Certains seraient intimidés. D’autres, comme Rika, sont plutôt excités par l’émerveillement que procure cette vision. Et ce malgré la pluie battante qui la mouille jusqu’aux os.
Face au Palais Royal du Royaume d’Akantha, la jeune femme n’a qu’une envie… c’est d’entrer. Elle se rappelle cependant ses précédents déboires, lorsqu’elle avait voulu pénétrer dans le Sanctuaire des Astres et qu’on lui avait refusé l’accès… pour une cause qu’elle ne s’explique toujours pas d’ailleurs. Pas entièrement en tout cas… mais le résultat est là : ses nombreux efforts sont restés vains. En guise de visite, Rika a dû se contenter de contempler des peintures, des tableaux mornes, maussades, dépourvus de vie censés représenter les lieux. Maigre lot de consolation pour celle qui se voyait déjà gambader au milieu d’une structure paradisiaque.
Aujourd’hui invitée dans ce pays étranger, accompagnant l’actuel Prêtre de l’Humilité pour une petite réception en l’honneur de ses 100 ans, elle sait que les portes de ce Palais lui seront grandes ouvertes. Pas de fausses joies, aucun regret : ce sera du bonheur à l’état pur, sans fioriture.
Vêtue de son large manteau, tête découverte, Rika patiente calmement devant la grille. Derrière elle, le petit cortège reste à l’abri dans la carriole. Ils sont quatre à avoir pris part à ce voyage : le prêtre Mossar Von Traterrian, le Magister Mariàn Valgoghnar, et deux des prétendantes à la succession du prêtre, Mischa Eoldine et Rika Eriézaké. Que des noms à dormir debout…
Chacun des protagonistes a apporté sa contribution au bon déroulement de l’opération. Rika s’est occupée des chevaux, les nourrir et les guider. Mischa a pris soin du vieil homme. Monsieur Valgoghnar a sécurisé les alentours de la charrette… même s’il semblait plus occupé à discuter avec ses deux collègues féminines, les inondant de blagues salaces pas drôles. Enfin, le vieux prêtre a récité des prières et apporté bonne fortune au convoi. Tout s’est déroulé sans encombre jusqu’ici, les voilà prêts à pénétrer dans la demeure luxurieuse et… à célébrer.
- Bonjour ! fait une Rika enjouée aux gardes qui daignent finalement s’approcher, voyant que la pluie ne faiblit pas et qu’il faudra bien se résoudre à accueillir ces étrangers. Monseigneur Mossar Von Traterrian de Mearian vient d’arriver pour la célébration.
- Qui ça ?
- Vous pouvez prouver votre identité ?
- Et vous, vous êtes qui ?
- Euh… Rika Eriézaké, prétendante à sa succession. J’assiste à la cérémonie pour apprendre, pour me former. Monseigneur a été invité par un ami de longue date, vous n’avez pas été prévenu ? Peut-être qu’il pourrait venir pour l’identifier ?
- Sous cette pluie battante ? Je crois que vous rêvez un peu. Je vais aller voir ce que je peux faire, attendez ici.
Deux gardes restent tandis que la troisième prend le large. Avec ces trombes d’eau qui tombent, ce sera bientôt à prendre au sens propre comme au figuré… mais encore une fois, Rika ne semble aucunement dérangée par cette météo capricieuse, contrairement au reste du monde. Si jamais elle tombe malade, gage qu’elle sera cependant fortement grondée par sa sœur de cœur, Eloenne.
- Allons, dame Rika ? questionne le vieux prêtre sous la charrette. Un problème ?
- Non non monseigneur, on vient nous ouvrir très bientôt !
Bientôt, on confirme effectivement qu’ils sont invités et qu’ils peuvent entrer. Rika saisit les rênes et guide les chevaux dans la cour, jusqu’à un bâtiment… un peu à l’écart. On leur indique que c’est ici que se dérouleront les festivités. Où était l’erreur cette fois ? Encore une désillusion : ce n’est pas aujourd’hui que Rika visitera le grand Palais. Tant pis, ce sera cette annexe… au fond, ce n’est pas si mal que ça.
