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Lost Kingdom  :: Nueva :: Izrheron

live by the sword, die by the sword [Olieron Adrilith] [an 353] [terminé]

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L'air est frais, il te rappelle que l'été est mort, que l'automne fait muer le paysage. Tu pourrais presque apercevoir une légère buée lorsque tu respires. La terre commence a s'étioler, le temps des récoltes touche à sa fin. Les rayons du soleil ne marqueront plus ton derme éthéré avant la fin de la saison, c'est le vent qui prendra la relève accompagné du froid de l'hiver qui tanneront ta peau. Te voilà dans un lieu qui n'a rien de mystique, loin du folklore de l'ordre des astres et de Theopolis. Une chaumine qui lorgne sur la périphérie du village d'Izrheron, un endroit modeste au toit de chaume et aux murs de torchis clair clairsemés de poutre sombre, bordée d'un potager et d'un lopin de terre en jachère. Chaumière où tu avais passé une majeur partie de ses dernières quarante années en compagnie de ta fille, entre ses quatre murs où depuis l'on pouvait entrapercevoir les abords de la forêt depuis la lucarne du deuxième étages. C'était un endroit que tu avais appris à aimer, arrêtant d'arpenter le monde à la recherche de réponses à tes questions. Laissant les abords de la forêt aux ombrages maigres et disparates apaiser tes nuits, te permettant d'oublier ces milliers de regards aux émotions diverses, les chants parasites dans tes oreilles, qui te front frémir la nuit dans ton lit.

C'est sur un tapis de mousse et de feuilles flavescentes, qui recouvrent les dalles de l'allée, que tu poses tes pieds dessus, serrant le galon de ton manteau entre tes doigts froids. Tu es dehors depuis des heures, travaillant le bois pour alimenter l'âtre de la maison. Indolente, ton esprit se vide et perds conscience de ce qui l'entour. La nuit est capable de te surprendre dans ton travail à tout instant. Si ton attention est défectueuse, s'abîmant d'heures en heures, tu sais que tes sens sont en éveils. Que malgré le silence qui règne dans ton esprit, naissant par le travail pour maintenir ses lieux en vie, tu respires avec lenteur, le regard rivé sur une vieille cime tailladée par des coups de haches. Tu entends la voix délicate de ta fille chanter, dryade qui s'avance sur la quarantaine. Elle commence à paraître plus âgée que ta propre enveloppe charnelle. Elle était accroupit au dessus d'un sillon de récoltes, bêche à la main pour sortir de terre les dernières pommes de terre qui leur permettront de passer l'hiver le ventre plein. Depuis qu'elle avait commencé sa tâche, son panier devait être plein, certainement prêt à déborder. Tandis que tu débitais le bois, provenant des branches d'un arbre de la forêt proche. Le geste était exténuant et répétitif, des perles de sueurs venait rouler le long de tes tempes, glaçant ta chair, laissant le froid de l'automne s'insinuer le long de ton être. Ce sont ces gestes mécaniques qui te permettait de te vider l'esprit, la séparation du petit bois pour en faire des fagots des bûches étaient relaxante, mais fatiguant. Tu sentais la peau de tes mains se craqueler à chaque fois que tu levais la hache pour qu'elle s'abat sur la cime, de ton dos qui s'endolorit, et de tes jambes qui se contractes pour rester ancrées dans le sol, sans oublier tes bras qui commence à fatiguer.

La créature se mouvait, sa présence n'est pas écrasante, ni bruyante. Ta fille se tait, sa voix se meurt. Il y a un silence qui s'installe, seul la nature continue sa discussion à sens unique avec ceux qui marchent sur la terre. Tu effleures du bout des doigts ta hache avec prudence, ton esprit se réveille, tu respires avec lenteur, le regard rivé vers le bas car tu sens que ta terre gronde. La lame s'enfonçant fermement dans la cime épaisse de l'arbre mort, statique. Tes genoux craquent lorsque tu t'abaisses pour ramasser les fagots que tu tiens tout contre toi. « Maman, il y a quelqu'un devant le portail. » Voici la raison de son silence, qui se brise et fait écho dans tes oreilles. Tu tournes sur tes talons, déchirant les feuilles mortes sous tes pieds. Tes yeux suivent ses indications, tes iris clairs s'assombrissent lorsque tu reconnais les traits étirés de l'homme qui se trouve devant toi. « Rentre. » Ordonnais-tu a ta fille, à la voix monocorde. Deuxième visite de ce genre, deuxième personnes faisant parti de ton passé qui se présente sur le seuil de sa porte, la première ne t'avait pas réjouie, la seconde serait du même acabit. « Pourquoi ? » Son interrogation est tout à fait légitime, pourtant, tu ne désires pas la mêler à tout ceci, gardant son âme innocente. « Ne pose pas de question. Fait ce que je te dis. » Tu coupais court à toute future protestation. Du coin de l’œil, tu vérifiais qu'elle s’exécutait promptement, prenant son panier à bout de bras, et rentrant dans la chaumière. La porte claquait silencieusement, elle devait certainement observer la scène depuis les fenêtres, discrètement, comme une souris qui observe le terrain de chasse d'un chat, se cachant, sans un bruit, pour ne pas se faire attaquer et s'assurer qu'elle était sauve.

Depuis des heures tu avais déjà débitée plusieurs stères de bois, tu déposais ton fardeau dans leur abris, auprès de ceux qui s'y trouvait déjà, au sec. Frottant tes mains l'une contre l'autre, pour te les nettoyer. De tes lombaires jusqu'à tes cervicales, tu sens tes reins se creuser et se crisper dans un mouvement incertain. Son regard vipérin t'assassine, tu ressens ta corpulence être frêle, en comparaison de la sienne, sous tes vêtements amples. Tes pas t'amènes vers le portail. « Justice. » Ta voix est tendue, presque enrouée, laissant entendre le timbre de ta voix ronronnant. Si tu parlais calme, le bout de tes doigts est devenu rigide et immobile, c'est dans ta poitrine que les engrenages grincent. « Pourquoi es-tu ici ? » Ta question n'a peu de sens, tu te doute de sa réponse, car tu te complais dans le silence, que tu taises les choses essentielles, celles que tu devrais retourner à Theopolis. Tes lèvres sont scellées, et ceux qui ont criaient à ton aide, ont alimentés ton besoin naissant d'indépendance. Tu veux rester cette silhouette blafarde qui fait écho à la neige, balafré comme la terre par le métal.



a mistake
ft. LÚTHIEN
humility

Un peu plus de cinquante ans, tu te rappelais parfaitement que tout ceci avait eu lieu durant l'an 353. Une époque aussi dérangeante que celle actuelle de par de la départ des seraph qui sont aujourd'hui nommés corrompus. C'est ainsi que tu avais fini par errer dans les jours, les mois, les temps qui s'en étaient suivi en différentes régions du monde face au choix commun que vous aviez fait qui ne t'avait point satisfaisait concernant vos nouveaux ennemis et le peuple. Tu t'étais conformé durant la séance de vote entre vous pseudo divins même si ton désir était opposé, à quoi bon continuer à cri au loup alors que la majorité avait déjà fait son choix, les trois quart même tandis que tout avais sonné comme une amère défaite sur bien des points. Les neuf avaient pu s'enfuir alors que tes autres frères et sœurs ne souhaitaient les poursuivre là où toi tu aurais voulu faire le choix de les traquer sans en faire pâtir la mémoire du peuple. Tu ne t'étais point fait prier pour conserver intimement en ton esprit la première solution, celle d'à jamais les chasser jusqu'à ce que chacun d'en être puisse être emprisonné, jusqu'à ce que chacun d'entre eux même puisse être destitué de son immortalité d'une quelconque façon. La Justice n'avait jamais eu à rendre le moindre compte sur ses jugements de par un simple principe, la séparation entre chaque pouvoir important afin que tu ne sois influencé.

Tout ceci t'avait d'abord poussé au fait de retrouver une personne précise une des actuels vingt et un alors que tu savais qu'elle avait élu domiciles depuis plusieurs dizaines d'années en une région précise de Nueva. C'est après plusieurs semaines de traversés et quelques jours de marche que tu avais fini par définitivement retrouver sa trace, une jeune femme aux cheveux cendrés vivant en un village non loin de la ville portuaire. Tu t'étais dès lors présenté face à sa demeure en cette fin d'après midi face à ce simple portail de fer, une voix différente de celle que tu connaissais se faisant ouïr en guise de premier questionnement même si celui-ci fut bien rapidement balayé. Masques tombant d'ailleurs promptement lorsqu'elle se permit de t'appeler de par ta vertu comme l'aurait fait la prêtresse ou un autre religieux, voilà qu'elle ne tarda à te demander ce que tu faisais ici, réponse qu'elle devait avoir en partie de par la précédente visite de l'ordre qu'elle avait eu. Tu chassas dès lors d'un bref mouvement la capuche liée à la lourde cape qui devait se chargé de te couper du vent, du moindre des dérangements de l'actuel climat. Une main venant s'écraser sur le portail, sur le métal froid que tu enserras de tes mains gantées tu répondis ceci simplement.

« - Je t'ai connu plus hospitalière envers tes invités Humilité. »

Simple réplique tandis que tu avais désigné du regard le portail avant de décrire curieux les lieux, la bâtisse qui se trouvait derrière elle non loin d'un village à mi chemin avec la forêt et sa vie sauvage. Soleil quittant doucement mais sûrement le ciel en parallèle, tu t'étais permis de rajouter ceci par la suite.

« - Surtout concernant ce frère face à toi, l'un de tes semblables. »

Cela aurait pu être une taquinerie mais il n'y avait rien de semblable en ta voix, tu n'étais que dureté et tout sauf candeur, gentillesse et autres qualités trop douces. Tu avais machinalement commencé à doucement bouger le portail qui vous séparait même si tu ne lui avais encore révélé la réelle raison de ta visite, rien de bien appréciable comme elle avait pu le deviner, tu ne comptais pas y aller par quatre chemins.

« - Je viens pour te relancer si l'échange que tu as eu avec le message, celui à qui tu as dis en quelque sorte que pour toi il n'y avait lieu de s'inquiéter ou autres. Les neuf seraph qu'il a cité ont fini par nous quitter en ayant tenté un coup d'état au préalable qui a fait des morts chez les civils et ils sont actuellement entrain de gambader dans la nature. »

Tu la fixas dès lors de ces deux orbes ampli d'une certaine sévérité, sévérité envers elle d'avoir choisi de ne point siéger ses dernières années en le conseil que vous formiez. Tu n'avais pas réussi à faire entendre ta voix en minorité durant vos délibérations et cela tu considérais que c'était de sa faute à elle aussi.

« - D'ailleurs le reste du conseil a aussi décidé d'effacer la mémoire du peuple sur tout ce qui est en rapport avec l'existence des corrompus, nous avons toujours été officiellement que vingt et un même si je m'y suis opposé. »

Tu te montras donc cinglant en ta dernière réplique à son attention, une réplique qui démontrait ton aigreur en ses sarcasmes.

« - Tu considères toujours que cela fut rentable, le fait de te retirer à Nueva pour vivre comme tout humain, tu as une fille adoptive de ce que j'ai vu mais est-ce que cela valait le coup face aux morts ? Tu nous as toujours trouvé tout sauf humbles pour la majorité, tu n'aurais dû avoir du mal à deviné que les neuf que le messager t'a cité voulaient encore plus de pouvoir, bienveillante que tu es. »





Mince barrière de pierre et de métal qui te sépare de ton frère aîné, premier parmi les vôtres, tandis que toi tu n'étais qu'une parmi les autres, celle qui n'a jamais réussi à trouver sa place et qui a fuit plutôt que d'affronter la réalité. Tu avais fais parfois preuve de bravoure ou de stupidité dans tes actes et tes paroles, mais tu étais seulement une vertu qui ouvre les yeux, rien de plus, rien de moins. Tu n'amenais pas les gens à entreprendre des actions, ni même à chercher la rédemption, tu ne pouvais que les mettre devant le fait accomplit, leur laissant le choix. Le libre arbitre. De tes pupilles translucide, tu recherchais les traits de son faciès, caché par le capuchon. A l'affût de voir une émotion assassine le long de ce derme flétrit par le temps et le voyage. Il n'y avait rien, hormis un visage aux traits tirés par un long voyage, payant le prix des décisions d'une vie. Le portail grinça dans un bruit strident. Il te faudrait huiler ses charnières, pour faire perdurer le tout, comme une fois tu avais utiliser un livre pour remplacer une pierre qui s’effrite. Aujourd'hui encore, on pouvait y lire le titre inscrit sur la tranche, perdu aux milieux des briques de couleurs. Signe que tu avais vécu ici. « Tu n'es pas le bienvenu. » Pas en ses temps troubles, où l'on envoi des anges chercher d'anciens être que l'on appelle dieux pour venir en aide aux siens perdus et troublés par la réalité. Même si tu ne l'avais souhaité à tes frères et sœurs, tu ne pouvais en douter qu'un jour quelque chose comme ce qui t'avait conté arriverait. Les hommes changent et évoluent. Pourquoi pas nous, Seraph. Nous ne sommes pas divin, nous ne sommes pas bonté et bienveillance. « Je ne suis pas dupe. Tu es venu faire ton travail. » Les années passés à tes côtés ne t'ont point aveuglé sur l'essence même qui fait ce qu'il est. Justice. Pourtant, tu ne l'as jamais réellement trouvé juste, brimé d'autres vertus qui ne l'on pas été donné à sa naissance, il est entaché par l'orgueil et l'aveuglement.

Le jour s'en allait, laissant un ciel gris s’amorcer, il y aura bientôt que la nuit sombre éclairé par les étoiles, lune absente en ce jour, astre prenant ses congés laissant les hommes dans l'aveuglement le plus total. Tu ne lui refusait pas le droit d'entré dans tes terres, alors que ton cœur te hurle que ceci est une folie, les engrenages s'enchaînent, non pas dans l'attente d'un coup, mais d'un mot assassin. Le portique bruie à nouveau, sa complainte te déchirant les tympans. Ses gestes sont lents, atrocement décomposer, comme un fantôme qui vient vous hanter lorsque la nuit est sombre et pleine de terreurs. Tes dents s’incrustent le long de la joue marquée comme un boomerang, et tes doigts sont rigides comme des crayons, blanc comme la cire. C'est le froid qui commence à creuser ta tombe, tandis que ton frère tente de t'assassiner de ses mots, avant de te mettre en bière. « Reconsidère tes propos Justice, ne t'aveugle pas. Réfléchit. Ils ne sont pas plus coupable que nous. » Le pardon pouvait être parfois accordé même au meurtrier, il suffit d'abord de faire la paix avec soi-même, de faire abstraction de la rage et de la colère qui nous enivre pour voir plus loin. L'ordre des Astres, immondice qu'à contre-cœur, tu as permis et aider dans sa création, voilà le véritable problème pour toi. Plier sa volonté pour se complaire à sa race et à un pape, opprimer les esprits pour n'avoir que des moutons suivant un berger dans un champs fleurit par le sang de ceux qui sont considérés comme hérétique, tu ne l'avais pas supporter. Tu avais dis non, tu es celle qui dit non. Peau abîmé par l'épée, marque trônant le long de ta joue et de ta cuisse en sont la preuve. L'aveuglement d'un fanatisme qui n'a pas lieu d'être.

Magnanime tu pouvais l'être, pardonnant des gestes parfois fait sous la folie, mais tu n'étais pour autant pas fait de bonté inébranlable, une bienveillance qui s'efface sans pour autant devenir cruauté. Tu étais toujours entourés par les émotions humaines, qui t'aide au quotidien pour rendre un jugement moral des actions. Parfois en bien, parfois en mal. Ses palabres apportaient de nouvelles informations que l'ange n'avait pas en sa possession, ce qui n'était qu'un message décousu de sens, aux pièces manquantes ou s’emboîtant sans aucune logique. Tu plongeais ta main dans la poche de ton manteau, tirant un long mouchoir de tissus jacquard aux tonalités bleu. Calicot qui finit par s'abattre le long de tes tempes pour faire disparaître la transpiration. « Toutefois, je suis navrée de l'apprendre. » La tentative de push n'était pas ton problème, mais tu étais désolée d'apprendre que le sang avait été versé, celui d'innocent qui n'ont pas pu dire au revoir à leur proche, sans connaître quand arriverait la fin de leur existence. Corruption te semblait être un bien grand mot pour décrire une évolution, vous n'étiez pas différent des êtres humains qui changent avec le temps et les épreuves. Toi, que l'on appelle oubliée, vertu, vertueuse qui s'était dérober de ses devoirs imposés par autrui, tu voyais le monde d'un œil différent, alors que ton frère était aveuglé par sa colère et sa rage. « Ce n'est peut-être pas plus mal qu'ils se sont réveiller. » Ta langue passait le long de tes lèvres gercés par le froid et déshydratée. « Tôt ou tard, cela devait arriver. » Tout comme tôt ou tard d'autres suivront le chemin, tant ses frères et sœurs c'étaient laissés entraînés dans le chemin de la corruption, lui en meneur de troupe.

