Theopolis la majestueuse.
Rika et Eloenne sont toutes deux émerveillées en la découvrant. Non… en réalité, l’attention de Rika s’est directement fixée sur un bâtiment, beaucoup plus loin, trônant dans les montagnes : le Sanctuaire des Astres. Il s’en dégage une atmosphère mystique à laquelle la jeune femme ne peut résister. Après quelques millièmes de secondes de réflexion, elle a déjà décidé que c’est là-bas qu’elle irait en premier.
Voyant ce regard pétillant et déterminé qu’elle connait tant, Eloenne sait qu’elle ne pourra en aucun cas la faire changer d’avis. Mi amusée mi craintive pour la suite des évènements, la suivante de Rika baisse les yeux, d'ores et déjà vaincue.
- À vue d’œil, je crois que tu en as pour 4 ou 5 heures de marche pour arriver jusqu’à là-bas… commence Eloenne. Ça fait 10 heures aller-retour, plus le temps sur place… On peut se donner rendez-vous… à l’horloge là-bas, ce soir vers 20h ?
- Pourquoi ? répond Rika, surprise. Tu ne veux pas venir avec moi ?
- Je nous chercherai plutôt des provisions et une couche pour la nuit. D’ailleurs, tiens, quelques baies pour ton repas de ce midi. Attends, prend ça et ça aussi, continue-t-elle, ignorant les protestations de sa maîtresse. Et tu n’oublieras pas de te couvrir, il a l’air de faire froid tout là-haut.
- Je supporte trèèèès bien le froid, ne t’en fais pas pour moi.
- Mais oui c’est ça, termine-t-elle en souriant.
Quelques heures plus tard, c’est une Rika effectivement frigorifiée qui se présente à l’entrée de l’imposante bâtisse. Si elle se retournait, elle pourrait apprécier une magnifique vue plongeante sur la ville, en contrebas… mais non, elle est obnubilée par le Sanctuaire qui se dresse devant elle. Si envoûtée qu’elle n’a pas vu le temps passer. Et qu’elle n’a toujours rien avalé. Et qu’elle n’a pas non plus pensé à enfiler son manteau.
Il faut dire que pour une « campagnarde », le paysage est dantesque : une sorte d’arche pour entrer, de hautes tours de chaque côté et, au centre, le plus grand château… temple… monastère qu’elle ait jamais vu. Le tout baigné dans une espèce de quiétude, comme si l’air avait été échangé contre de la bonté à l’état gazeux, et qu’on respirait celle-ci à plein poumon. Le simple fait d’être debout, ici… et Rika se sentait totalement revigorée. Si seulement Eloenne était venue elle aussi…
… tant pis, elles reviendraient plus tard, un autre jour, et Rika pourrait lui faire visiter !
Entrer. Tel est désormais le désir de la jeune femme, toujours en quête de davantage d’émerveillement. Si l’intérieur est aussi extraordinaire que l’extérieur, elle se jure même qu’elle fera tout pour y emménager. En religion, on apprend le don, le partage, la vie en communauté ; gage qu’ils trouveront forcément un petit endroit pour la caser. Pourquoi pas dans une chambre pas loin de celle de la Grande Prêtresse ? Ce serait pratique pour discuter avec ! Enfin… elle ne la connait pas, n’a jamais vu de représentation d’elle ni entendu son nom à vrai dire. Mais qu’importe. La Grande Prêtresse est une Grande Prêtresse, c’est tout ce qu’il faut savoir. Elle doit dégager une aura particulière qui la distingue, elle doit être très facile à repérer.
N’écoutant que son impatience, Rika parcourt les quelques mètres qui la séparaient de l’entrée, puis… elle toque à la porte. Toute souriante, les mains jointes dans le dos, l’excitation est à son paroxysme. Elle se retient de sauter et bondir, son cœur battant cependant la chamade. Mais finalement, il ne se passe rien.
- Hm ? fait-elle après une ou deux minutes d’attente. Ohé, il y a quelqu’un ?
Telle que la question est posée, on croirait entendre une enfant. Cette manière de terminer sa phrase en montant dans les aigus, exprimant non pas l’impatience, mais à 100% l’interrogation, aurait vite fait eu pour effet d’attendrir un interlocuteur. Force est de constater que personne n’a entendu, puisque personne n’ouvre…
Rika pose sa main sur la porte et essaye de pousser. Sans résultat. Elle pose son autre main et pousse plus fort. Nada. Elle pose son épaule contre le bois et force de plus belle. Nope. À partir de là, elle va commencer à plisser les yeux et froncer les sourcils. Elle toque à la porte un peu plus fort. Ou plutôt, elle frappe du poing franchement.
