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Lost Kingdom  :: Fhaedren :: Terres désolées

Où les mondes se croisent | ft. Holker

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the thing
ft. Holker
le corbeau

L'obscurité, une chose que tu avais que trop bien appris à connaître de par les missions respectives auxquels tu étais normalement affecté. Le voile nocturne ayant toujours offert un plaisant avantage lorsqu'il s'agissait d'amener à leurs divinités ces croyants, ces fanatiques. Tu étais encore une fois en ton environnement favoris mais en des attributions drastiquement différentes. Loin de la surface sûrement, non pas nécessairement perdu dans les tréfonds des lignes ennemis avec une poignée d'autres malchanceux dont leurs chances de retour étaient aléatoires de par le facteur que tu représentais. Tes pas s’enchaînaient un à un en une sonorité typique à celle de l'imposante cuirasse que tu arborais. Choyé au cœur de ta seconde peau de métaux, le seul masque qui te permettait d'être sans doute celui que tu étais, à l'abri de la curiosité des autres voyants. Un masque qui ravivait autant curiosité que appréhension vis à vis du colosse qui se mouvait, machine ou humain germant comme questionnement en l'esprit des inconnus. Les multiples sources de lumière du groupe se reflétant en ta visière teintée alors que ton regard s'agitait frénétiquement tentant de sonder les même ténèbres qui se profilaient au fur et à mesure dans ces lieux.

Les ordres avaient été simples, vous vous deviez de sécuriser un zone de très haute importance pour l'Empire. Des renseignements bien maigres mais tout à fait suffisants en ton cas, humain ou plutôt créature docile qu'on avait rendu aveugle à la cause impériale. Il n'y avait en toi pour l'instant la moindre animosité même si l'affrontement n'était là, le moindre relent de la chose que l'on t'avait instigué en toi il y a de cela bien trop longtemps. La bête en cage tandis que la personne civilisée que tu devais être se montrait quelque peu curieuse vis à vis de ce lieu. Tu en avais quasiment omis le fait que ton supérieur le plus important en dehors du couple impérial se trouvait dans ce groupement que vous formiez. Ton esprit captivé par une toute autre curiosité vis à vis de cet endroit qui avait déjà été retourné en partie par d'autres expéditions. Tu avais toujours été avide d'un certain savoir, un point mesuré de ton caractère alors que contrairement à bien d'autres soldats tu étais instruis. Diluant rarement ta culture cependant cela n'étant pas nécessaire en ta profession à défaut de simplement mieux connaître l'ennemi. Tu te demandais bien en quel honneur un complexe pouvait il creuser si profondément en la terre.

Tu en avais presque mis de côté le fait que tu te retrouvais en compagnie d'autres races imparfaites, bien loin de l'homme mutilé pour être bien plus qu'un humain, pour être l'esquisse du prochain maillon de son évolution. Il y avait comme un léger malaise chez certains individus, s’enfoncer en cette structure labyrinthique et sombre pouvant éveiller la claustrophobie et bien d'autres démences même chez les soldats les plus aguerris. Tu n’éprouvais aucun de ces désagréments mais juste une extraordinaire impatience à l'idée de savoir où tout ceci pouvait mener. La présence de l'inquisiteur trahissant aisément l'importance de tout ceci là où il aurait été possible de considérer une zone stratégique sans pour autant qu'une personne comme lui soit amenée à faire le déplacement. La profondeur et l'angoisse que cela pouvait faire naître se mêlant à la désagréable sensation d'un niveau d'humidité relativement développé même si sous ta tenue ta perception de ces détails en était changée. Cela faisait un bon moment, plusieurs heures sans doute que vous déambuliez ayant tantôt changés de pièces alors que tu te demandais si vous approchiez de votre objectif ou non. Si vous alliez croiser une quelconque résistance ou autre dérangement causé par l'environnement en lequel vous évoluiez.