Mischa et le vieil homme sortent et « accourent » vers l’entrée du bâtiment. Monsieur Valgoghnar les talonne, son regard méfiant et affuté ne quittant pas une seule seconde la silhouette de la miss le précédent. Enfin, Rika pénètre dans la salle à son tour… et tombe des nues devant ce décor enchanteur. C’est une salle de banquet lumineuse, radieuse, qui contraste totalement avec la grise mine extérieure. Une dizaine de personnes sont présentes, dont des danseuses – ou des nonnes, allez savoir, c’est d’un goût assez condamnable – ce qui semble être des gardes et des chevaliers, ainsi que l’hôte, et quelques visages plus doux, de civils sans aucun doute.
Alors que l’accueil chaleureux et les embrassades font rage entre tout ce beau monde, Rika, après une courte révérence envers leur hôte, s’éclipse déjà vers la cheminée. Trempée qu’elle est, de la tête aux pieds, elle ferait mieux d’apprécier la chaleur d’un bon feu avant de satisfaire son estomac. Celui-ci élève déjà quelques protestations, dont elle n’a cependant cure. La jeune femme dévêt son large manteau, retire la fleur de lys et la broche de ses cheveux, puis elle essore légèrement ses vêtements pour les désengorger d’eau un maximum. Regardant autour d’elle, Rika comprend que personne ne lui apportera de quoi se sécher un peu… alors c’est près du feu qu’elle va rester pour le moment, le temps d’être à nouveau présentable… et « attablable ».
Parmi les invités, qu’elle observe comme une élève qui voudrait appliquer une leçon apprise, elle ne voit quasiment que des gens de la haute société, ces « nobles » dont elle entend si souvent parler. Ils n’ont pas l’air différents de ceux qu’on trouve en Mearian. Il y a aussi cette petite fille, blonde, qui semble toute timide. Elle regarde Rika, Rika la regarde… et lui sourit en lui faisant un coucou de la main. Salutation rendue. Ces étrangers ont l’air charmants, pas de quoi s’inquiéter.
Face au Palais Royal du Royaume d’Akantha, la jeune femme n’a qu’une envie… c’est d’entrer. Elle se rappelle cependant ses précédents déboires, lorsqu’elle avait voulu pénétrer dans le Sanctuaire des Astres et qu’on lui avait refusé l’accès… pour une cause qu’elle ne s’explique toujours pas d’ailleurs. Pas entièrement en tout cas… mais le résultat est là : ses nombreux efforts sont restés vains. En guise de visite, Rika a dû se contenter de contempler des peintures, des tableaux mornes, maussades, dépourvus de vie censés représenter les lieux. Maigre lot de consolation pour celle qui se voyait déjà gambader au milieu d’une structure paradisiaque.
Aujourd’hui invitée dans ce pays étranger, accompagnant l’actuel Prêtre de l’Humilité pour une petite réception en l’honneur de ses 100 ans, elle sait que les portes de ce Palais lui seront grandes ouvertes. Pas de fausses joies, aucun regret : ce sera du bonheur à l’état pur, sans fioriture.
Vêtue de son large manteau, tête découverte, Rika patiente calmement devant la grille. Derrière elle, le petit cortège reste à l’abri dans la carriole. Ils sont quatre à avoir pris part à ce voyage : le prêtre Mossar Von Traterrian, le Magister Mariàn Valgoghnar, et deux des prétendantes à la succession du prêtre, Mischa Eoldine et Rika Eriézaké. Que des noms à dormir debout…
Chacun des protagonistes a apporté sa contribution au bon déroulement de l’opération. Rika s’est occupée des chevaux, les nourrir et les guider. Mischa a pris soin du vieil homme. Monsieur Valgoghnar a sécurisé les alentours de la charrette… même s’il semblait plus occupé à discuter avec ses deux collègues féminines, les inondant de blagues salaces pas drôles. Enfin, le vieux prêtre a récité des prières et apporté bonne fortune au convoi. Tout s’est déroulé sans encombre jusqu’ici, les voilà prêts à pénétrer dans la demeure luxurieuse et… à célébrer.
