Après avoir fait la rencontre de deux étranges personnages, Vàli avait reprit la route de la capitale, Lenalaserine. En effet, après avoir reçu une étrange lettre de son frère décédé, il devait s'y rendre pour mettre les choses au clair et rencontrez ces nouveaux camarades, les mages noirs. Ainsi, après avoir traversé les lacs infinis, il arriva aux abords d'une grande forêt...
S'arrêtant pour prendre une énième pause, notre jeune goule jeta un regard autour de lui. Les arbres semblaient infinis, avec leurs troncs solides et leurs cimes bien ancrés dans le ciel, étalant leurs bras sinueux et feuillus. Vàli ressentait une sorte d'angoisse à bien les regarder et la pression semblait s'accentuer au fur et à mesure qu'il restait les yeux levés vers eux. Comme les gardiens ancestraux qui ne voudraient pas qu'une quelconque menace vienne ruiner leurs jardins secrets. Finalement, à n'en plus pouvoir, il baissa les yeux pour souffler un instant et refaire les lacets de ses bottes tâchées de terre. Cinq minutes passèrent et il entreprit de se remettre en marche. Après tout, il était jeune et dynamique, ce n'était pas des centaines de kilomètres qui allaient l'effrayer. Toutefois, une bonne nuit dans une auberge lui aurait bien plus. Aussi, cela faisait maintenant trois jours qu'il n'avait pas revu ou entendu son ami d'enfance, Binah. Et quel soulagement d'avoir l'esprit aussi libre et vide !
Vide, tel était son estomac également. La faim commençait à se reprendre dans son ventre et il savait qu'il allait devoir se ressourcer et bouffer comme toute créature qu'il était devait le faire. Son regard cerné de fatigue scruta le sol, à la recherche d'une quelconque bestiole. Rien, rien, encore rien. Il prolongea ses enjambées jusqu'à trouver ce qui lui semblait être la planque d'une souris ou d'une belette. Fléchissant sur ses genoux, il observa attentivement le trou afin de voir s'il était habité. Un couinement se faisait au fond et Vàli se mit à baver. De ses crocs, il les affichait vorace et d'un geste brusque et vif, il enfonça sa main, son bras à l'intérieur pour attraper sa proie. Et avec une facilité déconcertante, il s'empara de la pauvre bête et le porta à sa bouche. La souris, encore bien vivante, essayait en vain de s'extirper.
Crak ! La tête du petit mammifère sauta et une faible giclée de sang sautilla en dehors. A portée de bouche, notre chasseur n'en laissa pas une miette tomber et s'empressa de porter le reste du corps dans sa gueule allongée pour l'occasion. « Bon...ça le fera pour l'instant...Il vaut mieux ça que crever de faim... ». Alors qu'il se léchait les doigts pour nettoyer les petites tâches de sang, un vent violent se mit à balayer les arbres et leurs feuilles. Un instant, Vàli ressentit une nouvelle fois cette impression. Celle de se faire observer, scruter, harceler. Mais il n'y avait là que du vent, rien de plus. « N'était-ce là que mon imagination ? » pensait-il à voix haute. Avec tout ce qu'il se passait en ce moment, il ne savait plus réellement faire la distinction entre ce qu'il voyait, ce qu'il entendait, ce qu'il croyait.
Toutefois, il continua à s'enfoncer dans les bois, comme le vieil homme le lui avait conseillé. Un homme bien étrange d'ailleurs, qu'il avait croisé peu après avoir quitté les lacs infinis. Il lui avait dit d'une voix assez rauque et basse qu'il devait passer par cette voie pour atteindre son but. Puis, il avait rajouté silencieusement qu'il allait devoir faire un choix et qu'il ne devait pas avoir peur d'admettre la défaite et de fuir. Il n'avait rien compris et l'avait remercié nonchalamment. Enfin, tout ça pour vous expliquer comment il était arrivé là, entrain de s'amuser dans une forêt interminable où les arbres semblaient se moquer de lui. Baillant aux corneilles, il se rendit compte d'un seul coup, d'un petit détail qu'il n'avait pas remarqué jusque là...En effet, la forêt dans laquelle il était n'abritait plus aucun bruits. Pas de grincements, pas de couinements, de bruissements, rien. Un silence qui le rendit une nouvelle fois encore plus mal à aise. Il s'arrêta encore une fois et se mit à marmonner, stressé par ce détail inopiné.