Il était complexe de savoir quels sentiments te traversaient présentement, attention toujours piquée même si un soupçon d'impatience commençait à se développer en tes pensées. Tu avais l'impression de errer même si vous vous enfonciez toujours plus, errer sans mettre la main sur ce que vous désiriez. Errer sans la moindre touche d'hémoglobine pour combler ton envie d'un tant soit peu se défouler et surtout emplir de satisfaction la bassesse des désirs les plus profond que l'on avait instigué en tes réflexions. Tu étais totalement contenu, tes chaînes tenant merveilleusement bien au point où tu en offrais l'image d'un vivant parfaitement asservi à la cause impériale.

« - Inquisiteur, nous nous rapprochons de notre objectif ? Doit on s'attendre à de nouvelles directives, une quelconque résistance ? »

Une simple parole à l'attention de ton supérieur alors que tu fermais la marche du groupe de ta carrure. Tu avais maquillé en ces mots l'envie de savoir si des choses plus stimulantes, intéressantes allaient se profiler. Si l'adrénaline allait pouvoir bientôt s'instiguer ou non en chaque parcelle de ton organisme, rendant à l’affût plus qu'il n'était le soldat que l'on avait fabriqué de toutes pièces avec toi. La même adrénaline qui avait le don de galvaniser en parallèle la bête et parfois la rendre quelque peu incontrôlable jusqu'à ce que des concessions soient exercés ou que la chimie finisse par la calmer. Ces divers solutions artificielles accrochées le long de ta ceinture en une petite boîte métallique merveilleusement ouvragée pour résister à bien des chocs pour ne pas en briser son contenu, ses diverses seringues.

L'exploration n'était pas quelque chose de déplaisant trouvais tu mais il fallait toujours savoir raviver l'attention. Une attention qui se fanait en ton encéphale retravaillé, pour un lieu si important tout en était bien fade à force une fois le dépaysement passé. Tu étais toujours fière d'offrir à ta nation mais au plus profond de toi, tu espérais avoir le tribut auquel on t'avait toujours habitué, du divertissement à défaut de n'avoir jamais obtenu une réelle reconnaissance pour tout ce que tu avais concédé.



Vulnerant omnes,

ultima necat
Holker se demandait souvent comme ses semblables voyaient le monde. Non. Cela était faux. Il le savait parfaitement, pour l’avoir lui-même vécu. Il avait, avant que ses dons ne se manifestent pleinement, erré comme les autres, guidé par des sens imparfaits, qu’il ne pouvait s’empêcher d’associer à une enfance maladroite et imbécile. Il renforça son lien avec ses oiseaux, surveillant la zone et se repaissant de leurs informations. Les étendues stériles de Fhaedren ne semblaient aujourd’hui rien livrer d’intéressant, et même les bêtes pachydermiques qui erraient en quête d’une maigre pitance dans les steppes désolées du vieux continent avaient au moins pour l’heure abandonné leur caractère normalement irascible pour adopter une posture bien plus paisible. Les alentours de l’ancien complexe étaient presque totalement vides, les animaux semblant déserter l’endroit comme si sa seule présence éveillait en eux d’anciens instincts apeurés. Il considéra un instant ses hommes, une troupe d’élite qu’il avait soigneusement sélectionné pour remplir cette mission. C’étaient des gens aux états de service excellents, des créatures vicieuses et violentes prêtes à mourir pour l’Empire. Et par extension, pour lui.

Si retourner sur les lieux de cette historique débâcle ne l’enchantait que très partiellement, il était néanmoins tout à fait prêt à fournir tous les efforts nécessaires pour sécuriser l’important bâtiment. Outre sa position stratégique, l’endroit était une merveille d’ingénierie, et il était convaincu que la simple étude des mécanismes intérieurs de l’endroit pourrait grandement avancer la technologie ellgardienne et lui fournir un avantage supplémentaire dans la guerre qui les opposait à Mearian. Outre ce fait déjà important, il était persuadé que malgré l’avidité des différents groupes qui avaient pillé l’endroit, il restait de nombreux trésors enfouis sous terre, attendant un aventurier assez habile pour se les approprier. Il lui fallait simplement commencer par établir autour de la zone un périmètre de sécurité, puis s’occuper de descendre dans les profondeurs chtoniennes avec un groupe auquel il pourrait faire confiance. Au vu de la nature des trésors déjà déterrés, il doutait de trouver quoi que ce soit de capable d’influer sur le conflit de manière général, mais lui-même était loin d’être contre un objet capable de le protéger ou de le rendre plus redoutable encore. L’un de ses hommes lui adressa la parole et le tira de sa méditation contemplative, réaclamant de sa voix grave plus d’informations. La demande était censée, et malgré le déplaisir manifeste que lui procurait cette intervention, il aurait de toute façon fini par clarifier leur situation. Il hésita un instant, sentant autre chose dans la voix du soldat. Une envie de se battre. Il connaissait son dossier, comme il connaissait le dossier de chaque homme important de l’armée, sa mémoire tentaculaire faisant de lui un véritable réseau d’informations humain. Il allait devoir faire attention à lui, tant qu’il ne comprendrait pas très précisément comment il fonctionnait.

