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Lost Kingdom  :: Nueva :: La Grande Forêt

(QUÊTE) La folie des hommes ─ Achillée & Cérès

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La Folie des Hommes



" Oh Terraris, je chante ton nom. "


Un silence pesant, un silence à l'image de la gravité de la situation, aussi floue que dangereuse alors que jusqu'au fond de ses tripes la dryade était saisie par une peur aussi inhabituelle qu'inexplicable. Une tension palpable dans l'air alors que sa collègue était renfermée dans le même mutisme qu'elle. Tout était partie d'une simple rumeur, une rumeur à laquelle les plaintes et rapports étranges s'étaient succédès, des rapports vagues et pourtant unanime, quelque chose ou quelqu'un provoquait la détérioration de l'environnement à la frontière du pays. Une frontière commune avec ce monstre d'acier et de cruauté nommé Ellgard, empire autoritaire ayant décidé de sacrifier nature et humanité au profit d'un scientisme fou et d'une technologie destructrice pour tout ceux s'en approchant, aliénés par les cristaux et leurs pouvoirs.

Ces rapports en série avaient eu pour répercussion une situation des plus improbables alors que le sage quintus avait décidé d'aller constater en personne leurs dire et de tenter d'en trouver la cause, une nouvelle qui lorsqu'elle était parvenue aux oreilles de tertius avait provoqué le même besoin impérieux et inexplicable. Une négociation un peu houleuse s'en était suivis avec le conseil auquel elles appartenaient, un conseil peu favorable à l'envoie de deux sages à la frontière ellgardienne en réponse à des rapports vagues et plus que suspects. Un conseil qui n'eut finalement pas d'autre choix que de céder face à l'insistance des deux dryades en route depuis plusieurs heures maintenant vers la source du problème. La chevauchée n'était pas des plus agréable et tertius fut difficile à convaincre, mais Aster, le fidèle allié de Quintus s'impose rapidement comme le moyen de locomotion le plus sur et rapide au vue de l'urgence de la situation.

Seul retentit le bruissement paisible du vent dans la végétation et les légers bruissement de la faune pour qui sachant écouter. Une progression rapide, aussi rapide que cette angoisse lancinante envahissant les tripes de la dryade alors que leur destination se rapprochait à grand pas, une angoisse presque palpable alors que les souvenirs de l'intrusion Ellgardienne hantent son esprit, un mouvement machinale pour venir toucher son ventre, ventre qui s'était venue transpercé une quarantaine d'année plus tôt lors des terribles essais militaires qu'Ellgard avait entrepris dans leur sanctuaire sacré. Les paroles d'Achillée la tire de ses pensées lugubres alors que sa main vient déserté la cicatrice cachée par les vêtements chauds imposés par la saison. Des paroles peut rassurante alors que quintus semble saisie des même craintes qu'elle.

" J'en ai peur, le fait que tout ceci est lieu à la frontière ne laisse présager rien de bon. "

Un silence avant qu'elle ne poursuive en réaction à un terrible mal être.

" Arrêtons-nous quelques instants, il faut que je vérifie quelque chose. "

La forêt était soudain devenue étrangement muette, le chant des oiseaux, les bruissements légers des courses animales s'étant comme évaporées depuis plusieurs minutes, comme si plus aucune vie n'occupait maintenant cette portion de la forêt. Un haut le coeur que l'angoisse stimule alors qu'elle pose pied à terre avant de se diriger vers l'arbre le plus proche. Une profonde inspiration pour se calmer avant qu'elle ne libérer sa magie, un crépitement dans l'air se troublant alors que sous leurs pieds la greffes se répand, qu'elle se connecte aux racines environnantes des arbres et des plantes les entourant. Une réaction fulgurante alors que soudain la dryade faiblit, qu'elle se penche en avant pour déverser un flot de bile en se retenant à l'arbre avec ses mains frêles. La connexion se rompt alors que la multitude de greffes disparait comme un vague souvenir. Une respiration haletante alors que ses mains se crispent encore saisie par le malaise, corruption s'étant emparé d'elle tel une fièvre au moment de la multiple connexion avec la végétation environnante. Un souffle court, une peur paralysante durant de longues minutes avant qu'elle ne réussisse à reprendre son calme, une certaine contenant. La dryade se redresse faiblement, elle se tourne vers Achillée, l'air grave alors que ses yeux céruléens trahissent la panique ressentis quelques instants plutôt. Une simple phrase lâché à mit mot, comme si la déclarer tout fort pouvait faire s'abattre sur elles la colère de Terraris lui-même.