Ton absence, l'absence de l'humilité que tu incarnais se faisait ressentir dans les murs qui t'avait naître. Conséquence, d'avoir spoiler ta voix, lorsque tu avais dis non, usant de ton droit de veto pour réfuter la création de cet ordre religieux. A croire que tes frères et sœurs se sont perdus dès leurs naissances à la source de vie, l'eau noyant, leur fonction première. Aider les hommes. « Justice, tu n'es ni o m n i p o t e n t, ni o m n i s c i e n t. » Te montrais-tu caustiques, appuyant deux des mots qui se semblait important de lui rappeler, si parmi les Seraph dont tu connaissais l'existence, aucun d'entre eux dans tes souvenirs te semblait être omnipotent, tandis que toi, humilité, tu avais de don de omniscience, mais n'en usé point. Tu prenais une longue inspiration, tandis que ta tact enserrait ce pauvre et malheur bout de tissu, laissant ta peau rougir sous la pression. « Ne mêle pas ma fille au passé. Elle ne sait pas ce que je suis, et ne le sera pas, tant qu'elle n'est pas prête. » Une mère pouvait montrer de la fureur dans ses gestes et ses paroles pour protéger les siens et ceux qu'elle aime. Tu étais cette mère, qui incapable donner naissance, c'était accommoder de cet ersatz. Tu rangeais le mouchoir, que tu tenais dans ta main, à sa place. « Regarde ce que vous avez construit et comment vous y êtes parvenu. Poussé par l’orgueil, et vous mentant à vous-même. » Tu avais été entraîné aux premiers jours à cette folie décadente. « As-tu déjà offert de ta personne, sans rien demander en retour ? » Lui demandais-tu. Tu connaissais la réponse, Justice et Olieron avait toujours demander quelqu'un chose en retour, talion l'oblige. « Je n'ai pas oublier mon rôle, et je continu de le mener, d'une manière différente. Plus en accord avec ce que nous sommes au départ. » Tu soupirais longuement. Les épaules s'affaissant par le point des années, à tenter d'expliquer la vérité à quelqu'un qui s'aveugle, obtus et obstiner, cherchant à relever les erreurs d’autrui, sans réellement accepter les siennes. « Te souviens-tu de ce que j'avais dis il y a un peu plus d'un siècle de cela ? Non. » Non. Tu n'avais jamais voulu que l'on te dise déesse, non de créer un ordre religieux. « J'avais mes raisons, et regarde où nous en sommes. » Il aurait du te demander, te poser cette question, quand à l'époque tu utilisais encore tes pouvoirs. Toi, l’omnisciente. « Je sais reconnaître mes erreurs et payer le prix de mes conséquence. Est-ce donc ton cas ? Et ne me ment pas. Je connais déjà la vérité. » Car tu avais le dons de voir le passé, le présent et le futur. De mettre en avant les erreurs et de faire briller ce que l'on se cacher. Toi qui montre le monde tel qu'il est réaliste.



a mistake
ft. LÚTHIEN
humility

Faire ton travail, c'était de biens grands mots en cette situation là où tu n'étais pas venu pour faire ceci. Faire ton travail cela résonnait plutôt comme le fait de condamner une personne, lui imposer une sentence de par un dérapage face à la loi établie mais en l’occurrence ce n'était pas le cas. À proprement parlé tu étais celui qui devait évincer lorsque là raison n'avait réussi à ramener une personne sur le droit chemin. Il y avait une note subtile qui vous différenciait en cette situation et qui vous rapprochait à la fois, tu n'étais pas venu la voir en tant que vertu, en tant que seraph quoi que sur seulement certains aspects du sujet, tu étais venu en tant qu'individu qui souhaitait s'entretenir avec un autre même si en vos mots chacun le naturel qui fut chassé revenait au galop vous accusant chacun de n'avoir utilisé son domaine de prédilection pour tenter de résoudre une affaire ou une autre, pour chacun se compléter. Chacun de ses mots ne sonnait pas comme une hérésie mais simplement comme une erreur tout comme celle en rapport avec le fait qu'ils se soient réveillés. Une bien grande parole que tu étais apte à démentir à tout moment, apte à lui faire comprendre qu'ils avaient trahi non pas par soif de pouvoir mais d'autres choses bien plus subtiles, de par une folie.

Tu n'avais point bronché à ses nombreuses paroles qui auraient pu faire sortir des sentiers battues bien des seraph comme courage au tempérament un peu trop ardent et en un mauvais sens du terme. Si l'on pouvait te conférer une vertu en parallèle de celle qui te fut attitré c'était le fait que tu avais toujours su te remettre en question sur une éventuelle sévérité, une éventuelle déviance et surtout plus que tout le fait que tu aurais souhaité une évolution différente pour l'Ordre de Astres en ses institutions, en son utilisation du terme divin et surtout la façon dont bien d'autres de tes frères désiraient agrandir leur pouvoir. À en croire que même en le fonctionnement de l'organisation seulement la façon d'agir en général de courage avait su triompher de la tempérance que devait apporter d'autres vertus comme la sensibilité, l'amour, l'espoir et surtout plus que tout l'humilité. La Justice, toi tu avais toujours eu ton mot à dire mais tu n'avais pas toujours eu le même poids que les autres car tu te devais d'attendre l'erreur, le mauvais geste pour faire prévaloir tes droits sur ceux de bien d'autres. Une nouvelle fois même si tu lui avais fait remarqué que de très peu de fois de par le passé, elle avait fouillé dans le passé à chaque fois où ca l'arrangeait.

Tu passas dès lors le portail avant de te retourner vers elle une fois qu'elle referma celui-ci réajustant brièvement ta cape et surtout son attache. Tu ne tardas dès lors à répondre à ses multiples paroles que tu avais considéré à la place de faire le sourd comme bien d'autres l'auraient fait mais sans te faire broncher, une simple réplique venant lui rappeler son statut.

« - Tu n'as pas à me juger, je suis la Justice incarnée et même si j'ai condamné des personnes de par le passé, comme je le ferais encore je me suis toujours montré le plus juste dans mes choix en m'adaptant aux évolutions de notre société mais de par la tolérance contrairement à toi qui a baissé les bras, contrairement à toi qui a préféré fuir que de tenir tête à l'adversité, contrairement à toi qui a choisi la passivité, la faiblesse. »

Tu refermas dès lors toi même l'assemblage de métaux qui servait de porte, d'ouverture et de fermeture à cette clôture, à ces murs de pierre avec une certaine douceur tandis que tu aurais pu fracasser le tout afin de créer un rare vacarme porteur d'un désagrément qui n'était point existant en réalité, que tu n'expérimentais point à vrai dire.

Tu en arrivas dès lors à sa parole sur ce qu'elle avait dit il y a des siècles, tu n'avais pas à te remémorer la chose de par le fait que cet acte t'avait marqué. Un refus d'être considéré comme une déesse, tu t'étais questionné si elle avait pu accepter un rôle de conseiller ou tu ne savais quoi de par le passé, si un régime monarchique ou aristocratie aurait pris place voir même démocratique même si l'exemple de Nueva en montrait déjà les limites, ploutocratie dérangeant en laquelle elle s'était installée.  Tu rétorquas dès lors à de biens nombreuses de ses paroles une nouvelle fois de par tes mots critiques, terme qui dirigeait votre échange au plus haut point jusqu'à ce qu'il déborde.

« - Je me rappelle que tu ne voulais être appelé déesse avec tout ce que cela importe mais tu le sais au fond, omnisciente comme tu es que même pour moi cela ne représente rien, que le pouvoir pour avoir le pouvoir ne représente rien et cela tu ne peux le nier ! Tu sais que ma seule et unique motivation a toujours été d'aider le peuple, la seule critique que tu peux m'adresser c'est que la fin justifiait les moyens à mes yeux. »

Votre échange allait être long, allait durer, allait déraper car tout ceci avait été écrit dans les fils du temps même si elle n'avait pu l'anticiper. Tout n'était qu'une question de temps encore et encore alors que ta main avait fini par se porter sur le pommeau de ton épée attachée à ta ceinture, l'effleurant doucement avant de ramener ta main en le vide. Tu repris la parole en ta longue tirade dès lors comme elle l'avait fait au par avant même si tu ne t'étais montré avare de paroles à son attention.

« - Au fond de toi tu sais que tu étais censé faire ouïr ta voix qu'importe les contre temps afin de nous égayer car nous sommes censés tous nous compléter et tu sais même grâce à ton don si tu venais à l'utiliser que je me suis bien souvent opposé aux même décisions que ta personne ! Non la plus abject chose sur laquelle je te critique c'est le fait que tu cautionnes en partie leur départ et ce qu'il a entraîné. Aujourd'hui je suis en mesure j'ai les droits de par le fait qu'ils ont enfreint la loi de les poursuivre chacun d'entre eux qui sont devenu justiciables mais toi tu sembles être comme satisfaite de ce réveil comme tu le dis alors que tu n'as pas été aux côtés de l'un d'eux après leur traîtrise, tu n'as pas ressenti la même chose que j'ai pu ressentir. Le Désir se changeant en Jalousie, la Bienveillance en Cruauté et j'en passe. »

Il n'y avait point eu d'assistance de la part d'Humilité sur ce sujet délicat, elle vous avait laisser vous noyer considérant que cela était votre punition à tes yeux, une punition qui avait entraîné un bain de sang une nouvelle fois que tu n'avais point accepté là où bien sûr il était impossible de raisonner chacun de ces traîtres, ces lâches qui n'auraient même pas osé accepter un duel judiciaire face à toi pour déterminer le fondement de leurs péchés. C'est ainsi que définitivement tu vins te saisir de ton arme l'extirpant de son fourreau tout en déclarant ceci à l'attention de la seraph face à toi, la pointant du bout de la lame de ton arme blanche alors que quelques flammes commencèrent à crépiter le long de l'acier. Vent se levant même si le brasier naissant ne semblait se plier à ses lois, aux lois de la physique connu de tout mortel sur cette entité ardente, porteuse de blessures tel que la brûlure qu'importe le degré de sensibilité ou non de la cible.

« - Je n'irai pas par quatre chemins Humilité, tu es avec moi ou contre moi. »

Gravité se faisant ressentir, simple acte de l'avoir nommée de par sa vertu à la place d'un prénom que tu avais pu murmurer quelques fois en des circonstances différentes. Voici venir le temps de la hache et de l'épée, voici venir le temps de la folie et du mépris.





C'est un huit clos qui s'instaure lorsque le portail se referme derrière lui, un dernier bruit strident, qui lance le début des festivités. Une catharsis qui s'installe à l'extérieur, porte et fenêtre close, où une curieuse regarde à l'abris depuis le logis, à demi caché par un lourd rideau. Un cinéma muet, où il n'y a que l'image qui se mouve dans un rythme saccadé, celui de deux âmes anciennes qui discutent et prennent leur temps. Toi tout du moins, ton frère semble être à bout de nerfs, excéder par les événements, prêt à sombrer dans la folie qu'il te conte et te reproche intérieurement, et toi tu ne peux ne le juger. Du moins, c'est ce qu'il pense, mais la vérité est toute autre. Tu l'as jugé, comme tu t'es jugé toi, et autrui, prenant conscience d'une morale que tu sais qu'elle n'est pas infaillible, mais bien souvent meilleur que la loi des hommes et de celles des dieux. C'est un sourire de sarcasme qui se dessine sur tes lèvres gercées. Être juste ne veut pas dire être bon, ni même prévenir le malheur, juste arriver avec un train de retard, comme un homme qui a souffle court après avoir couru contre une marrée humaine pour atteindre son embarcadère. Revivant les derniers instants et délibérant sur une sanction. Tu venais à te demander si parfois il avait pensé à récompenser au lieu de punir, à voir au delà de ce que ses yeux lui montre, de balayer l'horizon et d'apprendre. « Chose perdue. Je t'ai jugé depuis bien longtemps, Justice. » Au moins, s'il était aveugle, il n'était pas sourd. Une bonne chose en soit, tu ne gaspillait pas ta salive pour rien. « Et la justice incarnée parle, sans connaître mes choix, ni mes raisons qui m'ont poussés à partir. Tu ouvres la bouche et émet un jugement selon tes critères aveugles, sans apprendre à connaître. Tu ne sais rien Justice. » Tu n'as pas eu ta voix spoiler, par tes semblables, te prenant comme une vertu secondaire. Tu n'as jamais remarquer la détresse qui t'accabler, de te sentir dévorer par des abîmes sombres, traîner dans un puits sans fond par des mains griffues. De changer contre ta volonté, par ceux qui te ressemble, de te voir imposer des choses qui te révolte, et de ne pas avoir la puissance pour changer ce monde seul. Ni aide, ni écoute. Juste de la solitude amer. Au moins maintenant, tu acceptais cette solitude, car tu l'avais choisi. Elle n'était pas semblable à celle que tu avais pu vivre à l'époque, il y a l'humanité qui t'écoute, ceux qui t'entoure qui font acte de présence lorsque tu ouvres la bouche pour transmettre humblement tes mots. Tu as évolué, comme tu le fais toujours, changeante et constante.

C'était un dialogue de sourd auquel tu prenais part. Acculée sur tes propres terres, accusés de méfaits qui ne sont pas de ton ressort, ressentant son envie irrésistible de douleur et de sang. Il devait également orgueilleux à l'idée de te faire soutirer des excuses ou bien tout autre chose s'y rapprochant. Pourtant, tu avais parfois l'impression qu'en une courte vie d'homme, il n'avait jamais réussis à te cerner complètement, occultant les facettes de ton âme qui ne lui plaisait guère ou qui ne l'intéressait pas. Alors que toi, tu avais apprit à aimer ton frère pour ce qu'il était, qualités et défauts, apprenant ses vrais limites et celles qu'il se fixait. Car tu avais passé beaucoup de ton temps à l'observer, comme un observe le monde. Pour apprendre. Mais surtout pour le comprendre. Tu finissais par lui tourner le dos, ta tact se posant sur le manche usées de ta hache, alors que ses mots t'accompagnaient dans ton esprit. Tu roulais des yeux, observant le ciel qui s'épaissit du manteau de la nuit, où la flore diurne irait bientôt rejoindre son nid et que ses habitant nocturnes sortiraient leur plus beaux atours pour faire gronder leur voix dans le noir. Il y avait de la buée lorsque tu respirais maintenant, l'air devenant humide et froid. C'était avec autant de force que tu avais effectuée ton travail, qu'il t'en fallait pour retirer ton instrument de travail de la vieille cime d'arbre. « Et je te l'ai adressé, mais tu ne m'écoutais pas. Comme tu ne m'écoutes pas plus aujourd'hui. Ni comme demain, si tu continues ainsi. » Il pousse ta fierté dans ses derniers retranchement, en touchant à la corde sensible, brimant et changeant tes propres mots, alors que toi même tu en connais encore la formulation exacte, comme s'il s'agissait d'un psaume inscrit dans ta chair et ton âme, incapable de t'en défaire, même avec toute la bonne volonté du monde. « Je n'ai jamais voulu opprimer les conscience et mettre des chaînes aux hommes. C'est ce que vous m'avez pousser à faire, contre ma volonté. » Tu lâchais et retenais le manche en bois dur de ton instrument qui sautait dans ta main, à la poigne ferme. La quiétude que tu cherchais à transmettre avec ton corps avait cessez et il répondaient en cœur aux rouages qui composaient ton cœur. « C'est là que tu trompes Justice. L'humilité ne s’acière pas de façon innée, elle se travail et se construit au fil d'une vie. Aucun de nous n'a à se complaire dans le passé. Il faut vivre avec son présent, apprenant des erreurs du passé pour se construire un futur. » Tu déglutissais, fatiguée. « E v o l u e r » Tu décomposais chaque des syllabes de ce mot.

Tu te retournais et tu lui offrais un visage marqué par les sentiments, ceux qui te composaient, il n'y avait pas la peau rouge, juste le regard qui s'était assombrit synonyme d'une tempête à venir. La surprise aurait du prendre à la gorge, nouant ton estomac par la torpeur, lorsque tu vis la pointe de son épée qui commence à s'enflammer pointer dans ta direction. Il n'y avait aucun doute, l'envie de te faire transpercer ta chair, ou bien de la faire brûler, ne devait pas quitter son esprit, comme si tu devais être son défouloir, pour toute les erreurs qu'il n'avait pas pu prédire dans ce monde. Toute parole que tu comptais lui adresser s'évapore comme un nuage de fumée, il y a un grondement qui se fait entendre dans ta voix. Sa folie te saute à la gorge, comme un chien enragé, un enfant qui pique une colère contre ses parents pour obtenir ce qu'il veut, alors qu'il n'y a qu'un simple non qui s'abat le long de ses oreilles. « Il suffit ! » Le ciel s'assombrit d'un coup, les feuilles qui sont sous tes pieds et qui recouvrent le jardin frémissent, on entend au loin, le tonnerre qui gronde dans le ciel, l'orage se prépare, alors que rien ne prévoyait cela. Les flammes de l'épée de la justice s'étouffent contre le métal de la lame. Il n'y avait plus qu'une simple arme blanche, épée destitué de la magie, tout comme il ne pouvait plus utiliser sa propre magie. Et tes mots semblaient provenir à la fois de la terre, du ciel et de la mer, tambourinant contre la poitrine. « Que cela te déplaise. » Commençais-tu à parler, apposant ta main contre la lame. « Je ne suis ni avec toi, ni contre toi. Mon allégeance est à l’humanité et à la terre. » L'acier se reflétait le long de ton derme, écho de lumière qui commence à étouffer tant le ciel devient sombre. Ta tact renverse l'arme, et tu t'approches de lui. Parlant lentement, alors que ta magie avait toujours lieu et continuera jusqu'à ce que tu le décides, jusqu'à ce que la justice dont il se pavane se soit calmé de la tempête qui déferle dans son être.

Il n'y a plus que quelques pas qui te sépares de son imposante stature, celle que tu avais pu étudier sous toute ses coutures t'apparaissaient tout d'un coup différente. Noué par la rage, celle de sa vertu qui se transforme, se métamorphose et devient quelque chose, son opposé. L'injustice, qui laisse le malheureux à son désespoir et le brigand à son espoir. « Reprends tes esprits Justice. Ne laisse pas ta colère te prendre à la dérive. » Tes iris claires soutenaient leurs jumelles sombres. Il y avait des mots que l'on a pas besoin de dires, tes mots étaient ce genre, des paroles qui se disent et se comprennent mieux avec les yeux qu'avec des mots. Il y a tout autant la sévérité d'une mère, que l'inquiétude d'une femme qui aime quelqu'un. Tu ne désires pas le blesser, de tes actes et de tes mots, il y a de l'agitation qui te tourmente et t'affole. « Je ne suis pas le substitut de ta colère envers eux. Je n'ai pas à subir ton jugement pour leurs actes. Ton discernement n'est pas objectif Justice. Je ne suis pas celle qu'il faut punir... » Les crimes que tu m'accuses n'existes pas, car tu ne comprends pas ce que je ressens, comment je pense. Tu te dis parole divine opprimant le libre arbitre et destituant les hommes de leurs libertés même les plus minimes en acceptant et en soutenant cette création dantesque, monstrueuse. Pire que les chimères qui gardent les pires créatures que contiennent les enfers. « Et si tu veux me punir. Alors tu devras te punir toi-même, notre famille, cette église et l'humanité. Car selon ton raisonnement nous sommes tous en faute. » Tu souffles longuement, ton dos se raidit, et tu apposes la tête de ta hache tout contre son cœur. « Continu sur cette voie-là et la corruption t'attrapera. Justice devenant Injustice. » Une légère pression se pose, alors que tes doigts blancs aux ongles cassés retiennent fermement la hampe en frondaison d'une arme qui n'a pas lieu d'être. Tu ne cherches pas spécialement à le défier en duel, ce n'est pas ton attention. S'il n'y avait pas ta fille qui se cache à l'intérieur de ses murs de torchis, tu aurais peut-être accepté, devenant le défouloir pour son caractère obtus, le laissant frapper jusqu'à ces muscles se fatigues et que sa peau soit endoloris. Mais tu arrives à voir dans son regard que les limites qu'il s'impose sont floues, comme s'il pouvait tenir ta mort au fil de son épée.