"Notre objectif premier est d’établir un périmètre défensif autour du complexe afin que les androïdes ouvriers qui nous accompagnent puissent accomplir leur travail de fortification. Cet endroit est une manne d’informations pour nos scientifiques, aussi devons-nous nous assurer qu’il ne lui arrive rien, et qu’il finisse dans les mains de l’Empire. Vous avez l’autorisation d’éliminer toute forme de vie non-identifiée s’approchant de notre position."

C’était en grande partie pour cela qu’il s’était à ce point préoccupé des déplacements des troupeaux des animaux. Même si son esprit paranoïaque le poussait naturellement à la plus grande méfiance, le fait que ces derniers esquivent ainsi l’endroit ne pouvait vouloir dire que deux choses. Soit ils étaient terrifiés par le bâtiment et évitaient naturellement de passer trop proche de ce dernier, soit il y avait dans la zone quelque chose d’autre capable de les terrifier. Dans tous les cas, il leur faudrait rester vigilant. Holker fit signe au responsable de l’équipe du génie de rester sur ses gardes, et sortit son arme. Ses yeux célestes ne repéraient toujours rien, mais il ne pouvait s’empêcher de rester méfiant et vigilant. Il y avait ici quelque chose de foncièrement mauvais, de dangereux et de vil. Son instinct le trompait rarement, et il avait appris avec le temps à lui faire confiance. Il n’eut pas à attendre longtemps pour voir ses soupçons se confirmer, et la terre se mit rapidement à trembler sous leurs pieds, alors que devant eux une trainée colossale de poussière montait en tourbillons rageux jusqu’au ciel indifférent. Il put rapidement voir le sol se soulever sur le passage d’une bête d’une taille visiblement colossale, les monceaux de terre qu’elle projetait en fouissant suffisant à indiquer à quel point le colosse devait être monstrueux. Quand enfin il émergea du sol, il se révéla être un ver d’une taille gigantesque, capable d’aplatir d’un seul mouvement une colonne entière de ses hommes. Holker la regarda, levant un sourcil interrogateur, se demandant comment il devait au juste s’y prendre pour se débarrasser du contre-temps intempestif. Il soupira légèrement, et reprit la parole, s’adressant à son bataillon d’élite sur un ton ferme :

"Soldats, il est temps de justifier la confiance que le couple impérial vous voue. Eliminez-moi cette répugnante abomination !"

Holker regarda ses hommes se ruer au combat, restant en arrière pour étudier l’animal et continuer de surveiller les alentours via le biais de ses oiseaux. La situation était déjà assez complexe pour qu’il ne soit en plus dérangé par une autre attaque, qu’elle soit animale ou humaine. Il fit rapidement signe au convoi des non-combattants qui les accompagnaient de reculer, et lui-même observa comment la situation allait évoluer, se demanda s’il allait devoir intervenir personnellement. Il n’avait pas spécialement envie de combattre, l’insecte en face de lui n’excitant pas particulièrement ses pulsions les plus primaires, sa forme répugnante et la puanteur qui l’accompagnait lui donnant plutôt envie de se tenir à bonne distance de l’animal imbécile. Il n’avait à vrai dire en ce moment qu’une seule envie, celle de poser ses serres avides sur le trésor promis par le complexe abandonné.