" Toute la végétation... Autour de nous... Elle se... meurt... "

©️ Bebebe ♠️

Intervention MJ

La folie des hommes




La végétation se mourrait, et ce n'était que peu dire. Partout ou Cérès pouvait porter son regard en cette direction du Nord de la forêt, l'obscurité qui y régnait n'avait rien de naturel. Non, au premier coup d’œil on pourrait croire que c'était simplement le feuillage qui ombrageait ainsi le sol en formant une voûte à la cime des arbres. Mais ainsi pied à terre, Cérès pouvait sentir une légère odeur de soufre qui flottait dans les environs, sans compter que le sol sous elle semblait s’effondrer légèrement; chaque brin d'herbe s'effritait au toucher pour tomber en poussière, une poussière grisâtre, presque de la cendre.

Dans le silence étrange qui entourait les deux jeunes femmes, un bruissement se faisait entendre: partout ou les greffes de la Dryade avaient touché la flore environnante, celle-ci se désintégrait pour ne laisser que poussière derrière elle, achevée par une maladie mystérieuse qui ne laissait rien derrière elle. Il ne restait que aux deux Sages de tenter d'en apprendre plus sur cette poussière en prenant garde de ne pas trop toucher les plantes contaminées sous peine de provoquer une réaction en chaîne qui pouvait s'avérer dangereuse au vu du rapprochement des arbres dans cette partie de la forêt... A moins que tenter de déterminer d'ou provenait cette odeur de soufre soit une piste plus intéressante à leurs yeux.

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Un frisson parcourut la colonne vertébrale d’Achillée, faisant frémir le duvet de feuilles qui recouvrait son dos contre le tissu de son habit, dans un froissement désagréable. Le vent sembla un instant davantage glacial, écho au mauvais pressentiment qui saisit instantanément la dryade. Le silence dans cette partie de la forêt était assourdissant, se rendit-elle compte en constatant le visage angoissé de sa compagne. Elle déglutit lorsque la végétation autour d’elle dépérit avant de retourner à la terre sous l’état de cendres, le temps d’un souffle, du souffle effrayé que lui adressa Cérès. Cérès était bien des choses, mais effrayée ? Il s'agissait d’une créature ancienne, qui avait vu et vécu d’innombrables choses. Des choses auxquelles ne pourrait même pas songer Achillée, quand bien même eût-elle elle-même caché au fond de son être une part d’horreur. Tout ceci était de très mauvais augure.

La bouche figée en une fine ligne blanche, les lèvres serrées, Quintus observa les alentours d’un regard scrutateur, attentif. Le vent qui sifflait entre les branches semblait n’avoir plus rien d’accueillant, maintenant que la situation avait changé. Aster s’ébroua lorsqu’elle mit pied à terre, quittant sa présence rassurante. L’horizon semblait sombre alors que la journée n’était qu’à peine entamée. Le paysage était défiguré, cisaillé par une longue balafre d’un gris anthracite de cendre et de poussière. La où la vie prospérait autrefois, le néant et la désolation avait tout emporté. Cette partie de la forêt était sensée être profonde, peuplée. Aucun signe de ses habitants bestiaux. Aster s’ébroua encore, comme dérangé par la poussière et les cendres, un grondement entre les crocs, sa fourrure immaculée évacuant les grains qui s’étaient glissés entre ses poils. Les plantes fanaient à vu d’oeil, aussi vite que le visage d’Achillée blêmit.

Ça se propage… déclara-t-elle l’évidence, abasourdie, plus pour elle-même que pour sa compagne, qui semblait pourtant bien mal en point.