« *Bordel, je suis seul au monde ou quoi ? Il n'y a vraiment aucun bruits...c'est pas normal...* »
Sam s’était levée de bonne humeur ce matin-là. L’air était frais, et un petit vent d’automne parcourait les arbres, juste assez pour garder un ciel dégagé.
L’épaisseur de la végétation camouflait les bruits avoisinants et ce silence naturel apaisait tout aussi bien la jeune fille que son loup.
Elle resta allongée un instant, emmitouflée dans son grand manteau blanc, tel un louveteau comateux, le temps d’apprécier la chaleur du vêtement et le calme de l’environnement.
Elle s’étira et se tourna pour caresser la tête de Yazu mais sa main ne trouva que du vide. Pas étonnant. Avec un temps pareil, l’odeur du gibier voyageait beaucoup plus vites jusqu’aux narines de l’animal et promettait un repas des plus savoureux.
*Et un petit déjeuner au lit pour Sam, un ! Yazu a intérêt de se dépêcher, je crève la dalle*
C’était donc de très bonne humeur que Sam commençait la journée. Non pas seulement en pendant à la viande fraîche qu’elle allait se mettre sous la dent mais surtout aux trophées qu’elle allait récolter. En effet, beau temps signifiait foule. Les gens s’aventuraient plus facilement dans la forêt dense de Nueva quand le temps se faisait clément. Qui sait ce qu’elle y trouverait aujourd’hui ? Un noble égarée, un paysan et ses sacoches remplis de riz ?
La jeune sauvageonne laissa libre court à ses pensées et entreprit de se faire une petite toilette. Elle abandonna leur hôtel de fortune et se rendit à la petite rivière qui coulait non loin.
Hôtel de fortune était d’ailleurs un terme bien trop chic pour désigner l’énième abri en plein air que Sam et son loup avaient choisi.
L’humidité avait creusé l’énorme rocher dont venait de sortir la jeune fille et en faisait un abri, similaire à une grotte mais beaucoup plus petit. L’entrée basse, forçait l’humaine à s’accroupir et l’énorme loup à ramper mais protégeait bien du vent. Un parterre de feuilles mortes assez épais s’était formé dans la cavité, créant un matelas naturel des plus confortables.
Sam entreprit de faire sa toilette quand elle entendit des bruits de pas. Elle se camoufla rapidement dans un buisson et tenta d’étudier la nature de la chose en approche tout en se rhabillant discretos derrière l’arbuste.
*Un humain* pensa-t-elle.
*Un humain alléchant !* entendit-il dans ses pensées.
« Yazu ! » chuchota-t-elle. « Tu es vraiment la seule personne qui arrive encore à me surprendre ».
L’animal esquissa ce qui ressemblait à un sourire et laissa découvrir une biche au coup ensanglantée maintenue entre ses crocs.
« Ouuuuh petit déjeuner ? » la questionna-t-elle.
Le loup acquiesça et agita la tête du côté de l’humain bruyant.
*Déjeuner ?* questionna le loup à son tour.
Sam fronça les sourcils, puis arbora un sourire malicieux.
« Tu connais les règles Yazu. On ne mange pas les humains. Certains sont parfois utiles. Par contre j’aurais bien de sous. Il a sûrement quelque chose que je pourrais revendre sur le marché. »
Sam sauta sur le coup de son loup et s’accrocha à son pelage juste avant que l’animal n’effectue un bon impressionnant sur la route. L’humaine et le loup en imposaient pas mal. Sam sur son dos, elles devaient faire environ 3m de haut. La biche logée entre les crocs du loup en rajoutait à leur entrée fracassante.
Cependant, l’allure du garçon qui se tint devant elles, eu pour effet de surprendre un peu la jeune fille.