the thing
ft. Holker
le corbeau

Une mine d'informations à défaut d'être un vivier intarissable de cristaux même s'il devait y avoir quelques réserves de cette ressource dans cette bâtisse étrange et tentaculaire. Les directives avaient le mérite d'être excessivement simples et jouissive en leur façon. La survie de tout ce que vous alliez croiser allant dépendre de votre bon vouloir, de votre envie ou non d'un tant soit peu se divertir avec les contre temps qui allaient se dresser face à vous. Tu ne cessais de te dire qu'il devait y avoir quelques amusements plus ou moins loin, on ne t'avait déployé en cet endroit pour ne pas exploiter les capacités que tu avais développé surtout en des endroits clos et possiblement étroits où tu étais dans ton domaine de prédilection. Nombreux étaient ceux à penser que ta taille tout comme ton gabarit étaient comme un handicap qui bridait énormément ta mobilité. Une réflexion à première vue aussi étroite que ta façon de penser lorsque on ne s'intéressait qu'à ce que tu reflétais vulgairement. La léthargie allait bientôt laisser place à l'adrénaline ou du moins selon les individus à d'autres pensées plus simples et bien moins ennuyeuses en parallèle paradoxalement, le sol finissant par trembler.

Tes sens finirent bien rapidement par se raviver face à la créature qui venait de faire surface face à vous alors que la décrivit rapidement. Un invertébré d'une taille quelque peu commune, grand, trop grand tout simplement. La faune des lieux paraissant quelque peu exotique, l'ensemble des hommes ayant bien rapidement pris en main leurs armes blanches ou à feu. Vous alliez devoir vous occuper d'une bête décérébrée, bien loin d'un affrontement classique avec un humain lambda. Une proie qui allait s’avérer intéressante de par ses attributs mais non pas divertissantes pour bien d'autres raisons. Les divers pions finissant par prendre place autour de la créature, faisant preuve d'un semblant de stratégie pour ne pas se faire balayer bêtement par le ver, par ce mastodonte à la gueule constellée de crocs. Ils commencèrent à s'essayer avec l'invertébré, reculant, avançant et échouant dans leur quête pour se débarrasser de l’obstacle de chair face à eux. Les servomoteurs de ta cuirasse finissant par s'activer pour faire entre le poids mort que tu étais, il fallait bien d'un monstre pour se débarrasser d'une autre abomination et tu comptais expédier cette problématique rapidement alors que la tâche allait être des plus triviales.

Tes pas finirent promptement par se changer en course alors que tu avais dégainé l'une des lames courtes dont tu te servais. Chacun de tes gestes était fluide, bien trop même pour un vivant encastré en une carapace de métaux, une supposée prison qui n'était qu'une seconde peau toujours sur quasiment tous les points. Une démarche fluide alors que la cible allait finir par se jeter gueule la première sur toi ou un des soldats à tes côtés.

Elle était prévisible et finit à son tour par se jeter la bouche grand ouverte vers un malchanceux, ta personne réagissant afin dans un premier temps d'agripper de son immense poigne celui qui devait servir d’appât, le jetant plus loin afin de le mettre hors de portée. Tu avais fini par t'exposer par la même occasion mais ce n'était pas un vulgaire ver disproportionné qui pouvait te poser des problèmes. Faisant un bond immense sur la droite tandis que la gueule béante avait fini par s'écraser sur le sol, sur ton ancienne position. Tu pris un nouvel élan pour te lancer sur la chose, ton poignard se plantant le plus profondément possible en cette peau offerte et infâme. Ton glaive venant rejoindre ta seconde main pour réaliser la même tâche te donnant deux appuis fermes et sanglants. Tu pesais de ta demi tonne sur le haut du corps de cette monstruosité, sur l'endroit qui correspondait sa tête tandis que tu t'assurais une prise ferme pour te propulser au sommet de ce corps qui allait bientôt être vidé de son énergie. Tu vins brutalement enfoncer, enraciner ton épée courte, lame totalement englobée par les chairs de la créature qui s'agitait encore plus. La morbide exploration se poursuivant alors que ta main d'acier enfin suivit ton outil de mort, l'avant bras l'accompagnant pour conclure.