Partons, grogna Aster, agité. La dryade cligna rapidement des yeux avant de les tourner vers le loup. Il lui rendit son regard, retroussant ses babines. Cette maladie touche les plantes. Ton amie en est à moitié une. Cette constatation frappa de plein fouet la Sage. Cérès semblait en effet en bien piètre état. Elle sentit le regard de l’animal sur elle, lourd de sens. Elle aussi avait une ascendance dryade. Peut-être que son sang elfique la diluait suffisamment ? Elle sentait son estomac se nouer d’angoisse, ses feuilles frémir le long de sa colonne vertébrale, mais rien de comparable à l’état de sa collègue. Ou peut être cela venait-elle de ses pouvoirs curatifs ? Elle concentra son aura bénéfique sur sa comparse, le souffle coupé alors qu’elle accusait le choc du malaise qui la saisit soudain. Elle prit une inspiration tremblante. Une fois. Deux fois.

Nous n’allons pas aller bien loin comme ça. Je peux maintenir une aura curative, mais nous ne devrions pas nous éterniser, murmura-t-elle à Tertius, livide. Elle tourna son regard azur sur sa compagne, qui semblait à contrario avoir repris un peu de couleurs. Si nous rentrons maintenant, non seulement nous risquons de contaminer plus rapidement le reste de la forêt que la maladie en elle-même, mais en plus il sera trop tard. Elle fronça légèrement les sourcils. Nous n’avons pas d’autre choix que d’en trouver l’origine… Et la neutraliser si nécessaire.

Achillée faisait montre de bien plus d’assurance qu’elle n’en éprouvait en réalité. Elle était mortifiée. Et elles étaient piégées. Un bruit sourd la fit sursauter. La selle de voyage qu’elle avait utilisé pour harnaché Aster était tombée au sol alors que ce dernier s’était dématérialisé. Il croisa son regard, le soutien de son hypnotisme tout animal. Le temps passe, gronda-t-il gentiment dans son esprit, comme un coup de museau amical contre son épaule. Mais Achillée, qui avait baissé les yeux, s’était figée. Même sous sa forme immatérielle, l’assombrissement du bout de ses pattes était notable, inquiétant contrecoup de son pouvoir curatif. Elle cligna lentement des yeux. Cette mission s’annonçait périlleuse et potentiellement fatale.

Allons-y, se contenta-elle de lancer dans un calme qu’elle ne possédait pas, foulant la poussière et les cendres pour remonter le chemin de désolation qui s’était ouvert devant eux.


La Folie des Hommes



" Oh Terraris, je chante ton nom.  "


La réaction est presque immédiate alors qu'au moment ou la bile se déverse les plantes auxquelles elle s'était connectée commencent à se désagréger pour devenir cendre s'envolant dans le vent. Une terreur sourde bouillonnant en elle alors qu'au moment où ses paroles retentissent elle sent l'arbre sous ses mains commencer à se décomposer lui aussi, géant centenaire disparaissant en quelques instants, comme un vulgaire bout de papier consumé par les flammes.
Son regard céruléen se perd sur l'étendue devant elles alors qu'elle peut sentir le frisson chaud d'une magie étrangère à la sienne l'envelopper, une signature qu'elle reconnait alors que c'est un faible sourire qu'elle adresse au sage Quintus. Une réponse à la constatation de la propagation.

" Toute cette partie de la forêt est déjà contaminée... "

Elle se redresse, le touché de la maladie s'éloignant de plus en plus alors que la connexion était brisée.

" C'est ma faute, l'arbre, les plantes autour de nous, c'est moi qui est provoqué ce qui vient d'arriver en me connectant à elles. "

Un silence lourd de sens alors qu'elle poursuit.

