardeau bien trop lourd pour ses frêles épaules. Un visage cerclé d'une cascade couleur de jais tombant en farandole de boucles indomptables, un visage aux lèvres fines teintées de carmin, beauté aussi sauvage que sophistiquée alors qu'il émane d'elle une clarté étrange, lueur incertaine. Naturel troublant où se lit pourtant une certaine vanité, charmes réels s'incarnant en des courbes gracieuses et délicates, une taille moyenne, une silhouette presque fragile pour le naïf inconscient.
Une beauté à double face alors qu'un sang maudit coule dans ses veines, que sans le pacte lui permettant de reprendre son apparence originelle c'est une créature monstrueuse et terrifiante qui prend la place. Silhouette féminine à la peau grise aux teintes d'un vert toxique, forme féminine au visage serpentin où trônent deux pupilles d'un jaune terrifiant et vicié, regard pétrifiant et terrifiant, un visage de cauchemar où règnent un croisement entre cornes et serpents se mouvant seuls, comme dotés de leur propre volonté. Une peau grisâtre aux écailles verdâtres recouvrant les formes que l'on distingue féminine, svelte et pourtant puissante dans une musculature que l'on devine, une créature loin d'être aussi fragile que sa corpulence ne le laisse supposer et dont la force incertaine suffit à faire frissonner. Des bras se terminant en mains griffues, doigts semblables à des lames aiguisées d'un noir suintant tel ces monstres enduits de poison. Une créature de cauchemar et d'effroi hantant l'esprit des enfants. Un monstre ancien comme ceux des antiques légendes, aussi vifs que puissants.
CARACTERE
Un esprit tourmenté, tel serait la meilleure manière de décrire la psyché de la gorgone. Un esprit ayant sombré plusieurs fois dans l'oublie et frôlé la folie dans sa solitude monstrueuse. Maudite dans une souffrance éternelle empêchant tout contact avec le monde, rendue hideuse et mortelle pour ceux la croisant. Une intense rancœur, une rancœur teintée de force alors que sa vie se résume à un combat contre l'invisible, un combat contre le divin, contre Obscural et sa punition. Immortelle et terriblement seule depuis le coup de grâce porté à son cœur dans la perte de ses sœurs, immortelle incapable de mettre fin à ses jours car cela signerait sa défaite, une défaite contre le ténébreux à la source de toute sa peine, de toute sa haine, une défaite qu'elle se refuse.
Un être de paradoxes rongée par la culpabilité des vies qu'elle a volé, des actes odieux commis par vanité ayant coûté la vie de son bien le plus précieux, un être de rancœur en vers le Lumineux et son abandon. Un être qui malgré tout a gardé cette parcelle d'humanité, ce petit espoir, cette lueur de pouvoir un jour les retrouver, de rompre cette malédiction et d'enfin le repos en dehors de toute corruption. Un être aspirant à pouvoir vivre parmi ce monde dont on l'a privé, ce monde et sa beauté. Un monstre cherchant à se racheter des atrocités, de cette rancœur qu'elle ne peut contrôler, de cette mort attachée à elle comme une amante terrible. Un être effrayé par la solitude et l'échec, par l'avenir si son invocateur venait à mourir et à la renvoyer de nouveau dans sa torture éternelle, s'il venait à mourir alors qu'il incarne cet espoir si pâle, qu'il lui fait retrouver des sentiments humains. Cette bonté perdue alors que pour la première fois depuis des millénaires elle n'est pas un outil en vue d'une terrible fin. Un égoïsme pour rester dans ce monde et pourtant ce soulagement, bref réconfort malgré sa peine de savoir que ces sœurs en sont libérées à jamais. Rescapée d'un monde ancien et disparu, avide de savoir et prête à tout pour réparer ses erreurs, pour montrer à l'Obscure qu'elle a toujours le choix, qu'il ne l'emportera pas.