Tu expires bruyamment lasse, ton bras retombant lourdement contre ton corps, tu sens le poids de la hache te traîner vers le fond, plus profondément que le sol, vers quelque chose qui ressemble à la tristesse et au désespoir. Qui couvre les bouches et les yeux d'un linceul sombre, laissant ton âme à la merci de l'obscurité et à la mort lancinante qui t’étouffe sans remord. « Je ne suis pas satisfaite comme tu le dis si bien. Mais je ne peux punir quelqu'un qui évolue, que ce soit en bien ou en mal. Sinon je dois me lancer la première pierre. » Humilité, ce que tu es, évolue. Tu n'es plus la même qu'aux premiers jours, comme tu seras encore différente dans le siècle à venir. Hier n'est pas aujourd'hui, et aujourd'hui n'est pas demain. Pourtant tous on son importance pour former ce que tu es. « Je ne peux cautionner quelqu'un qui est retenu contre sa volonté s'il est innocent. Tout comme je ne cautionne pas non plus le sang qu'ils ont fait couler. Je ne peux pas comprendre ce que tu as ressentis, mais je comprends ce qu'ils ont ressentit... » La corruption a faillit te dévorer il y a si longtemps de ça, lorsque tu observais les quatre murs de ton temple que tu refusais au plus haut point de ton être. Chose abjecte qui te murmurait dans la nuit, venant à nourrir ton âme de sombres dessins, à faire naître l'orgueil contre ta volonté. Le vent à commencer à ce lever, la tempête éphémère qui grondait au loin et maintenant là, elle sera bientôt à vos portes, prêtes à cracher son venin d'eau contre vos chairs délavés par la fatigue et la torpeur. Appuyant vos yeux assombris par les sentiments. « Peut importe ce que je dis, tu resteras obtus dans ton jugement. Aveuglé par tes désirs. Prêt à me lapider sur place. Mais es-tu capable de tomber aussi bas et de tuer ta sœur devant les yeux de ma fille ? » Tu n'es pas stupide et tu sens son regard se poser le long de ta colonne. Elle doit certainement marmonner toute sorte de chose étrange, dressant des hypothèses qui s’effrite parfois quand on voit les gestes ou l'atmosphère qui tourne autour des deux protagonistes. Tu sens les premières gouttes d'eaux s’abattent le long de ton front. Ploc. Ploc. Elles raisonnent sur le haut de ton crâne, en écho. La tempête est arrivé et elle se déchaîne sans magie. Il n'y a plus que des corps et des âmes qui se battent à coup d'armes, de mots et sentiments.



a mistake
ft. LÚTHIEN
humility

Leur mettre des chaînes, le plus comique c'est qu'un bien grand nombre d'humains avaient accepté ces chaînes sans rechinier car ils savaient que dans tous les cas leur vie allait être bien moins exécrable, une ou deux visites au temple et une vie normale avec les mêmes normes, les même mœurs qu'avant ce n'était pas la mer à boire à moins d'être un individu des plus pieux et de vouloir conserver un certain fanatisme envers les anciens deux. Pour toi tout ceci n'avait eu la moindre valeur de par le passé même, tu te fichais de l'attachement religieux tant que l'être respectait la loi, les lois communes aux mortels que l'on pouvait retrouver en tous lieux même si tu exécrais une base nommée l'esclavagisme depuis tant de siècles. Le vrai affront fut lorsqu'elle se permit de dire qu'elle n'était point avec toi, ouvrant la porte à l'acceptation de la corruption, ouvrant la porte au meurtre, l'anarchie et bien d'autres détails déplaisants. Tu ne pouvais concevoir cette vision des choses toi de par la doctrine qui t'avait toujours accompagné, il t'était impossible de considéré comme juste un assassin doublé d'un défaut sans limite certains des plus infâmes. Son choix de mots tu l'avais trouvé pauvre, elle aurait été donc capable de commettre les pierres atrocités pour l'humanité ?

Tu te fichais cependant de ce qu'elle t'énonça par la suite n'y portant que guère d'attention, qu'importe ses mots, sa façon de tourner tout ceci elle n'avait pas condamné l'acte des corrompus, elle n'avait pas condamné leur trahison et surtout elle s'opposait à tes yeux au simple fait de les juges car pour toi hormis le coup d'état il t'était impossible de laisser proliférer, prospérer des graines de discorde comme eux. Des individus porteurs de défauts aptes à souiller, gangrener bien des choses, tu ne la comprenais pas car ceci ce n'était pas de l'Humilité, c'était prendre plus qu'un risque, c'était ouvrir les portes au chaos, au bain de sang avec en plus les mages noirs qui foisonnaient de leur côté en un fanatisme pour un fou, pour un mort. Tu étais fatigué, sans doute autant psychologiquement que physiquement même si tu avais juste eu à marcher pour rejoindre ce lieu. Elle en revenait encore sur le fait d'être retenu contre sa volonté, vous ne leur aviez jamais empêché de claquer la porte pour ne plus jamais revenir comme celle mais eux avaient choisi de se terrer dans l'ombre, profiter pour tenté de vous poignarder ensuite, des lâches, des fourbes, des traîtres. Tu en avais ainsi omis un aspect de ta réflexion, le fait qu'elle ne fut jamais en possession à l'époque de tout ce qu'il fallait savoir pour émettre un verdict sur ce cas.

Pupilles se portant tantôt sur ta lame en laquelle plus aucune flamme ne semblait trouver naissance là où le climat avait fini par promptement s'assombrir. Bien d'autres auraient pu finir par se défiler surtout de par la constatation que leur magie était inopérante en ce même procès même sous l'effet d'une intense concentration. Ce n'est pas pour autant que tu comptais baisser les bras alors qu'une dernière parole ne tarda à se faire ouïr à ton attention, ne déniant la confirmer du coup de l’œil tandis que la seule entité qui méritait ton attention ici était Humilité. Tu t'étais contenté de doucement hausser les épaules en guise de simple réponse en un premier temps, arme plus proche du sol que de sa personne en ce moment précis, fait qui ne t'empêcha de te montrer atrocement pragmatique sur tes attentions en ta nouvelle réponse.

« - Prêt surtout à condamner ton choix et ton faible choix de mots concernant ces qui nous ont trahis. Tu aurais pu au moins nous soutenir mais non tu préfère te conforter en ta perception des choses alors que pour une fois être manichéen peut te décrire qui au moins désapprouver à défaut de soutenir l'autre camp. Ne me sort pas que cela est nécessaire en notre bas monde d'avoir des imperfections, des défauts qui gambadent comme nos vertus pour contre balancer, tu sais que cette vision elle n'est que pour les parias et autres individus similaires. Agonie, chagrin, colère, cruauté, désespoir, folie, jalousie léthargie et peur oh oui avoir des parangons comme ceci en liberté est si bénéfique. Dire que tu ne condamnes que leurs meurtres sur les civils et non pas ce qu'ils sont devenu, il y a évoluer et stagner pour entre en récession. »

Resserrant ta poigne dès lors, ta main se crispant un peu plus en son gant tandis que tu ôtas ta cape de l'autre, la laissant tomber à même le sol qui allait être boueux d'ici une bonne demi heure alors que la pluie avait réellement commencé sa monotone œuvre. Rafraîchissant la terre tout comme imposant une certaine mélancolie en cet endroit du globe, en cette région alors qu'il n'existait plus que la nuit, alors qu'il n'existait plus que quelques éclaires comme simple source de luminosité. Tu terminas par ceci avant de garder le silence pour un petit moment, pour un moment qui allait se montrer aussi rare que spécifique.

« - Et omnisciente que tu es tu aurais du savoir que je ne comptes te tuer, juste te rappeler à l'ordre, te rappeler ta nature dont tu te défiles depuis bien trop longtemps maintenant et que tu gâches. Je vais te montrer ce que tu cautionnes comme la colère de la même occasion. Il y a plusieurs siècles je n'aurai pensé lever la main sur toi mais comme on dit ou comme tu dis, les temps changent, on évolue... Dès lors, commençons. »

Tu entamas ta lente marche vers sa personnes sans ne rien rajouter, gouttes imprimant de façon bien plus prononcé ta chevelure, le corbeau annonciateur de mauvaises nouvelles se changeant en loup qui n'avait peut être pas supporté de voir une nouvelle meute se forme. C'est ainsi que ton épée virevolta une première fois dans les airs se heurtant une première fois à la hache d'Humilité, puis une seconde fois, un échange morbide qui s'entamant alors que tu ne la ménageais point. Des tintements se faisant ouïr lorsque la lame se confrontait au tranchant de l'arme de ta sœur. Silence comme simple compagnon de votre échange bien plus physique c'est ainsi qu'une toute première fois l'acier vint effleurer la chair de la jeune femme entaillant profondément le dos de sa main, ne tardant à lui imposer un nouvel assaut là où l'épée elle se figea en l'air, non loin de son bras, traversant ses vêtements pour de façon bien plus prononcé taillader sa chair le long de son bras. Écart entre vos talents lorsqu'il s'agissait de brandir une arme, il était naturel pour toi Justice de t'en sortir mieux de par tes siècles d'expérience même si tu savais que tu allais devoir élever ton niveau de par l'absence de ta magie présentement.

C'est en une nouvelle danse des plus létales que tu écartas de sa hache, amenant bien trop loin le tranchant de ton épée pour lui imposer une quelconque blessure, un violent coup d'épaule s'en suivant afin de la faire reculer, la faire chuter au mieux selon tes désirs. Jeu se calmant juste pour un petit moment alors que naturellement l'escalade allait commencer par reprendre tôt ou tard. Tu te montras une nouvelle fois cinglant en ta prise de parole, l'eau se tintant d'une couleur cramoisi, la couleur d'un fluide vital, de l'hémoglobine au fur et à mesure qu'elle saignait.

« - Tu dois être satisfaite de voir que je te mâche le travail, que je te mâche la critique. »

Sang d'une personne que tu connaissais que trop bien dégoulinant subtilement de l'acier.





L'eau balaye ton visage, leur descendance est froide comme un métal qui a passé une nuit dehors sans être en contact avec la moindre chaleur qui soit. Au départ disparaisse, puis elles augmentaient, suralimentée. La nature fouette ton visage fatigué, tu fronces les sourcils seul protection pour tes yeux sensibles à la lumière. Tu les sens rouler entre tes cils blancs, continuer leur route le long de tes joues, semblable à des larmes, mais elles n'ont pas le goût du sel, l’amertume des sanglots. Tes lèvres à la peau craquée se noie entrouverte, laissant la nature inquisitrice te balayer de ses méfaits.  Les narines dilatées par l'exaspération et la rage latente de la situation. Justice venait te faire affront dans ta maison, invité mettant à mal la paix de ton foyer, amenant sa folie dans ses bagages, elle se sent qui émane de chaque port de sa peau, infecte, qui explose. Tu sais que ses poings ont besoin de battre une chair, peut importe l’innocence qui se trouve derrière, tu avais été la personne qu'il avait désigné pour apaiser son âme. Aucune réponse que tu pouvais donné ne le résonnerait ou bien te détournerait de cette idée terrible. Il n'y a que deux choix qui s'offre à toi, encaisser ou bien rendre. Tu ne savais pas encore, ce que tu allais faire, tu n'en avais pas envie. Amener la souffrance t'avait toujours révolter, si tu menais la vie qui était la tienne maintenant c'était pour cette raison là. Le vent ne martyrisait pas encore ton visage ni tes mains froides, mais ses mots s'en chargeaient sans retenu. Comme s'il avait répété son discours sur le trajet, pour être sur de ses mots, de l’intonation de sa voix et de l'expression de son visage. Si c'était le cas, il avait fait mouche. « Justice arrête... » Murmures-tu au milieu de sa tirade. Tu le sens dans ses gestes que tu as vu et côtoyer au quotidien près d'un demi siècle. Tu es beaucoup trop observatrice, voyant ce qui est caché, révélant ce qui rend aveugle autrui. Ses pupilles se dilate observant l'absence de sa magie, sa vertu est poussé au paroxysme, sa folie est palpable dans ses épaules qui s'affaisse, sa voix qui se module. Ça murmure. Dans le creux de tes tympans défectueux, brouillé par la pluie qui rage. Des noms inconnus, tu ne connaissais déjà pas leur vrai nature pour la plupart d'entre-eux, comment pouvais-tu juger sur les dire d'autrui, toi qui dis non, avant de te faire ton propre jugement, de connaître la vérité. Ton cœur se serre. Il a mal. Il pleure les larmes sèchent de tes yeux. Justice ne te comprend pas, car il n'arrive pas à se comprendre dans ses propres émotions, aveuglé par sa vengeance, ce n'est pas lui qui parle, mais le Talion.

Il y a peine quelques minutes le tonnerre frappait au plus profond d'Izrheron, et maintenant il donnait l'impression d'être au dessus de vos têtes. Tu n'arrivais pas à entendre ses palabres qui s'envole avec le vent, ne laissant plus que les souvenirs du timbre de sa voix cogner contre tes tympans sourds. Tu suis du regard sa cape qui chute sur le sol, comme sa vertu qui se mélange à la boue et aux feuilles mortes. Il n'y a plus de couleurs, ni de flavescente, juste une tonalité grise, d'un clair-obscure, d'une nuit sombre. Tes poumons expires une dernière respiration libre de toute entrave, un nuage de buée se forme autour de ton visage, la pluie à rafraîchit l'air, il est froid, comme le bout de tes doigts. Son épée s'avance accompagné du mauvais présage de la corneille et de la soif d'un loup. Son épée virevolte. Tu te défends seulement, tu ne veux pas rendre ses coups. Ce ne sont que des parades, à ses coups forts, il avait toujours été doué pour les arts de la guerre, ce n'était pas ton domaine. Tu protégeais seulement les tiens et ceux que tu aimais. Paradoxalement, il avait été à un moment donné ce pourquoi tu aurais été capable de donner ta vie, mais maintenant il t'attaquait. L'esprit vide. Le son du métal qui s'abat contre son homologue est horrible, tu l'avais que trop bien oublié, tu aurais préférais qu'il en soit toujours de même. Tu sens la fatigue qui rouille tes muscles, que la hampe humide glisse entre tes doigts. Lèvres qui se crispent sous la douleur saisissante sur le dos de ta main. Tu sens le sang poisseux couler du dos, vers le creux de ta main, tachant le bois de la hache qui s'en nourrit, avide. Le bois sombre, prend la couleur de la rouille. Et tu n'as pas d'autre chose à faire que siffler quand tu respires. Pourtant tu n'en démords pas, tu ne veux pas répondre à ses coups. Tes gestes glissent et il recommence. Te déchires le bras, comme on arrache une feuille de papier en deux, comme si la couche de vêtements qui te recouvre n'avait aucune importance face à sa lame effilée. Tu as le souffle court, tes pas chancelles, tu persistes dans ton idée de ne pas répondre à ses attaques à le laisser couler sa folie, et attendre que la tempête se calme. Ta main contraire à la blessure se porte sur ton bras qui saigne comme une rivière. Cette douleur est terrible, mais elle n'est pas identique à celle que le prêtre avait réussit à t'infliger le long de ta joue et de ta hanche, marquant à jamais ta chair. Tu ne sais pas pourtant quoi cette sensation est différente, est-ce parce que c'est lui qui te l'inflige, que tu es triste ou bien parce qu'il n'y a pas cette même langueur dans ses gestes. Tu n'arrives pas à esquiver ni a parer son dernier coup, qui s'abat contre ton épaule. Tu finis par en perdre l'équilibre.

Ton souffle est coupée, tu as réussis à te retenir dans ta chute, bras valide en arrière, arme relâchée, comme si tu ne pouvais souffrir et te battre en même temps. Tu sens ses petites mèches blondes se coller le long de ton visage, serpentant sur ton derme qui blanchis, semblable à la cire d'une bougie. Ta nuque est gelée, et le haut de ton crâne est froid. Semblable au supplice de Loki, mains et pieds liés dans une grottes tendit que le venin d'un serpent lui goutte sur sa tête. Malheureusement, tu n'avais pas de Sigyn pour récupérer cette douleur dans une cuvette. C'est ton sang qui s'échappe de ton corps, qui se mêle à l'eau, l'épaissit de sa texture sirupeuse qui a une odeur nauséabonde, et le goût du cuivre. Ton fluide teinte l'eau pellucide d'une couleur carmin. La flaque d'eau qui se trouve sous ta main, semble être animée de flamme sanglante à chaque fois que ton bras s'égoutte au dessus. Tu t’apprêtais à le contredire dans ses paroles à la limite de ta bonté et de ton côté magnanime, prêt à lui offrir le pardon et une seconde chance, jusqu'à ce que tu entends le cliquetis de la porte. Tu avais la prescience d'une mère, et ta bouche qui s'arrondissait pour donner mot s'arrêta. Ta tête faisait volte-face, jetant un regard par dessus ton épaule, les yeux si sombre que l'on ne pouvais savoir qu'ils avaient la couleur du ciel et de l'herbe. Syrinx venait de passer sa tête dans l'encadrement de la porte, son visage déformer par la terreur et l'incompréhension. « Rentre ! » Hurlais-tu comme un animal qui protège sa portée. Elle restait muette, tandis qu'un éclair déchira le ciel, au dessus de vos tête, la voûte céleste ce teinté d'une puissante lumière blanche, accompagnée de son halo aux mêmes tonalités. La foudre se meurt contre un arbre solitaire, qui le déchire en deux, laissant fumer son tronc qui se décède sous la chaleur, laissant son cœur crépiter par de faibles flammes. Syrinx interdit baissa les yeux, et refermait la porte. Tu es une mère, dévoré par cet instinct de conservation et de protection. Tu passes outre du froid, de cet arbre qui fulmine au loin dans le paysage, de ton corps qui a mal, du sang qui nappe ta peau opaline.

Debout face à lui, les membres ballants, les épaules saccadées par une respiration qui est lourde, la lame de ta hache brille par l'eau qui ruisselle dessus. Ta langue passe le long de tes lèvres assoiffés par quelque chose qui ne peut se rassasier. Tes dents finissent par ripper le long de la lippe inférieure. Il avait raison il lui mâchait le travail, mais pas la critique, elle n'avait pas de critique à faire. Juste des coups à rendre. Pour protéger ce qui t'appartient. Il venait d'ouvrir la porte et tu comptais t'engouffrer dedans, pour n'en ressortir que lorsque le sang, votre fluide vital se répandrais le long des pavés, nourrissant la terre de votre pseudo essence divine. Les dieux ne saignaient pas, tu venais de démontrer que vous n'étiez pas des dieux, par la main de ton propre frère, celui qui portait le nom et les couleurs de cette église gangrenée. Tu souris. « Et plus encore. » Ta voix divine retentissait à nouveau dans l'espace qui vous entour. Cette tonalité qui efface tout ronronnement de base dans ta voix n'avait pas été entendu depuis que le métal avait frapper le métal. Depuis que le sang avait coulé. Le tien. Ton hémoglobine avait nourrit la terre, il était temps que ça soit le sien. Il avait réussit à réveiller ce vieux monstre qui ne c'était pas montré depuis des siècles, tapis à l'ombre qui c'était révéler pour la première fois entre les arches de son temple pittoresque, il devait payer le prix de son jugement infondé et impitoyable qui condamne l'innocent et rend les hommes veufs et orphelins. C'était à ton tour de rentrer dans une danse létale. Puisant dans tes dernières forces, trouvant de nouvelles inconnues, poussés par l'adrénaline, oubliant la douleur de tes blessures le temps de soulever, abattre et guider ton arme barbare dans tes assauts. Tu n'avais plus l'habitude de te battre, tu n'avais jamais été un ténor dans ce domaine, mais tes membres avaient reprit le dessus sur ta tête. Tu bougeais comme une bourrasque lourde qui envole les toits de chaumes et d'ardoises. Repoussant sa première parade, mettant à nu la chair tendre de son torse si tu voulais la faire saigner. Avançant tes coups sans crainte, ni conscience, recevant à nouveau des déchirures dans ta chair, pour lui en infliger à nouveau. Comme le Talion qu'il était. Tu apportais un coup qu'il ne t'avait pas offert, prenant de revers sa cuisse, entaillant profondément la peau, allant dans le muscle. Mais il n'y avait pas d'artère, qui se trouvait à l'opposé à l'intérieur de cette peau tendre. Si les blessures d'une épée avait la particularité d'être net, celle de la hache était un carnage fait pour briser en deux ce qui se trouve devant elle. S'il n'était pas fou, il s'effondrait et abandonnerait cette hérésie.