Seul et plutôt jeune, l’humain dégageait une aura plutôt malsaine et tout en lui respirait la dépression. Yazu partageait son sentiment et gardait ses deux yeux jaunes fixés sur le garçon. Un faible grognement émanait de l’animal.
Ils s’observèrent tous pendant de longues minutes puis Sam ouvrit la bouche :
« Héééé le gothique ! On s’est perdu ? »
L’épaisseur de la végétation camouflait les bruits avoisinants et ce silence naturel apaisait tout aussi bien la jeune fille que son loup.
Elle resta allongée un instant, emmitouflée dans son grand manteau blanc, tel un louveteau comateux, le temps d’apprécier la chaleur du vêtement et le calme de l’environnement.
Elle s’étira et se tourna pour caresser la tête de Yazu mais sa main ne trouva que du vide. Pas étonnant. Avec un temps pareil, l’odeur du gibier voyageait beaucoup plus vites jusqu’aux narines de l’animal et promettait un repas des plus savoureux.
*Et un petit déjeuner au lit pour Sam, un ! Yazu a intérêt de se dépêcher, je crève la dalle*
C’était donc de très bonne humeur que Sam commençait la journée. Non pas seulement en pendant à la viande fraîche qu’elle allait se mettre sous la dent mais surtout aux trophées qu’elle allait récolter. En effet, beau temps signifiait foule. Les gens s’aventuraient plus facilement dans la forêt dense de Nueva quand le temps se faisait clément. Qui sait ce qu’elle y trouverait aujourd’hui ? Un noble égarée, un paysan et ses sacoches remplis de riz ?
La jeune sauvageonne laissa libre court à ses pensées et entreprit de se faire une petite toilette. Elle abandonna leur hôtel de fortune et se rendit à la petite rivière qui coulait non loin.
Hôtel de fortune était d’ailleurs un terme bien trop chic pour désigner l’énième abri en plein air que Sam et son loup avaient choisi.
L’humidité avait creusé l’énorme rocher dont venait de sortir la jeune fille et en faisait un abri, similaire à une grotte mais beaucoup plus petit. L’entrée basse, forçait l’humaine à s’accroupir et l’énorme loup à ramper mais protégeait bien du vent. Un parterre de feuilles mortes assez épais s’était formé dans la cavité, créant un matelas naturel des plus confortables.
Sam entreprit de faire sa toilette quand elle entendit des bruits de pas. Elle se camoufla rapidement dans un buisson et tenta d’étudier la nature de la chose en approche tout en se rhabillant discretos derrière l’arbuste.
*Un humain* pensa-t-elle.
*Un humain alléchant !* entendit-il dans ses pensées.
« Yazu ! » chuchota-t-elle. « Tu es vraiment la seule personne qui arrive encore à me surprendre ».
L’animal esquissa ce qui ressemblait à un sourire et laissa découvrir une biche au coup ensanglantée maintenue entre ses crocs.
« Ouuuuh petit déjeuner ? » la questionna-t-elle.
Le loup acquiesça et agita la tête du côté de l’humain bruyant.
*Déjeuner ?* questionna le loup à son tour.
Sam fronça les sourcils, puis arbora un sourire malicieux.
« Tu connais les règles Yazu. On ne mange pas les humains. Certains sont parfois utiles. Par contre j’aurais bien de sous. Il a sûrement quelque chose que je pourrais revendre sur le marché. »
Sam sauta sur le coup de son loup et s’accrocha à son pelage juste avant que l’animal n’effectue un bon impressionnant sur la route. L’humaine et le loup en imposaient pas mal. Sam sur son dos, elles devaient faire environ 3m de haut. La biche logée entre les crocs du loup en rajoutait à leur entrée fracassante.
Cependant, l’allure du garçon qui se tint devant elles, eu pour effet de surprendre un peu la jeune fille.
Seul et plutôt jeune, l’humain dégageait une aura plutôt malsaine et tout en lui respirait la dépression. Yazu partageait son sentiment et gardait ses deux yeux jaunes fixés sur le garçon. Un faible grognement émanait de l’animal.
Ils s’observèrent tous pendant de longues minutes puis Sam ouvrit la bouche :
« Héééé le gothique ! On s’est perdu ? »