Un être de paradoxes, aussi terrifiant qu'apeuré, aussi déterminé qu'incertain de ses pas, névrosé au bord de la folie. Un esprit parfois confus sur ce passé de solitude monstrueux, parfois cruel, parfois d'une extrême bonté. Un être naïf rendu implacable tout en préservant une étincelle de cette douce chaleur lumineuse. Un être superficiel et vaniteux alors que son apparence retrouvée est un cadeau qu'elle ne veut plus perdre, effrayée de sa propre monstruosité. Instable et impénétrable, puissante et fragile, aimante et haineuse, un être devenue double, reflet de ses deux faces, l'une monstrueuse et perverse, l'autre pure et bienveillante.
Un être sur le point de succomber à la folie, un être pour qui cette chance sera la dernière, le tout pour le tout, une ultime possibilité de tout changer, car elle le sent, elle le sait, de nouveaux siècles de solitude vaincront ce qui lui reste de bon, vaincront le squelette déjà broyé de sa raison.
PROLOGUE - ~330
Terre désolées - Fhaedren
Un dédale de grottes et cavernes sombres, sur leurs parois l'humidité fait son œuvre dans une odeur de souffre et de fer. Labyrinthe obscure semblant avoir été creusé un jour par une vie aujourd'hui disparue depuis bien longtemps. Un silence de mort y régnant alors que seul le couinement des rats et autres familiers des lieux rompent dans une course folle.
Couinements et bruits d'eau ruisselante retentissant en écho léger, un écho sourd que brise dans un rythme lent et morbide une faible respiration.
Dans l'une des cavernes les plus reculées une ombre informe semble se détacher du sol rocheux, une ombre qui en s'approchant n'est en fait que silhouette difforme gisant là, comme morte, si le trouble lent de sa respiration ne venait pas briser le silence morbide du lieu.
Pour celui s'y attardant un détail aussi étrange que choquant dans l'immensité rocheuse alors que derrière la silhouette à l'agonie d'autres se dressent dans l'ombre des murs, tel d'imposants chevaliers et guerriers, armes et boucliers au poing.
Étrange spectacle alors que malgré la précision de leurs mouvements en cours et l'expression de leurs visages vengeurs ou effrayés ils ne sont finalement que des statues de pierre veillant sur l'obscurité.
Statues dont le regard semble pourtant vous observer avec une vitalité improbable.
Ruines du Temple d'Aquaros - Atlantys
Le silence religieux recouvre les lieux en un linceul fait de mystères et de superstitions. Malgré les années, la ruine et l’abandon, le temps n’a ôté ni la majesté ni la puissance à ce qui était autrefois un lieu de culte vivant et rayonnant. Çà et là, les colonnades et les statues s’élèvent et gisent, imposantes et solennelles, en autant de sentinelles muettes qui se font gardiennes et témoins des trésors et de la mémoire. Dans les pierres résonnent les échos perdus des litanies et des prières, des cantiques sacrés et du faste des offrandes. Mais les voix ne sont plus que murmures en deuil et voiles mortuaires. Le blanc autrefois éclatant de la pierre s’abîme et les couleurs vives des mosaïques s’affadissent. Peu à peu, chaque jour qui passe fait tendre un peu plus l’héritage des anciens dieux vers un sommeil dont on ne revient pas, laisse leur rêve tomber en déliquescence et s’évanouir de la mémoire collective. Ici, il n’y a plus rien qu’une histoire qui se perd et des vieilleries sans avenir.
Pourtant, les lieux ont gardé l’empreinte de la foi, invisible mais pas inerte, qui réchauffe encore un peu les cœurs de ceux qui savent écouter. Des réminiscences qui bruissent au gré des courants d’air et inspirent l’âme réceptive. Un lieu de pouvoir qui concentre et canalise. Parfait pour ce qui se prépare dans l’obscur de la nuit. Sous l’ancienne coupole, toute de fresques et de peintures, une silhouette s’affaire, plongée dans des préparatifs minutieux.