Mais tu n'es plus toi, il a éveillé ce monstre qui veut être rassasier qui veut sa dîme. Tu ne lui laisses aucune chance de stopper ce combat. Ta main se pose le long de sa lame, l'acier coupe ta peau, déchire tes nerfs, la colore de ton sang si rouge en comparaison de ta peau blanchi par le froid. La douleur est tue par ta folie endormie depuis bien trop longtemps, l'humilité se déchaîne, en quelque chose d'autre, gouverné par la torture qui a était privé de sa voix, réduite au silence. Tes yeux sont tellement dilatés, que l'on n'y voit qu'une seule et unique couleur. Le noir. Si sombre et brillant, capable de refléter son image s'il regardait dedans. Un sourire malsain se dessine sur tes lèvres. « T e l l e m e n t. » Tu décomposes chaque de tes syllabes, qui retentissent comme des gongs dans vos tympans éclatées par le bruit de l'orage qui se débat avec le ciel. Frappant contre la voûte pour s'échapper et embraser la terre. « Il est temps que tu fasses pénitence de ton orgueil Justice. » Tu attires son épée vers toi, creusant un peu plus la lame dans ta chair, comme si le chemin pour arracher ses membres qui se dégorge de sang était si court. De ton autre main, tu ramenais ta hache le long de sa nuque, tu étais prêtes à entailler sa chair, à l’étêter, le diminuer d'une tête. A tuer. Dévorer par la folie de l'instant. Poussé à bout, réveillant un monstre qui enchaîne ta vertu. « As-tu une dernière parole à formuler ? » Tu avais inverser les rôles, te prenant pour la justice, et lui simple pécheur qui doit faire acte de pénitence. Et lorsque la lame ensanglantée s'approchait de son cou, tu clignas des yeux. Comme si le monstre ne pouvait pas aller au delà de ses chaînes qui le retenait au fond de ton être. A bout de force ta vertu remontait ce flux de sentiments, à contre courant, usant ses mains jusqu'à la corde pour attirer les chaînes dans les recoins sombres de sa prison. Tes lèvres tremblaient, quand tu voyais ton arme létale si proche de la source de sa vie. Dégoûter par tes propres actions tu rejetais l'arme au loin, laissant le métal et le bois s'étouffer dans leur chute. Ta main relâchait son épée, sifflant quand le bruit de la chair poisseuse se fit entendre tel une ventouse. Tu abandonnais même ta magie, laissant le ciel prendre son temps pour se calmer, sans pour autant effacer la marque de son passage, les feuilles avaient arrêter de frémir noyer par le sang. « Tu condamnes ce que tu ne connais pas Justice. » Ta main blesser venait à se poser contre sa nuque, attirant sa tête vers la sienne. Ton front brûlant se cognant contre le sien. « Tu ne sais rien... » Fragile et à la merci de toute attaque. Voilà ce que tu étais. Une loque qui tremble de froid sous la pluie, gavé par la douleur qui te transperce tout le corps. Assez pour que tu en ressent chaque parcelle, trop peu pour qu'elle s'annule.



a mistake
ft. LÚTHIEN
humility

Il y avait encore ce tintement, ce même échange, deux objets à la même texture qui s'entrechoquaient en un bal qui se faisait de plus en plus frénétique, de plus en plus assassin même si tu ne l'avais guère touché depuis quelques instants, c'est ainsi qu'un moment d'accalmie pris place même si la pluie continuait à battre la terre, à la changer en boue. Sol se gorgeant d'eau alors que la foudre ne cessait d'illuminer le ciel, encore et encore même si tu ne te tenais fièrement la décrivant de ton regard inquisiteur, d'un regard assassin et nimbé d'un soupçon de narcissisme et de rage envers sa personne et cet ennuyeux discours qu'elle avait tenu comme quoi elle ne pouvait condamner pour ce qu'une personne être. Vous aviez toujours eu pour but d'être complémentaire, toujours eu pour but d'éclairer vos jugements à l'un et l'autre tout en évitant de tomber dans une infâme déviance, démence. Moment tout à fait différent ici, tout ce qui devait vous rapprocher, faire en sorte que vous vous complétiez s'écroulait pour mieux vous hisser l'un contre l'autre le tout de par un sujet que vous aviez vécu chacun d'une façon bien différente. Dérive s'étant tourné en un affrontement dont tu avais ouvert les hostilités sans la moindre once de remords.

Grondement venant voiler le bruit d'une porte alors qu'un ordre ne tarda à se faire ouïr te tenant là n'ayant une nouvelle fois dénié détourner le regard, ne serait-ce que du coin de l’œil. Sonorité identique ne tardant à arriver au creux de ton oreille par la suite t'indiquant que l'ordre fut parfaitement entendu. Tu la fixais encore avec cette même sévérité alors que vous alliez pouvoir reprendre cette boucherie, cette œuvre punitive qui te tenait à cœur présentement, décadent ou plutôt jugement quelque peu biaisé en quelque sorte, voir totalement biaisé en réalité. C'est ainsi que le bal ne tarda à reprendre en de multiples tintements qui s’enchaînaient en un rythme parfois régulier, parfois saccadé au plus haut point même le temps que vous rameniez chacun auprès de vous votre arme après une ample parade même si ses coups à elle Humilité avaient fini par se montrer un tant soit peu plus physiques, un peu plus gorgés de force tandis qu'elle venait sans doute de se décidé à passer à l'offensive à la place de simplement subir comme elle l'avait fait depuis le début. La fatigue du voyage se faisait quelque peu sentir même si tu parais, reculant à chacune de ses tentatives en faisant attention de ne point trébucher ou tu ne savais quoi en cette terre qui devenait accidentée.

Jambe se figeant, botte s'enfonçant en un terrain boueux alors que tu n'eus le temps de l'extirper assez rapidement pour parer le coup. Il finit dès lors par s'abattre, le tranchant de cette hache en ta cuisse, entaillant profondément ta chair jusqu'à peut être pouvoir observer l'os même si miraculeusement ton artère principale en cette parcelle de ton anatomie s'était montrer intouchée. Une immense gerbe de sang se souleva dès lors en l'air juste au dessus de toi, nouvelle cicatrice se rajoutant à ton anatomie en prévision, enveloppe charnelle entièrement souillée. Un râle, une sonorité nimbée entre la douleur et la rage s'échappant d'entre tes lèvres. Tu peinais à tenir debout de par la douleur qui te lançait, de par ces signaux humains qui te rappelaient ton statut de semi mortel à la résilience de chaque corps limitée. Ta lame finissant par se perdre en la paume d'une de tes mains, peau qui devait être charcuté par le tranchant de ton arme merveilleusement ouvragée pour porter la mort, pour faire couler le sang ni plus ni moins. C'est ainsi que le tranchant ne tarda à passer sous ta gorge en un moment de faiblesse de ta part tandis que tu levas les yeux au ciel tantôt, ignorant ses propos observant le ciel qui semblait se dégager.

Tu avais baissé ta garde surtout car tu étais préoccupé par une chose, concentration rare tandis que tu avais toujours eu le don de faire preuve d'un effort excessif vis à vis de ton esprit et de l'appel de ta magie, du contrôle sur celle-ci. Un simple sourcil s'arquant lorsqu'il se permit de te menacer avant de soudainement se rétracter en parallèle du ciel nocturne qui se faisait bien moins orageux. Son front s'écrasant contre le tien, sa tact ayant quitté la lame de ton arme. Fluides vitaux s'écrasant réciproquement le long de vos vêtements, amples de par l'hiver naissant, l'automne disparaissant, des mots venant se lier au tonnerre de moins en moins présent néanmoins rien de tout ceci n'avait eu le don de t’apaiser, de tempérer tes ressentiments des plus forts. La lune se mettant dès lors à filtrer par la suite au travers de quelques nuages en une subtile accalmie même si le climat restait tout de même identique en bien des points. Tu t'étais contenté de soutenir son regard alors que tes prunelles, tes iris, ces deux orbes brunes s'injectaient de ces sibyllines émotions que son la colère, une rage insatiable, une soif de sang impossible à satisfaire et plus que tout. Elle venait sans doute de réaliser le pire acte possible de par ton état d'esprit actuel, des plus névrosés.

« - Tu oses vouloir me faire la morale après avoir levé la main sur la vertu que je représente. »

Tu la repoussas dès lors de ta main libre qu'importe la sensation qui te dérangeait si atrocement plus bas faisant se mouvoir négligemment ton arme qui vint se planter en son flanc gauche dès lors avant de promptement s'en extirper en une nouvelle gerbe de sang. Venant surenchérir en cet événement tenant toujours en une de tes mains ton épée, Humilité courbé face à toi de par la plaie que tu venais de lui infliger bien plus grave que toutes les autres, aussi pire que la tienne. Esprit en ébullition autant sous la rage que de par une concentration qui trouvait sa force en un magma chaotique de pensée. Elles commencèrent à s'animer auprès de ta main, d'abord vacillantes puis doucement mais sûrement bien plus voraces, flammes qui furent au par avant évincées par la magie de ta présente ennemie. Ta paume se plaquant sur sa paume d'Adam, tes doigts enserrant tel des serres son cou qui commençait à se marquer de la difformité de la chair brûlé même si cette senteur n'existait point, ta blessure se refermant doucement mais sûrement le long de ta jambe saccagée. Tu l'agrippas ainsi de longues secondes, observant son derme devenir en écho à ce vol de ressources des plus pâles.

« - Je vais te faire comprendre que tu ne pourras jamais me juger de par celui que je suis, jamais. »

Immolation continuant auprès de ce derme puis une douleur, un mal inconnu prenant naissance derrière ton crâne. Ta vue finissant par se troubler, ton corps se faisant excessivement lourd puis un simple trou noir et ta chute en relâchant toutes prises dans cette boue.





Tu avais du mettre en cru la rivière qui se trouve au loin derrière, tant il y avait plu. Par ta magie la terre était trempée, vous n'étiez que deux entités brûlantes d'une fièvre, différente de celle d'un malade, gouverné par des sentiments et des idées toxiques, qui font embrumer l'air qui les entours. Brume, de l'eau qui s'évapore de vos dermes usés par le combat, fatigués de l'incompréhension de vos idées, vos points de vues. La semelle de tes bottes s'enfoncent dans la boue, les feuilles mortes s'accrochent au dessus du cuir, alourdisse ton ressentit, il y a un bruit de ventouse qui se fait entendre lorsque tu bouges à peine ton ancrage du sol. La complémentarité de vos vertus n'étaient plus présente, qui rentre en conflit, guerre ouverte et totale. N'arrivant pas à trouver une fin. Pourtant tu avais fais le premier pas, lâchant ton arme. Toi, Humilité, tu étais son Antigone qui lui dit non, sans peur des conséquences envers ton corps et ton âme. Qui met en avant la morale à la loi des hommes et des dieux. Les lois qu'il a écrit, de ses mots. A chaque fois que tu avais entendu les juges de Mearian prononcer les sentences de ses pauvres hommes, c'était le timbre de sa voix qui te hantait. Parfois tu hochais la tête et parfois tu ne pouvais que baisser les yeux, tant tu étais révoltée par la justice. Sa justice. Tes yeux se noyaient dans les siens, injectés de sang, déformé par la douleur que tu lui avait infligé sans remord lorsque ta folie t'avait submergée. Son corps était bancale, comme difforme, d'une plaie bien trop profonde à la jambe. Ton œuvre. Sa respiration sifflante et ses grognements se bloque contre des oreilles qui se font sourdes. Ça siffle. On dirait un bruit strident et sourd à la fois, qui vient de loi, alors que tout provient de tes oreilles bourdonnantes. Il ne s'agissait que de sa voix. Que tu n'entendais pas.

Blanchis par ta vertu, comme le reste de ton être, tes sourcils se fronçaient, laissant ta peau se plisser dans des rides qui ne devraient pas exister de par ton apparences, provoquées par le dur travail et la fatigue, l'incompréhension et la mécompréhension. L'absence d'observation est totalement secondaire, sous cette lumière lunaire encore faible, perçant ici et là les nuages de coton. Remerciant l'accalmie de pouvoir siéger sur son trône céleste. Ta magie n'avait plus lieu, et la sienne pouvait à tout instant refaire surface et terminer son œuvre. Sa rage perce ce voile transparent qui recouvre ton audition. « J'ose. » Car tu connaissais les conséquences de tes actes et des tes paroles, tu savais ce qu'il allait t'arriver. Le tord lui était du, pourtant, tu pouvais lui pardonner d'avoir le premier fait la morale. D'avoir levé la main sur la vertu que tu représentes, d'avoir fait versé le sang. Tu n'étais pas une force de la nature comme il l'était de naissance, tu l'étais devenu. Être fragile se taillant une armure dans la glaise, apprenant à rugir comme les lions à mordre comme les loups. A te défaire de cette image lisse qu'aveuglé les gens t'attribuent. Il est bien loin le temps de cette couronne de perle et de tissus qui trônait sur ta tête. Qui serait certainement, à jamais nu de ce genres d'emblèmes. Il te repousse, comme il repousse l'humilité de son cœur. Tu chutes tel les anges qui voient leurs ailes se briser depuis les cieux, organes qui s'embrase au contact de l'atmosphère, nu et fragile, sans protection comme des nouveaux nés. Ton ventre te fait mal, le souffle se coupe, tu suffoques. Cette chute métaphorique est réelle. Il vient d'apporter un coup létale, il vient de te rendre justice. A toi qui subit son injustice. Tes mains se plaquent sur la blessure qui saigne, tu es incapable de dire d'où provient tout ce sang, de tes mains hachées ou de ton ventre percée. Tu craches une gerbe de sang qui colore tes lèvres du carmin de la vie, mais elles ont le goût de la mort, d'une descente aux enfers, qui t'amène au Styx. Tu n'as pas ton du, incapable de payer le prix à Charon, pièces d'ors absente te refusant ton sauve conduit sur l’Achéron. Si ses mots t'avaient fait mal, ses gestes aussi, sa folie te tuant à petit feu. Il ne ter sert à rien de prier, aucun dieu ne répondra à tes prières, car vous êtes dans l'ignorance du peuple, ces dieux. Qui s'entre-tue, comme si leur actes approche la fin du monde, l’apocalypse, le Ragnarök. Tu n'as pas à être une pénitente et pourtant te voilà genoux devant lui, main liés comme priant son pardon ou son jugement. Tableau biblique, d'un mensonge éhontée à toi qui te meurt à chaque secondes qui passent.

Ce corps qui est le tient refuse de se battre, ton âme aussi, tu n'en as plus la volonté et le courage, ni même la force. Tu sais que tes jambes auront à peines la force de te porter à l'intérieur, de grimper des escaliers pour que tu expires ton dernier souffle si tu venais à ne pas avoir de soin de tes blessures. Lente agonie qu'il t'avait offert pour vos retrouvailles forcés. Ta tête dodeline, sans force. Alors que tu sens ses mains se poser sur ton cou, tu hurles de douleur. Cri qui provient d'outre tombe, comme un animal que l'on égorge alors qu'il ne veut pas mourir. Magma qui se plaque contre ta chair, la fait griller. Tes yeux pleurent de douleurs, et tu mets tes mains sur ses poignets, tu pédales pour le faire lâcher prise. Ta respiration disparaît et tu suffoques sous les cloques qui se forment, de la peau rougies à vif. Son aliénation va bien plus loin que cette pyromanie sous jacente dans son être. Il t'étrangle, comme pour faire disparaître ta personne, faire taire de force tous les mots que tu avais eu. Comme si la mort était le silence de tes idées, ne le hantant jamais de son geste inconsidéré. Tu es immolée. Hérétique. D'avoir profané le nom de l'église. D'avoir profané déités que vous étiez. Le tout selon ses flammes qui lèchent ta peau, durant des secondes qui semblent être des heures. Si c'était le prix à payer pour oser parler. Dire la vérité. Alors tu l'acceptais. Mais tu ne pouvais te soustraire de la douleur, qui te fait convulser sous ses mains puissantes, comme si ses blessures n'existaient pas. Tu n'arrives plus à crier, ni à pleurer, ni à bouger, inerte dans ses serres d'aciers. Assassinée par ses paroles teintés de mégalomanies. Tu n'as que la nuit comme dernière vision, bercé par les oriflammes. Étoiles qui scintillent et t'aveugles difformes par tes yeux rougies de larmes. Ce corps rejeté de son emprise qui tombe et sombre sur le sol.

Ton dos heurte le sol, te secoue dans ton être, tu as l'impression que l'on vient de te jeter à mi chemin entre la vie et la mort dans ta bière, et que le fossoyeur n'attends pas que tu sois séparer de cette vie pour te couvrir de terre et t'enterrer vivante. Tu siffles entre tes dents, tu ne peux parler et déglutir est si douloureux, tant les muscles que cette action si simple et bête sont mit à contribution. Respirer te porte préjudice, comme ne rien faire. Et tu sens tes jambes s'enfoncer dans la boue qui s’incruste dans tes frusques, alors que tu te vides de ton sang. Il n'y a plus de bruit, juste un froissement puis le silence, tu sens ce poids mort qui couvre à moitié ton corps, coupé par un bruit de métal lourd qui tombe. Ce n'est pas son épée, c'est quelque chose d'autre, de différent. Un autre bruit sombre se fait entendre. Tu paniques. Ne comprends pas ce qu'il se passe. De ta seule main valide, tu tâtes les environs, et ne sens que la terre humides et les feuilles mortes napées de cette substance poisseuse et arrachés de leurs formes primaires. Puis un poignet, fin et fragile, comme tu l'as tenu, depuis qu'elle était née. Tu étires le cou, ta bouche s'ouvre de douleur sans son. Le regard révulser tu vois ses cheveux roux qui se mélange à la tourbe. Tu la secoues, de sa main, tes doigts arrivant à peine enserrer la sienne. « ... » Aucun son. Alors que tu hurles son prénom. Comme toute les mères tu t'inquiètes pour ce que tu considères être la chair de ta chair et le sang de ton sang. Même si aucun de ses liens vous reliez. Tes pieds pédales, tu pousses la chair inerte de ton frère qui couvre tes jambes, tu roules sur toi, tenant ton flanc se rependant de ton fluide vitale. Tu retournes Syrinx, poussant son épaule, dégageant son visage de la boue, qui recouvre ses joues à la peau si blanche, comme la tienne. Tu la secoues à nouveau pour voir ses orbes de péridots s'ouvrit et te regarder à nouveau, sourire, la rassurer, mais il n'y a rien que le silence d'une nuit à la campagne, d'une chaumière en lisière d'une vieille forêt habité par des créatures nocturnes.