" Je l'ai ressentis... En me liant à elle, l'espace de quelques instants j'ai sentis la maladie qui les ronge, comme un cancer qui gangrènes jusqu'aux racines même jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien... Ne vous inquiétez pas cependant, je vais déjà mieux, tant que je ne me connecte pas à la végétation tout devrait bien se passer, je subis simplement le contrecoup, quelque soit cette "maladie", sa puissance destructrice est phénoménale pour avoir eu autant d'emprise sur moi en à peine quelques secondes. "

Reprenant peu à peu de son vert pastel qui avait viré au gris Tertius se tourne à son tour vers le chemin qui s'était ouvert devant eux, s'enfonçant plus en avant dans cette partie de la forêt habitait d'un silence de mort. Un frisson lui parcourant l'échine à la pensée venant la frapper soudainement face à la constatation sordide.

" Oui... Nous n'avons pas le choix, je suis horrifiée rien qu'à l'idée que les totems de certains des nôtres soient déjà contaminés dans cette partie de la forêt... "

Lentement elle rejoint quintus pour commencer à avancer, l'odeur de souffre subtile, mais pourtant présente s'insinuant dans ses narines.

" Vous sentez cette odeur ? "

Prenant garde à ne pas fouler une seule plante du pieds les deux silhouettes féminines s'enfoncent dans l'obscurité surnaturelle de la forêt.
 

©️ Bebebe ♠️
Achillée ne savait pas s'il s'agissait du fait de ce terrible fléau qui s'abattait sur la forêt ou bien de sa pensée même, mais sa gorge était douloureusement nouée. La quinte de toux qui la secoua un instant plus tard lui confirma bel et bien que l'air devenait de plus en plus lourd au fil de leurs pas, de plus en plus putride. Aucun doute qu'elles se rapprochaient doucement de la source de ce désastre. La peau déjà pâle de Quintus était désormais livide d'horreur face à leur découverte progressive d'une nature blessée, balafrée par elles ne savaient encore quelle terrible malédiction -ou poison aux sombres desseins. La demi-dryade sursauta lorsqu'Aster appuya lourdement son museau sur son épaule, goûtant l'air de sa langue pendue. Ça sent le Feu se contenta-t-il de déclarer d'un ton qui sonnait étrange dans son esprit. Le souffre emplissait bel et bien l'air, mais nul ombre d'une flamme à l'horizon. D'un geste machinale, Achillée passa une main dans sa fourrure immaculée, chaude et rassurante, y puisant le pouvoir d'avancer chaque nouveau pas. Le grand Loup-Esprit pressa son museau humide contre son cou, soufflant un soupir apaisant sur sa peau. Je suis là, tout ira bien, tout ira bien et nous reviendrons parmi tes livres que tu aimes tant, tes couloirs ennuyeux, tes soirées patientes. Tout ira bien et cette fois, je ne laisserais rien t'arriver, lui promit l'esprit du loup avec une rudesse bordée de douceur, comme pour tranquilliser un enfant apeuré.

Le silence était assourdissant. Il ne faisait pas parti de ces silences qui venaient se poser naturellement sur une nuit calme, mais plutôt de ces silences avant le craquement terrible du tonnerre qui déchirait le ciel. Le silence avant le fracas des armes. Le silence avant les cris de douleur et la morsure froide d'une lame aiguisée. Les lèvres d'Achillée ne formèrent plus qu'une ligne mince lorsqu'elle se rendit compte que ses mains tremblaient légèrement. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été confrontée à une menace. Elle sentait son souffle s'alourdir, des frissons fantômes la secouer, une terreur primale lui mordre le ventre. Mais les paroles d'Aster firent leur effet, et la peur et l'angoisse refluèrent. Elle avait une confiance aveugle en son compagnon. Il avait presque toujours été là pour elle, et veillerait à ce que ce presque ne se reproduise plus jamais. La croisée concentra son attention sur sa partenaire, qu'elle prenait soin de maintenir dans le halo curatif de son pouvoir pour amoindrir les effets de cette étrange maladie qui se propageait sur elle -quels qu'ils soient. Elle sentait également sa propre appréhension, à travers une empathie qu'il lui était propre. Elle aurait aimé pouvoir trouver un mot pour la rassurer, lui donner du courage comme ceux qu'avait murmuré Aster au creux de son esprit.