Tu ne tardas à extirper à un niveau raisonnable ton glaive lâchant toute accroche à l'exception de celui-ci, chutant le long de la monstruosité tout en laissant une profonde entaille de là où tu l'avais sondé jusqu'au moment où tu retrouvas le sol. Tu rangeas en leurs fourreaux respectifs dès lors tes armes, la bête semblant morte. Un de tes pieds se heurtant au cadavre poignardé, ouvert pour voir si ce contretemps n'était réellement plus, l'absence de réaction semblant affirmer cette idée. Tout ceci avait eu le don d'être moins barbant que cette longue marche qui ne faisant sans doute que de commencer mais tu trouvais que cela manquait de quelque chose... Le travail achevé, il y avait comme de la satisfaction chez toi, la satisfaction d'avoir servi à la cause pour laquelle on t'avait dédié mais au plus profond cela avait été encore pire qu'ennuyeux. La chose qui sommeillait  n'y ayant pris le moindre plaisir, la fureur et bien pire percevant le manque d'humanité de ce misérable invertébré comme un grand moins, la chose en toi n'ayant pu se repaître des sentiments d'effrois, de panique naissante typique à un humanoïde qui savait sa mort proche. Tu n'en étais pas plus instable mais plutôt comme inconsciemment frustré que le premier affrontement du jour soit contre ceci.

Ton souffle en était resté normal, rythme cardiaque un tant soit peu changé face à ce semblant d'effort tandis que tu étais toujours en pleine possession de tes moyens, le ressentiment du prédateur restant tapis. Les drogues faisant leur effet sans doute, tu ne tardas à observer du mieux que tu pouvais la suite du couloir. Tu n'avais jamais été du genre à te reposer sur tes lauriers bien loin de là, impatient de continuer l'exploration.

« - Des meariens sont à prévoir ou l'opposition se composera uniquement d'anomalies de la nature ? »

Chassant d'une de tes mains le sang le long de ton avant bras, tu espérais qu'un oui finisse par être prononcé. Il voulait voir la terreur indicible qu'un humain pouvait témoigner, tout particulièrement lorsque son bourreau n'était qu'un titan en lequel on ne pouvait se rattacher en sa détresse ne serait-ce qu'un regard. N'était il pas infâme d'affronter une chose dont on ne pouvait lire les réactions hormis la voir éternellement se redresser, ne témoignant que très faiblement de la douleur dans les pires situations.

« - Nous ne devons pas être les seuls à convoiter ce que ce lieu peut nous offrir, je ne me trompe inquisiteur ? »

Tu espérais avoir un de ces fanatiques comme ennemi avec un succès écrasant en cette mission en parallèle, un succès autant galvanisant que porteur peut être d'un bon tribut pour toi. Le Centurio que tu étais ayant toujours un minime espoir de reconnaissance secrètement.  



Ceci est un titre

Ceci est un sous-titre
L’Inquisiteur leva un sourcil étonné en régalien en regardant la masse de ses hommes charger, prenant un plaisir malin à parier sur lesquels mourraient et lesquels survivraient avant que la bête ne tombe. Ces créatures étaient souvent des plus fourbes, et la moindre de leur reptation suffisait à secouer la terre avec une violence maladive, comme une femme secouée par un chargement pestiféré et parasitique. Et quand enfin le sol accouchait de ces monstres, qu’ils se révélaient dans toute leur effroyable hauteur, haut et noir et jetant des ombres apocalyptiques sur le sol, le cœur des hommes tremblait et se trouvait saisie d’un sentiment d’horreur existentielle indicible. Car un homme n’était rien face à cet amas impavide de chair et chitine, dont le moindre mouvement négligent pouvait broyer avec facilité un convoi blindé, pour ne pas dire la frêle forme d’un homme. Et pourtant, lorsqu’il le vit lutter contre ses hommes, il dut s’avouer être déçu par la performance du mastodonte. Peut-être était-ce son cerveau rachitique qui n’avait à opposer face à la martiale perfidie des militaires qu’une forme ahurie de brutalité primitive. Peut-être était-ce son corps anneler qui ne tenait pas ses promesses, manquant face aux hommes de dextérité et de vice. Il savait qu’il aurait dû se réjouir de voir l’intégralité de ses forces épargnées, de constater que son triomphe avait été aisé.