- Il y a quelqu’un ? S’il vous plait, je voudrais visiter !
Toujours pas d’impatience dans la voix, tout va bien. La jeune femme colle son oreille pour écouter ce qui se trame à l’intérieur… mais une fois n’est pas coutume, elle reste bredouille. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Est-ce qu’ils dorment tous ? Ce n’est pourtant pas l’heure. Et tous ces gens qui attendent pour visiter… vont-ils devoir patienter dehors des heures et des heures durant ?
Finalement, quand elle regarde ce que font ces prétendus « autres »… Rika s’aperçoit qu’elle est seule. Il n’y a pas un chat ici. Enfin, si, mais pas aux abords immédiats du Sanctuaire. Un mystère de plus. Serait-ce un jour férié ? Allons, tout de même… vraiment personne ?
La jeune femme commence à marcher : elle va faire le tour du bâtiment. Peut-être qu’une fenêtre sera ouverte et qu’elle pourra demander plus de renseignements ? Qui sait. Sur le côté, elle en trouve rapidement une, à environ 7 mètres du sol.
- S’il vous plaiiit ? fait-elle en posant ses mains autour de sa bouche pour faire porte-voix. C’est fermé en bas, est-ce que quelqu’un pourrait ouvrir ?
Elle doute qu’on puisse l’entendre. À cette altitude, et avec ce vent glacial, la voix ne porte pas. Rika soupire… s’approche… pose ses mains sur le mur, agrippe une prise et commence à grimper. 7 mètres, ce doit être faisable, non ? Ah, si seulement Eloenne était-là, elle aurait pu voler jusqu’à la fenêtre et demander directement. Des ailes, c’est fort pratique pour ça…
Deux ou trois fois, elle manque de peu de tomber, se retenant tant bien que mal aux maigres prises qui lui sont offertes. Enfin en haut, elle pousse un peu la fenêtre, et passe sa tête dans l’encadrement.
- Il y a quelqu’un ? demande-t-elle doucement.
Rika et Eloenne sont toutes deux émerveillées en la découvrant. Non… en réalité, l’attention de Rika s’est directement fixée sur un bâtiment, beaucoup plus loin, trônant dans les montagnes : le Sanctuaire des Astres. Il s’en dégage une atmosphère mystique à laquelle la jeune femme ne peut résister. Après quelques millièmes de secondes de réflexion, elle a déjà décidé que c’est là-bas qu’elle irait en premier.
Voyant ce regard pétillant et déterminé qu’elle connait tant, Eloenne sait qu’elle ne pourra en aucun cas la faire changer d’avis. Mi amusée mi craintive pour la suite des évènements, la suivante de Rika baisse les yeux, d'ores et déjà vaincue.
- À vue d’œil, je crois que tu en as pour 4 ou 5 heures de marche pour arriver jusqu’à là-bas… commence Eloenne. Ça fait 10 heures aller-retour, plus le temps sur place… On peut se donner rendez-vous… à l’horloge là-bas, ce soir vers 20h ?
- Pourquoi ? répond Rika, surprise. Tu ne veux pas venir avec moi ?
- Je nous chercherai plutôt des provisions et une couche pour la nuit. D’ailleurs, tiens, quelques baies pour ton repas de ce midi. Attends, prend ça et ça aussi, continue-t-elle, ignorant les protestations de sa maîtresse. Et tu n’oublieras pas de te couvrir, il a l’air de faire froid tout là-haut.
- Je supporte trèèèès bien le froid, ne t’en fais pas pour moi.
- Mais oui c’est ça, termine-t-elle en souriant.
Quelques heures plus tard, c’est une Rika effectivement frigorifiée qui se présente à l’entrée de l’imposante bâtisse. Si elle se retournait, elle pourrait apprécier une magnifique vue plongeante sur la ville, en contrebas… mais non, elle est obnubilée par le Sanctuaire qui se dresse devant elle. Si envoûtée qu’elle n’a pas vu le temps passer. Et qu’elle n’a toujours rien avalé. Et qu’elle n’a pas non plus pensé à enfiler son manteau.