Elle se contenta de se taire, étourdie par l'odeur de souffre qui s'amplifiait alors que, finalement, des formes autres que les grands arbres et la végétation terrassées ne se forment dans leur champ de vision. Des structures de bois et de pierre. Sans doute le village où elles devaient se rendre, le lieu d'où provenait le message d'alerte envoyé au Conseil. Achillée songea avec amertume combien il aurait été facile d'ensevelir ce dernier sous une montagne d'autres paperasses aux allures aussi importantes, combien il aurait été facile de détourner le regard au risque de retrouver leur nation au prise avec une terrible épidémie aux sources inconnues. Peut-être réussirait-elle à empêcher cette finalité. Quintus, en tout cas, l'espérait. Elles n'avaient pas le choix. D'un pas hésitant, elles s'aventurèrent entre les murs des premières battisses, dans un silence toujours d'une pesante omniprésence.

- Il y a quelqu'un ? s'entendit appeler la Sage, se sentant un peu idiote de reproduire exactement la même ligne de dialogue que celle déjà tant de fois écrite dans ces pires histoires qui finissaient toujours mal.

Intervention MJ

La folie des hommes




Vision peu gratifiante que celle de l'arrivée dans un village de frontière aussi dévasté. Avant tout énervement précipité, il n'est pas dévasté par les affrontements ou par la destruction mais... Vous avez l'impression de pénétrer dans un village fantôme.

En effet, à peine arrivez vous dans la clairière qui, au milieu des bois, a laissé la possibilité à une petite communauté de s'installer là (pas grand chose, quelque chose comme 300 ou 400 habitants), vous êtes surpris par deux choses. En premier lieu, l'allure des gens. Qu'ils soient jeunes ou vieux, hommes ou femmes, adultes ou enfants, ils ont tous quelque chose d'étrange. Ils ont le teint livide, ils n'ont pas l'air de vraiment vivre : ils errent, apparemment sans trop de but, silencieux. Normalement, à cette heure, il devrait y avoir de la vie ! Le travail battrait son plein, les enfants courraient partout, de la bonne humeur, de la joie ! Rien de tout ça ici, juste des ombres de ce qui a pu être auparavant. Un chien chétif aboie dans votre direction, faiblement, comme si même les animaux étaient touchés par un mal qui les ronge depuis trop longtemps. En second lieu, l'allure des bâtiments. Normalement, c'est le genre de vision qu'on voit dans les ghettos ellgardiens, pas dans un village florissant au milieu de l'abondante forêt nuévienne ! Les huttes sont à l'abandon, il semble y avoir des trous dans les toits, des murs effondrés, des boutiques vides. En résumé : un sacré village fantôme.

Le bruit du chien qui aboie fait faiblement lever la tête à quelques personnes, qui se reculent comme de peur devant vous. Vous tiquez sur le sort qu'on réserve à ceux qu'on connaît peu, ici, mais peut-on leur en vouloir ? La vie ne les a pas épargnés. Non loin, un bambin se met à pleurer, sans doute à cause de votre présence.  

Plus courageuse que les autres, une femme d'âge mûr qui avait l'air un peu moins livide que les autres s'avance vers vous. Son teint reste pâle, et ses cheveux mi longs sont d'un cassant qui vous saute aux yeux. Ils sont également beaucoup plus poivre et sel que l'âge que vous donneriez au reste de son corps. De grandes cernes bordent ses yeux fatigués. Elle s'arrête quelques instants, vous dévisageant, et a l'air un peu perdue dans ses pensées. Elle prend enfin la parole :

"B-bonjour à vous, étrangers. S-seriez vous par hasard venus de la capitale pour n-nous aider ? Veuillez nous excuser de l'accueil... Nous... Nous n'avons pas l'habitude des visites et... Bien... Voyez dans quel état nous vivons..."