Se sont des ailes qui t'ont poussés à cet instant précis, cette douloureuse nuit. Tu ne sais comment, la loque que tu étais, avait réussit à se redresser, avec toute la peine et la douleur du monde. Pousser par l'instinct maternel, tu avais ce poignet si fin dans ta tact intact, trainant son corps inerte le long du sentier jusqu'à la porte de la chauminé qu'elle avait du laisser ouverte venant à ton secours. La distance en temps normal était convenable, à peine quelques enjambées, mais tu avais l'impression qu'il s'agissait d'un marathon, parcourant pics en amont et aval d'une montagne pour délivrer le message de la paix entre deux nations qui sont prêtes à s'entre déchirer. Tu ne peux faire mieux que de la laisser innerte sur le sol de la pièce froid, devant l'âtre, espérant qu'elle se réveille. Main qui retient la poignet de la porte comme pour la refermer derrière toi, tu observes le corps de ton frère qui t'a infliger ses stigmates, alors que toi tu t'étais toujours refuser au maximum à les transmettre. Tu ne pouvais le laisser dehors, si tu savais que sa condition d'être éthéré ne pouvait le faire tomber malade, il pouvait mourir de froid. Si la mort devait voler une enveloppe charnelle ce soir, ce ne serait la sienne. Ta condition, ta vertu, ta morale, toi. Ne pouvait le cautionner. Clopinant jusqu'à sa carcasse, tu avais un regard vide et froid. La mort s'échappant à petit flot le long de tes blessures. S'il avait été dur de protéger Syrinx que froid, il l'était encore plus pour Olieron. De son corps si grand semblable vos formes originelles. Tu avais prit un pan de son pantalon, le traînant d'une de ses chevilles, laissant le crissement des feuilles ternies de leur flavescentes par la terre noyée. Tes pas s'enfoncer dans le sol. Si long à transporter ce corps à un autre endroit. Tes doigts se crispent sur ta prise, tu as mal, ton fardeau ne t'aidera jamais, et lorsque tu arrives à l'amener à l'intérieur. La tête te tourne.

Tes yeux se brouillent, tu ne vois plus rien. A les protéger du monde, tu as abandonné tes dernières forces, tu as ouvert tes blessures, tu saignes, tu dégorges tes couleurs. Ses jambes d'habitudes si robustes se dérobent sous ton poids, ta tête heurte le sol. Tout est si froid, la douleur disparaît, tant elle est présente, s'anesthésiant elle-même, par une douleur plus profonde. La mort. Tu n'as pas peur de mourir. Tu as peur d'abandonner ceux que tu aimes. Le sol est aussi froid que ta peau, et tu vois les rainures se colorer carmins, tu craches à nouveau du sang. Tu n'arrives même pas à savoir si tu en as cracher tout le long de ce sauvetage où seulement maintenant quand tu sens ton corps qui se convulse. La mort n'est pas toujours interne, parfois elle est perfide et vous fait croire que vous pouvez encore vous levez et marcher. Il n'en est rien. Tu fermes les yeux. Il fait noir. L'absence et le néant. Ta dernière pensée était que cette dernière image était pitoyable. Des carreaux de ciments qui ont la couleur de l'argile rouge. Bien loin de toute les images que l'on compte dans les romans de capes et d'épée où la mort est épique. Ce n'est pas vrai, ce n'est pas pour toi. Qui n'est qu'une femme parmi les femmes. Où l'héroïsme n'est pas présent. La fuite, elle oui. Ton souffle fuit, comme ton sang. Il n'y a plus rien. L'absence. De tout. De rien. Un trou noir qui te dévore. Ton corps inerte sur le sol, au bord de la mort. Finalement, si ta fille t'avait sauvé de sa mise à mort, tu t'étais condamnée à la sauver de la morsure froid. Magnanime tu pardonnais à ton frère ta mort venant. Il n'y avait plus qu'à attendre la faucheuse qui use de sa serpe sur son corps pour te ramener à la source de vie. Silence et aveuglement. Le temps semble long quand tout est noir et que l'esprit n'est plus cohérent.



a mistake
ft. LÚTHIEN
humility

Le néant alors que la nuit n'avait cessé de tomber, chose que tu n'avais pu observer tandis que tes paupières voilaient toujours ton regard. Esprit toujours mis à mal, complètement inexistant hormis afin d'assurer des fonctions primaires comme la respiration alors que le dernier souvenir que tu avais pu graver en ton esprit était celui de ta chute, une vague vision avant que tu te vois dépossédé de tout ce qui te permettait d'être autonomie et non un vulgaire corps qui se retrouvait là en la boue, sans la moindre réelle défense face aux crocs de la froideur nocturne. Tu n'avais pu voir la scène qui s'en était suivi là où on t'avait traîné comme un vulgaire sac à patate de par ton poids, ta carrure tout sauf facile à déplacer. Te retrouvant sur ce sol tout sauf naturel, bien loin de l'herbe tout juste de l'autre côté de cette porte toujours ouverte qui laissant la fraîcheur s'infiltrer en l'ensemble de la demeure mais si le feu du foyer tentait bravement de conserver une certaine chaleur en cette pièce, en cette bâtisse plutôt de par l'absence de mur autres que porteurs. Pluie ne cessant même si le tonnerre s'était calmé ne se faisant plus ouïr même si en ton état actuel tu n'étais toujours apte à apprécier le moindre grognement de la nature, encore assommé et désemparé.

Ce n'est qu'après quelques minutes que tes paupières commencèrent à se mouvoir, laissant tes pupilles se dilater du mieux qu'elles le pouvaient afin de t’accaparer le plus possible de la lumière environnante. Vision toujours trouble tandis que l'arrière de ton crâne te lançait à un rare niveau, bosse ayant fini par plus que se développer à l'arrière de ton crâne avec quelques gouttes de sang sans doute de par la brutalité du choc. Tu te redressas du mieux que tu pouvais de tes deux mains manquant de t'écrouler à nouveau contre le sol décrivant furtivement les lieux alors que l'eau s'infiltrait de par la porte encore ouverte, le vent portant la pluie à l'intérieur du logis. Tu rampas ainsi jusqu'à la fameuse structure chargée de condamner les lieux face au climat extérieur, prenant appui sur celle-ci tout en la refermant, t'y tenant fermement afin de ne point chuter de nouveau le temps de complètement reprendre tes esprits et te remémorer ce qui venait de se passer. C'est ainsi que tes iris se déportèrent dès lors sur les deux corps qui se trouvaient à même le sol, le plus chétif étalé non loin de l'âtre tandis que le second s'était trouvé non loin d'où tu t'étais trouvé il y a quelques secondes, baignant dans la terre trempée qu'elle avait amené et son propre sang ayant brièvement reporté ton regard au niveau de ta cuisse effectivement guéri.

Au delà de la migraine tu sentais que la chair s'était reformée, mais le sang perdu lui non et qu'il t'en manquait une certaine quantité non pas létale mais déstabilisante. Teint plus pâle que la normale, un tant soit peu plus faible, la dryade ne tarda à se relever pour se précipiter sur le corps de ta sœur, la secouant tout en répétant sans cesse le terme qui rappelait son statut de personne qui avait adopté, son statut maternel. Voix tremblotante en voyant qu'elle ne réagissait avant de tourner sa tête en sa direction, les sanglots se faisant marqués sur son visage. Regard noir mêlé à de l'incompréhension et de la pitié, une demande de pitié tandis que tu étais dans le vague, les pupilles vides comme absent. Tu secouas dès lors la tête sans ne rien déclarer te dirigeant en quelques pas vers cette mère de substitution déplaçant doucement la dryade sur ces simples paroles qui sonnaient comme un ordre ou plutôt une très forte recommandation.

« - Va chercher de l'eau et fait la bouillir veux tu ? »

Te fixant un long instant, les mains liées, ses doigts jouant nerveusement entre eux tu eus un simple hochement de tête en guise de réponse à ton attention alors qu'elle s'exécuta attrapant un seau non loin du seuil de la porte avant de quitter la demeure courant du mieux qu'elle pouvait jusqu'au puits le plus proche. Tu reportas dès lors ton attention sur le corps toujours inerte non loin de toi, émotions se faisant présentes même si tu chassas rapidement ce contretemps sentimental et entravant face aux actes. Tu ne savais combien de litres de sang elle avait perdu mais ta main apposée le long de sa nuque te permettait de pouvoir ressentir un pouls excessivement faible même si bien là. Tu balayais dès lors machinalement la pièce à la recherche d'une table de laquelle tu te rapprochas avant de jeter l'ensemble des affaires qui se trouvaient sur celle-ci hormis un couteau, y amenant ensuite à bras le corps l'enveloppe charnelle de l'Humilité. C'est non pas sans difficulté que tu réussis à lui ôter son lourd manteaux en peau de bête surmonté de fourrure, l'entaillant parfois pour te faciliter la tâche, le jetant négligemment bon à jeté de par la quantité de sang qu'il avait absorbé. Détachant sa chemise pour lui offrir le même sort alors que l'hémoglobine avait fini par maculer à son tour le bois sur lequel la jeune femme reposait.

Sourcils froncés alors que tu inspiras longuement tes mains prenant place non loin de son flanc massacré, une lueur commençant par docilement émaner de tes paumes respectives survolant sa blessure. On pouvait voir la chair rougeâtre se reformer doucement mais sûrement tout comme le réseau sanguin en cet endroit, les diverses couches charnelles qui composaient un organisme se reformant l'une après l'autre jusqu'à la peau et son léger duvet. Tact s'apposant ensuite auprès de son bras lui offrant le même traitement, liant dans l'instant qui suivit tes mains boueuses auprès des siennes meurtries et ensanglantés pour t'occuper de ses brûlures en dernier traitement. Tu avais toujours eu l'habitude de réparer des situations en donnant de la vigueur d'une à une autre, simple retour des choses pour réparer à défaut de condamner. Cela était sans doute la première fois que tu usais de ta propre culpabilité pour combler une erreur, une faute qui tout naturellement par extension venait de toi. Il était possible de dire ce que l'on voulait mais il s'agissait d'un premier aveux, silencieux certes mais bien présent duquel elle en pouvait se repaître de par son inconscience, peau ne cessant de pâlir au fil des secondes, au fil des soins en ton cas.

Tu reportas en un énième effort à ton tour tes doigts non loin de ce lieu où se trouvait approximativement le cœur de tout être, chaleur et lueur réparatrice s'y arrêtant. Tu avais beau avoir soigné ses blessures, il te fallait aussi abreuver ce corps faiblard du précieux fluide qu'il avait perdu, restaurant doucement mais sûrement chaque goutte pourpre qui s'en était extirpé en un effort qui te demandait bien trop de concentration, en un effort perturbant de par ton propre manque d'hémoglobine au cœur des tes artères. C'est avec un teint cadavérique que ta tâche se termina, couleurs inversées en vos pommettes, en vos joues. Le bruit d'un engrenage ou autre se faisant ouïr en un aller et retour alors que la dryade venait de rentrer en la demeure courant encore pour verser son seau en une sorte de chaudron qu'elle plaça du mieux qu'elle le pouvait sur le feu. Elle se précipita ensuite à tes côtés avant de décrire la personne qui avait sans doute le plus d'importance en son fort intérieur, bouche ouverte en une expression d'étonnement. Tu nettoyas les parcelles où se trouvaient ses plaies au par avant. Tu t'étais contenté ensuite de demander ceci à la petite créature de la nature.

« - Il est où le lit de ta mère ? »

Un descriptif s'en suivant de sa voix aiguë, celle d'une enfante. Tu la remercias avant de prendre en tes bras Lúthien montant à l'étage, la débarrassant de son pantalon, de ses bottes maculées d'un tant soit peu de sang et de boue, simples sous vêtements immaculés cachant les parcelles les plus intimes de son corps de fausse humaine. Tu la plaças en les draps, fouillant tantôt pour récupérer une fourrure par-ci par là afin de rajouter un épaisseur porteur de chaleur à l'attention de ta semblable. T'assurant que le tissu et la mantelure animale la recouvre. Tu redescendis promptement en bas, la dryade te suivant tel ton ombre, te jugeant sans doute elle aussi alors que pour le reste de la soirée tu t'étais contenté de lui faire à manger même si elle n'avait touché que très peu à son repas, de t'occuper des quelques vêtements qui étaient récupérables. Travaillant en bien des tâches là où ton propre corps te disait d'arrêter face à la fatigue, au manque de force par l'utilisation de ta magie tout comme la carence de ce précieux liquide en ton anatomie même si tu pouvais rester debout. Tu retournas à l'étage alors que la nuit était plus que bien entamée dès lors, tirant une chaise à côté du lit de la seraph. Tu vins doucement te saisir d'une de ses mains alors que ses paupières allaient sûrement encore être lourdes jusqu'au lendemain.

Tu ne tardas à doucement serrer cette main de la tienne, liant tes doigts aux siens, lèvres toujours closes ne déclarant rien. Mâchoire serrée, dentition se malmenant elle même. Regard apposé sur ce visage sans guère plus de vie, il n'y avait qu'une chose qui avait changé, une légère humidité qui avait pris source en la prunelle de tes yeux. L'eau humaine se faisant doucement mais sûrement un peu plus abondante pour donner naissance à une perle, d'abord unique puis à une autre, lèvres entrouvertes même si aucune sonorité ne souhaitait s'en extirper. Tu finis par te coucher quelque peu, toujours assis avant de clore tes yeux une nouvelle et définitivement succombé à ta fatigue et les actuels carences de ton être.





Elle te cloue sur place, mort qui s’insuffle dans ta chair meurtrie dans ta chaleur absente. Et puis le néant. Une drôle de sensation vient de faire surface. Une odeur agréable, familière, une senteur que tu aimes plus que tout. Celle de la nature, de la peau et de la fourrure. Tout contre ton derme tu sens cette caresse qui te chatouille le cou, et fait plisser ton nez. Rassurante, bien loin de ce cauchemar qui n'était fait que de noir, de sanie et de chaînes. Comme un corps qu'on leste au fond d'un océan pour faire oublier. Il a cette quiétude, où tu as oublié les instant précédents, ne comprenant pas ce qu'il avait pu se passer, comme si tu n'avais pas été présente face aux événements. Les yeux clos, tu ne voulait pas les ouvrir, par peur de voir que tout ceci était un rêve et que tu allais te réveiller dans la boue, tel un fantôme, même si au fond cela était impossible de pas ta condition de Seraph, c'était cette impression qui te figeait sur place. Alors que tu voulais venir te gratter le nez, tant cette sensation à la fois agréable était dérangeant. Impossible, tant un poids et une pression se fait sentir. Il était temps de te faire violence, de prendre à bras de corps la mort, l'embrasser, danser avec elle ou bien la poignarder dans le dos. Le choix était à faire, obligatoire, impossible de s'en défaire. Tu ouvres lentement les paupières, ta vision se fait trouble, comme regarder au travers d'un hublot vieillit par le voyage des vagues sur le verre, grossi, des larmes de fatigue se niche au coin de tes yeux. L'obscurité est diffuse autour de toi, il te faut du temps pour voir les objets être capable d'en décrire les contours et comprendre ce qu'il se passait et où tu étais. Ton dos reposait sur une surface douce, comme du coton, et ton corps était chaud. Ta main libre venait à se poser sur ton front, chaud et vivant. Il n'y avait plus cette sensation de mort qui te tenait les chevilles. Ce sont tes meubles, tu en es sur, malgré le fait qu'il fasse sombre. Tu as trop souvent dormi dans ses mêmes lieux pour ne pas les reconnaître d'un coup d’œil, marcher à pied nus, en catimini pour ne pas réveiller ta fille afin de préparer le petit déjeuné. Un regard lancé à droite et à gauche, tu ne voyais guère des choses. Tu finis par te redresser, sifflant de douleur, mais ce n'est qu'un fantôme, tu ne sens rien à l'endroit qui te lance, la peau est lisse comme celle d'un nouveau né, rien ne démontre que tu peux avoir mal à cet endroit là. Un frison te prend, sur ce derme nu qui hors des couvertures se fait sentir.

Tes yeux se posent sur ta main, tu vois qu'une comparse l'enlace, tu remontes le long de se bras blanc, passant jusqu'à son épaule, puis suivant la ligne de son cou jusqu'à enfin trouver son visage. Il s'agissait de ton frère. L'incompréhension venait enfin d'avoir ses réponses. Tu regardais là où tu l'avais blesser comme aux endroits où il t'avait infliger les marques de sa folie, il n'y avait plus rien. Mise à part du sang coaguler sur ses vêtements et sous ses ongles abîmés. La tristesse t'attrape par les épaules, tu regrettes de lui avoir fait mal, de l'avoir blesser tant physiquement que psychologiquement. Tes doigts se resserrent autour des siens et tu viens à apposer ta seconde main sur la sienne. Les mots se noues dans ta gorge, comment pourrais-tu lui demander pardon pour avoir essayé d'assassiner ton frère, le détruire dans une rage et une folie qui réclame son sang, sous une fausse idée, celle de protéger ta fille qui au final était tout autant en sécurité que toi, ici à Nueva. Tes dents s'impriment sur la chair de ta lippe inférieur, tu te redresses avec beaucoup de difficulté, posant tes pieds sur le bois qui craque doucement sous ton poids. Tu lâches sa main, que tu reposes sur ses genoux, profitant de son sommeil pour l'observer longuement, cherchant à dire mots, sans rien. Muette. Tu vois ces traces sèches que forme le sel des larmes sur la peau, et ton cœur se serre et saigne, d'avoir causer de la tristesse chez lui. Tu en venais même à oublier sur le coup celle que tu avais pu provoquer à ta fille, tant la présence de celui qui te ressemble et que tu as tant aimé et supérieur. Tu finis par détourner le regard, honteuse, et frigorifier. Tu t'enroules dans l'une des couvertures de peau, et tu observes les vêtements qui traîne sur le sol, humide et boueux, identique aux siens, il devait être gelé, et sa peau blafarde. Un peu gauche, tu prenais une autre peau qui couvrait ton lit pour la poser sur ses jambes, remontant au plus haut sur sa poitrine pour le réchauffer. Perturbé par les traces de ses larmes, tu venais les essuyer du bout des doigts, comme le fait une mère pour réconforter son enfant. Tes pas sont lents, comme une vieillarde, traînant la peau sur tes épaules, tu vas le lit de ta fille, tu soulèves le rideaux qui sépare vos lit et tu la vois endormit en boule sous ses draps. Te voilà rassurée.