Terre désolées - Fhaedren
Un cri qui brise le silence alors que la masse informe s'agite, qu'elle se déplie de tout son long en se redressant avec violence en révélant une chevelure terrifiante semblables à de longues cornes croisées à des serpents, vivantes alors que leur ombre s'agite dans la noirceur. Les mains griffues s'abattent sur le visage du monstre alors que le cri terrifiant se meut en sanglots étouffés. Spectacle improbable de cette créature monstrueuse s'abandonnant aux larmes.
Spectacle improbable offert par le témoin d'une ignoble fin, cauchemar hantant jours et nuits l'esprit en flashs terrifiants d'un passé depuis longtemps révolu, celui d'une explosion titanesque ravageant tout sur son passage, celui de la mort s'abattant sur l’entièreté d'un continent.
Le spectacle figé d'une expression, de visages s'évaporant en quelques secondes dans une lumière aveuglante et une chaleur destructrice. Le souvenir d'une poussée contre son corps frêle, du contact chaud d'une peau commune, d'une main aimante vivant du même sang, le souvenir d'une chute alors que le regard médusé assiste à la déflagration avant la terrifiante obscurité.
Un cauchemar permanent de l'esprit.
Ruines du Temple d'Aquaros - Atlantys
Au sol se dessine un motif complexe réalisé au pinceau d’un trait sûr et expert. Le sceau est un large ennéagramme incrusté dans une succession de figures géométriques complexes et fastidieuses à réaliser qui a pour but de canaliser l’énergie en un même lieu. Trois fois trois. Trois emplacements pour trois sorcières. Des cercles concentriques enchâssent le tout avec, en leur bordure, une litanie interminable écrite en toutes petites lettres. L’encre est noire et légèrement granuleuse, mélangée à de la poudre de cristaux marrons et verts, énergies positives de terre et de lumière. Les premiers pour la stabilité des flux de magie, les seconds pour décupler l’effet des symboles de protection. Le tout est enrichi de quelques gouttes du sang de l’invocateur, pour y lier son énergie magique et asseoir sa volonté. Trois cristaux violets sont disposés autour, à intervalles réguliers, protection supplémentaire pour absorber les surcharges de magie et servir de tampon face à une éventuelle tentative de briser la contention.
D’une envergure de plusieurs mètres de diamètre, d’aucun diraient que c’est excessif et ridicule pour réaliser une invocation. Kryos, lui, répondrait qu’il a déjà vu les bêtes du temps des légendes en action, et que rien ne vaut d’être trop prudent. C’est l’appel le plus ambitieux qu’il n’ait jamais réalisé, probablement aussi le plus dangereux, et il ne sait même pas si celui-ci va marcher. Voilà des années qu’il s’y prépare. Des années qu’il s’imprègne des traces du passé pour le ramener au présent. Il a retenu sa leçon la première fois et s’il est avide aujourd’hui, c’est de savoir avant tout.
Il allume les encens faits à partir de lauriers des anges, laisse les lourdes effluves envoûtantes s’élever dans la pièce et apaiser son esprit, le faire parvenir tranquillement à un état de calme méditatif. Il s’ouvre peu à peu à ce qui l’entoure, plongeant dans les tréfonds de l’âme de la salle qui abrite cet étrange rituel. Il perçoit le solennel et la foi, l’abnégation et la volonté de centaines de prêtres qui se sont un jour succédés ici pour rendre hommage à Aquaros. Un dieu autrefois protecteur et bon vivant, beau et généreux. Un dieu de vide et de désillusion désormais. Mais l’empreinte laissée ici l’inspire et il focalise ses sensations sur celle-ci pour exalter sa propre foi. Alors il ouvre la petite boîte de bois sombre qu’il tient entre ses mains et en extirpe l’éclat brillant d’un serpent finement ouvragé, fait d’argent et aux yeux de saphir. Une relique qu’il dépose sur le sceau et qui finit, contre toute attente, par se déplier d’un mouvement lent et sinueux, dardant une langue de métal comme pour goûter l’air. Un vestige unique du temps des trois prêtresses, à qui elles donnèrent matière, mouvement et vie, et qui conserve en lui encore un peu de leur magie.
