Theliel revenait encore une fois vers le camp de fortune qui avait dû être monté dans l’urgence. Sur son épaule un mage Mearien qui semblait être en piteux état, il ne bougeait pas et échappait quelques faibles râles. Et elle traînait par le col le corps d’un autre, celui-ci complètement inanimé. Elle conduisit sur le lieu qui servait d’infirmerie provisoire. Une fois entre de bonne main elle soupira et frotta doucement les siennes l’une contre l’autre. Elle s’était attendue à devoir se battre cette fois encore, mais pas à se retrouver avec une telle infériorité numérique. Elle avait envisagé le fait que deux escouades impériales puissent se trouver aussi proches l’une de l’autre évidemment, mais qu’elles puissent se rejoindre aussi rapidement avait sans doute relevé de la chance ou du miracle. Elle repoussa d’une gentille main sur l’épaule une petite mage qui semblait vouloir s’occuper d’elle. Elle la dirigea vers les plus gravement blessés. Une petite paire de main en plus ne ferait pas de mal. De plus la Séraph ne souffrait pas. Quelque petites égratignures ça et là, un ou deux traits flambants tracés par des projectiles, quelques pansements et tout irait pour le mieux. Elle jeta un dernier coup d’oeil aux blessés avant de tourner les talons.
Elle rejoignit ses adjoints qui semblaient eux aussi s’en être plus ou moins bien sortis. Elle constata leur blessures rapidement avant de relever la tête. Elle commença par les féliciter brièvement, il est très important pour les hommes de savoir que ce qu’ils font est bien, après tout. Elle donna ensuite l’ordre de mettre en place une garde tournante en attendant d’être en mesure de pouvoir déplacer les blessés sans courir aucun risque. Une fois sûre d’avoir été bien entendue elle s’éclipsa de nouveau.
Sans-bruit, telle une ombre, elle rejoignit les morts qui avaient été allongés. Ceux qui avaient bien trop subi avaient été couverts par des voiles. Elle balaya la scène des yeux avant de les fermer.
"Donnez-leur, Seigneurs, le repos éternel, et que brille sur eux la lumière de votre face. Qu’ils reposent en paix.”
Juste par ces mots, elle invita les présents à se recueillir.
“Ces hommes et ces femmes, nous tous ici; nous oeuvrons au péril de nos vies, au côté des dieux pour que le futur de notre nation, pour que notre futur soit des plus brillants. Chaque personne ici est des plus méritantes et les faire reposer ici est une offense. Si nous ne pouvons leur offrir un dernier lit, retirez moi tous ces voiles et couvrez les de l’étendard pour lequel ils ont tout donné.”
Comme d’habitude Sélina avait parlé avec le plus grand calme, avec sérénité même, mais ses mots avaient été absolus. D’un geste elle couvrit sa tête de la capuche qui ornait son armure et se dirigea vers l’entrée du camp, elle se campa là et observa les alentours. La nuit allait sûrement être très courte et elle devrait s’assurer que chacun de ses hommes puissent bénéficier d’assez de repos. Le gisement de cristaux qu’ils avaient voulu contester allait sûrement bénéficier de renforcement et s’ils ne pouvaient le prendre par la force brute, il allait falloir ruser. Theliel ferma les yeux en soupirant par le nez. Les marges de manoeuvre étaient minces, les impériaux nombreux et les mages noirs sûrement terrés dans un coin attendant leur heure. Faire venir des renforts des alentours ne ferait que déplacer une faille, les faire venir de Mearian prendrait trop de temps.
Theliel rouvrit les yeux lorsqu’une petite main attrapa son bras, elle se retourna pour apercevoir la petite mage qu’elle avait croisé plus tôt, la regardant à peine, celle-ci lui tendit un caillou vert. Sélina esquissa un petit sourire en le récupérant, elle se concentra brièvement, faisant appel à sa faible magie pour déclencher celle de la pierre. En quelques instants, la moindre de ses égratignures avait disparue. Elle rendit la pierre à sa propriétaire avant de légèrement s’incliner en la remerciant. Celle-ci secoua vivement la tête avant de comme qui dirait, prendre ses jambes à son cou. Sélina roula des yeux plus amusée qu’autre chose par le comportement de la jeune femme. Elle semblait être dans son monde, et ce ne devait pas être plus mal au final.