Tes pas font grincer les planches de bois usées et vieilles, elles ont presque un tire de ton âge, il ne serait pas étonnant de voir un jour un pied, suivit du corps trouer le plafond pour illuminer le sol. C'est à tatillon que tu avances, les mains qui se posent doucement sur les recoins des meubles et des murs. Une telle langueur à lieu dans tes mouvements pour ne réveiller personne, pourtant dès que pose l’oreille sur la première marche de ses escaliers si raide, tu serres les dents, jette un coup d’œil en arrière pour s'assurer que personne ne se réveille. C'est la première fois depuis que tu vis ici, que tu mets tant de temps pour descendre ses escaliers, tu es sur que même ivre d'alcool, tu serais plus prompt à descendre ces dit marches, peut-être pas indemne, avec des bleus, à coup sur. L'âtre chauffe encore, jamais éteint depuis que les températures avaient commencés à chuter, servant à cuire et réchauffer la maison en l'absence de bétail pour apporter leur chaleur. Les flammes étaient faibles, apportant une lueur étrange à la pièce pleine d'objet d'une vie et de voyage. Tu resserres la peau sur tes épaules, et tu t'approches de ce dernier. Ta voûte plantaire fini par s'abîmer contre quelque chose. Un sifflement passe entre ses lèvres. « Merde ! » Murmures-tu rapidement, en t'abaissant pour ramasser ce qui t'avait pincé la chair, un objet en bois, vieux jouets de ta fille qui servait maintenant de souvenirs et d'objet de décoration. Accroupi, tu voyais tout ce qui était à terre, tout ces objets qui aurait du être à la base sur la lourde table sombre. Il y avait également une partie de tes vêtements ensanglantées, et sur la table, se trouvait une écuelle remplit d'eau et un pin de savon rougit par le sang. Ton fluide vital. Si ta table à manger était un être vivant, elle serait un vampire, qui s'est repus de son meilleur repas, vu comment le sang s'incrustait dans les rainures. Tu soupirais face au rangement qui t'attendait, sans parler du nettoyage quand tu vis l'état du sol, il n'était pas impossible d'imaginer qu'une compagnie d'infanterie en armure, accompagné de leur destrier est traversé de part en part ta maison. Tu baisses les bras, la famine te taillade l'estomac. Tu trépignais, hésitant à te sustenter ou bien à nettoyer et retourner te coucher l'estomac dans les talons, pour dévorer un petit déjeuné gargantuesque.

Au final, c'est la fin qui a remporter la bataille. Tu pris deux bûches pour raviver le foyer, redirigeant l'accroche du chaudron au dessus pour réchauffer le potage et tu tirais également une grille qui se trouvait protéger des flammes, posant une poêle en fonte dessus. Un morceau de saindoux grésillant sous la chaleur, luisant la fond du plat, tu attendais qu'il prenne une couleur caramélisé et tu venais à sortir deux tranches de lard de leur torchon qui sommeillait dans le cellier protéger par un grillage. La viande chante contre la matière grasse brûlante, tu entreprends de faire un peu de ménage en attendant qu'elle cuit. Tu nettoyais le pin de savon pour faire disparaître les tâches de sang, le laissant sécher sur le rebord d'une fenêtre, et tu jetais le contenu de l'écuelle ensanglantée dehors, en ouvrant la porte d'entrée. Un courant d'air rentre dans la maison, et siffle contre les tapisseries murales. Tu vois la pluie qui continue à bruiner dehors, qui rafraîchit l'air, qui amène l'hiver a coup sur. Les plats s'empilent les uns sur les autres, les couverts se posent au dessus, puis déposé au bord de table, tu frottes avec une telle véhémence que tu arrives à accrocher tes ongles sur le bois de la table, tu n'arrivais pas à faire disparaître la tâche de sang. L'odeur de la cuisine t'ouvre l’appétit, tu entends ton ventre gargouiller bruyamment, tu as presque envie de croquer dans l'une des tranches pour te sustenter, mais tu résistais et tu retournais la viande avec une pique. En attendant que la cuisson se finisse, tu prenais une écuelle creuse, un pain de son et un fromage, ce que tu préparais était tout sauf pour sustenter une fringale. La cuisine est plus bruyante que tout les bruits que tu avais essayé d'étouffer depuis que tu t'étais réveiller. Laissant le tout cuir, tu te posais à la fenêtre, tu regardais le paysage embrumer, où au loin il y avait encore l'arbre toucher par la foudre, il fumait encore, au moins il n'avait pas eu un début d’incendie, contrairement à ce qui c'était passé sur ta chair des heures auparavant, tu ne serais pas dire depuis combien de temps remonte cet instant là. Tu poses tes mains sur la chair de ton cou, elle est lisse, tes sens ne te mentent pas, ta main est entière également, tu te doutes que l'absence de cicatrices et le fait qu'elle soit soigné aussi rapidement était du à sa magie. La sienne. Pour une fois, tu étais contente de ne pas avoir à subir à nouveau les affres de la convalescence. La viande sauté dans la poêle en fonte. Tu prenais un torchon pour ne pas te brûler et tu disposais le tout sur une tranche de pain coupé, et tu remplissais ton écuelle de potage avec ses légumes. Tu t’assoies dos à l'escalier raide et réfléchissait à cette soirée, oubliant de manger. Au final le bruit que tu avais fait et l'odeur de la nourriture avait du réveiller ceux qui avaient un sommeil léger.

Il y a de ces soirées, qui ne signifient plus rien. Le passage obligé et solennel de la lumière à la l'obscurité. La nuit t'a étouffée. Épaisse comme du mazoute, noire, sans possibilité de pouvoir te mouvoir, les bras cachés dans cette peau qui te sert de chemise de nuit. Alors tu t'es laissé aller à la réflexion et celle-ci a sonné comme un abandon, sirotant cette soupe qui te réchauffe. « La retenue ne nous a jamais convenu... » C'est ce que tu dis, à voix basse, plantant ton regard dans la soupe. Comme si tu craignais que quelqu'un puisse surgir de nulle part pour te faire la morale. Et tu es là, les épaules crispées, à espérer tu ne sais quoi. Tu t'excuseras pour le mal que tu lui a fais. La description est floue, abstraites, elle s'appuie sur des idées fuyante, et pourtant, tu comprends quelque part ton raisonnement.



a mistake
ft. LÚTHIEN
humility

Une nouvelle fois l'obscurité même si celle-ci était des plus différentes, contraire à celle que tu avais côtoyé bien plus tôt dans ce début de soirée. Tu t'étais écroulé de fatigue sur sa personne encore dans le lit alors que Morphée s'était précipitée pour s'occuper de toi. Il n'y avait guère rêve ou autre activité du sommeil présente chez toi, juste un repos excessivement calme sans le moindre tumulte ni sans le moindre réconfort à vrai dire. Un moment de récupération dont tu ne savais pas sa durée, non pas grand dormeur en temps normal mais incomplet de par la portion de sang qui manquait à ton organisme pour qu'il soit efficace, pour qu'il puisse se mouvoir normalement sans fatigue ou autre. Tu t'étais de surcroît toi même quelque peu poussé à bout de par une utilisation qui fut non pas excessivement intensive mais relativement éprouvante de par la concentration dont tu avais du faire preuve, il était aisé de guérir une simple blessure mais une brûlure et d'autres blessures capables d'offrir des hémorragies ou des déformations de l'organisme toutes sauf classiques face au tranchant d'une épée. Le plus éprouvant était sans doute de recomposer le fluide vital qui jouait en le tout que représentait un mortel, un être de chair et de sang.

Sommeil naturellement perturbé cependant de par le monde externe à ta boîte crânienne, il y avait la chaleur de ce logement porteuse d'un certain réconfort, d'un apaisement en ton esprit endormi tandis que tout ceci fut accentué par la peau, la fourrure qui avait pris place le long de ta personne. Contact que tu n'avais ressenti mais aperçu en quelque sorte en ton esprit, il était si étrange de savoir que même en plein sommeil il était possible au cerveau humain de s'alimenter de la moindre sonorité, du moindre changement trop prononcé de son environnement même si celui-ci avait eu le don de troubler la quiétude du dormeur. Tu n'avais pu ouïr ta sœur quitter ce lit pour ensuite descendre et se faire à manger. Bien trop fatigué même si tes songes avaient eu le don d'être modelé par l'extérieur tout comme la senteur de la viande, du lard et du gras venant imbiber doucement mais sûrement chacune des pièces. Bras finissant par se mouvoir sur ce lit ramenant sans le savoir la fourrure un peu plus sur toi tantôt. Tu profitais de tout ceci, d'un certain confort à vrai dire mais rien de bien extravaguant quoi que ce genre de choses t'avait toujours été des plus agréables en réalité. Tu aurais pu rester ici des années de par le simple confort de cette maison, simple mais suffisant, conviviale.

Tu avais fini dès lors par un peu plus t'étirer et te redresser, te réveillant, la vision trouble de par le levé, un long bâillement se faisant ouïr par la suite alors que tu balayas les yeux de tes iris tirant un peu plus machinalement sur la peau que tu tenais. Tu observas doucement tes vêtements dès lors observant les marques d'hémoglobine et de boue qui s'y trouvaient, irrécupérables sûrement c'est tant bien que mal que tu te relevas dès lors quittant ta chaise avant de décrire une nouvelle fois les lieux dans le plus grand silence. Tu te sentais quelque peu mal à l'aise en cette tenue qui était la tienne mais nimbait non pas seulement de ton sang mais celui d'une autre personne comme tes mains usées. C'est ainsi que tu te débarrassas de ton pantalon tout comme de tes hauts les plaçant en un coin avant de doucement te diriger vers l'escalier qu'elle avait sans doute emprunté ne le descendant pas, te contentant de l'observer d'en haut dans un religieux silence. La décrivant tandis qu'elle se sustentait enroulée en sa peau alors que toi aussi tu avais gardé celle qu'elle avait apposé sur ta personne pour te maintenir au chaud même si ces murs et le feu étaient déjà des plus suffisants pour te maintenir quoi que il était plus raisonnable de prévenir que guérir de par ton état non pas exécrable mais moyen.

Tu finis donc par descendre mais sans te diriger vers elle, plongeant ta main en la bassine qui se trouvait face à toi pour nettoyer du mieux que possible tes mains avant de les essuyer promptement sans ne rien déclarer. Tu te retournas vers elle dès lors, la décrivant silencieusement en enserrant ta fourrure avant de doucement te diriger vers elle et t'accroupir à sa hauteur, il était possible de percevoir en ta démarche une hésitation qui n'était pas seulement liée à ton enveloppe charnelle un tant soit peu défaillante mais autre chose. Le regard baissé, non pas aussi fière qu'au par avant, tu vins doucement défaire d'une main le lieu où la peau que portait Humilité se liait à l'autre parcelle de ce vêtement de fortune pour l'enlacer et déposer ta tête sur son épaule, donnant naissance à un cocon, le complétant avec la peau de bête qu'elle t'avait donné. Tu n'avais rien déclaré te contentant de l'enserrer du plus que tu pouvais, force quelque peu défaillante mais bien là. Tu ne savais quoi dire, voix totalement absente alors que le simple crépitement du feu venait combler le tout.

Paume parcourant doucement mais sûrement son dos à nu, c'est ainsi que tu te fis violence, sans doute si l'on connaissait l'un de tes plus grands défauts même si en toutes les actions de ton existence tu avais toujours tenté de conserver ton objectif, protéger le peuple, agir en sa faveur même s'il fallait concilier certains problèmes. Lèvres s'entrouvrant alors que tu la pressais tout contre toi en une étreinte cependant des plus chastes, il n'y eut qu'une phrase qui quitta ta bouche.

« - Pardonne moi Lúthien »





Ce perdre dans ses pensées est si vite arrivé, si impromptu et amène à de drôle de situation parfois, tandis qu'à d'autre instant il a un ralentissement de la vie et des fonctions primaires. Tu avais le droit au second cas, oreille sourde, main lasse et lente, tandis que tu formes des mots, des verbes pour donner naissance à des phrases. Le but, s'excuser. Ni trop peu, ni pas assez, juste la vérité, de la véracité des faits d'un cœur qui est à l'exile de sa terre natale. Tu portes la cuillère de soupe à tes lèvres avec langueur et lorsque tu ne fais pas ceci, elle remue dans l'écuelle de bois, comme si ce simple geste allait se rendre magique pour changer ce repas simple en festin. Les ondulations du breuvage n'allait pas t'offrir la solution à tes problèmes, ni calmer les tiraillements de ton âme. Il pouvait y avoir une troupe de théâtre qui débarque et commence à jouer leur litanie de l'autre côté de la table, tu ne t'en rendrais pas compte. Tant l’obsession de l'instant peut être dévorante. Coude sur la table, tu finissais pas tremper ton pain dans ta soupe, épongeant le liquide, l’épaississant, un peu clair à ton goût. Tu n'avais pas entendu quelqu'un se lever, descendre les escaliers et vadrouiller à quelconque occupation. Non rien de tout cela n'avait réussit à briser tes tympans sourds.

Jusqu'à la silhouette noire accroupis, te fait reprendre pied à la réalité. De ces cheveux bruns en bataille, cette barbe hérissée et de ses yeux injectés de sang. Incrédule, tu l'observes, les lèvres arrondis. Simple oh qui s'échappe comme son. Onomatopée qui signifie beaucoup en une seule fois. Aucun son, ni mouvement lui est offert, cherchant à comprendre ce qu'il se passe, jusqu'à ce que tu sens, sa main qui se pose dans ton dos, tête adossé contre ton épaule. C'est intimité qui se creuse et se niche entre vos deux corps et vos âmes, quelque chose qui est plus important que ce que vous aviez pu vivre par le passé, une fragilité exposé comme un animal sauvage montre le flanc et tend la gorge, confiant en son partenaire. Surprise. Tu restes d'abord interdite. Ton cœur s’accélère, et ses rouages s'engrangent. Tu ressens sa pression, cette recherche de réconfort qui luit dans la nuit à travers ses bras et ses gestes. Il n'y avait d'abord que les crépitement du feu, puis sa voix. Tu bas des cils, tu ne t'attendais pas à cela de sa part, lui qui avait été toujours si fier et prompt, s'auréolant parfois d'orgueil, qui te faisait tirer la langue. Et là, innocent dans tes bras, tu ne peux que le répandre de ton amour maternel et fraternel.

A ton tour, tu apposes tes mains dans son dos, enserrant son corps qui semble être plus frêle que la réalité. Il y a un silence réconfortant qui s'installe sous le bruit de la maison endormie. Sa peau est tiède, en comparaison de la tienne, tes lèvres se pose sur sa tempe à découverte, un baiser lui est offert. « Ne t'inquiète pas... » Tu ne pouvais pas oublier ce qu'il avait pu faire, tout comme toi, tu n'oubliais jamais ce qui se passait dans ta vie, et des gens qui te côtoie, comme s'il s'agissait d'une malédiction. Mais, tu relativises, tu apprends de tes erreurs, ta mémoire est un fer chaud qui t'apprend de ta personne et du monde, qui te fait grandir et vieillir. Mûrir. Pourtant, tu pouvais lui pardonner, lui offrir une seconde chance à celui qui était ton frère. Confiance qui va se bâtir à nouveau, sur des ruines encore fraîche. Le temps se suspend, dans cette position, tes mains qui se perd dans ses cheveux et son dos, qui le cajole et le protège de ce cocon.

Tes doigts cajolent cette peau étirée par le temps et la fatigue, affaissée et marquée, qui montre que vous êtes vieux, de plusieurs millénaires. Tes yeux recherches leur jumeaux, pour soutenir un regard plein de bons sentiments, mettant de côté l'armertume et compagnie. « On a tout les deux notre part de responsabilité. » Sourire timide qui se peint sur tes lippes. « Aller, redresse toi et prends place. » Dernier baiser fraternel sur son front, avant de le lâcher, décalant ta carcasse sur le banc, lui laissant ta place réchauffer. Tu vois son teint blafard, qui te fait peur. « Tu mangeras et dormir ici pour ce soir. » Hors de question de l'imaginer passer la nuit dehors, dans le froid et sous la pluie, à essayer de dormir sous un arbre, tandis que son corps semble avoir frôler la mort de si prêt. Tu souris en comprenant qu'il c'était mit à l'aise, sans que tu lui dis quelque chose. « Je dois encore avoir des vêtements d'Odéon. Il devrait être à ta taille, vous avez la même morphologie. » Odéon, ancien propriétaire de la chaumine, un berger qui s'occupait de son cheptel et qui avait fini ses jours à surtout s'occuper de son potager et du champs. Il avait une carrure semblable à ton frère, peu être un peu plus grasse que la sienne. Mais il aurait de quoi à porter pour demain. Des vêtements chaud, propre et sec.

Tu te redresses et quitte le banc. Tu prends dans le vaisselier une écuelle et des couverts pour lui, verse du potage dedans, et dépose le tout devant lui. « Ça te redonnera des couleurs. » Tandis que tu prenais dans le torchon des tranches de lards, que tu mettais dans la même poêle qui avait servit auparavant, tu doublais la portion pour son gabarit. Devant l'âtre tu t'arrêtais, réfléchissant à ce qui se trouvait chez toi, réserve de nourriture et de boisson. Chose peu commune, la maison possédait une cave, petit endroit où l'on accédait par une trappe sous le sol, là où se trouvait légumes et grosse pièce de viande qui restait au sec, au froid à l'abris de l'humidité. Poussant la porte en faisant attention à ne pas réveiller Syrinx qui dormait dans la mezzanine. Peau traînant sur les marches de bois, tu y remontais un saucisson ainsi qu'un deuxième fromage, accompagné d'une bouteille de vin et d'ale, ambré et au bon goût de malte. Tu avais les bras plein, débordant, tu avais du mal à tout porter, mais tu arrivais à déposer le tout sur la table. La viande chantait dans la poêle, mais tu le laissais manger son potage et ce servir de ce que tu avais ramener, retournant le lard. Ce n'est qu'après cela que tu refermais la porte, incrustée dans le sol, de la cave.