Il se recule, vérifie la présence des babioles devant servir d’offrandes et procède à la touche finale : un simple bandeau de tissu pour se voiler les yeux. Il inspire. Alors s’élève en un écho lancinant la voix qui se met à chanter l’appel. Un appel tiré du fond des âges et destiné à un quelque chose d’aussi ancien que le monde.
Terre désolées - Fhaedren
Un haut le cœur soudain alors que les images se brouillent, une pulsation anormale du sang alors que la chaleur agite le corps dans un étrange tourbillon. Les mains griffues lâchent le visage gris alors que les yeux jaunes les scrutes avec une minutie teintée d'incrédulité devant une sensation qu'elle n'aurait jamais cru retrouver un jour, une sensation qu'elle pensait perdue à jamais pour la condamner à la solitude éternelle. L'impression familière des papillons dans son estomac alors que le bourdonnement habitant son esprit depuis une trentaine de secondes se transforme en mots clairs et distincts qu'une voix masculine semblant chanter. L'incrédulité devant cet espoir inespéré malgré la menace d'un tel acte, son corps s'effrite en un tourbillon de cendres noires avant de disparaître.
Ruines du Temple d'Aquaros - Atlantys.
Trois sœurs pour parler d’une même voix,
Trois femmes pour prier et servir,
Trois gardiennes du savoir du dieu-roi.
Ô vous, convoitées prodiges,
Déchues pour votre trop grande piété,
Voici l’offrande des rites et du sacré.
Pour toi, Sthéno, le creuset et l’argile.
Pour toi, Euryale, le pendule immobile.
Et Méduse les sentiments graciles.
Prêtresses maudites dévouées à Lumenal,
Je suis le chantre de votre destinée.
Entendez cette ode, qui brûle tel un fanal,
Dans l’obscurité pour vous convoquer.
Voici lumière, eau et terre,
L’offrande du serpent d’argent.
Votre œuvre née de la pierre,
Maintenant liée à mon sang.»
Un nouveau haut le cœur alors que l'air à radicalement changé, dans ses narines l'odeur d'algues et de sel s'infiltre avec un délice improbable, un sentiment oublié depuis bien longtemps, celui d'être vivante alors que ses paupières s'ouvrent pour découvrir les vestiges de ce qui ressemble à un temple dont les colonnes se dressent encore intactes vers le ciel. Un hoquet de surprise, stupéfaction alors que le ciel n'est plus qu'une vaste étendue d'eau où les poissons nagent librement. Un spectacle d'une beauté qu'elle n'aurait jamais pu imaginer alors que la voix masculine retentit dans son dos. En oubliant presque sa condition, la monstrueuse se retourne pour observer celui l'ayant invoquée en ces lieux majestueux. Face à elle un jeune homme à la peau matte et aux cheveux d'un blanc improbable se tenait là, yeux bandés et sourire malicieux aux lèvres, un air espiègle sur son visage d'une beauté de chaire et d'os, un type de beauté qu'elle ne pensait plus jamais pouvoir contempler. Un sentiment de méfiance néanmoins alors que sa voix rocailleuse entretenue par le silence et l'humidité s'élève dans un son rauque et douloureux, une intonation se voulant menaçante.
« Tu dois être soit fou, soit sot, pour oser invoquer l'une des gorgones."
La stupéfaction, l’euphorie et une malice certaine mais bienveillante. Un large sourire s’inscrit sur son visage, lui donnant l’allure d’un enfant insolent.
« Remercions alors les dieux que je ne sois pas les deux. »
Écrit conjointement avec Kryos
DERRIERE L'ÉCRAN
PSEUDO ▬Chat. AGE ▬ texte ici. TU NOUS A TROUVÉ OU ? ▬ texte ici. UN AUTRE COMPTE ▬ texte ici. LE PERSONNAGE DE TON AVATAR ▬ Magic ▬ Vraska (forme monstrueuse) OC ▬ Elfe TU AS LU LE RÈGLEMENT ? ▬ texte ici. |