Mais ce n’était pas ainsi que cela aurait dû se passer. Ce spectacle le décevait, et par conséquent il prenait un caractère intolérable et insultant. Un certain Brynjar Fearghal, qui s’était déjà démarqué par ses questions surnuméraires, fonça sur le ver, visiblement décidé à l’écharper, son armure se mettant en branle avec un bruit chuintant de servomoteurs et de pompes. Il se saisit d’un de ses hommes, et s’en servit comme appât, avant de décevoir les espoirs souverains de l’Inquisiteur en le projetant en arrière. Il escalada le dos de la créature, la chevauchant comme l’on aurait chevauché un vulgaire bourrin, et planta profondément en elle une lame, puis une deuxième, avant de l’entailler sur toute sa longueur. La bête fut visiblement profondément marquée par cet assaut, puisqu’elle ne put y survivre, et son cadavre encore fumant s’effondrant dans al poussière stérile du vieux continent, secoué encore par quelques derniers soubresauts révoltés. Brynjar revint vers l’Inquisiteur, qui pouvait déjà sentir un mal de tête sans précédent naître en lui. Ce genre de fou furieux ne lui plaisait qu’à bonne distance, tant ils étaient imprévisibles. Il lui posa une énième question, ne brillant encore une fois pas par sa pertinence, et Holker se demanda un instant s’il devait en profiter pour le faire taire. Il se retint difficilement, se disant que les interrogations du Decurio, si elles ne dénotaient pas un esprit particulièrement agile, étaient néanmoins justifiées, et lui permettraient de gérer au mieux ses hommes.

"Des mearians sont toujours à prévoir, Decurio, fit-il sur un ton simple. Leur cœur plein d’avidité convoite ce qui est nôtre de par notre naissance, de par notre destinée. Nul doute que l’importance de nos mouvements les auront avertis de ce qui se passe ici. Mais nos robots sont besogneux, et maintenant que le périmètre est sécurisé, ils vont pouvoir entamer leur tâche. D’ici trois jours, ils auront établi des fortifications préliminaires. D’ici une semaine, cet endroit sera une véritable forteresse. Notre but est de nous assurer que rien ni personne ne vienne les troubler pendant ce temps."

Il hésita encore un instant, avant de hocher de la tête dans sa direction, et de reconnaître ses efforts :

"Beau travail avec ce ver. Continuez comme ça."

Un peu de reconnaissance ne lui coutait rien de bien dramatique, et s’il pouvait garder ses troupes alertes et motivées, cela n’avait que des avantages. Il savait en revanche qu’il allait devoir enquêter plus avant sur le Decurio mystérieux, ce dernier faisant montre à la fois de trop de curiosité et de trop de capacités pour qu’il puisse tranquillement l’ignorer. Si son dossier décrivait un soldat dangereux mais acquis à la cause impériale, Holker ne faisait confiance à aucune autre analyse que la sienne. Après tout, les experts de l’Empire avaient bien été capables de le décrire lui comme un personnage complet et équilibré, dont le seul but était de servir avec dévotion le couple impérial. Ce qui n’était hélas que très partiellement vrai. Il se retourna vers les ouvriers qui attendaient derrière eux, et leur fit signe de s’approcher, regardant la cohorte se mettre en branle dans un bruit assourdissant de moteurs et d’acier. Il y avait quelque chose de très plaisant, encore une fois, à être celui qui commandait à cette fourmilière, même si celle-ci ne serait pour une fois animée d’aucune intention léthale. Les traces s’accumulaient dans la terre rougeâtre de Fhaedren et du ventre des bêtes motorisées, disposées autour du grand complexe comme une toile d’araignée enserrant une proie aux abois se répandit une trainée de corps chromées et scintillant, reflétant avec ardeur les rayons de l’astre solaire. Ses robots n’avaient pas besoin de manger ou de dormir, ils n’avaient pas besoin de se reposer, ils ne connaissaient qu’une seule chose, la nécessité absolue d’accomplir la tache qui leur avait été assignée.

"Vous êtes en charge d’organiser les défenses de l’endroit. Ne me décevez pas."