L’œil perdu sur son dos recouvert d'une peau de bête, tu t'humectais les lèvres, te demandant comment tu allais trouver les mots pour t'excuser. D'une main, tu venais à te frotter les tempes du bout des doigts, fatigue ce faisant sentir. Comme le fumage de la viande qui grésille. Tu déposes le tout sur le tranchoir du pain. « Fait attention c'est chaud. » Banale indication, alors que tu posais la poêle sur une partie protéger des flammes. Tu reprenais place à table, mangeant à l'aide de tes doigts le lard que tu t'étais fait pour toi. Il avait un peu trop refroidit, mais tu ne faisais pas la fine bouche. Machant longtemps, les yeux perdus dans le vide, silencieuse. « Olieron... » Tu réclamais son attention, tout comme tu cherchais à établir un lien plus privé que par l'appeler par son nom de vertu. « Je m'excuse de t'avoir blesser... » Les mots étaient simples et sincères. Tu t'excusais tant de l'avoir blesser physiquement, que spirituellement. Ce n'était pas ton choix, comme si tu venais de comprendre, qu'il te reprochait encore la fois où tu avais fuit Theopolis et Mearian, l'Ordre des Astres. Tu pensais que ta fuite n'était qu'une histoire ancienne, sans t'en rendre compte que pour certain les blessures pouvaient être encore profondément ouverte. Ainsi comme toi.



a mistake
ft. LÚTHIEN
humility

Bras la cajolant d'une façon bien plus pressante même si le silence était présent actuellement tandis qu'il avait fini par temporairement reprendre ses droits sur toute cette situation qui ne faisant que commencer en réalité. Un long moment sans doute des plus poignants, des plus spécifiques à vous et votre lien aussi riche put il être, aussi complexe soit il même présentement en sa pourtant dérangeante simplicité. Phalanges parcourant son dos partiellement à nu en la recherche de qui sait une sorte de réconfort, de maladroite expiation pour avoir fauté même si têtu comme tu étais tu n'avais sans doute changé d'avis sur une bien grande partie de ce sujet que vous aviez abordé au détour du fil de l'épée.Regard tantôt perdu, tantôt fuyant même alors que tu te décidas à le relever à l'attention de ta sœur ayant fini par encrer tes pupilles auprès de leurs jumelles féminines en un certain échange que vous mainteniez, tu donnais une rare importance à chacun de ses propos, les portants sans doute que tu ne l'aurais dû, le passé pesant toujours en tes réflexions surtout que tu avais fait plus que la blesser gravement, tu l'avais condamné à mort dans un premier temps en votre joute de par les assauts de ta lame et de ta magie.

Tu considérais que même l'avoir soigné, même lui avoir fait ces excuses ne suffisait par rapport à tout ceci, pour avoir simplement levé la main sur sa personne. C'est ainsi qu'elle mit fin à cette étreinte sur des palabres empruntes d'un ordre et d'un prolongement de son excuse à ton attention en cette folie sans nom qui avait failli vous pousser à s’entre tuer. Elle t'avait invité à prendre place tout en te parlant de certains détails comme le fait de te trouver de quoi te couvrir, des vêtements afin de choyer ce corps au teint bien trop pâle comparé à la normale. Tu t'étais redressé pouvant observer l'espace d'un moment à travers le miroir qui se trouvait en les escaliers ta propre personne alors qu'elle ne tarda à quitter la pièce où vous vous trouviez avant de t'avoir apporté un récipient en lequel se trouvait le potage qu'elle avait fait la veille, vadrouillant en sa demeure à la recherche de tu ne savais quoi même si tu avais en réalité une petite idée sur tout ceci entre deux sonorités proches du crépitement du feu et de la viande, du lard au cœur d'un poêle trop chaude, trop ardente à son goût. Il fallait dire que ta sœur n'avait jamais chômé lorsqu'il s'agissait de pouvoir donner aux autres de quoi se sustenter et une nouvelle fois elle le démontrait.

Saucisson, vin, fromage tu fus quelque peu étonné de la voir revenir avec tout ceci. Tu avais cependant patienté pour te repaître du bouillon qu'elle t'avait servi, plongeant ta cuillère une toute première fois lorsque tu là vis revenir, un remerciement des plus simples quittant tes lèvres. Tu pensais à bien d'autres choses même si ton estomac te criait famine et t'intimait de lui fournir de quoi remettre à peu près en marche ton organisme de façon plus poussées afin que celui-ci puisse récupérer de ses précédents efforts et combler l'intégralité de ses manques, autant de par gourmandise que nécessité de reconstituer un niveau acceptable de sang au cœur des tes veines de mortel sous cette forme. Tu n'avais dès lors tardé à reporter ton attention sur la viande lorsqu'elle te l'offrit avant de doucement t'arrêter à la prononciation de ton nom, déposant le tout machinalement tandis que tu savais qu'une autre formulation allait s'en suivre. Elle venait de s'excuser de t'avoir blessé, non pas comme hier soir mais de par le passé, de par son premier départ et qui sait son second aussi. Il t'était impossible de nier que ceci t'avait blessé, plaie à vif pour l'éternité vous aviez cependant une part de responsabilité en tout ceci.

Vous aviez minimisé sa parole préférant simplement le pouvoir oubliant que le peuple pouvait facilement le déléguer en retour de base solide et d'une vie paisible, bonne sans énormément de contraintes. Tu lui rétorquas ceci dès lors, une pensée des plus banales qui était venu prendre vie au cœur de ta bouche.

« - Sur ce point là nous sommes quitte de par ce que j'ai fait hier soir. »

Nombreux détails finissant par être soulevés, tu repris une nouvelle fois la parole sur cette première réplique clarifiant un point toujours tendu, un point aussi déplaisant sans doute pour toi que pour elle à traiter.

« - Nous aurons éternellement ce différent sur ce sujet nouveau qui m'avait poussé à te retrouver, la corruption de certains de nos frères et de nos sœurs. »

Reportant brièvement ton attention sur ta soupe, tu vins conclure de par ceci, ta prise de parole.

« - Mais en attendant j'accepte tes excuses tout comme j'espère que tu l'as fait avec les miennes. »





Ce don de faire plisser ton nez lorsqu'il parle, c'était un exploit, qu'il arrivait à effectuer depuis ta naissance. Cette facilité qu'à sa langue à prendre une teinte empoisonnée sur ses mots, à ne pas parler en temps que Justice, ou Olieron, mais en tant que Talion. Vieille chose, aussi ancienne que la genèse, capable de trancher toute bonté dans un monde. Si certains tendait l'autre joue, il rendait lui, et ses actions comme ses propos se devaient être un échange, une sorte d'acte commercial. Entre deux parties, où tous devaient recevoir une récompense à la hauteur de l'action. Ce n'était pas ta vision du monde, pas pour tout. Si tu pouvais donner sans rien recevoir en échange, tu pouvais également recevoir sans rien donner en retour. Tu es quelqu'un de fière, sans être orgueilleuse, tu ne dois jamais venir l'orgueil qui rends les hommes putrides dans leur cœur. Et ses mots, de ses palabres semble être froid en comparaison de son étreinte fraternelle, comme si s'ouvrir sentimentalement aux autres étaient une erreur à ne jamais connaître. Il y a tout de même une véracité et pourtant tu es déçue de lui. Tu attendais plus que ce qu'il te donnait, espoir quelque peu piétiner par les pieds d'un enfant. « Hum... » C'est tout ce que tu as lui répondre. Ton point de vu sur le sujet des corrompus peut évoluer, mais le siens, semble hermétique à jamais. Ou au mieux très longue à se métamorphoser. C'est un silence religieux qui s'installe par la suite, tu aurais pu lui dire que c'était déjà fait, lorsque tu avais relâché la hache, comme dégoûté de toi-même. A la place, tu faisais silence, mangeant la fin de ton repas, simple hochement de tête en guise de réponse. Tu buvais à ta soif, sans t'enivrer, et tu mangeais pour remplir cette famine qui te taillade l'estomac.

Le silence n'avait rien de lourd. Bien au contraire, il était reposant, et parfois communicateur. Tu te perdais encore dans tes pensées, parfois te posant le long de son épaule, tête contre son os, soupire se faisant entendre. Mastication de la nourriture et déglutition se faisant comme seul bruit provenant de leur être, alors que le feu crépité encore doucement, laissant une agréable chaleur se blottir dans leur dos et réchauffer leurs reins endoloris. Tu finissais ton assiette avec un morceau de pain, et une lampée de bière. Un bâillement te traversa la bouche, main devant ses lippes, et les yeux fatigués, alors que tu avais dormi d'un sommeil étrange et sans rêve heures durant, tu voulais retrouver le confort de ton lit et la chaleur des couvertures de peau de bêtes. D'un geste de la main, tu repousses ton assiette, et laisse le tout sur la table, de toute façon, tu nettoierais le tout demain dans la journée, avant le repas du matin, ou celui du midi, tout dépend à l'heure que ton corps acceptera de se lever. « Je monte me coucher. Tu peux dormir dans mon lit si tu veux, ça sera plus confortable que le sol ou une chaise. » Lui faisais-tu part en te levant de table, une petite tape sur l'épaule, et tu remontais les escaliers. Tes pieds se stoppent sur la première marche quand tu vois ta tenue, et tu te remémores que la sienne est à l'identique. Tu passes la tête par dessus ton épaule, et tu lui lance à sa personne d'une voix basse pour ne pas réveiller Syrinx qui dort à l'étage. « Je te déposerais des vêtements. » Ceux d'Odéon. C'est sur la pointe des pieds que tu grimpes cet escalier un peu trop raide, aux marches courtes, parfois tu t'aidais de tes mains, quand tu atteignais l'étage, tu recherchais dans un vieux coffre poussiéreux des vêtements d'hommes, ils sentaient un peu le renfermé, mais ils étaient propres et encore en bon état. Cela ferait l'affaire pour ton frère. Quand à toi, tu allais dans la malle au pied de ton lit pour trouver une chemise de nuit, tu l’enfilais rapidement, et tu déposais les vêtements pour Olieron sur le couvercle de la malle. Éreintée tu avais fini par te glisser dans ton propre lit, les yeux qui se ferme, le corps douillet contre les couvertures de peau et de poil de la bête te chatouiller le derme. Ce fut dans un sommeil profond que tu sombrais, où les rêves semblaient avoir disparut, et cette nuit la les cauchemars n'ont pas eu lieu. Tu devais être bien trop fatiguée.

*

L'aube avait passé depuis fort longtemps quand tu t'étais réveillée. Yeux a demi clos, tu remarquais tu avais fini par enserrer de tes bras le corps de ton frère. Chastement, bien plus que ce qui avait pu avoir entre vous deux. Pourtant, au vu de tout ce qui c'était passé en une soirée et une nuit, tes joues rosies, gênée. Tu quittais promptement les draps chauds du lit, et passait sur tes épaules un châle de laine fait main, tout comme tu trouvais enfin des chaussons a porter à tes pieds. Si en temps normal, tu l'aurais réveiller avec toute la douceur que tu pouvais posséder, pour une fois tu le laisser dormir, récupérer de sa fatigue. Ta fille devait être déjà dans le jardin entrain de travaillé, elle avait du récupérer les œufs dans le poulailler qui est derrière la chaumine et nourrit les bêtes. Tandis que toi, tel un roi tu dormais du sommeil du juste. Ta joue avait imprimé des motifs de draps et de tissus, il ne servait à rien de la repasser à l'aide de ta paume.Tu descendais, les marches, tel une voleuse, et tu observais le sol propre, ainsi que la table, à croire que rien de ce qu'il c'était passé n'était réel, que Justice ne dormait pas dans ton lit, qu'il n'y avait pas eu la mort d'invité dans ta maison, ni même que tu avais du mener un pugilat jusqu'au sang. Et pourtant, l'arbre à l’extérieur prouvé le contraire et te ramenais dans la réalité. Tu te mordillais l'intérieur de la joue, enfilant des sabots par dessus tes chaussons, tu allais dehors. L'air était frais, malgré le soleil qui éblouit tes yeux biens trop clair. Tu entends les bruits de pas de ta fille parvenir de par un des chemins pavés de la maison. Tu la regardes, elle avec sa chevelure rousse et son visage si jeune et innocent. Tu te sens coupable face a ses yeux qui te fusillent du regard. « Bonjour Syrinx. » Souffles-tu dans un soupire. « Bonjour. Il faut traire Angélique. » C'était la seule réponse qu'elle t'avait donné, comme en colère et dépassé par les événements, comme si la froideur était la seule réponse qu'elle pouvait t'offrir pour se protéger.

Pas un mot de plus ne fut dit. Dépitée, tu t'en étais allé vers la grange, là où attendait Angélique, tandis qu'elle rentrait à la maison. Si elle en venait à croiser ton frère, elle ne lui adresserait certainement pas la parole, ni même lui offrirait quoique se soit, laissant pour seule indication ta présence. Peut-être la jalousie d'un enfant qui n'a pas le droit aux confidences de sa mère, qui lui offre de son temps plus qu'à elle. Tu soupirais, en te grattant le crâne, tandis, que tu réchauffais dans la grange. L'air avait une odeur particulière, réconfortante, celle de la paille et de la chaleur animale. Tu te baissais pour prendre un sceau, et tu allais vers l'animal bicolore, brun et blanc. Tu glissais ton nez le long de son cou, laissant sa chaleur, et son poil court te réchauffer. Tu venais à la caresser longuement, et lui parlait doucement. Tes mots étaient composés de tout et de rien, mais au final tu en revenait toujours aux mêmes sujets de conversations, de ton passé, de ta fuite et de ton escarmouche d'hier soir. Pauvre bête, elle devait être si tendu avec l'orage qui avait eu lieu hier soir. « Je ne comprends pas son obsession pour les pourchasser, et de les punir pour ce qu'ils sont... Ce sont nos frères et nos sœurs, nos semblables. On peut ne pas aimer sa famille, mais de vouloir blesser et punir autant... C'est vicieux. Je ne pourrais jamais punir mon frère s'il venait à changer totalement. J'espère qu'il en serait de même avec moi... » Tu t'humectais les lèvres. Durant tout ta discutions à sens unique avec Angélique, tu avais tiré un tabouret sur lequel tu t'étais assise. « J'en doute fortement et toi qu'en penses-tu Angélique ? » Silence. Tu tirais sur l'un des pis de la vache, un coup de patte était donné en arrière. Elle n'aimait pas tes mains froides et te le faisait comprendre. Alors tu les frottaient entre elle, jusqu'à sentir une odeur de brûler par la friction de tes chair. Et tu recommenças. Un jet de lait frais en sorti. Tu espérais être seule dans tes discutions avec ta vache.



a mistake
ft. LÚTHIEN
humility

La Justice et les sentiments, les émotions, il y a en avait chez toi mais tu n’avais jamais eu le moindre don, le moindre talent pour te montrer humain sur ce point de vue. Ce qui faisait ta force avait le don de déteindre sur toi paradoxalement,impartial, incorruptible voir trop même alors que tu pouvais considéré comme envisageable de bafouer la loi pour un intérêt commun car parfois il fallait faire des choix. Tu considérais que Humilité ne pouvait et ne sera jamais apte à te comprendre, à pleinement encadrer et interpréter les subtilités que tu incarnais de par ta vertu, que tu supportais de par ta vertu. D’autres avaient hérités d’une charge bien plus facile à supporter comme la bienveillance, l’amour, le désir ou encore l’espoir mais toi tu avais obtenu un fardeau, le fardeau qu’était celui de juger et de punir les erreurs des hommes, le fardeau qu’était celui de réparer l’injustice là où la Justice n’avait jamais eu pour rôle de récompenser, au mieux interpréter et conseiller. Ta vertu reposait pleinement sur les péchés des hommes et contrairement à bien des choses, tu continuais encore et toujours à mener ta barque à contre courant tandis que d’autres qui s’étaient vu confier une tâche plus facile avaient succombé à la folie, faible qu’ils étaient.

Tu les méprisais tandis que tu savais que tu allais devoir veiller sur eux pour l’éternité de par vos statuts d’immortels respectivement. Geôlier pour l’éternité c’était aussi une source d’amertume mais pour l’instant cette réflexion n’avait lieu d’être alors que vous vous sustentiez avec pour seul compagnon le silence en ce moment précis. C’est ainsi que tu avais confié à ta sœur une simple réponse, une affirmation, une confirmation doublée d’un naturel remerciement à son attention. Tu étais cependant resté en bas un long moment, réfléchissant à tout ceci. Ta vision sur les corrompus était des plus originales pour toi cependant dans le mauvais sens du terme, il y avait comme quelque chose de personnel dans cette affaire au-delà du fait que tu connaissais chacun d’entre eux. Tu bouillonnais quelque peu d’avoir tant concédé aux autres seraph lors de la création de l’Ordre sur son fonctionnement alors que tu n’avais qu’à en appréhender les dérives ou plutôt les méfaits. C’était majoritairement les vingt neuf ou plutôt vingt huit autres qui avaient constitué la théocratie de Mearian là où l’exemple le plus flagrant avait été la décision prise sur le départ des neuf, décision que tu avais condamné.

Autant que le monde évoluait, c’était ce jour même que tu avais décidé qu’il fallait réformer l’Ordre de par sa fragilisation, ses fondations ébranlées. Tu ne voulais plus t’étaler sur le sujet, plus te perdre en ta réflexion et tu finis par quitter la table une bonne demi-heure après elle, enfilant les vêtements qu’elle t’avait fourni pour la rejoindre ayant eu un naturel mal à trouver le sommeil. Tu ne savais combien d’heures tu avais dormi alors qu’il était possible d’entendre dehors le coq chanter, soleil levé peut être depuis quelques minutes tout comme quelques heures tu ne tardas à quitter les draps et la fourrure pour promptement quitter la maison, un peu plus énergétique la veille, repos bénéfique même si tu allais avoir besoin de quelques jours de plus avant d’être totalement remis. Tu croisas dès lors dehors la jeune dryade qui s’était contenté de t’adresser un regard des plus assassins, nimbé d’une certaine jalousie tes pas te portant vers la hache qui trônait encore dans la boue à moitié sèche auprès de ton épée. Tu en extirpas chaque arme respectivement avant de les apposer contre un mur songeant au fait qu’il faudra les nettoyer. Tu balayas par la suite les lieux à la recherche d’Humilité remarquant l’étable ouverte, endroit où elle devait se trouver.

Tu avais pu entendre des propos, quelques mots alors que tu t’étais approché en toute discrétion, des palabres qui pouvaient porter à débat et une nouvelle fois soulever vos différences respectives. Elle semblait vouloir pardonner la trahison alors que toi tu ne le pouvais, bien trop juste, bien trop encré en des vertus comme la droiture d’esprit et autres, pour toi le fait qu’ils furent vos frères et sœurs n’avait eu que le don de rendre la chose que plus infâme à la place de venir vous parler face à face, le pouvoir c’est le pouvoir, leur tentative en avait été l’exemple. Tu repris ses propos dès lors sur un ton quelque peu froid.

« - C’est vicieux car il y a une injustice à réparer envers les civils morts, c’est vicieux car à la place de parlementer ils ont préféré le bain de sang et le complot. J’ai toujours voté contre bien des mesures dans les conseils que nous avions tenu entre nous seraph et à défaut de réaliser une critique constructive ils ont préféré détruire. Je les ai plus pratiqué que toi au quotidien chacun d’entre eux et je maintiens, lorsque tu les reverras ta vision restera la même mais sera sans le moindre doute plus modérée. »

Tu fis ainsi quelques nouveaux pas en sa direction avant de la questionner de ces propos bien différents d’au par avant,un changement de sujet qui se ferait bénéfique même si tu étais convaincu qu’elle allait de nouveau soulever le sujet à un moment donné.