Il faut dire que pour une « campagnarde », le paysage est dantesque : une sorte d’arche pour entrer, de hautes tours de chaque côté et, au centre, le plus grand château… temple… monastère qu’elle ait jamais vu. Le tout baigné dans une espèce de quiétude, comme si l’air avait été échangé contre de la bonté à l’état gazeux, et qu’on respirait celle-ci à plein poumon. Le simple fait d’être debout, ici… et Rika se sentait totalement revigorée. Si seulement Eloenne était venue elle aussi…
… tant pis, elles reviendraient plus tard, un autre jour, et Rika pourrait lui faire visiter !
Entrer. Tel est désormais le désir de la jeune femme, toujours en quête de davantage d’émerveillement. Si l’intérieur est aussi extraordinaire que l’extérieur, elle se jure même qu’elle fera tout pour y emménager. En religion, on apprend le don, le partage, la vie en communauté ; gage qu’ils trouveront forcément un petit endroit pour la caser. Pourquoi pas dans une chambre pas loin de celle de la Grande Prêtresse ? Ce serait pratique pour discuter avec ! Enfin… elle ne la connait pas, n’a jamais vu de représentation d’elle ni entendu son nom à vrai dire. Mais qu’importe. La Grande Prêtresse est une Grande Prêtresse, c’est tout ce qu’il faut savoir. Elle doit dégager une aura particulière qui la distingue, elle doit être très facile à repérer.
N’écoutant que son impatience, Rika parcourt les quelques mètres qui la séparaient de l’entrée, puis… elle toque à la porte. Toute souriante, les mains jointes dans le dos, l’excitation est à son paroxysme. Elle se retient de sauter et bondir, son cœur battant cependant la chamade. Mais finalement, il ne se passe rien.
- Hm ? fait-elle après une ou deux minutes d’attente. Ohé, il y a quelqu’un ?
Telle que la question est posée, on croirait entendre une enfant. Cette manière de terminer sa phrase en montant dans les aigus, exprimant non pas l’impatience, mais à 100% l’interrogation, aurait vite fait eu pour effet d’attendrir un interlocuteur. Force est de constater que personne n’a entendu, puisque personne n’ouvre…
Rika pose sa main sur la porte et essaye de pousser. Sans résultat. Elle pose son autre main et pousse plus fort. Nada. Elle pose son épaule contre le bois et force de plus belle. Nope. À partir de là, elle va commencer à plisser les yeux et froncer les sourcils. Elle toque à la porte un peu plus fort. Ou plutôt, elle frappe du poing franchement.
- Il y a quelqu’un ? S’il vous plait, je voudrais visiter !
Toujours pas d’impatience dans la voix, tout va bien. La jeune femme colle son oreille pour écouter ce qui se trame à l’intérieur… mais une fois n’est pas coutume, elle reste bredouille. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Est-ce qu’ils dorment tous ? Ce n’est pourtant pas l’heure. Et tous ces gens qui attendent pour visiter… vont-ils devoir patienter dehors des heures et des heures durant ?
Finalement, quand elle regarde ce que font ces prétendus « autres »… Rika s’aperçoit qu’elle est seule. Il n’y a pas un chat ici. Enfin, si, mais pas aux abords immédiats du Sanctuaire. Un mystère de plus. Serait-ce un jour férié ? Allons, tout de même… vraiment personne ?
La jeune femme commence à marcher : elle va faire le tour du bâtiment. Peut-être qu’une fenêtre sera ouverte et qu’elle pourra demander plus de renseignements ? Qui sait. Sur le côté, elle en trouve rapidement une, à environ 7 mètres du sol.
- S’il vous plaiiit ? fait-elle en posant ses mains autour de sa bouche pour faire porte-voix. C’est fermé en bas, est-ce que quelqu’un pourrait ouvrir ?
Elle doute qu’on puisse l’entendre. À cette altitude, et avec ce vent glacial, la voix ne porte pas. Rika soupire… s’approche… pose ses mains sur le mur, agrippe une prise et commence à grimper. 7 mètres, ce doit être faisable, non ? Ah, si seulement Eloenne était-là, elle aurait pu voler jusqu’à la fenêtre et demander directement. Des ailes, c’est fort pratique pour ça…
Deux ou trois fois, elle manque de peu de tomber, se retenant tant bien que mal aux maigres prises qui lui sont offertes. Enfin en haut, elle pousse un peu la fenêtre, et passe sa tête dans l’encadrement.
- Il y a quelqu’un ? demande-t-elle doucement.