- Bonjour ! fait une Rika enjouée aux gardes qui daignent finalement s’approcher, voyant que la pluie ne faiblit pas et qu’il faudra bien se résoudre à accueillir ces étrangers. Monseigneur Mossar Von Traterrian de Mearian vient d’arriver pour la célébration.
- Qui ça ?
- Vous pouvez prouver votre identité ?
- Et vous, vous êtes qui ?
- Euh… Rika Eriézaké, prétendante à sa succession. J’assiste à la cérémonie pour apprendre, pour me former. Monseigneur a été invité par un ami de longue date, vous n’avez pas été prévenu ? Peut-être qu’il pourrait venir pour l’identifier ?
- Sous cette pluie battante ? Je crois que vous rêvez un peu. Je vais aller voir ce que je peux faire, attendez ici.
Deux gardes restent tandis que la troisième prend le large. Avec ces trombes d’eau qui tombent, ce sera bientôt à prendre au sens propre comme au figuré… mais encore une fois, Rika ne semble aucunement dérangée par cette météo capricieuse, contrairement au reste du monde. Si jamais elle tombe malade, gage qu’elle sera cependant fortement grondée par sa sœur de cœur, Eloenne.
- Allons, dame Rika ? questionne le vieux prêtre sous la charrette. Un problème ?
- Non non monseigneur, on vient nous ouvrir très bientôt !
Bientôt, on confirme effectivement qu’ils sont invités et qu’ils peuvent entrer. Rika saisit les rênes et guide les chevaux dans la cour, jusqu’à un bâtiment… un peu à l’écart. On leur indique que c’est ici que se dérouleront les festivités. Où était l’erreur cette fois ? Encore une désillusion : ce n’est pas aujourd’hui que Rika visitera le grand Palais. Tant pis, ce sera cette annexe… au fond, ce n’est pas si mal que ça.
Mischa et le vieil homme sortent et « accourent » vers l’entrée du bâtiment. Monsieur Valgoghnar les talonne, son regard méfiant et affuté ne quittant pas une seule seconde la silhouette de la miss le précédent. Enfin, Rika pénètre dans la salle à son tour… et tombe des nues devant ce décor enchanteur. C’est une salle de banquet lumineuse, radieuse, qui contraste totalement avec la grise mine extérieure. Une dizaine de personnes sont présentes, dont des danseuses – ou des nonnes, allez savoir, c’est d’un goût assez condamnable – ce qui semble être des gardes et des chevaliers, ainsi que l’hôte, et quelques visages plus doux, de civils sans aucun doute.
Alors que l’accueil chaleureux et les embrassades font rage entre tout ce beau monde, Rika, après une courte révérence envers leur hôte, s’éclipse déjà vers la cheminée. Trempée qu’elle est, de la tête aux pieds, elle ferait mieux d’apprécier la chaleur d’un bon feu avant de satisfaire son estomac. Celui-ci élève déjà quelques protestations, dont elle n’a cependant cure. La jeune femme dévêt son large manteau, retire la fleur de lys et la broche de ses cheveux, puis elle essore légèrement ses vêtements pour les désengorger d’eau un maximum. Regardant autour d’elle, Rika comprend que personne ne lui apportera de quoi se sécher un peu… alors c’est près du feu qu’elle va rester pour le moment, le temps d’être à nouveau présentable… et « attablable ».
Parmi les invités, qu’elle observe comme une élève qui voudrait appliquer une leçon apprise, elle ne voit quasiment que des gens de la haute société, ces « nobles » dont elle entend si souvent parler. Ils n’ont pas l’air différents de ceux qu’on trouve en Mearian. Il y a aussi cette petite fille, blonde, qui semble toute timide. Elle regarde Rika, Rika la regarde… et lui sourit en lui faisant un coucou de la main. Salutation rendue. Ces étrangers ont l’air charmants, pas de quoi s’inquiéter.