« - Tu veux que je fasse quelque chose ? Tu sais que j’ai vécu en nomade pendant plusieurs dizaines d’années aux quatre coins du monde sans un quelconque trésor de guerre derrière pour vivre aisément. Je dois bien être apte à tes yeux de faire une partie du travail de ta humble ferme. »





Tes doigts glissent sur la chair claire et rosé, et la voix qui se fait entendre dans ton dos te fait sursauter. Ta tête se redresse à la rencontre de cette voix qui t'es plus que familière, tu lui adresse un sourire gênée, mal habillée et le visage encore marquée par une nuit de sommeil fort longue, bien trop. Tu passais le revers de la main contre ton visage, les joues rosies par l'embarras de la situation. Ses pas avaient été feutrés, comme un animal sauvage qui s'approche doucement de sa proie gouverné par ses instincts sauvage et la chasse, qui s’élance et attaque. Seulement pour ton frère, ses attaques avaient étés des mots prononcés en rapport aux tient. Il arrive à te faire voler un soupire face à ses mots. A croire que votre point de vue n'avait pas évoluer de chacune des parties en vingt-quatre heures et pire, après votre altercation sanglante. Tu ne voulais pas remettre cette négation et aveuglement sur le tapis. Alors tu passais un peu outre ses propos. « Bonjour à toi Olieron, tu as bien dormi ? » Le saluais-tu accompagné d'un geste de la main. D'un geste rapide tu t'humectes les lèvres incapables de résister à l'envie de répondre à ses palabres. « Je ne condamne pas ce qu'ils sont, mais ce qu'ils font. C'est comme arrêter un homme roux pour hérésie, simplement pour sa couleur de cheveux. » Tu te frottes le nez, attendant le sourcil surélevé, tu n'avais pas envie de réveiller le monstre qui sommeil en lui, tout comme il doit en être de même pour sa part. « Tu sais que je ne me suis jamais fié aux dires des autres, je me suis toujours fait mon propre jugement. Il en sera de même pour eux, quand j'en verrais un. En attendant, tu auras beau tenter de me convaincre, je ne peux juger que leur action. » Lui faisais-tu part, mettant fin à cette discutions sur ce sujet là. Frère et sœur, vertueux ou corrompus avaient pour l'instant la même valeur à tes yeux.

Il y a un pincement qui se forme sur tes lippes, tu n'as pas envie que cela dégénère encore, comme si cela était ce que tu avais désiré après tant d'année sans le voir. L'absence de certains de tes frères et sœurs avaient parfois troué ton cœur, mais tu avais fait ton choix, et tu en supportais les conséquences. A la contraire de Justice ton ton n'était pas froid comme le siens, il était chaud, on y entendait ta voix ronronner lorsque que tu cherchais certains de tes mots. Mais tu étais d'accord sur ce point avec lui, il devait être jugé et puni pour le crime qu'il avait fait, les morts qu'ils avaient provoqués. En revanche tu étais partager sur leur décision d'effectuer un push, de prendre le pouvoir. Tu pouvais les comprendre, l'église était pourri jusqu'à la moelle. En revanche, s'il comptait instaurer un régime encore plus tyrannique, tu aurais agis sans plus attendre. Mais ce n'est pas le moment, tu te réinstalles confortablement sur le tabouret, Angélique se fait entendre, elle n'a toujours pas été soulagé de ta douleur. « Oui. » Répondais-tu à sa question. Un regard circulaire jeté dans la grange pour voir le travail qu'il y a faire. « Il faudrait que tu me descends un ballot de paille de l'étage, je n'aurais pas assez de force pour le faire seule et Syrinx ne risque pas d'accepter de me parler avant un bon moment... » Sa fille avait son petit caractère à elle, tu avais appris à vivre avec, et à faire en sorte de composé avec. Son mutisme et ses paroles froides comme celle qu'ils t'avaient fournis auparavant allait durer plusieurs jours durant, et un questionnement sans fin, se changeant en interrogatoire aurait lieu. Tout ceci allait débloqué tellement de chose, bonne et mauvaise, mais tu ne voulais pas y penser.

Tes doigts s'activent sur les pis de la vache, le lait d'écoule en grande quantité, tu sens le sceau se réchauffer contre tes jambes nues. Semblable à la chaleur de la bête, agréable, tu allais pouvoir le boire et le transformer pour en faire du fromage et pour la cuisine. « Je le sais plus que quiconque, je te rappelle que j'étais perchée à tes lèvres quand tu racontais les histoires de tes voyages. » Tu te remémores de vieux souvenirs, si vieux que cela t'embrumes l'esprit pour retrouver ses éléments si précis, toi assise sur le lit qui l'écoute dans l'un vos moments intimes, main et doigts qui caressent son derme pour récupérer des brides de son voyage de connaître leur nature, d'apprendre sur le monde qui l'entoure, d'en apprendre un peu plus sur l'histoire et les hommes, les nations, celle qui était plus loin que les champs de Theopolis que tu n'avais jamais pu dépasser. « Je ne voulais pas te déranger, tu n'avais pas une bonne mine cette nuit. C'est aussi pour ça que je ne t'ai pas réveillé. » Un rictus se dessine sur ses lèvres rosies par la morsure du froid et de tes dents. « Si tu veux en faire plus n'hésite pas, je n'ai jamais craché sur un coup de main. » Tu n'avais pas redressé la tête durant toute ta conversation, les yeux rivés sur ton ouvrage. Il y avait de l'amusement dans ta voix, souvenir, mélancolie il y a de tout, souvenir d'une longue vie d'un passé qui n'est pas là.

Le geste est mécanique, et le temps file et tu as ton sceau qui commence à se remplir. Ta tête se redresse pour le chercher du regard. « Qu'as-tu prévus de faire ? » Retourner à Mearian le voyage serait long, rechercher les Seraphs corrompu également, si ce n'est la tâche de toute une vie. Tu ne savais pas ce qui ce passera dans l'avenir, tu ne désires pas le voir avec ta magie.



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ft. LÚTHIEN
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Pas la moindre animosité alors qu'elle te répondait ayant commencé par une banalité que tu avais balayé en ton cas ayant préféré répondre promptement à ses paroles concernant le sujet qui t'avait poussé à la retrouver en cette région du monde certes belle mais dirigée par un conseil des plus bornés, un regroupement de races à l'espérance de vie important mais qui tardaient à prendre des décisions là où des humains normaux auraient fait leur choix depuis longtemps sur bien des sujets de par leur raisonnement bien plus prompt en général et acéré. A croire que Nueva lui plaisait peut être pour ça aussi, cette retenue qui était à tes yeux plus nocive qu'autre chose alors que ce pays avait toujours eu le don d'abuser de sa position géographique même si celle-ci était aujourd'hui mise à mal par le peuple des terres gelés. S'il y avait bien une chose sur laquelle tu seras à jamais d'accord c'est qu'Akantha, Ellgard ou Mearian se distingueront à jamais de Nueva de par des hommes politiques, des visages fort tandis qu'en ton esprit Nueva une nouvelle fois n'était que le regroupement de personnes tout sauf entreprenantes et ambitieuses, des personnes satisfaites de leurs petits acquis et leur ploutocratie, des individus à l'initiative inexistante.

Tu n'espérais qu'une chose intérieurement c'est que le moment venu, le jour où elle finira par croiser un corrompu elle finisse par te dire que tu avais raison, ton plus grand fantasme alors qu'il était naturel de retrouver un jeu de pouvoir en quelque sorte entre vous, un jeu d'ego alors que chacun cherchait naturellement à agrandir son territoire d'influence pour son petit confort ou alors l'intérêt commun aux mortels en ce bas monde. Tu écoutas attentivement ainsi ses nouvelles indications, un premier travail fixé puis de nouvelles questions à ton attention s'en suivant comme le fait de savoir ce que tu comptais faire ensuite. Pour toi passer voir ta sœur n'avait était qu'une petite halte en ton long périple là où de base et même encore tu ne comptais tenir rigueur de son avis sur ce point dont elle se refusait de croire tes propos et ton résumé de tout ceci. Qu'importe de par les morts qu'ils avaient orchestré, tu te devais de t'occuper du cas de chacun des corrompus et surtout plus que tout ici en une aveugle application du talion, une vie prise, voir deux en des circonstances très spécifiques cela était acceptable mais en leur cas tout avait pris des proportions différentes. Tu étais juste et tu avais ton office à réaliser ni plus ni moins.

Roulant des yeux à sa réponse tu finis par déclarer ceci à son attention. La juste prolongation de ce que ta vertu imposait, t'imposait à toi aussi en ton caractère celui-ci ayant été modelé par une perception des choses qui évoluait malgré tout par rapport à l'influence de la société en parallèle.

« - Je reprendrais ma route peut être directement pour Mearian, peut être pour Ellgard ou d'autres régions de Nueva car cela m'étonnerait fort que l'un des neuf justiciables que je traque maintenant se permettent de vivre encore à Mearian ou Akantha. De temps en temps je reviendrais à Theopolis pour avoir quelques nouvelles mais guère plus, en tant que Justice j'en suis venu aussi à la conclusion que je ne dois guère plus travaillé avec les autres institutions de Mearian que nécessaire afin de ne point être trop tenté, influencé le pouvoir. La Justice doit être dissocié du pouvoir sous sa forme la plus simple dans notre régime la hiérarchie même si paradoxalement je pense que je suis l'un des mieux placés pour édicter les lois alors que ce n'est pas censé être ma tâche là où je devrais me contenter des mœurs actuelles pour poser mes jugements bref... »

Tu fis quelques pas en l'étable avant de descendre comme elle te l'avait demandé un ballot de paille pour celle qu'elle dénommait Angélique sûrement. Ceci te pris quelques minutes avant que tu te décides à rejoindre Humilité plus bas toujours occupée avec sa vache même si le seau semblait plus que bien rempli d'où tu te tenais. Tu la questionnas à nouveau à ton tour sur un aspect qui t'étonnait dont elle n'avait point parlé plus tôt même si tu en avais fait référence toi sans détournement ou subtile formulation, chose surprenante.

« - J'y songe aussi tu n'as guère réagi lorsque je t'ai dis que l'Ordre a décidé ou plutôt les autres seraph ont décidé d'effacer toutes traces des neuf corrompus paradoxalement ils étaient en faveur avec toi de par l'inutilité de trop les traquer à croire que j'ai toujours eu le don de voir et vouloir faire tout différemment de la moyenne. »





C'est une vie insouciante loin des responsabilités, voilà ce qu'était devenue ton quotidien. Tu répondais à des règles, celle des hommes, ces êtres simples et dignes, loin de la sarafarane, du temple et de l'église, là où ton regard n'allait pas plus loin que les champs de Theopolis. Pourtant, tu vivais au quotidien avec des responsabilités, mais moindre, différente, humaine et non pas divine comme ils l'avaient tous attendu de ta part. Et malgré tout, incapable de répudier ceux qui ont conçu cela, cherchant à leur offrir un dernier pardon. La rédemption ne peut toujours être offert, tu le sais plus que n'importe quiconque, peut-être mieux que Justice, qui se pense intouchable et inébranlable, il t'en avait montré l'inverse en la veille. « Je vois. » Au moins il cherchait à se distancier de l'église de l'Ordre des Astres, ceci était une bonne chose. Oscillant la tête de haut en bas et de bas en haut, acceptant sa décision, mais sans dire si tu la cautionnes ou non, cela est autre chose, une pensée personnelle, inerte pour lui. Tu prends note de ses informations, par curiosité comme d'habitude, mais sans chercher pour autant à reprendre ton baluchon et à arpenter à l'aide de tes grands pas les côtes de ce monde. Retourner sur ses sentiers perdus et loin des grands châteaux pour voir les petites fermettes et hameaux là où ce mène la véritable vie, loin des scandales des villes et des grandes familles royales à la couronne qui se fait s’occire comme les droits des hommes.

Tu arrêtes dans ton travail, totalement, toujours assise sur ce tabouret, le dos rond et cassé, tu te redresses et colle tes poings le long de cette colonne éreinté et allongé par le travail. Les os craquent les uns après les autres, dans un fracas sec et sans douleur, juste le soulagement de voir cette bulle qui s’éclate dans un soupire. Sceau de métal qui se pose dans un coin, loin d'une incartade d'Angélique et de ses sabots prit d'un éventuel spam, tu contournes la bête par devant, prenant une poignet de paille de ce ballot lourd et plein. « Je dirais qu'ils ont peut-être prit la bonne décision. » Cela semblait impensable pour toi, qui prône la vérité, montre la pire face de chacun sans vergogne, le cœur brisé. « Malheureusement... » Un soupire se transperce de tes lèvres. Ta tact se balade le long de la croupe de l'animal, nettoyant le poil de la bête avec la paille que tu tenait fermement entre tes longs doigts blancs. « Cela est incohérent de ma part. Mais parfois, il faut faire des concessions. » Même si cela pouvait t’arracher la langue, t'écorcher vif et te détruire de l'intérieur, tu en avais fais depuis que tu étais née, et cela ne cessera guère aujourd'hui.

Tu t'humectes les lèvres, finissant par te gratte l'arcade sourcilière. « La population n'est pas capable d'encaisser cela comme vous avez pu le faire. Elle vit sa vie, sans incartade et les mêler à des histoires de divinités et de rébellion n'est pas pour leur venir en aide. Sauf si vous voulez instaurer la terreur. » L'un de tes mots était emplein de venin, crachant un sel qui pouvait saturer les océans d'une odeur saline, voir pestilentielle. Il était loin des hommes, de leur vie, et du travail, s'il avait connu, il donnait l'impression de l'avoir oublié. De ne plus connaître les simples gestes de la vie, et se perdre dans des fastes qui pourraient nourrir une nation complète, sans crainte, une année durant avec une simple réception. « Parfois le mensonge est malheureusement, la seule solution, temporaire. » Nuançais-tu tes propos. Tes doigts s'activent sur le pelage de la vache, oscillant entre les tâches brunes et blanches, dessinant le contours de ses sanies étranges. Il est compliqué de parler de cela, sans tout connaître, tu ne connaissais pas tout encore, et tu ne donnais pas la totalité de tes idées et avis. Gardant une parcelle de mystère réservé à toi.

Du bas dos remontant vers son museau, évitant sa langue bien trop pendue à la recherche de ton derme qui avait le goût du lait chaud et frais. Le contact avec l'animal avait le don de te rassurer, de calmer les tensions qui tendent chacun de tes muscles. « Qui a-t-il ? » Lui demandais-tu, l'impression de voir dans son regard quelque chose qui lui pèse sur la conscience, ou une remarque acerbe qui lui brûle la langue. Et au pire il n'y avait rien, cela ne faisait rien de mal, juste une erreur de ta part.



a mistake
ft. LÚTHIEN
humility

L'opposé finalement peut être qu'en dehors de la simple constatation qu'était celle de dire que le ciel était bleu et l'herbe verte vous étiez fait pour vous opposer à tous vos raisonnements. D'un côté la justice qui se considérait comme intouchable ou qui devait être intouchable pour exercer en totale impartialité sa tâche de punir un crime à défaut de simplement pouvoir dissuader en amont sans pouvoir condamner une erreur qui n'a pas encore eu lieu, en dehors des principes de ta propre justice qui était celle de réparer un mal, un désaccord, un vice entre deux parties. Effectivement vous étiez de parfait opposés alors qu'elle pouvait représenter le pouvoir dont tu te devais de faire respecter les règles, choses qu'elle ne voudra jamais faire n'ayant jamais réellement voulu imposer quoi que ce soit à quelqu'un, raisonnement se questionnant à tes yeux sur ses pensées à elle même sur des cas comme l'intérêt commun. Vous aviez chacun un caractère respectif en parallèle de vos valeurs alors qu'elle était foncièrement bonne, peut être trop même à tes yeux, tu étais foncièrement changeant toi, tantôt implacable, tantôt apte à concéder de par le contexte actuel du monde. La trahison ayant eu le don de te pousser vers une justice bien plus punitive, bien moins tolérante des écarts.

Tu étais comme encré en des conceptions qui étaient tel un simple arc-en-ciel. Spectre de couleurs aussi variable que ta conception du monde. Tu te montrais difficile lorsqu'il s'agissait de ramener de l'ordre tout comme tu te montrais bien plus humain lorsqu'il les temps n'étaient pas nécessaire à la remise en place de bien des choses, lorsque la société était saine. C'est ainsi qu'une nouvelle fois vous étiez différents, tu avais voulu toi ne point cacher tout ceci car à quoi bon demander aux gens d'être juste alors qu'un pseudo idole ne peut pas l'être. Il y avait tellement de points discutables sur cette décision comme le fait que tu considérais qu'il était impossible de cacher pour l'éternité un acte aussi déplorable que voler la mémoire d'individus. Tout ceci était de surcroît une façon d'un peu plus fragiliser l'ordre qu'autre chose, des fondations tout sauf stables le tout ayant justifié d'ailleurs dans les années qui suivirent la naissance de ce conflit contre Ellgard même si tu n'avais jamais approuvé leur régime dictatorial et bien plus, même si tu n'avais jamais cautionné l'orientation technologique que prenait cette nation. Tu levas les yeux au plafond en écoutant ses propos lui tendant l'oreille malgré tout, pensif mais aussi ennuyé par sa perspective. Elle te questionna dès lors là où elle s'était occupée avant de cette vache, continuant même de s'assurer qu'elle dispose du confort de son rang.

Tu lui répondis ceci, une simple phrase qu'elle ne pouvait critiquer ou tu ne savais, elle n'avait pas le choix que d'être d'accord sur celle-ci. Il était impossible de faire plus simple vérité, il était impossible de contester ceci pour diverses raisons.

« - Et plus dure en sera la chute. »

Une simple parole, tu n'avais envie de faire plus de commentaire sur tout ceci connaissant à quel point le sujet pouvait être épineux et rapidement déraper. Tu t'étais contenté de cette réplique à son attention car l'histoire avait bien prouvé des choses.

« - Quand l’Église a surpassé le pouvoir temporel, le peuple fut bien confronté à un brutal changement tout comme il a vécu dans la terreur depuis des siècles face aux pillages des salamandres, les épidémies et j'en passe. Après tout Lumenal et Obscural ne sont elles pas ennemis ? La seule différence est que nous sommes de chair et de sang, la terreur il est largement possible de l’apaiser, de faire en sorte qu'elle ne soit nourri. »

Tu hausses les épaules concluant par ce simple propos venant cloturer cette discussion de ton côté.

« - Comme tu le dis, le mensonge est un sursis. »

Reculant doucement avant de te retourner pour quelque peu sortir de ces lieux, pupilles se portant brièvement sur l'astre du jour, tu conclus par ce détail à l'attention de la jeune femme.

« - Tu veux que je fasse autre chose ? A moins que tu comptais te rouler les pouces pour cette journée je me disais aussi que plus rapidement je serais parti plus rapidement ta petite t'adressera de nouveau la parole non ? »

Il en fallait peu pour perturber un enfant mais là vous n'aviez pas fait les choses à moitié...