Une dernière parole adressée à son subordonné, et il se détacha de lui, portant son regard vers le bâtiment gigantesque qui s’étendait devant eux. Bientôt, il serait scellé derrière plusieurs tonnes de métal, impassable pour quiconque voudrait s’en approcher sans son autorisation expresse. Bientôt, il ramènerait de sous la terre ses secrets, il exhumerait ses propriétés les plus arcanes et il s’emparerait de ses secrets. Bientôt.


the thing
ft. Holker
le corbeau

Le divertissement ayant pris fin depuis un moment déjà trop long. La réponse à ta question fut positive comme tu t'en doutais au fond. Tu aurais espéré que l'inquisiteur en sache plus sur les mouvements des parasites, des esclaves d'un culte arriéré afin de savoir si la résistance que représentaient ces primitifs allait bientôt pointer le bout de son nez. Aucun homme un tant soit peu intelligent n'était contre une victoire facile lorsqu'elle se profilait ce qui était le cas présentement si vous arriviez à tenir la position sans le moindre contre temps supplémentaire. Toi, tu n'étais pas contre le fait d'affliger une défaite cuisante aux ennemis de ta nation. Une défaite qui leur ferait clairement comprendre qu'ils ne seraient plus jamais les bienvenus en ces lieux alors que vous ne disposiez pas pleinement du total potentiel de la machine de guerre ellgardienne. Un potentiel défensif qui n'avait que très peu d’équivalents sans doute en dehors des quelques mages aptes à savoir se défendre ou à manipuler des cristaux pour utiliser leurs dons perfides afin de protéger une zone. Il était bien plus aisé d'envoyer des boîtes de conserve cependant réparer une structure, une fortification que de récupérer un nouveau cristal ou mage d'exception pour ériger des remparts, les quelques golems que tu avais pu croiser en une dizaine d'années sur le terrain n'étant que des choses maladroites et décérébrés.

Tu t'étais contenté de doucement incliner la tête en signe d'attention pour l'avant dernière parole de l'inquisiteur, une parole qui suffisait en partie à l'homme mais totalement dérisoire pour la chose. La chose qui voulait plus de sang, qui voulait une vraie traque digne de ce nom qui faisait de par cette bête en ton subconscient un parfait élément pour Saccage afin de semer le chaos derrière les lignes ennemis. Le combat n'ayant été suffisant, intéressant tu en restais malgré tout complètement maître de tes moyens sauf peut être contre temps à venir bien trop important. Tu allais pouvoir éventuellement réussir à passer cette journée sans avoir à réprimander tes instincts les plus bas, l'idée d'être totalement maître de soi même face à cette créature étant grisante même si elle ne cessait de déteindre un peu plus au fur et à mesure des mois. Le fait que l'homme soit entièrement nécessité te stabilisant en ton fort intérieur, bridant toute tentative de révolte de l'entité que tu pouvais devenir. Les ordres avaient été simples alors que tout naturellement il était nécessaire de fournir un cadre de travail acceptable aux différentes machines, du moins faire en sorte qu'elles ne soient pulvérisées par un assaut de diverses origines.

Un sourire s'étirant sous cette visière teintée ampli d'un certain mépris à l'énonciation de ne point le décevoir, n'étais-ce pas l'inquisition de guerre en général qui t'avait déçu depuis années ? Les inquisiteurs s'étant succédés en dépit de leur respectif talent tel qu'ils furent présentés à chaque nomination. Ils avaient tous été des variables alors que toi tu étais resté la constante, une constante qui avait su apporter bien des triomphes en des escarmouches. Une constante tout comme ton grade alors que l'hybride n'était venu que compléter une longue liste d'inquisiteurs. Tu avais gardé ton aigreur pour toi car cela était une obligation tout bonnement, la mission d'abord, les priorités impériales avant tout. Tu ne tardas donc à chercher en l'une des sacoches fixées aux diverses sangles qui retenaient les fourreaux de tes armes la carte des lieux que l'on avait fourni à chaque homme ici présent. Préparer une offensive et tout particulièrement une embuscade était un domaine que tu avais travaillé avec le temps et l'expérience du terrain mais une défense, ce n'était pas une première mais non pas entièrement un classique. Tu fis un bref signe de mains aux hommes présents afin qu'ils se rapprochent alors que tu examinais méticuleusement leur équipement à chacun.