Elle vous raconte la situation avec un ton mal assuré qui témoigne de son immense fatigue et d'une souffrance injustifiée, incomprise, qui lui serre la gorge et la voix à plusieurs reprises. Ils ont essayé d'enquêter eux même, mais sans succès. Plus le temps passait, plus ceux qui étaient envoyés à la frontière enquêter ne revenait pas, ou revenaient battus sans pouvoir expliquer ce qui leur était tombés dessus. On a commencé à parler d'une vieille légende, et du fait qu'ils avaient dû offenser les dieux pour finir comme ça. La plupart des gens ici sont résignés à mourir, apparemment. Ils ne vont même plus travailler, ils se nourrissent à peine. La vie est dure.

Une personne, toutefois, refuse de se laisser abattre. Même si elle est dans le même état physique que les autres, elle continue, sans relâche, à demander de l'aide au conseil ou à qui voudra bien venir. Il s'agit de l'ancien du village. Chose peu commune, c'est un Vampire qui a ce statut, ici. Bonne famille bien sous tout rapport, peu nombreuse par ailleurs, sa lignée de vampires purs s'arrêtera avec lui et comme c'est la dernière personne à se nourrir de sang par ici, ça n'a jamais gêné personne de l'aider avec ses... besoins. C'est surtout qu'il a toujours dirigé le village avec sagesse et abnégation : vous sentez dans les paroles de la femme un profond respect qui bat la souffrance que vous pouviez y déceler jusqu'à présent. Si le village n'est pas tout simplement disparu, c'est que le vieil homme tient sur ses épaules la communauté entière. Il est très remonté, par contre, et très fier.

Il voudra sûrement vous voir, si vous comptez vous rendre à lui, pour vous expliquer la situation plus en détails. Toutefois, vous pouvez toujours vous balader et demander à la dame devant vous ou à d'autres gens, explorer un peu, si le coeur vous en dit, si vous pouvez supporter la vision que vous avez devant vous : c'est comme si vous aviez pénétré dans un monde tout gris, à partir du moment où vous êtes rentrés ici...

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La Folie des Hommes



" Oh Terraris, je chante ton nom.  "


Désolation. Corruption. Mort.
Les mots raisonnent dans l'esprit de la dryade comme une terrible litanie alors que les deux dryades continuent leurs marche silencieuse. Une marche sous le signe de la tension, palpable alors qu'elles retentissaient le souffre envahir leurs tripes comme une maladie. Un malaise qui s'accentue alors que le village s'impose à leurs visions. Un frisson glacial alors que la vision qui s'impose est comme un coup de couteau planté en plein coeur. Une vision brutale et bouleversante devant ces âmes chétives, comme déjà morte, à l'image de leur village comme issu d'un autre temps, des légendes sordides du temps de Fhaedren. De l'explosion.

Un moment suspendu alors qu'elle reste figée, le regard remplie d'effroi se tournant vers quintus, au bord du vomissement devant la perdition et le malheur de leur peuple, devant cette odieuse vision. L'effroi se transformant un rage sourde, ouragan gelé de haine alors que la promesse se scelle dans un murmure chuchoté à elle-même. Les responsables s'imposant dans son esprit comme une évidence dans les visions sordides du passé d'armes de morts déployées pour tester toute l'ignominie de leur efficacité.

" Ils paieront... "

Un nouveau souffle avec un regard emplie d'une haine centenaire.

" Mort. "

Une sentence irrévocable lâchée dans un murmure alors qu'une femme d'un certain âge avance et que sa voix brise la tornade givrante de rancœur et de haine, son regard céruléen reprenant une certaine compassion malgré sa froideur alors que c'est comme un nouveau coup planté en plein cœur. Une voix calme et forte alors qu'elle prend l'initiative de lui répondre, tâchant de garder contenance, de se montrer forte.

" Nous sommes venues dès que la rumeur nous est parvenue. Je me nomme Cérès, élue en qualité de Tertius et voici dame Achillée Viveronce, élue Quintus du Conseil des sages. "

Un silence pour lui faire pendre conscience de l'implication, tentative de redonner espoir à toutes ces âmes semblant avoir abandonné toute volonté de sa battre contre la chose corrompant leur cadre de vie. Une demande pour stimuler les graines de l'espir.

" Pouvez-vous nous conduire votre vénérable chef ? "
 

©️ Bebebe ♠️