La source de vie... Un endroit qui éveille en Prudence des pensées paradoxales quant à cet endroit. D'un point de vue positif, c'est un endroit magnifique, où la Seraph a plus d'une fois trouvé l'inspiration pour ses mélodies qui sont aujourd'hui ce que les fidèles de la nouvelle religion écoutent et jouent à des fins religieuses ou passionnels. Il arrive à Prudence de s'y promener, loin de la foule qui la met mal à l'aise par son manque d'expérience sociale, et d'y trouver un certain réconfort par le calme et la beauté de ce lieu.
D'un point de vue plus négatif, cependant, cette source de vie est source d'une multitude de légendes, légendes qui pourraient porter sans prétention le synonyme de "chimères". Un lieu plein de rêve et d'illusion, où des âmes en peine sont venues maintes fois depuis des décennies dans le but de se purifier, au sens propre. Ces mêmes âmes en peine sont certainement des personnes qui ne se sont pas assez penchés sur les quelques dogmes de Prudence : "Méfiez-vous", soutenait-elle, "Ne croyez pas en n'importe quoi", suggérait-elle, "sinon vous vous ferez tant de mal à croire ces absurdités, que votre mal de corruption se verra accompagnée d'un mal de remord, pour cette déception et cette crédulité dont vous avez fait part."
La source de vie est une sorte d'incarnation de l'idée du rêve : d'une extrême beauté extérieure, dont chacun aimerait trouver une part de vrai et de vérité intérieure. Bien sûr, vous devinez que la source de vie ne dégage qu'une belle apparence, et aucune vérité interne à sa chose.
Prudence s'y trouvait depuis un moment, seule, elle avait prévenu certains de ses frères et sœurs qu'elle avait croisé avant de partir, par précaution, afin que personne ne s'en faille de son absence. Les temps sont de plus en plus sombres, il était plus prudent de s'avertir les uns les autres et d'éviter les grandes inquiétudes inutiles. Elle y pensait, d'ailleurs, aux inquiétudes : cela faisait trop de décennies qu'elle n'avait pas eu une discussion agréable par sa simplicité ; une discussion qui n'engageait ni la guerre, ni les morts, ni les nations ennemies, ni la politique ; une discussion cordiale, amicale, et fraternelle qui n'engageait aux protagonistes qu'un moment calme, détendu, où "tout et rien" étaient maîtres en guise de sujet.
Elle y songeait en se reposant près des sources, près d'un arbre, aux simplicités de la vie qui ont échappé aux Seraphs, et à quel point elle aimerait retrouver ces moments-là. Et surtout à quel point elle aimait conseillait les autres Seraphs sur des notions qui n’engageaient pas la vie de millions de personnes. Le vent venait balayer cette dernière pensée triste, en même temps que quelques mèches de ses cheveux d'or venaient être portés par la brise. Même si les échanges lui manquaient, Prudence avait préservé -en plus de sa musique- certains aspects simples qui l'évadaient de la pression quotidienne des Seraphs : Elle prenait soin d'elle. Une habitude nécessaire pour les présentations publiques et les représentations musicales, mais aussi secondaire car cela lui faisait plaisir de s'entretenir, et d'entretenir sa forme terrestre. Prudence ne se jugeait pas comme étant une "jolie femme", mais elle se plaisait elle-même, et cela lui suffisait. Et en bonne sceptique, l'avis des autres effleuraient son âme comme de l'eau sur les écailles d'un serpent : cela ne lui faisait rien.
Elle n'imaginait pas, par ailleurs, que ses frères et sœurs pouvaient être tourmentés par leur apparence, et l'image qu'ils pouvaient refléter envers autrui.
D'un point de vue plus négatif, cependant, cette source de vie est source d'une multitude de légendes, légendes qui pourraient porter sans prétention le synonyme de "chimères". Un lieu plein de rêve et d'illusion, où des âmes en peine sont venues maintes fois depuis des décennies dans le but de se purifier, au sens propre. Ces mêmes âmes en peine sont certainement des personnes qui ne se sont pas assez penchés sur les quelques dogmes de Prudence : "Méfiez-vous", soutenait-elle, "Ne croyez pas en n'importe quoi", suggérait-elle, "sinon vous vous ferez tant de mal à croire ces absurdités, que votre mal de corruption se verra accompagnée d'un mal de remord, pour cette déception et cette crédulité dont vous avez fait part."
La source de vie est une sorte d'incarnation de l'idée du rêve : d'une extrême beauté extérieure, dont chacun aimerait trouver une part de vrai et de vérité intérieure. Bien sûr, vous devinez que la source de vie ne dégage qu'une belle apparence, et aucune vérité interne à sa chose.
Prudence s'y trouvait depuis un moment, seule, elle avait prévenu certains de ses frères et sœurs qu'elle avait croisé avant de partir, par précaution, afin que personne ne s'en faille de son absence. Les temps sont de plus en plus sombres, il était plus prudent de s'avertir les uns les autres et d'éviter les grandes inquiétudes inutiles. Elle y pensait, d'ailleurs, aux inquiétudes : cela faisait trop de décennies qu'elle n'avait pas eu une discussion agréable par sa simplicité ; une discussion qui n'engageait ni la guerre, ni les morts, ni les nations ennemies, ni la politique ; une discussion cordiale, amicale, et fraternelle qui n'engageait aux protagonistes qu'un moment calme, détendu, où "tout et rien" étaient maîtres en guise de sujet.
Elle y songeait en se reposant près des sources, près d'un arbre, aux simplicités de la vie qui ont échappé aux Seraphs, et à quel point elle aimerait retrouver ces moments-là. Et surtout à quel point elle aimait conseillait les autres Seraphs sur des notions qui n’engageaient pas la vie de millions de personnes. Le vent venait balayer cette dernière pensée triste, en même temps que quelques mèches de ses cheveux d'or venaient être portés par la brise. Même si les échanges lui manquaient, Prudence avait préservé -en plus de sa musique- certains aspects simples qui l'évadaient de la pression quotidienne des Seraphs : Elle prenait soin d'elle. Une habitude nécessaire pour les présentations publiques et les représentations musicales, mais aussi secondaire car cela lui faisait plaisir de s'entretenir, et d'entretenir sa forme terrestre. Prudence ne se jugeait pas comme étant une "jolie femme", mais elle se plaisait elle-même, et cela lui suffisait. Et en bonne sceptique, l'avis des autres effleuraient son âme comme de l'eau sur les écailles d'un serpent : cela ne lui faisait rien.
Elle n'imaginait pas, par ailleurs, que ses frères et sœurs pouvaient être tourmentés par leur apparence, et l'image qu'ils pouvaient refléter envers autrui.