Ils semblaient chacun démontrer une nette préférence pour une arme, blanche ou à feu même si en ton cas la proximité était toujours amusante. Tu observas ensuite les automatas et androïdes s'activer, des amas artificiels qui allaient être plus utiles que les hommes actuellement. Tu considérais qu'il était plus important d'abord de développer une place forte en la zone où vous vous trouviez pour ensuite donner naissance à d'autres annexes de par et d'autres du complexe à partir de cette base. L'idée s'apparentait à la croissance d'un arbre, un tronc imposant duquel ses racines pourraient croître donnant naissance à d'autres avants postes puis places fortes autour de la bâtisse. Un arbre de métaux qui devait donner naissance à une merveilleuse forêt au contact glacial et à la vision terrifiante.

« - Je veux un détachement de cinq hommes qui s'occupent de patrouiller dans ce secteur et de même à l'opposé. Je veux qu'on donne assez d'espace à notre main d’œuvre. Les arquebusiers vous prendrez position dans les hauteurs le temps que nous ayons un avant postes acceptable. Vous prévenez par radio si vous voyez des mouvements suspects. »

Tu relevas brièvement la tête vers une partie des créations métalliques qui s'étaient déjà affairées à la tâche en leur total asservissement. Une subtile idée ampli de perfidie mais d'efficacité se glissant en ton esprit décrivant tantôt cette main d’œuvre artificielle et les moyens dont vous disposiez.

« - Les deux patrouilles vous emmènerez deux automatas chacune, dans votre première rotation vous vous enfoncerez un peu plus pour miner ces deux axes. Si des cibles doivent arriver nous les entendrons venir inévitablement sauf rares exceptions. »

Il n'aurait pas été rare de croiser un détachement angélique surtout de par l'importance du lieu, il restait toujours un léger problème à régler. Une problématique qui avait pris la forme de cet invertébré qui n'avait été qu'un piètre ennemi. Sa carcasse allait sûrement être déplacée d'un instant à l'autre par la cohorte inhumaine mais concernant le tunnel qu'il avait sans douté creusé, tu préférais prévenir que guérir.

« - Et les soldats restants occupez vous de gazer le tunnel qu'a creusé cette chose, on doit être sûr que plus rien n'en sortira. Nos machines se chargeront de reboucher tout ceci après. »

Sans le moindre risque autant pour elles que pour les hommes. Tant que les fondations ne seraient pas solides, tant que la première journée de travail ne serait pas passée, vous étiez encore exposés. Il y avait malgré tout quelque chose qui te tracassait profondément en dehors de devoir gérer cette défense où les moyens étaient limités pour l'instant. Qu'est ce qu'il y avait en ces lieux, qu'est ce qu'il y avait eu pour que l'Empire s'y intéresse plus qu'un quelconque gisement de cristaux. L'interrogation, l'envie de formuler une question sur tout ceci te brûlant les lèvres. Une préoccupation que tu devais chasser. Une fois le terrain miné, les troupes en place en leurs positions respectives il allait être complexe de vouloir s'approcher de cette ruche en activité qui allait croître de jours en jours.

Les divers groupements ne tardèrent à s'éloigner, une infime poignée d'individus pouvant se compter sur les doigts de la main restant sur place afin de renforcer une autre position au cas où un problème finirait par montrer le bout de son nez. Ce n'est qu'après de longues minutes que tu ne tardas à recevoir le début d'une transmission à l'intérieur de ton casque, sans doute celle d'un des groupes envoyés en patrouille. Tu étais partagé entre l'envie de simplement entendre qu'ils avaient commencé à piéger les lieux ou le fait qu'une cible humaine avait été repérée afin d'avoir une nouvelle fois de quoi s'amuser même si cela pouvait rapidement tourner au vinaigre. Il n'y avait rien d'insurmontable mais pour une fois tu espérais juste qu'il s'agisse d'un message à titre purement informatif.