La nuit avait fini par tomber sur le camp, Theliel montait toujours la garde. Assise le dos contre une roche, elle gardait son épée brisée contre elle. Devant elle, elle tenait sa main gauche ouverte à l’intérieur dansaient de petites sphères lumineuses semblable à des lucioles. Tenant son poste elle avait continué à réfléchir, à se faire des noeuds au cerveau en envisageant la probabilité de chaque possibilité. Elle observait la lumière de l’aube au creux de sa main. Elle était bien inutile sous cette forme. A peine aussi fiable qu’une allumette. Sélina esquissa de nouveau un léger sourire, elle referma sa main sur les sphères avant de se redresser pour poser ses yeux sur un point dans le noir.
“C’est à cette heure ci que tu arrives ?”
Elle rejoignit ses adjoints qui semblaient eux aussi s’en être plus ou moins bien sortis. Elle constata leur blessures rapidement avant de relever la tête. Elle commença par les féliciter brièvement, il est très important pour les hommes de savoir que ce qu’ils font est bien, après tout. Elle donna ensuite l’ordre de mettre en place une garde tournante en attendant d’être en mesure de pouvoir déplacer les blessés sans courir aucun risque. Une fois sûre d’avoir été bien entendue elle s’éclipsa de nouveau.
Sans-bruit, telle une ombre, elle rejoignit les morts qui avaient été allongés. Ceux qui avaient bien trop subi avaient été couverts par des voiles. Elle balaya la scène des yeux avant de les fermer.
"Donnez-leur, Seigneurs, le repos éternel, et que brille sur eux la lumière de votre face. Qu’ils reposent en paix.”
Juste par ces mots, elle invita les présents à se recueillir.
“Ces hommes et ces femmes, nous tous ici; nous oeuvrons au péril de nos vies, au côté des dieux pour que le futur de notre nation, pour que notre futur soit des plus brillants. Chaque personne ici est des plus méritantes et les faire reposer ici est une offense. Si nous ne pouvons leur offrir un dernier lit, retirez moi tous ces voiles et couvrez les de l’étendard pour lequel ils ont tout donné.”
Comme d’habitude Sélina avait parlé avec le plus grand calme, avec sérénité même, mais ses mots avaient été absolus. D’un geste elle couvrit sa tête de la capuche qui ornait son armure et se dirigea vers l’entrée du camp, elle se campa là et observa les alentours. La nuit allait sûrement être très courte et elle devrait s’assurer que chacun de ses hommes puissent bénéficier d’assez de repos. Le gisement de cristaux qu’ils avaient voulu contester allait sûrement bénéficier de renforcement et s’ils ne pouvaient le prendre par la force brute, il allait falloir ruser. Theliel ferma les yeux en soupirant par le nez. Les marges de manoeuvre étaient minces, les impériaux nombreux et les mages noirs sûrement terrés dans un coin attendant leur heure. Faire venir des renforts des alentours ne ferait que déplacer une faille, les faire venir de Mearian prendrait trop de temps.
Theliel rouvrit les yeux lorsqu’une petite main attrapa son bras, elle se retourna pour apercevoir la petite mage qu’elle avait croisé plus tôt, la regardant à peine, celle-ci lui tendit un caillou vert. Sélina esquissa un petit sourire en le récupérant, elle se concentra brièvement, faisant appel à sa faible magie pour déclencher celle de la pierre. En quelques instants, la moindre de ses égratignures avait disparue. Elle rendit la pierre à sa propriétaire avant de légèrement s’incliner en la remerciant. Celle-ci secoua vivement la tête avant de comme qui dirait, prendre ses jambes à son cou. Sélina roula des yeux plus amusée qu’autre chose par le comportement de la jeune femme. Elle semblait être dans son monde, et ce ne devait pas être plus mal au final.
La nuit avait fini par tomber sur le camp, Theliel montait toujours la garde. Assise le dos contre une roche, elle gardait son épée brisée contre elle. Devant elle, elle tenait sa main gauche ouverte à l’intérieur dansaient de petites sphères lumineuses semblable à des lucioles. Tenant son poste elle avait continué à réfléchir, à se faire des noeuds au cerveau en envisageant la probabilité de chaque possibilité. Elle observait la lumière de l’aube au creux de sa main. Elle était bien inutile sous cette forme. A peine aussi fiable qu’une allumette. Sélina esquissa de nouveau un léger sourire, elle referma sa main sur les sphères avant de se redresser pour poser ses yeux sur un point dans le noir.
“C’est à cette heure ci que tu arrives ?”